Paru en 1755, le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes peut être considéré comme la matrice de l'oeuvre morale et politique de Rousseau : il y affirme sa stature de philosophe, l'originalité de sa voix, la force de son « système ».
Résoudre le problème posé par l'Académie de Dijon - « quelle est la source de l'inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle ? » -, en d'autres termes expliquer que riches et puissants dominent leurs semblables sur lesquels ils n'ont pas de réelle supériorité, exige aux yeux de Rousseau de poser à nouveaux frais la question « qu'est-ce que l'homme ? ».
Pour cela, il faut comprendre comment s'est formée sa « nature actuelle », si éloignée de ce que serait son état de nature : « Si je me suis étendu si longtemps sur la supposition de cette condition primitive, c'est qu'ayant d'anciennes erreurs et des préjugés invétérés à détruire, j'ai cru devoir creuser jusqu'à la racine... »
Le Rire : essai sur la signification du comique Pourquoi rions-nous de voir quelqu'un trébucher ? Pour quelles raisons Molière continue-t-il de nous amuser ? Comment expliquer qu'un jeu de mots ou un trait d'esprit prêtent à sourire ? Dans Le Rire, qu'il publie en 1900, Bergson apporte à ces questions des réponses décisives. S'appuyant sur des exemples quotidiens et de nombreuses références littéraires, il décrypte les formes du comique pour y déceler un ressort commun : l' interférence de deux séries , c'est-à-dire la présence simultanée de deux éléments distincts ou incompatibles. Au passage, il ne manque pas d'analyser le rôle social ambivalent d'un réflexe qui tout à la fois manifeste l'élan vital et brime les comportements hors normes. Si cette oeuvre, qui doit beaucoup à une tradition classique, méconnaît les manifestations transgressives, sombres, ludiques ou absurdes, du rire, elle n'en demeure pas moins capitale pour qui veut comprendre le propre de l'homme .
Conçu tout d'abord, entre 1927 et 1929, comme une féerie dialectique proche, par l'inspiration, des déambulations surréalistes de Breton et surtout d'Aragon, le projet d'essai sur les passages parisiens changea de nature lorsque Walter Benjamin le reprit en 1934. C'était désormais à un livre que travaillait l'exilé allemand réfugié sous l'architecture de fer de la Bibliothèque nationale, à une oeuvre qui devait être non seulement une histoire sociale de Paris au XIXe siècle, comme l'annonçait l'Institut de recherche sociale d'Adorno et d'Horkheimer, mais une tentative d'interprétation globale du XIXe siècle et de son équivoque modernité.
Chaque époque rêve la suivante disait Michelet. Benjamin nous offre, pour déchiffrer les figures équivoques du rêve propre au XIXe siècle, des catégories aussi originales que fécondes qu'il appartient au lecteur d'associer et de combiner : l'ennui, l'oisiveté, la construction en fer, les expositions universelles, la mode, le collectionneur, l'intérieur, le miroir, le joueur, les passages, etc.
Elles lui permettent de montrer l'émergence de formes de construction, de communication et de transport dans les villes, dont le XXe siècle a pu seul mesurer la portée politique, en même temps qu'elles lui servent à dégager, au commencement même de ces techniques de masse, une fragile aspiration utopique et une promesse oubliée de liberté. C'est cette ambivalence qui fait des Passages, même sous leur forme fragmentaire, un extraordinaire hommage critique au Paris du XIXe siècle, à son architecture et à ses écrivains.
Et si tous les maux actuels de la Terre, pauvreté, catastrophes naturelles, réchauffement climatique, raréfaction des matières premières, effondrement de la biodiversité..., avaient une cause originelle commune ?
Et si ce dénominateur commun était aussi l'un des seuls leviers sur lequel il est encore possible d'agir pour atténuer les conséquences graves des crises environnementales et humaines qui ne manqueront pas d'émailler le 21e siècle ?
Après avoir décrit « l'impasse évolutive » dans laquelle l'Humanité s'est engagée depuis des siècles, l'auteur propose une nouvelle vision de l'Humanité, de son rôle, de sa place.
Ce chemin, sur lequel l'auteur propose de s'engager, est fondé sur une nouvelle philosophie, moins anthropocentrée, qui redonne toute sa place au vivant, qui ambitionne de faire de la Terre une planète :
- où nous vivrons dans un monde plus serein, respectueux des ressources minérales et de la biodiversité, offrant ainsi à une Humanité moins nombreuse des conditions de vie plus saines, sources d'épanouissement personnel, - où nous pourrons à nouveau rêver au bord de la rivière, écouter le vent dans les feuilles du tremble, regarder les truites moucher, le caloptéryx miroiter d'éclats métalliques, admirer le chant du loriot et son plumage d'or, observer du chevreuil autre chose qu'une croupe affolée.
