Devenir mousquetaire du Roi Louis XIII, c'est le rêve du jeune et fougueux d'Artagnan lorsqu'il arrive à Paris au printemps 1625. Très vite, il se retrouve au coeur d'un complot fomenté par le cardinal Richelieu pour nuire à la reine et se lie d'amitié avec trois valeureux mousquetaires, Athos, Porthos et Aramis. Devenus inséparables, ils doivent déjouer intrigues et conspirations qui menacent la paix du royaume. Alors que les duels s'enchaînent, l'ombre de l'inquiétante Milady rôde... Panache, bravoure et camaraderie... Découvrez le chef-d'oeuvre d'Alexandre Dumas dans cette édition fidèlement abrégée par Michel Laporte, spécialiste du roman jeunesse historique.
Point d'aboutissement du grand projet romanesque de Proust, Le Temps retrouvé est le moment de la révélation par l'art : le Narrateur comprend qu'il doit écrire le livre que le lecteur s'apprête justement à finir.
Parcouru par le spectre de la Grande Guerre, par la peinture des désirs inavouables et des dernières mondanités, mais aussi et surtout par l'idée de beauté, ce livre propose plus qu'une conclusion : une invitation à devenir soi-même auteur de sa propre vie.
Edition relookée et mise à jour.
Londres, 1923. Par une claire matinée de juin, Clarissa Dalloway, qui donne une fête dans la soirée, sort acheter des fleurs. À la faveur de sa promenade, elle se laisse imprégner par tout ce qui l'entoure, sillonne les rues et remonte le temps. Tandis que les impressions affluent, elle se souvient d'un été à Bourton, où sa vie a basculé...Dans ce roman du temps vécu où les voix et les époques s'entremêlent, Virginia Woolf décrit des existences hantées par le spectre de l'histoire et de la guerre, ou menacées par la folie. Mais entre les ruines de la tradition et les bouleversements de la modernité, Mrs Dalloway (1925) fait le pari qu'il est possible de vivre l'instant présent, ce moment «où toutes les choses arrivent ensemble».Dossier1. Clarissa Dalloway : la fabrique d'un personnage2. Le roman woolfien ou comment saisir le temps vécu3. Écrire dans l'entre-deux-guerres : la fracture du temps linéaire4. L'avant-garde moderniste et la représentation du temps.
Outre les poèmes et les pièces qui composent le recueil, cette édition comporte les projets de préfaces et d'épilogues de Baudelaire, ainsi que des annexes pour éclairer la genèse du recueil qui connut trois éditions successives en 1857, 1861 et 1868.
En face de la pauvre boutique du père Baudu se dresse dans toute son arrogance le Bonheur des Dames, nouveau temple de la consommation féminine, dirigé par l'ambitieux Octave Mouret qui est prêt à tout pour faire prospérer son affaire. C'est alors sous le regard fasciné de la jeune provinciale Denise, bien décidée à travailler au Bonheur, que va se jouer la bataille du commerce moderne...
Dénonciation des excès du système capitaliste, le onzième volume de la série des Rougon-Macquart, où fourmillent les descriptions des expositions aguicheuses et des étalages à faire rêver le chaland, est aussi le grand roman zolien du désir et de la joie.
La malédiction qui pèse sur sa famille condamne Phèdre à un malheur infâme : mariée à Thésée, elle brûle d'une passion incestueuse et adultère pour son beau-fils Hippolyte. Quand cet amour éclate au grand jour, le jeune homme est injustement envoyé à la mort par son père...De l'avis de beaucoup, Phèdre est un sommet inégalé de la dramaturgie du Grand Siècle, une pièce à part dans le panthéon des oeuvres classiques. Mais les superlatifs dont l'encense la tradition ne sauraient épuiser son mystère : incandescente ou austère, échevelée ou retenue, sombre ou lumineuse, la tragédie de Racine se prête à une multiplicité d'interprétations.+ Étude de l'oeuvre : - biographie de Racine- explications de texte- l'oeuvre et ses représentations+ Parcours : «Passion et tragédie» : - les jaloux dans l'oeuvre de Racine- la gloire, rempart contre les passions+ Sujets de dissertation+ Cahier photos.
