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Le Manuscrit
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Les juifs de Tunisie sous le joug nazi
Claude Nataf
- Le Manuscrit
- Témoignages De La Shoah
- 28 September 2012
- 9782304040623
« Ce sont eux, ces témoins qui ont vraiment écrit l'histoire des Juifs de Tunisie entre novembre 1942 et mai 1943. Ce sont dans ces récits que quelques historiens ont puisé leurs sources depuis soixante-dix ans. Nous devions tous les éditer ou les rééditer pour les rendre disponibles. Ces témoignages sont particulièrement précieux pour celui qui veut monter dans la machine à remonter le temps et en ces lieux où les Juifs tunisiens étaient taillables et corvéables et où leurs persécuteurs rêvaient de massacres que seule leur victoire pouvait provoquer, ou de déportation rendue impossible par le manque de navires et par la domination de la Navy. À ces obstacles auxquels se heurtait la barbarie.
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Une enfance juive dans la tourmente du XX siècle ; Nouni, roi d'Aiguebellette
Albert Szyfman
- Le Manuscrit
- 29 February 2012
- 9782304037760
Le petit Naôm Szyfman voit le jour le dix-sept avril 1941, à l'Hôtel Dieu. Fils de juifs polonais, il devient vite Nouni, un surnom que ses parents lui donnent pendant la guerre, pour éviter d'attirer l'attention sur leur statut d'immigrés. Son histoire, celle de ses parents, et même de ses grands parents deviennent tour à tour le prisme au travers duquel nous sont racontées la guerre, la persécution, l'horreur. Un travail de généalogie qui rejoint l'Histoire pour nous offrir une description sobre et touchante de la condition juive et de la vie des immigrés en France au vingtième siècle. Un roman au ton juste et sans pathos, agrémenté de photos et de documents, de détails ignorés par l'Histoire, où la dureté du thème contraste avec le talent d'une écriture simple.
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Charles Palant a été arrêté à Lyon en août 1943, par la Gestapo, avec sa mère et sa soeur Lily âgée de 17 ans. Internés au Fort Montluc, ils sont déportés début octobre vers Auschwitz via Drancy ; lui seul est revenu en 1945 après avoir connu la « marche de la mort » et la libération à Buchenwald.Dans son récit, Charles Palant, né en 1922 à Paris, raconte son parcours depuis son enfance dans le quartier populaire de Belleville où, comme sa famille, les Juifs immigrés vivaient alors nombreux. Le fil directeur de l'exposé lucide qu'il nous livre ici tient dans sa foi inébranlable en l'Homme, cette foi qui ne le quitta jamais, même au coeur des plus terribles épreuves.
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Journal 1939-1945 ; une famille juive alsacienne durant la Seconde Guerre mondiale
Jacques Samuel
- Le Manuscrit
- Témoignages De La Shoah
- 12 June 2014
- 9782304043785
Juif français originaire d'Alsace, Jacques Samuel a traversé la guerre au sein d'une famille engagée dans la Résistance juive. Ce jeune homme pieux et mélomane a consigné dans son journal ce que lui et les siens ont vécu durant le conflit : l'Exode et la fuite désordonnée vers Moulins et la Creuse, le refuge et l'expérience de la vie collective dans une ferme-école des Éclaireurs israélites de France (EIF) à Taluyers près de Lyon, et enfin l'épopée, qui tourna au drame, du passage des Pyrénées vers l'Espagne afin de rejoindre la Palestine.
D'une écriture précise et achevée, le Journal de Jacques Samuel nous plonge au coeur d'une période terrible de notre histoire à travers le regard d'un jeune homme honnête et courageux sur les événements de son temps. Ce témoignage historique nous éclaire également sur l'engagement d'une famille juive durant la guerre, bien loin des stéréotypes qui perdurent sur la prétendue passivité des Juifs face à la Shoah.
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étoile jaune et croix gammée
Robert Borgel
- Le Manuscrit
- Témoignages De La Shoah
- 2 October 2007
- 9782304002621
À l'aide de témoignages soutenus par un appareil critique extrêmement précis, il est possible de faire oeuvre d'historien. La Tunisie est un pays que la Shoah européenne a effleuré deson souffle et où les persécutions subies par les Juifs du fait des Allemands ont été, hélas, bien réelles, même si les nazis n'ont pu infliger au judaïsme tunisien le traitement spécial réservé aux populations juives tombées sous leur domination. Sachant à quoi ils avaient échappé, les Juifs tunisiens ont eu le tact de ne pas insister sur les souffrances et les angoisses qu'ils ont endurées. Il nous a paru nécessaire de publier, en trois volumes de notre collection, des récits rédigés dès la libération de la Tunisie en mai 1943. Le premier témoignage est celui de Robert Borgel, avocat au barre.
