Paru en 1755, le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes peut être considéré comme la matrice de l'oeuvre morale et politique de Rousseau : il y affirme sa stature de philosophe, l'originalité de sa voix, la force de son « système ».
Résoudre le problème posé par l'Académie de Dijon - « quelle est la source de l'inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle ? » -, en d'autres termes expliquer que riches et puissants dominent leurs semblables sur lesquels ils n'ont pas de réelle supériorité, exige aux yeux de Rousseau de poser à nouveaux frais la question « qu'est-ce que l'homme ? ».
Pour cela, il faut comprendre comment s'est formée sa « nature actuelle », si éloignée de ce que serait son état de nature : « Si je me suis étendu si longtemps sur la supposition de cette condition primitive, c'est qu'ayant d'anciennes erreurs et des préjugés invétérés à détruire, j'ai cru devoir creuser jusqu'à la racine... »
L'Apologie de Socrate rapporte le procès qui a vu condamner Socrate. Le citoyen philosophe, accusé de ne pas croire aux dieux de la cité et de pervertir les jeunes, fait preuve, face à ses juges comme auprès des Athéniens, du même don pour révéler l'incohérence et l'immortalité de leur discours. Le récit de la mort de Socrate, devenue mythique, est encore aujourd'hui selon bon nombre de philosophes hellénistes, à la racine de notre désir de philosopher.
-- De la brièveté de la vie :
Au travers de son expérience exceptionnelle, Sénèque cherche à prolonger l'expérience de vie de tout un chacun en la débarrassant des fausses croyances qui l'encombrent sans lui apporter de richesse supplémentaire. Il nous aide ainsi à évaluer ce qu'est une vie vraiment vécue et un bonheur à portée de main davantage qu'un bonheur imaginé...
Impression en « gros caractères ». Extrait : Tous les Etats, toutes les dominations qui ont tenu et tiennent encore les hommes sous leur empire, ont été et sont ou des républiques ou des principautés. Les principautés sont ou héréditaires ou nouvelles. Les héréditaires sont celles qui ont été longtemps possédées par la famille de leur prince.
Le Rire : essai sur la signification du comique Pourquoi rions-nous de voir quelqu'un trébucher ? Pour quelles raisons Molière continue-t-il de nous amuser ? Comment expliquer qu'un jeu de mots ou un trait d'esprit prêtent à sourire ? Dans Le Rire, qu'il publie en 1900, Bergson apporte à ces questions des réponses décisives. S'appuyant sur des exemples quotidiens et de nombreuses références littéraires, il décrypte les formes du comique pour y déceler un ressort commun : l' interférence de deux séries , c'est-à-dire la présence simultanée de deux éléments distincts ou incompatibles. Au passage, il ne manque pas d'analyser le rôle social ambivalent d'un réflexe qui tout à la fois manifeste l'élan vital et brime les comportements hors normes. Si cette oeuvre, qui doit beaucoup à une tradition classique, méconnaît les manifestations transgressives, sombres, ludiques ou absurdes, du rire, elle n'en demeure pas moins capitale pour qui veut comprendre le propre de l'homme .
Conçu tout d'abord, entre 1927 et 1929, comme une féerie dialectique proche, par l'inspiration, des déambulations surréalistes de Breton et surtout d'Aragon, le projet d'essai sur les passages parisiens changea de nature lorsque Walter Benjamin le reprit en 1934. C'était désormais à un livre que travaillait l'exilé allemand réfugié sous l'architecture de fer de la Bibliothèque nationale, à une oeuvre qui devait être non seulement une histoire sociale de Paris au XIXe siècle, comme l'annonçait l'Institut de recherche sociale d'Adorno et d'Horkheimer, mais une tentative d'interprétation globale du XIXe siècle et de son équivoque modernité.
Chaque époque rêve la suivante disait Michelet. Benjamin nous offre, pour déchiffrer les figures équivoques du rêve propre au XIXe siècle, des catégories aussi originales que fécondes qu'il appartient au lecteur d'associer et de combiner : l'ennui, l'oisiveté, la construction en fer, les expositions universelles, la mode, le collectionneur, l'intérieur, le miroir, le joueur, les passages, etc.
Elles lui permettent de montrer l'émergence de formes de construction, de communication et de transport dans les villes, dont le XXe siècle a pu seul mesurer la portée politique, en même temps qu'elles lui servent à dégager, au commencement même de ces techniques de masse, une fragile aspiration utopique et une promesse oubliée de liberté. C'est cette ambivalence qui fait des Passages, même sous leur forme fragmentaire, un extraordinaire hommage critique au Paris du XIXe siècle, à son architecture et à ses écrivains.