La guerre a réduit la ville de Troie en cendres et ses héros sont morts. Mais leur souvenir reste au coeur d'un enchaînement passionnel : Oreste aime Hermione, qui aime Pyrrhus, qui aime Andromaque, qui reste fidèle à son premier époux, tombé au combat. Première grande tragédie de Racine, Andromaque fait figure d'exemple accompli de l'art classique. TOUT POUR COMPRENDRE - Notes lexicales - Contexte culturel - Biographie de l'auteur - Genre de l'oeuvre - Chronologie TOUT POUR RÉUSSIR - Questions sur l'oeuvre - Lecture de l'image - S'approprier l'oeuvre - Vers le bac GROUPEMENTS DE TEXTES - Des mots qui tuent - Andromaque de l'Antiquité à nos jours - Le texte et sa réception CAHIER ICONOGRAPHIQUE.
Peut-on être sérieux et drôle à la fois ? Quelle «substantifique moelle» se cache sous la fantaisie des apparences ? Publié en 1534, Gargantua, qui narre la vie «très horrifique» d'un géant né par l'oreille de sa mère et inventeur du torchecul, est aussitôt interdit. Mais, par-delà la satire, le récit se colore d'humanisme : quelles méthodes d'enseignement adopter pour former l'habile homme ? Quelles doivent être les vertus du prince chrétien, en particulier en temps de guerre ? Puisé aux bonnes sources, le savoir est une gourmandise, tandis que les appétits guerriers, rendus vils et grotesques, sont balayés par une fin utopique.Si rire est encore «le propre de l'homme», la langue du XVIe siècle ne nous est plus familière. La présente édition accompagne le texte de Rabelais d'une translation en français moderne, afin que tout lecteur puisse s'y plonger avec l'agilité de Gargantua quand il «nageait en eau profonde, à l'endroit, à l'envers, de côté, de tout le corps, des seuls pieds, une main en l'air tenant un livre».Dossier1. Utopies et perfections de l'éducation humaniste2. Idéaux humanistes sur la guerre et la paixParcours : Le rire, un miroir du savoir.
«Sur les pas des tyrans veux-tu que je m'engage ?» Propulsé sur le trône de Rome par sa mère au détriment de Britannicus, héritier légitime de l'empereur Claude, Néron révèle bientôt sa profonde noirceur.Haine fratricide, complots, exercices de domination : l'histoire romaine cristallise des enjeux de pouvoir qui transcendent les époques.TOUT POUR COMPRENDRE- Notes lexicales- Biographie de l'auteur- Genre et contexte de l'oeuvre- Pour mieux interpréter- ChronologieTOUT POUR RÉUSSIR- Questions sur l'oeuvre- Lexique de la langue classique- Histoire des arts- Entretien avec le metteur en scène Stéphane BraunschweigGROUPEMENTS DE TEXTES- La figure royale dans la littérature classique- Mères et enfant : un affrontement dramatique.
Débarrasser l'humanité d'un «pou» malfaisant, satisfaire son idéal de justice et s'illustrer par un geste sublime : tels sont les motifs qui poussent Raskolnikov à tuer une vieille usurière. Mais sitôt que la hache s'abat sur sa victime, l'étudiant perd la raison... Nul mieux que Dostoïevski n'a peint la déchéance d'un homme : terrifié à l'idée qu'on découvre son crime, en proie au remords, au délire et à la paranoïa, le coupable erre dans les bas-fonds de Saint-Pétersbourg, rongé par cet insoutenable secret.Histoire d'une plongée en enfer, Crime et châtiment (1866), qui tient à la fois du roman policier, de la fresque sociale et du récit psychologique, est l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature russe. Interview : «Jean-Philippe Toussaint, pourquoi aimez-vous Crime et châtiment ?»