Une démographie maîtrisée, un nouvel espoir pour l'Humanité et pour la biodiversité !
A la providence, aux superstitions et à l'intolérance, les Lumières opposent la raison. Désormais, cette dernière endosse le rôle de "guide" (Diderot). Elle doit ouvrir les portes de la modernité, à la fois, en favorisant l'essor des sciences & techniques et en promouvant des valeurs, entre autres, de liberté et, globalement, d'humanisme. Pour ce faire, sont sollicitées respectivement la raison pure et la raison pratique. A travers elles, des Hommes veulent être "maîtres de leur destinée".
Seulement, sous l'impulsion de Kant, les Lumières placent la morale sous l'égide de l'autorité de la conscience. Ce positionnement est une erreur majeure qui ruine complètement toutes leurs ambitions. Car il entraîne le déclassement de la morale et, par ricochet, une sous-optimalité structurelle de la raison pure à travers, précisément, la libération du potentiel du désir. Dès lors, ce positionnement impacte négativement "la culture et la civilisation kantiennes", celles de l'occident à partir des Lumières. Car, grâce à la Psychanthropologie, on peut désormais démontrer que le principe kantien de l'autonomie de la volonté a une "connivence" avec la violence et la servitude. En cette première moitié du 21e siècle, les inquiétudes sur l'avenir de l'humanité tirent principalement leurs sources, entre autres, de ce positionnement des Lumières.
Aimer au sens humain du mot n'est pas quelque chose de spontané. Cela s'apprend tout au long de la vie, et par une réflexion à quoi ce livre veut contribuer.
Il ne défend aucune vision normative de l'amour. Il traite d'abord de l'amour-passion, qui se nourrit de désir et de rêves. Puis de l'amour-compassion, qui affronte le réel. Ensuite il met en lumière les dangers qui guettent l'un et l'autre : l'oubli d'autrui pour le premier, le sacrifice de soi pour le second. La dernière partie montre ce que pourrait être un bon usage de l'amour, exempt de ces deux dangers, et triomphant de la prose de l'existence au moyen de l'humour.
L'actualité, en 2014, ce sont notamment les projecteurs braqués sur la ville de Berlin. Les récits historiques, intimes, passionnés ou érudits des dislocateurs du mur sont un tremplin pour accompagner une réflexion plus générique. Ce pas supplémentaire, philosophique, esthétique et politique prolonge l'avènement, il y a vingt-cinq ans, d'une société superposant transparence et coercition. C'est cette dimension indéniablement caractéristique du temps présent qu'explore La BibliotheK Sauvage avec LE MUR DANS TOUS SES ETATS.
Associer des «voies et des voix singulières», tels que Ernest Pignon-Ernest, Marcel Moreau et Antoine de Galbert, c'est l'aventure à laquelle invite le présent volume. En leur compagnie, le lecteur pourra capter un peu de cette lumière tout à la fois insolite et omniprésente qui désenclave aujourd'hui le champ des possibles. Auteur(e)s et artistes réunis dans cette publication : Jessica Attily. Marie Bécheras.
Pierre Chaise. François Charvin. Alain Guilleux. Arnaud Montmajour. Agnès Pataux. Helena Schmetzger. Lauriane Stengers. Jean-Pierre Texier.
Je vous propose une compilation de deux textes fondamentaux de la pensée chinoise, l'art de la guerre de Sun Tse et les trente-six stratagèmes, dont l'auteur est inconnu. Deux livres datant d'une époque différente, mais relevant du même système de pensée.
Il m'a semblé intéressant de regrouper dans un seul recueil les deux oeuvres en raison de leur caractères complémentaires. L'un comme l'autre sont d'une exceptionnelle actualité. Il semble inspiré le combat des islamistes contre le matérialisme occidental, sans que personne ne soulève ce point-là. Il est également pour moi, un guide de survie pour la résistance au « totalitarisme soft » sous lequel nous vivons. Les futurs résistants devraient s'en inspirer, en raison même de la guerre psychologique qu'il propose et de ses méthodes de lutte précisément adaptées à une armée en infériorité numérique.