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Jamais je n'aurai quatorze ans
François Lecomte
- Le Manuscrit
- Témoignages De La Shoah
- 21 November 2005
- 9782748158069
L'auteur de ce texte voit le jour en 1929 au sein d'une ancienne famille juive de Lorraine. Son père est commerçant et propriétaire d'un grand magasin de bonneterie, mais aussi pianiste et érudit, proche des milieux artistiques de son temps. La guerre et l'Occupation viennent bouleverser l'insouciance de son enfance, et les persécutions le font vieillir avant l'âge. Sa judéité, dont il prend conscience quand on le marque d'une étoile jaune, est aussi responsable des injustices qu'il subit : l'antisémitisme bien sûr, mais bien plus encore, la séparation d'avec ses parents et surtout de son père emporté par la tourmente.
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En 1945,à la libération du camp de Buchenwald, plus d 'un millier de jeunes Juifs âgés de huit à vingt-quatre ans attendent que l 'on statue sur leur sort. Quatre cent vingt-six garçons, originaires des pays d 'Europe centrale et orientale arrivent en France,pris en charge par l 'OSE (oeuvre de Secours aux Enfants). Être enfant dans un ghetto, avoir connu les camps de travail forcé et pour certains les marches de la mort depuis Auschwitz-Birkenau, c 'est cette part de leur vie chaque fois singulière que 15 anciens de Buchenwald, déportés pour certains à l 'âge de quatre ans, ont accepté de partager avec nous. Ces parcours croisés sont présentés à partir des témoignages audiovisuels, enrichis de documents personnels et des documents d 'archives conservés par l'OSE.
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Sculpter le temps : mémoires d'une vie
Annalisa Comes, Jacqueline Schulhof blum
- Le Manuscrit
- 17 July 2023
- 9782304054309
Une existence traversée par l'horreur de la guerre et de la déportation.
Internée à l'âge de dix-sept ans dans les camps de Poitiers, Drancy et Pithiviers, Jacqueline Schulhof parvient à être libérée en 1942 grâce à l'intervention de son père, Raymond Schulhof. Le matin du 4 janvier 1944, cependant, une partie de sa famille - sa mère, son père, sa grand-mère et son petit frère Georges - est arrêtée par les Allemands. Aucun d'entre eux ne reviendra d'Auschwitz. L'histoire de Jacqueline et de sa famille est emblématique de l'une des nombreuses et terribles tragédies de la Shoah : la tentative d'anéantissement, par l'occupation nazie, de toute la communauté juive d'Amiens. Les souvenirs et les événements recueillis dans ces pages par Annalisa Comes tracent un récit qui reste fidèle aux imperfections de la mémoire et qui naît du dialogue entre deux femmes liées par une grande affection. Un livre de témoignage dans lequel l'histoire des événements familiaux de Jacqueline se mêle à celle de sa carrière artistique de sculptrice, qui a commencé relativement tard mais qui, pour elle, a été une profonde affirmation de la vie.
Avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah -
Sortie de silence ; un Juif polonais dans la spirale de mort nazie
Jacob Alsztejn
- Le Manuscrit
- 4 September 2014
- 9782304043204
Si Jacob Alsztejn brise ici le silence qui fut le sien, c'est pour son petit-fils, Jonathan. Son témoignage, dense et franc, nous plonge au coeur de la plus grande tragédie du XXe siècle : l'extermination planifiée et systématique des Juifs d'Europe par les nazis. Pris dans cette spirale de mort et de désolation, Jacob a pu en sortir grâce à son inexpugnable instinct de survie ainsi qu'à l'aide décisive de son frère et de ses camarades. Jacob Alsztejn est issu d'une famille polonaise émigrée à Paris en 1937. Après avoir échappé à plusieurs rafles, il est arrêté par la police française le 24 juillet 1942 pour avoir essayé de se soustraire violemment à un contrôle d'identité. Muni de faux papiers, il n'est pas immédiatement identifié comme Juif. Lors de son procès, Jacob réclame la peine de prison la plus lourde, pensant échapper au pire. À sa sortie, plusieurs mois après, il est livré à la Gestapo puis interné au camp de Drancy parce que Juif. Déporté à Auschwitz II-Birkenau, Jacob est sélectionné pour le travail forcé. Là, il retrouve son frère, Haïm, déporté un an plus tôt. À bout de force, Jacob échappe in extremis à la chambre à gaz, avant d'être affecté à un Kommando chargé de déblayer les ruines du ghetto de Varsovie, sa ville natale. Devant l'avancée des troupes soviétiques, Jacob et ses codétenus sont forcés de parcourir à pied les 120 km qui les séparent de Lodz. Transféré à Dachau puis au camp d'Allach, il y retrouvera à nouveau son frère avant d'être libéré par l'armée américaine fin avril 1945.