Madame de La Tour et Marguerite, deux femmes rejetées par la société, ont quitté leur pays et se sont installées dans l'île de France (île Maurice). Elles vivent simplement et élèvent ensemble leurs enfants, Paul et Virginie, loin des dangers de la civilisation. Ils s'aiment depuis toujours. Mais Virginie part à Paris.
"Ce parti pris de gaieté, cette recherche passionnée de l'euphorie, de la lumière, du printemps, de l'amour, cetappel au cosmos, aux forces de la vie... c'est une sorte de conjuration, et c'est le caractère quasi magique de cette démarche qui donne à la poésie de Ronsard sa puissance de radiation, et lui confère, au sens profond du mot, son charme." Gilbert Gadoffre
Si vous me dictes : " maistre, il sembleroit que ne feussiez grandement saige de nous escrire ces balivernes et plaisantes mocquettes ", je vous responds, que vous ne l'estes gueres plus de vous amuser à les lire.
Toutesfoys sy pour passe temps joyeulx les lisez, comme passant temps les escripvoys, vous et moy sommes plus dignes de pardon qu'un grand tas de sarrabovittes, cagotz, escargotz, hypocrites, caffars, frappars, botineurs, et aultres telles sectes de gens, qui se sont desguisez comme masques pour tromper le monde.
Rabelais
«En Biondetta, il ne reste rien de la monstrueuse apparition qui répond à la conjuration d'Alvaro dans les ruines de Portici et qui lui dit en italien : Che vuoi ? Le masque est le visage ; la satanique séductrice est la femme séduite et elle continuera de l'être, tourmentée et plaintive, tout au long de la fable.» Jorge Luis Borges
La participation active des femmes durant la Révolution, aux côtés de nombreux hommes, est aujourd'hui reconnue.Contre Marat, et surtout contre Robespierre, se dresse Olympe de Gouges. Elle gagne Paris au début des années 1770, commence à écrire et ne s'arrête plus. Roman épistolaire, pièces de théâtre, conte philosophique, lettres, brochures, affiches et sa célèbre Déclaration : elle s'essaie à tous les genres en une écriture engagée, aux allures de fuite en avant, prête à mourir pour ses idées modérées qui la conduiront à la guillotine.La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne reflète dans ses différentes parties la richesse saisissante de l'oeuvre d'Olympe de Gouges et porte jusqu'à notre siècle la voix d'une révolutionnaire enthousiaste. Pierre angulaire du combat pour l'égalité entre les hommes et les femmes, ce texte redécouvert au début du XXe siècle continue de stimuler nos débats.Dossier1. La voix, la force et la cause publiques : l'égalité en partage2. L'égalité : entre violence et modération3. Liberté, Égalité, Humanité4. Des écrits et des actes.
Par une belle fin d'après-midi de l'an 1650, quelques comédiens de campagne arrivèrent dans la ville du Mans sous les yeux des bons bourgeois ébahis devant un attirail des plus hétéroclites. Tandis que «les bêtes mangèrent, l'auteur se reposa quelque temps et se mit à songer à ce qu'il dirait dans le second chapitre» avant d'emporter le lecteur dans le monde aventureux des gens de théâtre, confrères de Molière.Mettant quiconque au défi de découvrir le sac à malice d'où il tire «tant de coyonneries», ou, comme le dira plus joliment Giono, maîtrisant «un art d'une couleur magique» ; ce conteur inspiré se lance dans une histoire désopilante, animée par une verve bouffonne et facétieuse, où les joyeusetés succèdent aux truculentes bambochades, où les mouvements s'enchaînent en cascade, où les coups pleuvent dru.
" Croyez-vous, Madame, qu'il soit possible d'être amoureux de deux personnes à la fois ?" A cette interrogation qui ouvre Les Deux Maîtresses, Valentin répond par l'affirmative.
Jeune dandy tendre et inconstant, il aime éperdument deux femmes qui se ressemblent, mais qu'un infranchissable fossé sépare : l'une est riche, l'autre pauvre ; l'une est la marquise de Parnes, aristocrate en vue dans le grand monde ; l'autre une modeste veuve, Madame Delaunay... Parue en 1837, Les Deux Maîtresses, sans doute la plus charmante nouvelle de Musset, allie avec bonheur un badinage brillant et une veine plus sombre et plus désabusée.
