Michalon
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De Gaulle : L'éthique du panache
William Bourton
- Michalon
- Le Bien Commun
- 7 November 2024
- 9782347003531
Lorsque l'on croit avoir tout lu et tout dit sur De Gaulle, demeure un mystère : comment cet homme d'ordre, militaire certes rebelle mais attaché aux valeurs du conservatisme catholique, est-il devenu une figure du syncrétisme patriotique, un mythe français, adulé par la gauche souverainiste aussi bien que par la droite sociale et le centre ?
Peut-être faut-il chercher la réponse du côté de ses propres contradictions : d'abord auteur, homme de lettres, ce " soldat, c'est-à-dire poète épique ", dira-t-il même, a incarné le courage de dire non au totalitarisme.
Si de Gaulle fascine tant, c'est donc au titre de son éthique si particulière, celle du panache, qui lui permit d'engager tout entier son destin au service d'une certaine idée de la France et ainsi, de la marquer durablement de son empreinte.
Dans ce texte indispensable à l'heure où l'on s'interroge sur le devenir de la Ve République qu'il forgea à son image, quelque part entre culte de la grandeur et refus de l'impuissance, à la recherche d'une troisième voie entre capitalisme et communisme, William Bourton revisite cette incarnation des passions politiques hexagonales. -
Le droit à l'indifférence ; coming out chez les flics
Michel Lapierre
- Michalon
- 8 January 2015
- 9782841867714
Depuis qu'il est en âge de parler, Michel l'affirme haut et fort à son entourage : il sera policier. Plus qu'un métier, une véritable vocation. A 19 ans, il obtient un poste au secrétariat du SRPJ de Lyon et va gravir les échelons. Il ne compte pas ses heures et n'hésite pas à sacrifier sa vie personnelle : Michel refoule son homosexualité qui lui semble incompatible avec sa profession. Il doit se contenter d'aventures clandestines sans lendemain, et continue à fréquenter des femmes « pour donner le change » comme il dit. Michel est obligé de se cacher, de mentir à ses collègues et à sa famille. Il est isolé et malheureux. En ce début des années 70, la police française n'est pas prête pour son coming out. Il le sent et ne se trompe pas. Lorsque la vérité éclate sur son orientation sexuelle, on exige qu'il démissionne. Pourtant Michel a fait ses preuves, c'est un excellent flic, on le sollicite pour les affaires importantes et il est apprécié de tous. Il croyait appartenir à un clan, c'est lui qui a créé l'Amicale, organise des pique-niques le week-end, se déguise tous les ans en père-noël. Du jour au lendemain, les regards changent, un malaise s'installe, beaucoup le lâchent. Débute alors un travail de sape, on le met au secrétariat, ses demandes de mutation partent à la poubelle. Michel finit par craquer et fait une demande de disponibilité.
Un témoignage poignant, émouvant qui lève le voile sur un long combat pour le droit à l'indifférence.
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Bon-Adrien Jannot naît en 1754 dans le Doubs. Issu d'une famille de soldats, il obtient un premier grade de sous-lieutenant en 1779. Partisan de la Révolution française, il devient commandant en chef de l'armée des Pyrénées-Orientales et sort victorieux des batailles menées en Espagne. Suite au coup d'État du 18 brumaire, il rejoint Bonaparte, qui lui confiera le commandement des armées à Lyon face au sinistre ministre de la Police, Fouché, avant de le nommer à la tête du corps d'armes nouvellement créé : la gendarmerie nationale.
Fidèle au premier consul, puis à l'Empereur, Moncey sera le héros magnifique des tragiques guerres d'Espagne et de la seconde campagne d'Italie. Lorsque Napoléon est contraint d'abdiquer, il sauve l'honneur de la France en refusant que Paris capitule sans avoir combattu, comme en témoigne sa statue érigée place de Clichy. Il sauve également l'honneur des armées en refusant de présider le tribunal militaire qui doit juger le maréchal Ney, dans un acte héroïque de désobéissance au roi. Enfin, devenu à 87 ans gouverneur des Invalides, doyen des maréchaux de Napoléon, il sera là au retour des cendres de Sainte-Hélène, et prononcera ce mot resté célèbre : « Et maintenant, rentrons mourir. » À travers l'extraordinaire épopée du maréchal Moncey, Axel Brücker retrace l'histoire de la Révolution et de l'Empire, jusqu'à la Restauration et le retour de l'empereur, auprès de qui Moncey repose aujourd'hui, dans la crypte des Invalides, gardien fidèle de celui qu'il avait tant aimé.
