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Comment comprendre le livre d'Ézéchiel ? Que signifient sa vision du char de Dieu tiré par le Tétramorphe, et celle des ossements desséchés ? Il fallait Nicolas Cabasilas, théologien byzantin laïc du 14e siècle, nourri des Pères grecs, pour nous faire entrer dans l'un des récits les plus surprenants de l'Ancien Testament. À travers trois courts écrits d'exégèse, il pose les jalons de sa réflexion christocentrique : tout, dès l'origine, annonce le Christ, Dieu fait homme, Verbe fait chair, non seulement les Écritures, mais aussi tous les êtres et tous les événements. Il voit ainsi dans les visions d'Ézéchiel une proclamation de la venue du Sauveur et livre une méditation toute personnelle sur la dimension mystique de la fonction prophétique.
Une formidable catéchèse sur l'histoire du salut.
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Ermite du VIIe siècle, Isaac priait pour le salut des démons. Sa mystique enflammée a nourri l'Orient et l'Occident. Voici la première traduction de ses Traités syriaques. Un guide pour l'expérience du divin ici et maintenant.
Voici publiés pour la première fois, à partir de la version originelle syriaque, les Discours ascétiques d'Isaac le Syrien, une des oeuvres majeures de la tradition spirituelle de l'Orient chrétien. Très largement diffusés dans les milieux monastiques syrien, byzantin et slave, ces discours présentent une incroyable finesse d'analyse, tirée de l'expérience d'un Père de l'Église. Isaac y déploie notamment tout un cheminement vers la contemplation de Dieu par les étapes corporelles, psychique et spirituelle - en s'appuyant toujours sur l'espérance.
Le livre essentiel d'un mystique et d'un saint, pour comprendre la mentalité chrétienne orientale, mais aussi pour vivre l'intériorité et la prière aujourd'hui.
Une mine de réflexions pour nourrir sa propre vie spirituelle. -
Commentaire sur le paradis des pères Tome 2
Qatraya Dadisho
- Cerf
- Sources Chretiennes
- 2 February 2023
- 9782204147033
Mar Dadisho', surnommé " le Voyant ", est un témoin important de la littérature ascétique et mystique de l'Église syro-orientale qui a connu un essor particulièrement riche au VIIe siècle Elle est étonnante, et presque entièrement inédite, cette grande oeuvre, écrite en syriaque au viie siècle par un chrétien originaire d'une région à laquelle le Qatar doit son nom : Dadisho' Qatraya. Surnommé " le Voyant ", c'est un témoin important de la littérature ascétique et mystique de l'Église syro-orientale, alors en plein essor.
L'ouvrage ici édité est unique : c'est le seul commentaire continu, à l'époque ancienne, de cette collection d'apophtegmes des moines du désert d'Égypte transmise sous le titre de Paradis des Pères, qui est l'un des textes fondateurs du monachisme chrétien. Adoptant le genre du dialogue, Dadisho' y répond aux questions de ses frères moines - pas moins de 400 questions dans l'état originel du texte. Héritier des grands maîtres spirituels, tel Évagre le Pontique, chez qui il puise ses sources d'inspiration, il cite bon nombre de passages autrement perdus, notamment de Théodore de Mopsueste.
Ce volume contient la deuxième partie de l'ouvrage (questions 1 à 178). -
Abrégé de l'histoire des Nestoriens et des Eutychiens
Liberatus De Carthage
- Cerf
- 3 October 2019
- 9782204134156
Libératus, archidiacre de la 6e région de l'Église de Carthage, est connu par l'oeuvre qu'il a composée sans doute peu avant 566, le Breviarium causae nestorianorum et eutychianorum. Le récit des controverses christologiques en Orient, depuis la prédication de Nestorius jusqu'à la promulgation du 1er édit de Justinien contre les Trois Chapitres (428-544).
Écrit par Libératus, diacre de Carthage, ce Breviarium traite en 24 chapitres des controverses christologiques en Orient, depuis la prédication de Nestorius jusqu'à la promulgation du 1er édit de Justinien contre les Trois Chapitres (428-544). Condensé original d'informations ecclésiastiques d'une richesse rare, ce récit, composé en latin sans doute peu avant 566, forme un objet historiographique plutôt insolite. Libératus ne semble pas toujours tenir la concision de l'" abrégé " pour une exigence première. Mieux, il paraît s'inspirer du modèle des Histoires ecclésiastiques, jusqu'à citer in extenso des documents majeurs, pour mieux saper, avec discrétion, les fondements de la politique impériale visant à condamner Théodore de Mopsueste et certains écrits de Théodoret de Cyr ou Ibas d'Édesse. Car l'oeuvre est partiale et même partisane : Libératus, lui-même impliqué directement dans la phase ultime du conflit, entend rendre justice à la conception strictement chalcédonienne des deux natures du Christ, en proposant une lecture alternative de l'héritage de Cyrille d'Alexandrie. Il témoigne ainsi d'une vision originale de l'Église qui ne se réduit pas à celle de Rome ou d'Alexandrie.