Pour connaître les bases de la logique classique, mais aussi pour s'amuser et exercer ses capacités mentales. Tome 1 : présentation des notions fondamentales de la logique des classes d'Aristote et de la logique des propositions des Stoïciens, avec une ouverture sur la logique mathématique, par Dominique Catteau. Tome 2 : exercices d'application, par Cafir Marava (Dominique Catteau, Thérèse et Jean-Bernard Firmin, Michèle Manach, Bernard Raquet, Philippe Vasseur).
Mes pensées de Charles Péguy sont un condensé de ses réflexions.
Grâce à des extraits judicieusement choisis parmi ses nombreuses oeuvres et publications par son fils Pierre, nous disposons ici d'un ouvrage de référence.
Faisant suite à la Critique de la raison pure et deuxième grand ouvrage critique, la Critique de la raison pratique , paru en 1788, est le grand texte de la philosophie morale de Kant. Elle abandonne l'analyse de la raison dans son état spéculatif pour se consacrer à son usage pratique. Fort des acquis de la Critique de la raison pure, Kant s'attaque au domaine de l'agir et non plus celui de la connaissance théorique. La philosophie pratique veut répondre à la question: Que dois je faire? . Elle comporte aussi bien la philosophie morale que la philosophie du droit et la philosophie politique. La philosophie pratique s'intéresse aussi à la question: Que puis-je espérer? Elle montre que les idées transcendentales, bien qu'elles ne puissent pas devenir objets de notre connaissance, doivent être posées pour permettre la moralité et l'espérance. L'une des innovations notables de la Critique de la raison pratique par rapport aux Fondements de la métaphysique des moeurs (1785) est l'apparition de la notion de loi morale, qui s'impose à la raison................
Verra-t-on jamais les abeilles faire de la philosophie, réfléchir à leur condition pour comprendre qui elles sont et comment elles fonctionnent afin d'assurer la pérennité de leur espèce? Certainement que non ! Les abeilles sont dotées, par déterminisme, de tout ce qui leur est nécessaire pour venir au monde, vivre et mourir sans se poser de questions. Elles savent comment organiser leur univers de manière à préserver tant les équilibres endogènes à leur espèce que ceux de leurs biotopes.
De tous les Êtres vivants, seul l'Être humain doit rechercher, au préalable, des clés visant à construire ces équilibres. Ainsi, il est "condamné" à se poser des questions sur lui-même et sur le monde afin de trouver cette harmonie dont jouissent instinctivement les abeilles.
Pourtant, depuis les premiers Hommes, cette préoccupation s'assimilerait finalement à un océan d'eau trouble dans lequel s'épuise et se noie la pensée humaine.
Est-il trop sophistiqué pour lui-même? Peut-être ! Cet échec est-il corrélable avec la montée en puissance du potentiel d'autodestruction humain? Probablement !
Quelles sont les raisons de cet échec ? En guise de tentative de réponse, une des pistes consisterait à mettre en lumière une évidence jamais assumée : l'insignifiance de l'Être humain, en tant qu'être par rapport à lui-même, à l'existence et à l'univers.
Par rapport à lui-même, l'Être humain, ou du moins l'une de ses composantes (son conscient), est fondamentalement dominée par une autre : sa dynamique inconsciente. Cette dynamique est certes la pierre angulaire de sa survie, mais elle est dotée d'une puissance phénoménale et inédite. Celle-ci s'avère être finalement contreproductive pour cette même survie. Elle commande l'ensemble des décisions et choix du conscient humain. Dès lors, par défaut, la dynamique consciente ne joue qu'un "simple" rôle de subordination et de commissionnaire pour la survie.
Par rapport à l'univers et à l'existence, il est dominé par l'invisible, la mort, l'infini (l'univers) et, donc, l'inconnu. A l'échelle de l'univers, il ne vaut même la taille d'un grain de sable. De ces quatre éléments, le seul sur lequel il a prise est sa dynamique inconsciente. Un travail sur celle-ci lui permettrait de reconnaître sa place dans cet univers et d'approcher, au moins, les résultats obtenus par les sociétés d'abeilles.
A l'évidence, les Êtres humains n'ont misé qu'exclusivement sur le deuxième des quatre outils qui leur permettent d'assurer les homéostasies biologique, émotionnelle et politique : l'intelligence psychique, celle produite par la dynamique consciente. D'après ce qu'on peut constater, c'est principalement leur créativité qui doit assurer leur survie. Pourtant, seulement la moitié du chemin est parcourue. Ce choix implicite et tacite est certainement influencé par la dynamique inconsciente. En effet, c'est cette dernière qui est à la base des décisions et choix conscients des Êtres humains.
