Cet ouvrage collectif est inspiré des réflexions et analyses qui ont été partagées lors de l'Université féministe d'été tenue sous le thème « Femmes, violences, politiques et résistances ». L'actualité nous rappelle fréquemment que les violences envers les femmes font partie du quotidien ; les dénonciations de harcèlement et d'agressions, notamment dans la foulée du mouvement #metoo, en constituent une preuve. Malgré les efforts déployés au cours des dernières décennies, les violences faites aux femmes et les violences genrées demeurent un enjeu prioritaire au coeur des réflexions et des mobilisations féministes. Visant à mettre en valeur la richesse des expertises et des points de vue, cet ouvrage présente le travail de chercheuses féministes issues de diverses disciplines, qui se sont intéressées à des contextes comme les milieux de travail à prédominance masculine ou féminine, l'éducation au primaire et à l'université, les mobilisations et les résistances pour les droits des femmes et contre les violences.
Le XXIe siècle a débuté, dans bon nombre de pays, avec des progrès législatifs conséquents pour les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexes (LGBTI). Le mariage pour tous, l'ouverture à l'adoption pour les couples de même sexe, des lois réprimant les discriminations liées aux identités de genre et aux orientations sexuelles... autant de dispositions qui s'appliquent dans de nombreux pays de l'hémisphère Nord et quelques pays du Sud, même si quelques-uns, ici ou là, y voient encore une perversion de l'Occident et considèrent toujours les personnes LGBTI comme de dangereux délinquants, des malades chroniques, des pécheurs sans remords.
Les jeunes « sont » le monde d'aujourd'hui et, à ce titre, le façonnent. Les jeunes LGBTI sont donc une partie de ce monde et de ses artisans. Mais ils investissent également d'autres mondes, à la marge, plus ouverts à leurs identités. Ils investissent des « lieux autres », réels et imaginaires, où ils peuvent enfin exister, être reconnus et, lorsqu'ils ont été symboliquement mis à mort, renaître. Il peut y avoir des passages d'un monde à l'autre, mais il peut aussi y avoir des frontières infranchissables, des murs de la honte. Le risque, c'est que ces deux mondes soient tellement étrangers l'un à l'autre et deviennent tellement inconciliables qu'aucun échange ni aucun partage ne puisse advenir.
Cette enquête auprès des jeunes LGBTI plaide pour un métissage des cultures, pour une ode à la diversité, pour une attention distinctive à toutes les existences.