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J'ai sauté du train
Odette Spingarn
- Le Manuscrit
- Témoignages De La Shoah
- 13 November 2012
- 9782304041200
Odette Spingarn décrit ici le fonctionnement des différents camps de la « Solution finale » par lesquels elle est passée à partir de son arrestation avec ses parents, le 31 mars 1944, dans un village de Corrèze : la caserne de Périgueux, le camp de transit de Drancy, le camp d'extermination d'Auschwitz II-Birkenau - sa mère y décède -, un de ses sous-camps, le Kanada, où elle trie des vêtements de déportés assassinés, et enfin le camp-usine de Zschopau (Saxe, Allemagne), destination de son transfert du début octobre 1944. À l'approche des Alliés, en avril 1945, les travailleuses forcées sont entassées dans un train à destination d'un camp de la mort. À ce moment-là, Odette prend son destin en main et s'évade en sautant du train. S'ensuit une longue odyssée qu'elle nous relate par le menu. En définitive, elle est sauvée par une femme allemande. À son retour, grâce à sa jeunesse et à son inébranlable optimisme, Odette a su se reconstruire, étudier, mener une carrière et fonder une famille.
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Seule une minorité des Juifs de Pologne (moins d'un sur dix) a survécu à la barbarie nazie. Henri Zonus est l'un d'entre eux. Il rend compte ici des persécutions dans sa ville natale de Czestochowa, de la disparition de ses proches assassinés à Treblinka, du travail forcé, de la terreur, de la faim, des conditions de vie inhumaines et de la mort omniprésente, mort qu'il a frôlée plus d'une fois. Âgé de 14 ans et demi, Henri est contraint de travailler dans l'une des plus meurtrières usines d'armement nazi, le Werk C du camp de travail forcé de Skarzysko. Il en est l'un des très rares survivants. Les Juifs sont là en contact avec la poudre de la picrine, un explosif toxique, qui donne son surnom d' « enfer jaune » à cette partie de ce camp tenue au secret militaire et aujourd'hui peu connue. Sélectionné pour être fusillé avec d'autres détenus devenus « inexploitables », il est sorti indemne de la fosse commune où il était tombé inconscient. Il n'a d'autre choix que de réintégrer le camp où son incroyable histoire lui vaut de continuer à y survivre sous le nom d'un vrai mort, sur l'ordre d'un haut gradé SS. Avec la simplicité et la sincérité qui le caractérisent, Henri Zonus a voulu laisser ce témoignage pour que vive la mémoire des siens et le nom de sa famille, qui, sans sa survie, aurait disparu à jamais.
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Je revois... ; un enfant juif polonais dans la tourmente nazie
Henri Rozen
- Le Manuscrit
- 2 March 2012
- 9782304039788
Un enfant juif polonais survivant de la Shoah est une exception et son parcours va de pair. Ainsi Henri, né à Demblin en 1933, a connu l'invasion nazie, les persécutions, la première déportation des Juifs de sa ville dont sa soeur et son frère sont victimes, le ghetto de Varsovie, puis la disparition de son père convoqué à la Kommandantur et la seconde déportation à laquelle il se soustrait de justesse. Il n'échappe pourtant pas au camp de travail de Demblin, à celui de Czestochowa où il est déporté avec son grand-père, et au camp de concentration de Buchenwald. Enfin, il vit la libération au camp-ghetto de Terezin, au terme d'un transport de trois semaines auquel son aïeul chéri ne survit pas.
Après guerre, Henri, rétabli du typhus, retrouve sa mère avec qui il parvient à quitter la Pologne communiste pour Paris.
Ce n'est que 50 ans plus tard qu'il accepte, pour ses petits-enfants, de raconter sa « guerre ». Le résultat est un cahier d'écolier manuscrit, bouleversant, où il retrace, avec un style poignant de sincérité, ce qu'il a vu et ressenti à hauteur de l'enfant qu'il était. Sans éluder les blancs de sa mémoire, il donne des flashs, analyse ce qu'il ressent, ce qu'il comprend et ce qui lui échappe parce qu'il est un enfant.
Un témoignage probe, d'une force unique.