Alors que l'aurore est à peine levée, Hippocrate accourt chez son ami Socrate et frappe bruyamment à sa porte. Avec l'enthousiasme naïf de la jeunesse, il explique au philosophe que le grand Protagoras serait, dit-on, en ville, chez son hôte Callias. D'aucuns disent même qu'il serait accompagné d'autres sophistes très célèbres, comme Hippias d'Élis ou Prodicos de Céos.
La philosophie, telle que la comprend et la pratique Schopenhauer, est une chasse aux illusions. Dans l'Essai sur le libre arbitre, traduit en 1877 et jamais réédité depuis, il démontre que l'homme est incapable d'agir par lui-même et il relègue au rang de mirage cette mystérieuse faculté appelée libre arbitre. L'homme est prisonnier de lui-même. La seule liberté dont il puisse disposer est une connaissance approfondie de soi. Leçon que Freud, qui avait bien lu Schopenhauer, retiendra et qu'il appliquera sur un plan thérapeutique. Vision aussi très moderne de la condition humaine. Les hommes sont responsables de ce qu'ils font mais innocents de ce qu'ils sont. A l'homme d'assumer le hasard de ce qu'il est. Le caractère est un destin.
A la question sommes-nous libres ? L'homme ordinaire répond sans ambiguïté oui puisque nous pouvons faire ce que nous voulons. Si l'homme peut faire ce qu'il veut mais sa volonté est-elle libre ? Peut-il choisir indifféremment en toute objectivité quand deux choix se présentent à lui ? De quoi dépend la volonté elle-même ? « Ma volonté ne dépend absolument que de moi seul ! Je peux vouloir ce que je veux : ce que je veux, c'est moi qui le veux ». Schopenhauer décrit ainsi l'esprit naïf qui se contente de regarder les choses à la surface. « Mais de quoi dépend la volonté elle-même ? », demande le philosophe. Dans son Essai sur le libre arbitre, le penseur de Francfort pose d'entrée de jeu comme solution à l'énigme du libre arbitre que « l'homme est un être déterminé une fois pour toutes par son essence, possédant comme tous les autres êtres de la nature des qualités individuelles fixes, persistantes, qui déterminent nécessairement ses diverses réactions en présence des excitations extérieures.» Ainsi, Schopenhauer montre que l'action de chacun est régie à la fois par des motifs (qui sont extérieurs à l'homme et dont il n'a aucun contrôle) et par son moi c'est à dire son essence (inchangeable et fixée préalablement). [schopenhauer.fr]
Principal conseiller de Néron dont il a été le précepteur, en charge des affaires de l'Empire, Sénèque se tient à l'écart des intrigues de cour et préfère se consacrer à la rédaction de traités philosophiques. Il dédie La Tranquillité de l'âme à Sérénus, jeune homme venu à Rome faire carrière, mais heurté par la rudesse des moeurs du pouvoir : troublé, irrésolu, Sérénus ne parvient pas à recouvrer son équilibre psychologique. Sénèque lui enseigne le stoïcisme et lui prodigue force conseils afin qu'il trouve la paix intérieure grâce à une véritable thérapie de l'âme.
Au travers de son expérience exceptionnelle, Sénèque cherche à prolonger l'expérience de vie de tout un chacun en la débarrassant des fausses croyances qui l'encombrent sans lui apporter de richesse supplémentaire. Il nous aide ainsi à évaluer ce qu'est une vie vraiment vécue et un bonheur à portée de main davantage qu'un bonheur imaginé...
Trois essais de Paul Valéry sont ici réunis pour offrir au lecteur une plongée dans les réflexions de l'auteur sur l'Esprit et l'Intelligence.
Et si tous les maux actuels de la Terre, pauvreté, catastrophes naturelles, réchauffement climatique, raréfaction des matières premières, effondrement de la biodiversité..., avaient une cause originelle commune ?
Et si ce dénominateur commun était aussi l'un des seuls leviers sur lequel il est encore possible d'agir pour atténuer les conséquences graves des crises environnementales et humaines qui ne manqueront pas d'émailler le 21e siècle ?
Après avoir décrit « l'impasse évolutive » dans laquelle l'Humanité s'est engagée depuis des siècles, l'auteur propose une nouvelle vision de l'Humanité, de son rôle, de sa place.