Ce choix, à "l'aveugle", est un pari très risqué et dangereux. Car, par défaut, les Êtres humains n'obéissent qu'aux injonctions de l'autorité charnelle, expression de la volonté de la dynamique inconsciente. Cette expression s'accompagne de caractéristiques spécifiques innées en tout Être humain : égoïsme, convoitise, intransigeance, impatience, déraison, impulsivité, avidité, etc.
Par conséquent, l'alliance entre l'expression de la dynamique inconsciente et la libération du potentiel de l'intelligence psychique est un cocktail explosif et autodestructeur. En effet, cette alliance entraîne une sophistication structurelle tant de la violence que de ses outils (divers types d'armes, ruse, paradigmes, stratégies de domination, etc.). De même, cette alliance confère à l'Être humain une illusion de toute puissance dans l'univers. Ce qui accélère son autodestruction. Il n'est pas libre.
Prescrire des limites et des balises à cette alliance passe nécessairement par la formation du libre arbitre humain. Le libre arbitre n'est ni inné ni acquis. Il est le fruit d'un processus spécifique qui oppose deux groupes de forces antagonistes. Le premier groupe est endogène, c'est l'autorité charnelle. C'est à l'issue de ce processus que l'Être humain acquiert sa liberté. Cette liberté ouvre des possibilités de voir émerger des choix optimaux. La créativité doit absolument être encadrée par deux outils spécifiques pour qu'émerge l'homéostasie politique. Le premier est étudié dans ce quatrième Tome.
Le maître parle, l'élève écoute et s'interroge sur certains sujets qui préoccupent la société moderne.La philosophie, l'art, la psychologie, la religion, le féminisme sont des thèmes récurrents et méritent une argumentation construite. Argumentation qui se soumettra à la sagacité des lecteurs.
Ci accompagnano da sempre, da prima ancora che li incontriamo: sono i nostri Archetipi Narratori, dei compagni di viaggio, simili a noi ma più potenti, che strutturano la nostra esistenza e la caricano di coincidenze, sogni e simboli. Questo racconta questo libro, aiutandoci ad avvicinarci alla loro comprensione. Pagina dopo pagina siamo guidati verso quel luogo dentro di noi dove comincia ogni verità e ogni mistero. E dove, ascoltando le voci sussurranti degli Archetipi, possiamo scoprire l'infinita grandezza di quel viaggio che chiamiamo vita.
À ce livre écrit en 1904 Rudolf Steiner a expressément voulu donner le caractère d'une introduction. Grâce à une observation très précise de l'homme, Steiner fait apparaître méthodiquement les différents constituants de la nature humaine, depuis le corps physique jusqu'aux différents éléments suprasensibles de son être. Partant de la réalité de la biographie humaine, il fonde une compréhension moderne de la réincarnation et du Karma. Par-là, cet ouvrage se place au coeur de la démarche anthroposophique.
On peut dire que La théosophie est le livre qui, à l'aube du XXème siècle, pose les premiers éléments d'une science de l'esprit. Steiner l'a en effet conçu comme un éveilleur de la vie de l'esprit, et non comme une somme de révélations.
Il souhaitait qu'on lise ce livre autrement qu'on lit d'autres livres : en élaborant par soi-même chaque phrase. C'est en effet à chaque lecteur d'en expérimenter par lui-même le contenu et d'apporter à ce texte au style mathématique et sobre, d'où l'émotion et la chaleur sont volontairement absentes, sa propre chaleur et sa propre émotion.
« Toute vérité franchit trois étapes. D'abord elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence. » Ainsi s'exprimait le philosophe du 19ème siècle Arthur Schopenhauer. Le 21ème siècle s'empreigne plus que jamais de cette citation à travers ses nouveaux paradigmes naissants concernant l'éthique, le vivant, la condition animale, le végétalisme. Cet ouvrage concentre les quelques réflexions d'un homme en quête de sens, à travers un monde prédestiné à être verdoyant. Les bénéfices de ce livre seront pour la SPA.
Qu'est-ce que c'est « le temps » ? Est-ce qu'un arbre a des sentiments ? Comment serait-il d'être immortel ? Qu'est-ce qui est vraiment très beau dans ce monde ? Qui est plus heureux, les adultes ou les enfants ? Et, en fait, qu'est-ce que c'est « le bonheur » ? Dans ce livre, vous allez trouver 123 questions qui - en combinaison avec des images inspirantes - invitent parfaitement à philosopher avec des enfants à partir de 8 ans et avec des jeunes.
