Comment pouvons-nous vivre ensemble, égaux et différents, sans que des logiques de maximisation des intérêts de quelques-uns président systématiquement à l'organisation sociopolitique ? Pour le sociologue allemand Hartmut Rosa, l'avènement d'un monde commun transformé, de l'après-croissance, est possible à partir de l'établissement de relations vivantes et responsives avec le monde, les autres et la terre. Cette « résonance » doit sortir l'humanité de l'ornière au sein de laquelle le néolibéralisme sans limite l'a placée. Et elle doit le faire sans violence.
Mais ce concept est-il suffisamment puissant pour penser une transformation radicale du monde tel qu'il va ? La résonance est subversive, mais un renouvellement du monde en profondeur peut-il faire l'économie de la rupture ? Ne serait-il pas préférable d'entrer en résistance et d'engager une révolution ? Les convivialistes dont les contributions sont réunies dans ce volume s'interrogent : comment éduquer les générations futures à un nouveau rapport avec le monde ? Comment se former pour transformer ? Faut-il entrer en résonance ou en résistance ?
Sommaire
Introduction. - Que faut-il apprendre pour changer le monde : la résonance ou la résistance ?, par Nathanaël Wallenhorst.
Chapitre premier. - L'enfance : le temps de la résonance ?, par Renaud Hétier.
Chapitre II. - Résonner ou raisonner pour se former ?, par Jean-Yves Robin.
Chapitre III. - Est-il bien sage d'apprendre la résonance ?, par Nathanaël Wallenhorst.
Chapitre IV. - Décoloniser la nature ?, par Fred Poché.
Chapitre V. - Habiter poétiquement le monde, habiter politiquement le monde ?, par Jean-Marc Lamarre.
Conclusion. - Nathanaël Wallenhorst.