Ce chemin, sur lequel l'auteur propose de s'engager, est fondé sur une nouvelle philosophie, moins anthropocentrée, qui redonne toute sa place au vivant, qui ambitionne de faire de la Terre une planète :
- où nous vivrons dans un monde plus serein, respectueux des ressources minérales et de la biodiversité, offrant ainsi à une Humanité moins nombreuse des conditions de vie plus saines, sources d'épanouissement personnel, - où nous pourrons à nouveau rêver au bord de la rivière, écouter le vent dans les feuilles du tremble, regarder les truites moucher, le caloptéryx miroiter d'éclats métalliques, admirer le chant du loriot et son plumage d'or, observer du chevreuil autre chose qu'une croupe affolée.
Une démographie maîtrisée, un nouvel espoir pour l'Humanité et pour la biodiversité !
Fidèle à son style qui privilégie la simplicité et la proximité avec ses lecteurs et lectrices, Laurence Baranski livre dans cet ouvrage les enseignements initiatiques issus de ses expériences de vie, voyages de l'esprit, canalisations, et contacts médiumniques avec ses guides. L'enseignement principal ? La Connaissance est en chacun.e de nous et il est possible de la retrouver. Ce récit, tel un voyage cosmique, est une invitation à : - réactiver ses intuitions alchimiques, - élever son niveau vibratoire en conscience, - se réapproprier sa pleine souveraineté spirituelle. Les 33 lois proposées au fil des chapitres sont comme un faisceau de repères spirituels, pour cheminer sur la Terre en restant connecté.e à son âme, à sa joie, à l'amour et à la dimension sacrée de la Vie. Propos liminaires : Parmi tous les chemins que nous pouvons emprunter au cours d'une vie, il en est un très particulier. Ce chemin est celui du retour chez soi, cet endroit où on se sent totalement bien, pleinement apaisé.e et unifié.e. Ce chemin nous conduit aux dimensions les plus élevées de nous-mêmes. Nous y avons toutes et tous accès. Que se passe-t-il lorsque nous empruntons ce chemin ? Comment est la vie lorsqu'elle est perçue et vécue de plus haut, plus largement ? Quelles formes prend-elle ? Quel sens a-t-elle ? Pour répondre à ces questions, je vous invite à un voyage dans l'Univers intergalactique, cosmique et subtil, un univers très animé et très peuplé qui n'a pas fini de nous surprendre. Un voyage que nous effectuerons en trois étapes : l'élévation, la transmutation et l'ascension. Vous êtes prêt.e.s ? Alors faites un pas en avant, juste un pas. Nous partons dans l'espace de la conscience et de l'alchimie véritable.
A la providence, aux superstitions et à l'intolérance, les Lumières opposent la raison. Désormais, cette dernière endosse le rôle de "guide" (Diderot). Elle doit ouvrir les portes de la modernité, à la fois, en favorisant l'essor des sciences & techniques et en promouvant des valeurs, entre autres, de liberté et, globalement, d'humanisme. Pour ce faire, sont sollicitées respectivement la raison pure et la raison pratique. A travers elles, des Hommes veulent être "maîtres de leur destinée".
Seulement, sous l'impulsion de Kant, les Lumières placent la morale sous l'égide de l'autorité de la conscience. Ce positionnement est une erreur majeure qui ruine complètement toutes leurs ambitions. Car il entraîne le déclassement de la morale et, par ricochet, une sous-optimalité structurelle de la raison pure à travers, précisément, la libération du potentiel du désir. Dès lors, ce positionnement impacte négativement "la culture et la civilisation kantiennes", celles de l'occident à partir des Lumières. Car, grâce à la Psychanthropologie, on peut désormais démontrer que le principe kantien de l'autonomie de la volonté a une "connivence" avec la violence et la servitude. En cette première moitié du 21e siècle, les inquiétudes sur l'avenir de l'humanité tirent principalement leurs sources, entre autres, de ce positionnement des Lumières.
Vous n'avez jamais lu la Bible ou juste des bribes?
En s'appuyant sur la lecture de philosophes, sociologues, psychanalystes, exégètes, théologiens, Dominique MICHEL déroule le fil de l'histoire d'un peuple, qui à de multiples reprises reçoit une parole qu'il perçoit venant de Dieu. Mais qui est ce Dieu? Pourquoi parle-t-il?