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L'Union européenne est née d'une idée généreuse mais vague : faire advenir « la Paix ». Ceci ne suffit pas à constituer un projet politique. Paradoxalement, le défaut de projet n'a pas empêché la multiplication des institutions technocrates chargées de le mettre en oeuvre. On a fabriqué des outils avant d'en déterminer l'usage.
Fortes d'un désengagement complice des Etats européens, ces institutions se sont désormais affranchies. Leur principale raison d'être est à présent de créer de la contrainte voire de la coercition. Ce faisant, elles contribuent à vider progressivement de leur substance les Etats membres de l'Union, trop heureux, pour certains, de pouvoir se défausser des leurs responsabilités sur « Bruxelles » ou sur « Francfort ».
Mais aussi sur Berlin. Car il semble qu'un Etat, à la différence de tous les autres, soit parvenu à réchapper de la maladie d'impuissance qui frappe ses voisins. Mieux, l'Allemagne est parvenue à faire des institutions européennes ses meilleures alliées et les courroies de transmission de ses propres intérêts.
Partout ailleurs, la démission du politique est devenue la règle. Elle s'accompagne le plus souvent d'une crise économique effroyable. Une situation que les peuples acceptent de plus en plus mal, sentant bien qu'au nom de « la Paix », on leur demande d'entériner tout à la fois leur appauvrissement, et l'abandon de leur souveraineté.
Epuisés par la rigueur économique, de plus en plus défiants vis-à-vis de la construction européenne, ceux-ci ne comptent plus sur leurs dirigeants pour tâcher d'en infléchir le cours. Dès lors, ils pourraient bien être tentés d'y mettre un terme brutal, en recourant à des partis politiques pour lesquels on doute que « la Paix » soit la principale priorité.
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Philip Pettit ; le républicanisme
Jean-Fabien Spitz
- Michalon
- Le Bien Commun
- 14 October 2010
- 9782841865413
2ème semestre 2010 : opération spéciale Le bien commun en librairie Un titre inédit offert pour deux titres de la collection achetés Édition d'un coffret "sélection cité-philo" Né en 1945 en Irlande, professeur à Princeton, Philip Pettit est l'un des grands théoriciens politiques contemporains. Il est à la tête du courant républicaniste qui défend une idée à la fois exigeante et minimaliste du bien commun : la seule " chose publique " (res publica) est la non-domination. La fonction essentielle du droit est de la garantir.
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Proudhon ; un socialisme libertaire
Edouard Jourdain
- Michalon
- Le Bien Commun
- 1 May 2009
- 9782841864904
« Qu'est ce que la propriété ? C'est le vol », « Dieu, c'est le mal ». On ne retient le plus souvent de Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865) que ces formules provocatrices, dont l'écho n'a d'égal que leur incompréhension. Il a été taxé de petit-bourgeois, de communiste, ou de réactionnaire par ses adversaires de tous bords. Sa pensée mérite pourtant d'être redécouverte, car sa critique radicale des institutions sociales ouvre sur une pensée du droit très originale. Proudhon n'envisage jamais la justice comme une simple idée abstraite : elle constitue avant tout une force en prise avec l'histoire. En critiquant la Loi pervertie par l'Etat, la religion ou la propriété, il entend redonner toute sa crédibilité et toute sa puissance au droit afin qu'il se rapproche au mieux de la Justice. « Pour qu'il y ait une société entre des créatures raisonnables, il faut qu'il y ait engrenage réciproque : ce qui ne peut se faire qu'à l'aide d'un autre principe, le principe mutuelliste du droit. » L'anarchie prônée par Proudhon est une philosophie du droit.
