Revenir aux textes classiques permet d'appréhender la politique avec les meilleures bases et d'interroger, où que nous soyons dans le monde, les mots et concepts que nous utilisons. Qu'est-ce que la science politique ? Quels sont les régimes politiques les plus justes ? Aristote ne souhaite pas bâtir un système politique idéal et théorique, mais tente plus une approche réaliste et descriptive. Un livre fondamental pour mieux réfléchir et comprendre le monde dans lequel nous vivons.
Les philosophies orientales ne posent guère la question du rapport de l'homme et de la femme, puisqu'elles se réfèrent à un ordre immuable: l'homme dominant et positif, la femme dominée et négative.L'Occident seul a semblé pressentir qu'il y avait là un problème. Mais sa façon de le traiter en philosophie n'aboutit guère à un ordre différent. La hiérarchie est maintenue ; mieux encore, la misogynie, si elle ne va pas de soi, n'en est que plus argumentée, expliquée, justifiée. Pourquoioe Pourquoi le féminin n'est-il vu que sous l'aspect défavorable ? Pourquoi la femme n'est-elle qu'un homme diminué (paganisme), ou une diminutrice de l'homme (temps modernes)oe Françoise d'Eaubonne tente ici une explication et une réponse.
"Interrogeant le sens des pénalités, Tony Ferri explore la question difficile de savoir d où vient le besoin insatiable de punir. Bien loin qu une supposée ""nature humaine"" commande le comportement infractionnel, l auteur s interroge : comment comprendre l attitude du corps social, du législateur, des gens ""bien insérés"" lorsqu ils lancent des appels appuyés à réprimer toujours davantage ? Comment expliquer l intarissable inflation punitive? Au fond, quels sont les ressorts cachés des condamnations ?"
Cet essai est la réflexion d'une sage-femme qui, depuis trente ans, a accompagné des femmes pendant leur grossesse et après la naissance de leur enfant, écoutant leur questionnement sur l'arrivée au monde d'un enfant désormais « désiré ». La révolution dans la procréation et la transformation de la famille concerne chacun d'entre nous. Faut-il redouter que les forces aveugles de la nature ou du destin soient remplacées par la rigueur glaciale et anonyme de la technoscience et de son « expertise » ?
l'anthologie la petite balle lancée par un nain (présentée en france sous le titre le nain en 1995), proposait un regard sur une constellation de personnages pris dans le tourbillon de l'urbanisation et de l'industrialisation forcenées des années de la dictature pak chônghûi.
le noyau en était la famille du nain, petit par la taille et par l'importance sociale, survivant dans un bidonville. les treize " chapitres " étaient autant de récits singuliers et indépendants, mais la figure du nain soudait l'ensemble. tout en suivant de multiples histoires parallèles, on cheminait lentement, sans effets, vers la catastrophe : l'expulsion du taudis entraînant la mort du nain, tombé dans la cheminée de l'usine de briques, et la chute sociale continuelle de la famille.
bouleversé de tristesse et de haine, le fils aîné voulait assassiner le patron du conglomérat. il se trompait et tuait le frère de celui-ci, ce qui ne lui en valait pas moins la peine de mort. quelques années plus tard, avec ce n'est pas la faute de dieu, première partie du volume le voyage dans le temps, publié en 1983, cho sehûi reprend une partie de ses personnages, dans ce qu'on pourrait appeler une suite.
mais chaque texte reste autonome, comme déjà dans le nain, et peut être lu sans connaissance précise de l'ensemble, ni même de l'histoire coréenne. les textes se suffisent à eux-mêmes et un lecteur attentif sera sensible à cette tentative de développer une écriture solidaire.
Au XVIIe siècle, quatre philosophes, à quelques décennies d'intervalle, formulent en des styles très différents la thèse selon laquelle l'égalité entre les hommes et les femmes est une évidence, une vérité indiscutable. Marie de Gournay, Anna Maria Van Schurman, François Poullain de la Barre et Gabrielle Suchon, estiment que si les interdictions et les discriminations frappant les femmes perdurent, c'est que la querelle entre les défenseurs et les pourfendeurs du " Beau Sexe " est biaisée : les présupposés de la différence sexuelle rendent la question de l'égalité ou de l'inégalité des sexes indécidable.