« Grands penseurs en 60 minutes - Tome 2 » est le deuxième tome de la collection à succès éponyme. Il regroupe les cinq publications suivantes : « Marx en 60 minutes », « Nietzsche en 60 minutes », « Freud en 60 minutes », « Sartre en 60 minutes » et « Camus en 60 minutes ».
La pensée de ces philosophes y est présentée de manière concise et soumise à la question suivante : « À quoi nous servent ces idées aujourd'hui ? ». Mais avant tout, la parole est donnée aux philosophes eux-mêmes. Ainsi, les thèses principales de chaque penseur sont étayées par 40 à 160 citations mises en valeur sous forme de bulles et dont les références bibliographiques précises sont indiquées. Le parti pris d'une présentation à la fois ludique et rigoureuse d'un point de vue scientifique permet au lecteur de se familiariser avec les grandes questions de notre vie. Car tous les grands philosophes ayant marqué l'histoire de la pensée ont soulevé la question du sens de la vie : Quels sont les principes qui gouvernent notre existence ?
Les réponses données sont très différentes. Pour Marx, ce sont les rapports de production, c'est-à-dire les conditions dans lesquelles nous travaillons et produisons des biens, qui déterminent notre vision des choses, notre esprit et notre culture. Pour Nietzsche, c'est la volonté de puissance qui imprègne notre vie et nous anime. Pour Freud, c'est la libido et donc l'énergie pulsionnelle que nous pouvons assouvir, refouler ou sublimer. Pour Sartre, c'est le libre arbitre absolu qui force les hommes à devenir ce qu'ils sont. Camus est le seul philosophe dans cette collection qui n'offre pas de réponse à la question du sens de notre existence. Car, selon Camus, il n'y en a pas, la vie étant absurde et dépendante d'une succession de hasards.
Ainsi, la question du sens du monde, et donc du sens de la vie est appréhendée de manière très différente par chaque penseur, mais une chose est sûre : fort de sa perspective respective, chacun des cinq philosophes a fait jaillir une étincelle de vérité.
« Grands penseurs en 60 minutes - Tome 1 » est le premier recueil de la collection à succès éponyme et regroupe les cinq publications suivantes : « Platon en 60 minutes », « Rousseau en 60 minutes », « Smith en 60 minutes », « Kant en 60 minutes » et « Hegel en 60 minutes ». La pensée de ces philosophes y est présentée de manière concise et soumise à la question suivante : « À quoi nous servent ces idées aujourd'hui ? ». Mais avant tout, la parole est donnée aux philosophes eux-mêmes. Ainsi, les thèses principales de chaque penseur sont étayées par 60 à 80 citations mises en valeur sous forme de bulles et dont les références bibliographiques précises sont indiquées. Le parti pris d'une présentation à la fois ludique et rigoureuse d'un point de vue scientifique permet au lecteur de se familiariser avec les grandes questions de notre vie. Car tous les grands philosophes ayant marqué l'histoire de la pensée ont soulevé la question du sens de la vie : Quels sont les principes qui gouvernent notre existence ?
Les réponses données sont très différentes : Pour Platon, c'est l'idée du Bien à laquelle doit s'ouvrir notre âme, pour Rousseau, il s'agit de notre nature originelle, laquelle, au demeurant, est seule digne de notre confiance, pour Adam Smith, c'est l'intérêt individuel qui anime tout individu et se transforme finalement en bien commun grâce à la main invisible. Pour Kant, c'est l'usage de notre raison qui nous libère et nous permet de réaliser des actes moraux extraordinaires. Pour Hegel finalement, la cohésion du monde est garantie par le déploiement dialectique de l'esprit du monde qui se manifeste à travers les actes des individus et des nations dans l'histoire jusqu'à réaliser son grand but ultime.
Ainsi, la question du sens du monde, et donc du sens de la vie est appréhendée de manière très différente par chaque penseur, mais une chose est sûre : fort de sa perspective respective, chacun des cinq philosophes a fait jaillir une étincelle de vérité.
De l'utilité de nos lectures quotidiennes...
Un recueil de citations est avant tout une invitation au voyage, un périple réalisé au gré de notre imagination et de nos expériences.
Il serait bête de résumer un livre dont le seul but est d'être lu et compris.