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La pensée politique de Léon Blum (1872-1950) a puisé largement à la source du droit. Sa réflexion revêt une dimension juridique primordiale qu'il s'agit de mettre en lumière : la République, identifiée par la défense des libertés publiques fondamentales, le socialisme, comme projet d'un droit de réparation des désordres du monde, la démocratie enfin, dans sa double dimension nationale et internationale, soumettant le socialisme aux contraintes de la pluralité. Malgré la haine qui ne cessa de faire une sombre escorte au cheminement de Léon Blum, malgré la sinistre parodie du procès de Riom, malgré les prisons et Buchenwald, le maître mot de ce parcours est l'espérance. De cet héritage, nous voudrions ici dégager ce qui pourrait bien en être le fil conducteur, à savoir le souci du droit et de la justice sociale.
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Est-il permis de rire d'Hitler ? C'est une question souvent débattue aujourd'hui en Allemagne où, à la lumière des horreurs commises, nombreux sont ceux qui ont des difficultés à considérer le Troisième Reich avec humour. Et les rares fois où certains le font, on les accuse de minimiser ou banaliser la Shoah. En réalité, il y a une longue tradition de blagues sur les nazis.
De la suppression de la scène de cabaret anti-nazie des années 1930 aux blagues sur Hitler et les nazis racontées pendant la seconde guerre mondiale, en passant par les collections des « blagues chuchotées » publiées au lendemain de la guerre, Rudolph Herzog retrace cette histoire à la fois fascinante et effrayante.
De manière significative, les blagues recueillies dans cet ouvrage soulignent que tous les Allemands ne furent pas dupes de la propagande nazie. Les camps de concentration, par exemple, firent l'objet de certaines blagues pendant la guerre. Herzog va ainsi délibérément à l'encontre de l'argument souvent avancé au lendemain de la guerre, selon lequel les gens n'étaient pas au courant des manoeuvres d'Hitler. La vérité, écrit Herzog, est beaucoup plus trouble : les Allemands savaient beaucoup de choses, ont plaisanté à l'occasion sur le sujet... et n'ont cependant rien fait.
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Quels sont les fondements intellectuels de la solidarité républicaine en France ? D'où viennent les idéaux qui ont donné naissance à la SDN puis à l'ONU ? Pour y répondre, la redécouverte du Prix Nobel de la paix, Léon Bourgeois (1851-1925), figure politique majeure de la IIIe République, est indispensable. Inspirateur de lois sociales décisives sur les accidents du travail, l'hygiène ou les retraites, « père spirituel » de la SDN, il a théorisé la dictrine du « solidarisme » pourfonder la solidarité républicaine en conservant le meilleur du socialisme et du libéralisme.
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Emile Mayer: un prophète bâillonné
Henri Lerner, Jacques Schapira
- Michalon
- 1 September 1995
- 9782841860166
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Bien des rues de notre pays portent son nom, et pourtant Léon Gambetta reste un homme politique méconnu.
Par sa superbe plaidoirie au procès Baudin, en 1868, ce fils d'un petit épicier italien galvanise l'opposition républicaine au Second Empire, préférant gagner pacifiquement les masses au lieu de fomenter des insurrections sans lendemain.
La guerre de 1870, voulue par Bismarck, révèle l'homme d'Etat : refusant la défaite, il lève des armées, gouverne la France et manque de peu de forcer le destin.
Ni la capitulation qu'on lui oppose, ni l'élection d'une assemblée monarchiste ne l'abattent. Orateur magistral, immensément populaire, " commis voyageur de la démocratie ", inventeur des campagnes électorales et virtuose des joutes parlementaires, Gambetta va réussir, à l'issue d'une lutte acharnée, à instaurer durablement la République.
Dans le peu qu'il lui reste à vivre - il mourra à 44 ans - son charisme lui vaut d'exercer une influence décisive, même si la mesquinerie de ses rivaux l'écarte du pouvoir.
En avance sur son temps à bien des égards (rôle de l'Etat, grands travaux, politique culturelle), il est un des rares à comprendre les questions internationales, préparant lucidement une confrontation européenne qu'il sent inévitable.