"Entre la nécessaire abstraction de la scolastique, aujourd hui assez injustement récusée, et le goût de notre temps pour une spiritualité fondée sur l expérience concrète, ce livre tente d ouvrir une autre perspective, celle de la théologie comme voie spirituelle, comme theognôsis, par la sanctification de l intelligence. L auteur pense en trouver la clé dans l oeuvre énigmatique et fondatrice de ""Denys L Aréopagite"", dont le hiéronyme renvoie au converti de S. Paul. Il en poursuit les traces chez ses lointains continuateurs, Maître Eckhart et les mystiques rhénans."
Cet ouvrage est une étude de la littérature de cordel, ou littérature populaire en vers, dont la principale caractéristique est d'être d'origine orale, rurale et modeste. L'auteur analyse particulièrement la façon dont les poètes populaires expriment les
Comment aborder le choc de la montée du fondamentalisme religieux dans les pays occidentaux ? Est-il vrai que le monde arabo-musulman est incompatible avec la modernité ? Pourquoi ledit monde s'enfonce dans le conformisme et l'intégrisme ? Interprétant la dimension humaniste de l'oeuvre d'Amin Maalouf, l'auteur tente de répondre à ces questions qui secouent à la fois le monde occidental et le monde oriental, en dévoilant subtilement les raisons qui enveniment les rapports entre ces deux mondes.
Le dialogue établi par Badiou avec la pensée-Lacan aura duré pendant une quarantaine d'années, entre 1975 et 2012. Le moment fort en est, selon l'auteur, Le Séminaire consacré en 1994-1995 par Badiou à Lacan, à l'exergue de ce qu'il appelle l'"antiphilosophie", une forme particulièrement critique de la pensée philosophique. Dans une deuxième partie, l'auteur s'autorise un certain nombre de remarques sur l'ensemble de l'oeuvre d'Elisabeth Roudinesco, co-auteur avec lui de l'ouvrage Jacques Lacan, passé présent, dialogue.
La question du genre affronte deux camps hostiles autour de la très ancienne opposition entre la nature et la culture dans l'histoire de la philosophie . Du côté de la nature se trouvent ici le positivisme scientifique en même temps qu'un naturalisme "spiritualiste" sommaire et, du côté de la culture, l'idéalisme sociologique de Judith Butler. Dans ce débat, nature et culture s'affrontent sous forme de thèse et d'antithèse, sans synthèse possible, entre autres par manque de participation des philosophes, des psychologues et des psychanalystes.
De quoi peut-il s'agir lorsqu'on entreprend de penser les représentations ? Pourquoi leur accorder un intérêt épistémologique aussi important qu'il faille s'y mettre à plusieurs dans le cadre d'un ouvrage collectif ? A quoi peut bien se destiner cette synergie ? C'est pour pouvoir résoudre le problème de pertinence et de sens que pose la réflexion sur les représentations que des universitaires camerounais ont accepté de collaborer à cet ouvrage.
La revendication d'une rationalité purement africaine par les milieux scientifiques ou universtaires africains, depuis des décennies, dérive de la minorisation de l'Afrique. Cette étude s'interroge sur le sens et la signification de la notion d'africanité attachée à sa philosophie. Elle tente de répondre à la question de l'identité africaine de cette philosophie et partant de celle du philosophe africain, telle qu'elle se donne à lire dans la Revue philosophique de Kinshasa.
Cet ouvrage tente d'expliquer et d'expliciter le parcours et l'oeuvre de Jean Piaget dont le développement de l'intelligence constitue la trame de sa théorie constructiviste. Partant de cet objectif éminemment pédagogique, ce livre s'adresse aux étudiants de psychologie et des sciences du langage spécialisés en psycholinguistique, qui étudient l'oeuvre de Jean Piaget dans leur programme de licence ou de master.
L'image ne constitue pas seulement un objet de pensée chez Benjamin, mais vaut comme élément dans lequel se déploie sa pensée, à l'instar de la fulguration visuelle dans laquelle se donne l'image dialectique. Les textes ici réunis articulent les dimensions esthétique et politique de l'image, dans les champs du cinéma, de la photographie, ou encore de l'architecture, comme une manière d'interroger les ressources spécifiques des images techniques.