Ce petit ouvrage dense mais accessible veut apporter plusieurs contributions originales à l'éthique et à la philosophie politique. La cohérence de leur ensemble peut former l'assise d'un nouvel humanisme. La réflexion part du constat que la condition humaine, tissée d'essence et d'existence, est à la fois un état et un projet. De plus, le sujet humain est autant un nous qu'un je , autant une personne commune qu'une personne individuelle. Prenant le contre-pied de la lutte du maître et du serviteur de Hegel, l'existence d'un nous requiert de mettre de côté la dialectique de la domination pour adopter la dialectique de la curiosité. Elle seule permet à soi et à l'autre une reconnaissance mutuelle comme conscience de soi d'égale valeur, ce qui fonde la dignité, la complicité humaine, et un monde commun partagé avec l'autre. Ainsi, l'éthique et le politique reposent sur cet espace du nous , qui est d'abord un espace avec . Penser à la fois le je et le nous conduit à approfondir et compléter la formulation de l'impératif de Kant, en intégrant éthique et politique, respect de l'autonomie des personnes individuelles et respect de la synomie (syn- : avec en grec) des personnes communes. Dans cet esprit, mieux que le modèle du consentement, il faut penser selon le modèle de l'accord pour que le nous ne résulte ni de la contrainte ni de la pression. De même, comme toute personne est responsable de ses actes, il convient de mieux penser les responsabilités individuelles et collectives. L'auteur montre les implications sur quatre aspects importants dans nos vies : 1° exiger l'établissement d'un vrai contrat démocratique au lieu des délégations semi-démocratiques actuelles, qui favorisent le mensonge, 2° lutter contre l'intoxication publicitaire et consumériste, qui nous donne une fausse image du monde réel, nous harponne sans notre accord et fait pression sur nous, 3° rétablir et renforcer les systèmes de garantie de vérité pour dégonfler l'inflation des affabulations dans le tissus de nos cultures, 4° promouvoir dans le cadre du travail un nous humaniste, en décourageant par exemple les techniques délétères de management désincarné. Ce manifeste se conclut sur une réflexion métaphysique : l'être humain et l'humanité ne sont ni infinis ni finis, mais transfinis, sans cesse à la recherche d'eux-mêmes. Cette situation même est la condition humaine. Notre devoir est que nos vies s'épanouissent et notre humanitude se densifie le plus possible.
L'écriture du Tao Te King relève d'une posture métaphysique, mystique, non dénuée de souci poétique ou encore politique ! C'est pourquoi il a pu être appréhendé tant comme un ouvrage de philosophie ou de poésie par les uns, qu¿un traité d¿éthique politique pour d'autres. Enfin comme une sorte de traité de perfectionnement, empreint d'expérience ontologique. C'est dans cette dernière perspective que s'inscrit ce travail. En fait c'est de `gouvernance personnelle qu'il s'agit principalement selon nous. Cet ouvrage nous interroge sur La et Notre Souveraineté personnelle. Ce travail d'adaptation, synthèse de traductions, traduction, confrontation d'écrits et commentaires de divers spécialistes du Tao, a commencé il y a plus de 40 ans ! je ne m'y suis consacré pleinement que depuis 5 ans. Cette approche s¿écarte, volontairement, des traductions référentes. Elle ne se veut ni littérale, ni explicative... Elle recourt quand nécessaire à des notions `actuelles¿ et est délibérément interprétative. Ce qui ne peut selon nous, qu¿être le cas tant le texte chinois est composite, équivoque et truffé de sous-entendus. La terminologie utilisée s'avère très polysémique. Les querelles sur la validité des traductions, le souci de fidélité à l'original, ne sont pas très pertinents. Par contre chaque traduction apporte quelque chose, nuance ou éclairage, à mettre en résonance avec telle autre. L'illustration de chaque chapitre par des photos de pierres ou galets, n¿a rien de fortuit. Mon travail sur le Tao s¿est corrélativement exercé de manière artistique depuis longtemps. Le sentiment esthétique participe largement de l'émergence du spirituel, l'histoire de l¿art nous le rappelle constamment. Mo' travail de plasticien gravageur a comme fondement les pierres, car dotées de charges mythiques, paraboliques très puissantes. L'on sait par ailleurs.. que l'univers se trouve aussi dans un grain de sable ! La présentation suit l'ordre classique des chapitres, par facilité.., tant il est vrai que les thèmes majeurs sont parfois groupés, en tout cas récurrents voire délibérément redondants. J'ai fait voeu de synthèse et j¿ai également opté pour un titrage de chaque chapitre, apportant comme des accroches un peu pimentées à l'ensemble.