Ici traduit pour la première fois en français, l' Abrégé constitue une source majeure et une clé nouvelle pour comprendre cette période mouvementée du christianisme ancien. -
Ermite, puis supérieur du monastère du Sinaï au viie siècle, Jean Climaque nous a légué un chef-d'oeuvre qui peut être considéré comme la charte du monachisme byzantin. Hors du monde orthodoxe, son rayonnement fut également considérable : qu'on pense à l'influence qu'il exerça notamment en France sur l'abbé de Rancé.
L' Échelle sainte n'est ni une règle ni un traité systématique ; autour de chaque grand thème de la vie spirituelle, l'auteur regroupe des aphorismes, des sentences, parfois des récits plus ou moins étendus, où se révèlent à la fois sa connaissance de toute la tradition antérieure, sa profonde expérience personnelle de l'ascèse et de la vie de prière en toutes ses étapes, et une longue pratique de la paternité spirituelle. La densité de la doctrine théologique et anthropologique sous-jacente à l'exposé, la poésie des images, l'émotion de certaines confidences voilées confèrent à l'ouvrage une variété, un charme et une force qui, aujourd'hui encore, gardent tout leur attrait et leur efficacité. -
Les trois Traités contre les ariens d'Athanase sont non seulement la plus grande oeuvre théologique que l'Alexandrin a laissée, mais l'une des pièces majeures du grand débat trinitaire du temps. Dans ce premier volume, sont proposés l'introduction générale et le premier Traité, qui prend à bras le corps pour les réfuter des slogans ariens à succès.
Les trois Traités contre les ariens d'Athanase, rédigés vers le milieu du IVe siècle, sont non seulement la plus grande oeuvre théologique qu'il nous a laissée, mais l'une des pièces majeures du grand débat trinitaire du temps. Arius faisait du Fils de Dieu la première des créatures, et non l'égal du Père. Athanase prend au sérieux cette position et entreprend, l'un des tout premiers, de la démonter pièce par pièce. Reprenant tout le dossier biblique sur lequel Arius s'appuyait, il réinterprète chaque verset et montre les enjeux du débat : si le Fils venu nous sauver n'est pas Dieu, alors nous ne sommes pas sauvés. Tout en réfutant Arius avec véhémence, Athanase construit une catéchèse biblique et dogmatique très cohérente, dans la ligne d'Irénée et d'Origène.
Ce premier volume fournit l'introduction générale et le premier Traité, où sont combattus les grands slogans ariens comme : " Dieu n'était pas Père depuis toujours " et " Il y eut une fois où le Fils n'était pas ". Qu'est-ce qu'engendrer, pour Dieu ? Comment comprendre l'Écriture quand elle parle de l'abaissement du Fils de Dieu et de son exaltation ? L' Épître aux Hébreux fait-elle du Christ un ange ? Athanase guide ainsi son lecteur dans les méandres des versets bibliques et de leur interprétation. -
Dans ce second volume se trouvent les deux derniers Traités (II et III). Le Traité II continue l'effort du I pour réinterpréter le dossier biblique arien. Le traité III approfondit la notion d'incarnation du Verbe, puis dispute pied à pied la thèse arienne du Fils issu, non de la substance du Père, mais de sa volonté.
Les trois Traités contre les ariens d'Athanase, rédigés vers le milieu du IVe siècle, sont non seulement la plus grande oeuvre théologique qu'il nous a laissée, mais l'une des pièces majeures du grand débat trinitaire du temps. Arius faisait du Fils de Dieu la première des créatures, et non l'égal du Père. Athanase prend au sérieux cette position et entreprend, l'un des tout premiers, de la démonter pièce par pièce. Reprenant tout le dossier biblique sur lequel Arius s'appuyait, il réinterprète chaque verset et montre les enjeux du débat : si le Fils venu nous sauver n'est pas Dieu, alors nous ne sommes pas sauvés. Tout en réfutant Arius avec véhémence, Athanase construit une catéchèse biblique et dogmatique très cohérente, dans la ligne d'Irénée et d'Origène.
Dans ce second volume se trouvent les deux derniers Traités (II et III). Le Traité II poursuit l'examen des citations bibliques des ariens, en particulier du fameux verset de Proverbes 8, 22 :
Le Seigneur me créa... Le Traité III se saisit ensuite du dossier biblique johannique avant d'approfondir la notion d'incarnation du Verbe, puis de disputer pied à pied la thèse arienne du Fils issu, non de la substance du Père, mais de sa volonté. -
Milan, fin des années 380. Ambroise, évêque de la ville, prêche le carême, sur fond de misère économique et sociale. De sa prédication, il tire ce petit traité en trompe-l'oeil : Élie, dont il était question au 2e livre des Rois en tant que lecture du jour, est " congédié " par l'orateur après 2 pages au profit d'un sujet plus directement pastoral : le jeûne !