Cette étude fait découvrir la pensée esthétique de Senghor, pour en dégager les principaux paradigmes et montrer leurs ramifications à travers les Amériques, où ils ont favorisé la naissance d'un "monde créolisé", fait d'ancestralité complexes, de "généalogies kafkaïenne", qui s'applique à briser les mythes et à instaurer un nouveau dialogue universel.
L'École de Francfort a dû affronter les tourments et le réel apocalyptique des totalitarismes. La théorie critique foisonne de penseurs en marge de cette école (Ernst Bloch, Georg Lukács, Walter Benjamin) ou de représentants officiels (Max Horkheimer, Theodor Adorno). Leurs philosophies de l'histoire s'inscrivent dans un rapport conflictuel -dialectique vis-à-vis des Lumières, de Hegel et de Marx. Le questionnement du sens et de la fin de l'histoire en ce début du XXIe siècle prolonge cet héritage.
Le mot capital est certainement le plus discuté de l'économie depuis le milieu du 19e siècle. Largement popularisé par Karl Marx, il revêt, dans la pratique économique et politique, de nombreuses définitions. Terme emblématique de l'économie de marché et donc du capitalisme privé, le capital est aussi un élément incontournable du capitalisme d'État. Sans lui, quel que soit le régime politique qui le définit, y aurait-il des entreprises, des emplois, de la création de richesse ? Levons le voile sur ce mot.
"L africanisme ontologique permet d appréhender l Être dans sa totalité en examinant la question du rapport à soi et du rapport à l autre, à travers la figure du sage africain. Aujourd hui la rencontre des cultures permet un croisement des rationalités et une pluralité de valeurs qui fondent le nouvel humanisme dont nous nous réclamons. Un humanisme spirituel basé sur le respect et la compréhension de l autre, par la différence de sa pensée et de ses attributs socio-psychologiques."
On parle volontiers en danse et en philosophie de construction et de déconstruction : écrire et chorégraphier, c'est en un sens construire. Ce livre a pour ambition de préciser l'idée de construction et de la confronter à l'élaboration concrète de la pensée et de la danse, à travers l'analyse d'expériences singulières, notamment de chorégraphes contemporains. Le philosophe trouve dans la danse"matière à penser" une expérience de la pensée aussi bien familière qu'étrangère étrangement familière.
"Si les sciences ont incontestablement imposé un modèle de rationalité universelle, il ne s ensuit pas que la société occidentale et ses valeurs puissent servir de normes uniques. La mondialisation actuelle et l histoire ancienne des hommes manifestent la pluralité des modes socioculturels et des règnes éthiques. La Rationalité ne peut désormais advenir que par la participation de tous et par une convergence des rationalités plurielles. L Afrique est donc nécessairement incluse dans ce débat."
L'Afrique veut redevenir enfant, en optant pour les simplicités de la vie : manger, dormir et occuper son temps comme on peut. Elle veut choisir de posséder peu et aimer d'instinct ce qui est sobre et épuré. Dans les sociétés occidentales, les personnes ne savent plus vivre simplement, elles ont trop de biens matériels, trop de choix, trop de tentations, trop de désirs, trop de nourriture. Cette étude risque une proposition pour la renaissance ou la résurrection de l'Afrique.
L'idéologie des indépendances africaines a montré l'échec du libéralisme économique d'une part et du socialisme de l'autre. Cet ouvrage veut montrer que Nietzsche peut prendre part au débat, en tant que témoin de la colonisation et de la balkanisation de l'Afrique. Puis il montre l'influence de la politique sur la pensée de Nietzsche et comment, dégouté de tous les systèmes politiques, Nietzsche a choisi de créer le parti de la Vie.
Après un examen de la réception de l'ouvrage à sa parution en 1907, Y. Conry le replace dans le contexte scientifique de la fin du XIXè siècle : lamarckisme, darwinisme, problèmes de l'hérédité, thermodynamique et atomisme. Les multiples références aux travaux scientifiques, dans L'Evolution créatrice, sont explicitées, afin de définir la philosophie des emprunts effectués par Bergson, mais aussi de décrypter le sens véritable de ses réticences concernant certaines découvertes et ainsi de révéler les raisons de certains non-dits bergsoniens.