Car cette balade romantique dans le Paris élégant des années 1830 est aussi l'occasion, pour Musset, de poser la question essentielle du choix et de l'engagement, et d'examiner, avec la lucidité d'un moraliste, la mécanique complexe du coeur et des sentiments.
Marcel Proust, le mondain «petit Proust», a écrit sur tous les arts confondus. Dans ses notes de lecture, souvenirs de salons, portraits, poèmes, pastiches..., on cherchera en vain une hiérarchie esthétique ou une prétention théorique. Ce qui gouverne cet ensemble de textes, qui mêle maîtres anciens et artistes contemporains, Beethoven et Gallé, chefs-d'oeuvre et pièces sans conséquence, La Comédie humaine et Le Prince des cravates, littérature, peinture et musique, c'est le goût de l'association, l'examen du fragment, l'instant de la vision. Visiter une exposition, raconter un concert, déceler le tableau dans le livre ou encore désosser le style de Flaubert, c'est dépouiller l'idolâtrie, permettre, donc, «à la manière des oculistes», l'éducation du regard.
«Etait-ce vraiment à cause de dîners tels que celui-ci que toutes ces personnes faisaient toilette et refusaient de laisser pénétrer des bourgeoises dans leurs salons si fermés ? Pour des dîners tels que celui-ci ? Pareils si j'en avais été absent ? J'en eus un instant le soupçon, mais il était trop absurde.
Ainsi s'interroge le narrateur, au sortir d'un diner chez la duchesse de Guermantes, qui lui a fait la surprise de l'inviter. De la mort de la grand-mère à l'annonce de celle de Swann, visites et surprises se succèdent dans ce volume où l'on découvre que le paillasson du vestibule des Guermantes n'était pas le seuil mais «le terme du monde enchanté des noms».
Au cours de divers déplacements en voiture, le narrateur réfléchit à la place que les heures perdues dans le monde devront tenir dans l'oeuvre à faire. Et c'est dans le salon des Guermantes qu'il élabore une théorie de la composition qui semble bien être celle de A la recherche du temps perdu.
Cette édition a été préparée d'après l'édition originale de 1921 et en collationnant tous les documents autographes - brouillons, manuscrits, additions sur les dactylographies et corrections sur épreuves - qui ont formé les couches successives du texte.
E. D.-J.
Texte intégral
«Au nombre des habitués de Mme Verdurin, et le plus fidèle de tous, comptait maintenant depuis plusieurs mois M. de Charlus. Régulièrement, trois fois par semaine, les voyageurs qui stationnaient dans les salles d'attente ou sur le quai de Donciéres-Ouest voyaient passer ce gros homme aux cheveux gris, aux moustaches noires, les lèvres rougies d'un fard qui se remarque moins à la fin de la saison que l'été où le grand jour le rendait plus cru et la chaleur à demi liquide. Tout en se dirigeant vers le petit chemin de fer, il ne pouvait s'empêcher (seulement par habitude de connaisseur, puisque maintenant il avait un sentiment qui le rendait chaste ou du moins, la plupart du temps, fidèle) de jeter sur les hommes de peine, les militaires, les jeunes gens en costume de tennis, un regard furtif, à la fois inquisitorial et timoré, après lequel il baissait aussitôt ses paupières sur ses yeux presques clos avec l'onction d'un ecclésiastique en train de dire son chapelet, avec la réserve d'une épouse vouée à son unique amour ou d'une jeune fille bien élevée.»
Le cinquième volume d'À la recherche du temps perdu, paru en 1923, est le premier des trois posthumes. Il repose sur un étrange huis clos, entre Albertine, prisonnière insaisissable, et le héros, qui s'enferme dans l'enfer de la jalousie, mais s'approche du moment où va éclore sa vocation.
Cette édition présente, classées chronologiquement et annotées, environ 130 lettres écrites par l'auteur de«A la recherche du temps perdu»entre quinze et cinquante et un ans.