Cette biographie vivante et très documentée redonne vie à celui qui, ne dissociant jamais la République de la nation, inspira maints hommes politiques, de Clémenceau à Jaurès, du général de Gaulle à Mendès-France...
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être basque aujourd'hui ; de Ronceveaux à Guggenheim
Jean-philiipe Larramendy
- Michalon
- 1 November 2008
- 9782841864713
Il n'est pas toujours facile d'être basque en France, notre histoire nationale n'admettant pas d'histoires parallèles. Pourtant l'identité basque existe bel et bien : une langue parmi les plus anciennes au monde, l'"euskara", des origines mystérieuses, un attachement très vivace au territoire, un goût fervent pour la démocratie.
Reste que l'exemple du Pays basque espagnol prouve qu'une identité forte n'est pas forcément synonyme de repli sur soi ou d'archaïsme, bien au contraire. Sa spectaculaire réussite économique, prolongée par un rayonnement culturel international à travers le musée Guggenheim de Bilbao, s'est fondée sur une autonomie politique que la Francejacobine refuse toujours aux Basques de France. Pourquoi ne pas penser et imaginer qu'une identité plurielle puisse être un terreau fertile ? C'est ce que raconte ce livre : une histoire du peuple basque et de ses figures les plus marquantes, un peuple fier et indépendant, parcourant les océans et plus que quiconque ouvert au monde, à l'économie et à la modernité.
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Enquête sur l'antisémitisme musulman ; de ses origines à nos jours
Philippe Simonnot
- Michalon
- Essai
- 11 March 2010
- 9782841865185
Les mondes musulmans sont aujourd'hui travaillés par un antisémitisme inquiétant.
Loin d'être une simple importation européenne, il plonge ses racines dans une histoire dont les placards sont pleins de cadavres. Des massacres de juifs à Médine, au temps du Prophète, racontés par la Tradition, au nettoyage ethnique de la Palestine lors de la création d'Israël en 1948, la relation judéo-musulmane est empoisonnée par des crimes d'autant plus obsédants qu'on tente de les nier. Cette enquête méthodique passe au crible quatorze siècles d'histoire commune aux juifs et aux musulmans.
La concurrence sanglante entre les deux monothéismes ouvre sur le statut de dhimmi, qui assure aux juifs la protection mais aussi le mépris. Avec le déclin de l'Empire ottoman et l'influence croissante des Occidentaux s'amorce un renversement : les dhimmis nouent de nouvelles alliances, qu'on ne leur pardonnera pas. "Trahison " du contrat passé avec l'islam, comme on le leur reproche, ou tout simplement élévation rapide de ceux qu'autrefois on subjuguait, quelque chose se noue, qui va exploser au XXe siècle.
Cette haine aveuglante n'est pas un simple ressentiment social, avivé par des régimes prompts à détourner les frustrations de leur population ou exploiter des sentiments religieux dévoyés. L'antisémitisme en terres d'islam croît aussi au rythme de l'histoire folle du XXe siècle : le sionisme, les deux guerres mondiales, le jeu corrosif des puissances anglo-saxonnes aux dirigeants animés par un messianisme chrétien, l'alliance trouble d'Hitler avec le grand mufti de Jérusalem, la création d'Israël et les guerres avec les Etats arabes, l'acquisition de la bombe nucléaire avec le soutien de la France...
Philippe Simonnot n'épargne personne. Précis, documenté, sans parti-pris, son livre est de ceux qui aident à voir et à comprendre.
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Richelieu ; la puissance de gouverner
Arnaud Teyssier
- Michalon
- Le Bien Commun
- 1 May 2007
- 9782841863969
le crime suprême pour un homme d'état, c'est, selon richelieu, de ne pas agir, de laisser le destin s'accomplir sans chercher à le dominer.
c'est de croire, en somme, que le simple agencement naturel des choses suffira à produire le bien public.
cette idée si concrète, cette conception dynamique du pouvoir et de l'action gouvernementale, cette conviction qu'il ne saurait y avoir de pouvoir sans unité, que l'unité française s'est construite autour de l'état et que, hors l'état, il n'y a qu'évaporation, évanescence générale : tel est le point de départ de la politique française moderne qui s'est épanouie un instant avec la république gaullienne et qui est à nouveau refoulée dans notre inconscient collectif.
richelieu en est à la fois le théoricien, l'incarnation et le révélateur.