L'auteur nous fait vivre de l'intérieur le cheminement des grands personnages bibliques depuis Abraham jusqu'à Jésus, en passant par Moïse, David et les Prophètes. Il nous les rend plus familiers à travers leur questionnement et leurs failles. En accompagnant les textes bibliques de développements sur des thèmes tels que la fécondité, le sacrifice, le pardon, et en les replaçant dans leur contexte historique et religieux, il leur redonne vie et met en perspective des connaissances qui sont pour la plupart d'entre nous assez lacunaires. Et l'on découvre peu à peu la nécessité d'une parole biblique qui aujourd'hui s'adresse à tous et à chacun, au-delà de toute appartenance confessionnelle.
La Bible, par ses appels récurrents à nous libérer d'une vision aliénante du sacré nous incite à rechercher les sources vives du vivre ensemble et nous conforte dans une quête de fraternité universelle. Elle éclaire les défis auxquels se trouvent confrontées nos sociétés laïques démocratiques nées d'un légitime anticléricalisme: comment à la fois surmonter les puissantes tentatives de repli identitaire des religions et en même temps maitriser les risques de dissolution du lien social porté jusque-là par elles?
La Bible n'est pas une parole sur Dieu, elle est parole de Dieu à l'homme pour l'homme. Elle est d'abord anthropologique avant d'être théologique. Elle tend à faire advenir des sujets livres et responsables écrit l'auteur.
Ce premier volume porte sur les premiers effets de la Parole: la Création et la naissance d'un peuple. Il recouvre les cinq premiers livres de la Bible, appelés Torah ou Pentateuque.
Je vous propose une compilation de deux textes fondamentaux de la pensée chinoise, l'art de la guerre de Sun Tse et les trente-six stratagèmes, dont l'auteur est inconnu. Deux livres datant d'une époque différente, mais relevant du même système de pensée.
Il m'a semblé intéressant de regrouper dans un seul recueil les deux oeuvres en raison de leur caractères complémentaires. L'un comme l'autre sont d'une exceptionnelle actualité. Il semble inspiré le combat des islamistes contre le matérialisme occidental, sans que personne ne soulève ce point-là. Il est également pour moi, un guide de survie pour la résistance au « totalitarisme soft » sous lequel nous vivons. Les futurs résistants devraient s'en inspirer, en raison même de la guerre psychologique qu'il propose et de ses méthodes de lutte précisément adaptées à une armée en infériorité numérique.
Aimer au sens humain du mot n'est pas quelque chose de spontané. Cela s'apprend tout au long de la vie, et par une réflexion à quoi ce livre veut contribuer.
Il ne défend aucune vision normative de l'amour. Il traite d'abord de l'amour-passion, qui se nourrit de désir et de rêves. Puis de l'amour-compassion, qui affronte le réel. Ensuite il met en lumière les dangers qui guettent l'un et l'autre : l'oubli d'autrui pour le premier, le sacrifice de soi pour le second. La dernière partie montre ce que pourrait être un bon usage de l'amour, exempt de ces deux dangers, et triomphant de la prose de l'existence au moyen de l'humour.
L'actualité, en 2014, ce sont notamment les projecteurs braqués sur la ville de Berlin. Les récits historiques, intimes, passionnés ou érudits des dislocateurs du mur sont un tremplin pour accompagner une réflexion plus générique. Ce pas supplémentaire, philosophique, esthétique et politique prolonge l'avènement, il y a vingt-cinq ans, d'une société superposant transparence et coercition. C'est cette dimension indéniablement caractéristique du temps présent qu'explore La BibliotheK Sauvage avec LE MUR DANS TOUS SES ETATS.
Associer des «voies et des voix singulières», tels que Ernest Pignon-Ernest, Marcel Moreau et Antoine de Galbert, c'est l'aventure à laquelle invite le présent volume. En leur compagnie, le lecteur pourra capter un peu de cette lumière tout à la fois insolite et omniprésente qui désenclave aujourd'hui le champ des possibles. Auteur(e)s et artistes réunis dans cette publication : Jessica Attily. Marie Bécheras.
Pierre Chaise. François Charvin. Alain Guilleux. Arnaud Montmajour. Agnès Pataux. Helena Schmetzger. Lauriane Stengers. Jean-Pierre Texier.