Au début du carême, sans doute vers 389, l'évêque de Milan prêche sur fond d'une crise économique et sociale dont il est un analyste très perspicace. De sa prédication, il tire ce petit traité en trompe-l'oeil : Élie, mentionné dans la lecture du jour, semble très vite " congédié " par l'orateur au profit d'un sujet plus directement pastoral, le jeûne. Dans ce texte d'architecture soignée, tout en crescendo, Ambroise développe une apologie du jeûne, pour mieux l'opposer à son antithèse, l' ebrietas, dont il brosse un tableau haut en couleurs. Le traité culmine dans une présentation du jeûne comme préparation à la vie céleste, propre à mener les catéchumènes au baptême lors de la fête de Pâques.
Ce texte, ici donné dans une édition critique nouvelle, est un document de grande valeur pour la connaissance des pratiques ascétiques et de l'histoire sociale. Mais il intéressera aussi, par ses qualités littéraires, et notamment ses descriptions de la vie à Milan dans les milieux privilégiés, tout lecteur désireux de goûter la verve d'un écrivain de talent. -
Découvertes à la fin des années 1950, les Scholies aux Psaumes bénéficient pour la première fois d'une édition critique complète et d'une traduction. Composées par Évagre le Pontique († 399) à une période intermédiaire de son activité littéraire, elles constituent le plus important de ses commentaires bibliques, par leur nombre - près de 1400 scholies - et par leur contenu spirituel et doctrinal exceptionnel. Le « philosophe du désert » y retrace l'itinéraire spirituel de chaque individu vers la connaissance de Dieu, mais aussi l'histoire globale de toutes les créatures et souligne le rôle central du Christ dans cette histoire. L'exégète interprète la totalité du Psautier grec, mais, comme à son habitude, de façon sélective, en choisissant tels versets, tels mots. Il témoigne ainsi de l'excellente connaissance du Psautier dans les milieux monastiques égyptiens, où il était connu par coeur et récité dans la cellule, en privé, pendant l'office de nuit appelé « petite synaxe ».
Ce second volume contient le texte grec des scholies aux psaumes 71 à 150, accompagné d'une traduction française annotée et suivi d'un appendice sur un réemploi de quelques scholies par Michel Psellos, de multiples index et d'un tableau d'ensemble des scholies présentes dans les manuscrits utilisés.
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Premier historien de l'Eglise au IVe siècle, l'évêque de Césarée veut fonder l'archéologie des lieux saints sur la Bible. Son enquête est ici traduite et commentée par l'immense spécialiste qu'est Pierre Maraval.
Voici le tout premier guide touristique sur la Terre Sainte.
C'est au ive siècle qu'Eusèbe de Césarée, évêque de la province impériale de Palestine, a rédigé cet incroyable traité, Sur les noms de lieux dans la divine Écriture - qu'on appelle plus couramment l'Onomasticon. D'une érudition sans égale, l'ancêtre des archéologues parvient à recenser 985 noms de lieux rattachés à un événement et un personnage bibliques. Il décrit leur situation géographique, leur appartenance à une province ou une région : Judée, Galilée, Samarie, Arabie, Mésopotamie, Phénicie, Idumée. Il ajoute des données sur leur histoire (gouvernants, personnages, monuments, guerres) et sur ce qu'il peut encore y voir.
L'originalité de sa démarche séduisit tant saint Jérôme que ce dernier décida d'enrichir ce guide et de le compléter : on trouvera ainsi dans le présent ouvrage ses ajouts et ses corrections.
Un pèlerinage intemporel, à travers les éternels lieux saints. -
Découvertes à la fin des années 1950, les Scholies aux Psaumes bénéficient pour la première fois d'une édition critique complète et d'une traduction. Composées par Évagre le Pontique († 399) à une période intermédiaire de son activité littéraire, elles constituent le plus important de ses commentaires bibliques, par leur nombre - près de 1400 scholies - et par leur contenu spirituel et doctrinal exceptionnel. Le « philosophe du désert » y retrace l'itinéraire spirituel de chaque individu vers la connaissance de Dieu, mais aussi l'histoire globale de toutes les créatures et souligne le rôle central du Christ dans cette histoire. L'exégète interprète la totalité du Psautier grec, mais, comme à son habitude, de façon sélective, en choisissant tels versets, tels mots. Il témoigne ainsi de l'excellente connaissance du Psautier dans les milieux monastiques égyptiens, où il était connu par coeur et récité dans la cellule, en privé, pendant l'office de nuit appelé « petite synaxe ».
Ce premier volume contient, avec l'introduction des deux tomes, le texte grec des scholies aux psaumes 1 à 70, accompagné d'une traduction française annotée.