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Survivre pour voir ce jour
Bilamba Mbepongo Dedy, Rachel Mwanza
- Michalon
- 9 January 2014
- 9782841867233
Rachel a 14 ans. Elle s'apprête à quitter Kinshasa pour se rendre au Festival de Berlin. Elle est à quelques heures de recevoir l'Ours d'argent de la meilleure interprétation féminine, mais l'ignore encore. Dans l'avion, elle est servie par un personnel naviguant blanc, on s'inquiète de son bien-être, on s'assure qu'elle ne se perdra pas. Toutes ces attentions la font sourire. Rachel revient de loin, elle a connu la misère, l'enfer des rues de Kinshasa. Jeune fille abandonnée, sans abri et analphabète, son calvaire débutera lorsque des « fou de Dieu » l'accuseront injustement d'être la « sorcière » qui apporte le malheur dans la famille.
Ce sont les souvenirs d'une enfance pourtant heureuse qui lui permettront de trouver de rares moments de réconfort dans un quotidien d'une extrême violence.
Combattante et courageuse, oubliant ses souffrances quotidiennes, un matin elle trouve la force de se présenter à un casting sauvage (ils sont plus de 200). Elle décroche le premier rôle, celui de Komona, une enfant-soldat, dans le film "Rebelle" de Kim Nguyen. Sa remarquable interprétation va la mener à voyager à travers le monde et révéler au grand public son formidable talent brut.
Un témoignage très émouvant qui retrace son fabuleux destin et un livre de combat : en acceptant le prix de la meilleure actrice lors du Gala des Canadian Screen Awards (Canada) elle dira avec émotion « C'est pour les enfants de la rue ».
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Deux ans après l'affaire Neyret, Christophe Gavat décrit l'évolution de son métier, la perte de l'humain au détriment du politique, l'oubli du terrain au profit de la statistique. Mêlant anecdotes et affaires policières, il retrace avec humour et émotion
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Née d'une mère française juive et d'un père berbère et musulman, Nadia, journaliste de vingt-quatre ans, part s'installer dans les Territoires palestiniens où elle retrouve Amjad, jeune réfugié dont elle est tombée amoureuse lors d'un précédent voyage.
Le couple est fusionnel et le mariage s'impose. Très vite, la jeune femme va découvrir la réalité de la vie quotidienne : les camps de Naplouse, l'occupation israélienne, l'entraide entre réfugiés... et le poids de la tradition. Pour Nadia, le contraste est rude. Mais sous le voile de l'épouse obéissante, la jeune Occidentale résiste, couvre le conflit israélo-palestinien et multiplie entretiens et reportages afin d'échapper à l'emprise de son mari. Entre Ramallah et les camps de réfugiés, en plein coeur des bombardements et incursions de l'armée israélienne, la jeune femme se cherche. Elle, que tout le monde surnomme « la fille des camps », doit se plier aux exigences de la société : elle est l'une des leurs. Jusqu'au jour où tout va trop loin : Amjad la frappe, violemment. Admise de toute urgence dans un hôpital israélien, Nadia n'a d'autre choix que de subir une opération du crâne. Pour la jeune femme, c'est la première étape d'une spirale infernale dont elle ne sortira pas indemne. Rien ne sera jamais plus comme avant...
Le témoignage unique d'une jeune femme en quête d'identité, prise dans les paradoxes de la société palestinienne, entre résistance et survie, tradition et modernité, crime d'honneur et violence extrême, résignation et espoir.
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L'apres-crise en 60 leçons
Bertrand Badré, Sandrine Voizot
- Michalon
- Essai
- 3 April 2014
- 9782841867356
Tout a été dit ou presque pour qualifier la crise financière qui sévit depuis 2007 : crise protéiforme, fin d'un cycle économique, voire fin d'un monde, crise séculaire, crise de société, crise des Etats, crise de la régulation... ?Pourtant, les mêmes interrogations et zones d'ombre subsistent aujourd'hui : pourquoi en est-on arrivé là, pourquoi ne tire-t-on pas les leçons du passé, une telle crise peut-elle se reproduire, comment expliquer les failles de la finance mondiale, et surtout quand et comment en sortira-t-on ?