Cet ouvrage comprend 17 oeuvres majeures de Sénèque le Jeune, philosophe de l'école stoïcienne, dramaturge et homme d'État romain, éditées en texte intégral, dans des traductions de M. Charpentier (XIXème siècle) F. Lemaistre (XIXème siècle) Joseph Baillard (1799-XIXème siècle) et Héron de Villefosse (1845-1919). Liste des oeuvres présentes dans ce volume : - Consolation à Helvie - Consolation à Marcia - Consolation à Polybius - De la brièveté de la vie - De la colère - I - De la colère - II - De la colère - III - De la constance du sage - De la providence - De la vie bienheureuse - Des bienfaits - Fragments - L'Oisiveté - Lettres à Lucilius - Petites pièces de vers - Sur la Clémence - Sur la tranquilité de l'âme
Mes pensées de Charles Péguy sont un condensé de ses réflexions.
Grâce à des extraits judicieusement choisis parmi ses nombreuses oeuvres et publications par son fils Pierre, nous disposons ici d'un ouvrage de référence.
Qui n'a pas eu de préjugés inspirés uniquement par l'apparence de l'interlocuteur ou de la personne croisée dans la rue? Mais qui s'est déjà interrogé sur les conséquences de ces réactions aprioristiques jugeantes et lapidaires? Je ne suis pas une apparence, par le biais d'expériences personnelles, essaye d'enrichir la réflexion autour des conséquences directes et indirectes induites sur l'autre, la cible de ces préjugés réducteurs voire destructeurs. Il ne s'agit pas d'apporter des réponses qui n'existent pas mais d'amener les lecteurs vers davantage de conscientisation, afin d'éviter autant que possible certaines exclusions discriminantes préjudiciables aux victimes. On ne chasse pas le naturel mais on peut l'éduquer, dès le plus jeune âge, à être plus tolérant et ouvert d'esprit. Cet essai de philosophie pratique est un plaidoyer pour plus de tolérance et d'empathie envers sont prochain. Voici ce que montre ce livre lumineux et crépusculaire. Pierre Ancet.
Les Entretiens de Confucius ont été rassemblés aux alentours de 400 avant J.-C. Il s'agit d'un texte dont l'influence considérable s'exerce encore de manière durable sur la plus grande partie de l'humanité. Les Entretiens sont, après deux millénaires, le livre central de l'histoire de la Chine. Confucius séduit par sa bonne humeur, sa générosité, sa bonhomie, et réussit à concilier la vigueur des principes moraux et les faiblesses des humains. Les Entretiens proposent un art de vivre qui demeure un modèle pour le monde moderne.
De son vivant déjà, Camus était une légende en tant qu'écrivain, philosophe et séducteur. Sa découverte majeure reste à ce jour provocante. Comme tous les philosophes, il pose la question du sens de la vie. Toutefois, sa réponse sort complètement de l'ordinaire. Certes, la question du sens a de tout temps été abordée de différentes manières. Pour Platon, il s'agit du Bien, qui garantit l'unité du monde pour Hegel, il s'agit de l'Esprit du monde, pour Marx, il s'agit du travail, pour Sartre, c'est la liberté existentielle et pour Nietzsche, c'est la volonté de puissance. Chaque philosophe offre sa propre réponse à la question du sens. Camus, lui, n'en a pas. Pire encore, sa réponse est extrêmement décevante. À la question de savoir ce qu'est le sens de la vie, il répond tout simplement qu'il n'y en a pas. La vie est absurde. Nous prévoyons certes toujours en avance, mais notre vie ne dépend finalement que d'une série de hasards que nous ne pouvons pas influencer. Par ailleurs, il n'existe pas de vrai but. Notre tâche consiste à poursuivre notre existence de manière fière et intrépide. Camus compare notre vie au mythe de Sisyphe. Ce dernier tente inlassablement de pousser une pierre au sommet d'une montagne, alors qu'elle retombe à chaque fois. Or, c'est précisément dans cette action prétendument absurde et dénuée de sens que réside la possibilité d'une vie comblée. Camus nous révèle comment vivre avec l'absurde. Selon lui, nous devons considérer Sisyphe comme un homme heureux. Le livre « Camus en 60 minutes » nous introduit à la théorie de l'absurde telle qu'elle a été développée dans ses oeuvres complètes principales, « Le mythe de Sisyphe et L'Homme révolté ». À l'aide de citations originales, l'accent sera mis sur la vie de l'homme absurde telle que préconisée par Camus. Les propositions de Camus sur la manière de mener une vie sans Dieu ni orientation idéologique restent plus que jamais d'actualité. Le livre est paru dans la collection à succès « Grands penseurs en 60 minutes ».