La crise de 2007 marque la fin d'un monde et le début d'une ère nouvelle. Les contours de ce nouveau monde se dessinent peu à peu, à savoir un rééquilibrage des rapports de force de l'économie mondiale. En effet, le poids des pays émergents va considérablement s'accroître : en 2017, le PIB de la Chine dépassera celui des Etats-Unis ! Mais avantage restera pour longtemps aux pays industrialisés en termes de revenu par habitant.
A l'exception des pays d'Europe du Nord ou du Canada - qui ont déjà conduit des réformes structurelles -, l'ensemble des pays développés va devoir mener un effort drastique de désendettement des Etats. En parallèle, ils devront réinventer un nouveau modèle de croissance durable fondé sur l'innovation et la maîtrise de l'énergie. Cela, sans compter le chantier de l'éthique de la finance et de la régulation.
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Vendredi 31 mai 2013. Marc La Mola a préparé ses questions et affûté ses arguments. Il les a griffonnés sur un morceau de papier mais il les connaît par coeur et n'aura pas besoin de les lire. Il maîtrise le sujet : la sécurité à Marseille, les services de police de cette ville, et ses dysfonctionnements.
Marc La Mola a rendez-vous avec Manuel Valls. Le ministre de l'Intérieur donne en effet une conférence de presse, avec quelques intervenants soigneusement choisis, semble-t-il. Pourtant, lorsque le ministre lui serre la main, le regard se fait fuyant. Et lorsqu'enfin on lui donne la parole, l'impatience et l'agacement se font clairement sentir. Manuel Valls sait que le tour de table va se renforcer. Il lui faut trouver un moyen d'abréger cette intervention. Marc La Mola est serein. Il s'empare du micro et, après les présentations et politesses d'usage, précise au ministre que cette forme de courbette lui est adressée pour quelques semaines encore. Ensuite, il sera définitivement radié des cadres des effectifs de la police nationale. Il a donné sa démission. Pourquoi ? Parce que la police n'est plus en mesure de porter aide et assistance à la société. Parce qu'il n'y a donc plus aucune raison de rester dans cette institution.
Les traits du ministre ne sont plus les mêmes. Lentement, calmement, Marc La Mola poursuit, implacable.
Mais le dialogue tourne court, et c'est furieux que le ministre de l'Intérieur assène : « Je ne demande pas à la police d'écrire des livres mais d'avoir des résultats ! Continuez à écrire vos scénarios et à faire des séries télé comme le font tous ces policiers... » Marc La Mola a suivi les conseils du ministre de l'Intérieur : écrire, encore écrire. Faire l'état des lieux d'une institution moribonde.
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Quand un vieux copain du gang des Tractions Avant raconte la vérité sur Pierrot le Fou...
Un soir, on dînait dans un petit restau rue Blanche. Au milieu du repas, ça cogne à la vitre. Ça cogne fort, le loufiat se précipite et un type se pointe. Dans les trente piges, pas très grand mais costaud, et surtout avec un putain de drôle de regard. Il m'a maté, et franchement, un instant, j'ai eu les flubes.
- C'est Pierrot, m'a glissé Raymond.
Dans le Paris à peine libéré des années 40, Pierre Loutrel - alias Pierrot le Fou - et ses comparses du fameux gang des Tractions avant mitraillent à coeur joie. Consacré ennemi public n°1, Loutrel réalise des hold-up d'une audace inouïe, séduit les plus célèbres stars de l'époque et fait continuellement la nique à la police. Des exploits hors-normes et pourtant authentiques, relatés par un jeune journaliste, Paulo le Belge, admis durant un temps parmi l'équipe de ces sinistres héros ...
Un récit jubilatoire, entre braquages, champagne et petites pépées, qui relate toute la démesure d'un personnage entré dans la légende.