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Eugène Klein eut un destin hors du commun , une vie aux multiples facettes qu´il nous présente ici entrelacées dans un témoignage riche et inédit. Eugène Klein vécut sa jeunesse en Hongrie dans un dénuement cruel. Durant la Première Guerre mondiale, il fut enrôlé dans l´armée austro-hongroise et servit en particulier dans les Carpates où les conditions de vie étaient terribles. Le bonheur, il le connut en France dans l´entre-deux-guerres. Son aptitude pour le sport - il pratique la course à pied - lui a permis de s´y installer avec de fonder une famille. Parce qu´ils étaient juifs, Eugène et les siens connurent les persécutions nazies, ils furent arrêtés à Paris le 1er mai 1943.
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Le 20 juin 1942, Hugues Steiner, près de 16 ans, est arrêté à la sortie du lycée Condorcet, à Paris. La Police aux questions juives est sur les traces de son père, Charles, fabricant de sièges renommé. Son ex-épouse, Marguerite Efraim, partie à la recherche de leur fils, Hugues, est, elle aussi, incarcérée au Dépôt de la préfecture de Police. Marguerite et Hugues établissent alors une correspondance avec Blanchette, la soeur de Marguerite. Dans leurs lettres se dessinent leurs conditions de détention inhumaines, l'alternance d'angoisses et d'espoirs, la détresse matérielle et morale, mais aussi la solidarité des proches pour subvenir à leurs besoins, et leurs efforts pour obtenir une libération.
Hugues est transféré au camp de transit de Drancy juste après la rafle du Vél' d'Hiv'. Celle des Juifs roumains - lâchés par leur gouvernement allié du Reich -, le 24 septembre 1942, lui fait retrouver son grand-père Salomon et sa mère, libérée du Dépôt depuis le 1er du même mois. Mais ils sont déportés à Auschwitz II-Birkenau dès le 28, et ne reviendront pas.
Hugues sera à son tour déporté en mars 1943, s'évadera du wagon à destination de Sobibor, sera repris avec ses camarades, puis déporté à Auschwitz et affecté aux mines de charbon de Jaworzno. Début 1945, il parviendra à s'échapper de la « marche de la mort » puis à regagner la France. Son parcours, terrible et chaotique, rappelé ici, a été évoqué par ses compagnons de déportation, Sylvain Kaufmann et Henry Bulawko. -
Qu'est-ce que le projet « De Bouche à Oreille » ? Il s'agit de rendre possible la rencontre entre des jeunes de diverses écoles d'une part, et des seniors d'autre part : précisément dix seniors juifs qui ont survécu à l'extermination nazie, et souhaitent témoigner de cette expérience indescriptible auprès des générations suivantes.
Dix témoins de la « Catastrophe » donc, dix enfants cachés ayant vécu la Shoah, s'impliquent dans un véritable travail de transmission de mémoire, en faisant oeuvre de pédagogie avec des élèves d'une classe de 3e du collège Victor Duruy, à Paris. Ils évoquent leurs souvenirs avec leurs mots, leurs intonations, leurs gestes, leurs regards, et ainsi ils parviennent à dire l'indicible. À leur écoute, les jeunes gens et jeunes filles sont bouleversés, et deviennent des passeurs de mémoires en mettant par écrit les itinéraires de vie de ces survivants ; puis ils raconteront cette histoire à leur tour à leur famille, et plus tard à leurs enfants et petits-enfants. Ainsi, à travers cette rencontre, se tisse un lien intergénérationnel entre les élèves et les témoins de la Seconde Guerre mondiale. Le projet « De Bouche à Oreille » recèle non seulement une dimension historique, mais au-delà une dimension citoyenne et civique. Il semble plus que jamais nécessaire de montrer aux élèves ce sur quoi peuvent déboucher les discours d'exclusion, de haine, de rejet de l'autre qui malheureusement ressurgissent et se renforcent ces dernières décennies. -
Colette Tcherkawsky fait partie des 77 enfants de prisonniers de guerre juifs qui furent déportés de France pour servir de monnaie d'échange aux nazis. Si son père était protégé par les conventions de Genève, le reste de la famille n'a pas été épargné par les persécutions antisémites et la barbarie nazie. Colette est ainsi arrêtée avec sa mère et son frère lors de la rafle des Juifs de Rouen, en janvier 1943. Internés au camp de Drancy durant 14 mois, ils connaîtront également celui de Beaune-la-Rolande. Le 2 mai 1944, ils sont déportés au « camp de l'étoile » à Bergen-Belsen, Colette n'a alors que douze ans. Ensemble, ils parviendront à survivre. Le récit concis et lucide de Colette décrit une situation qui fait figure d'exception dans l'histoire de la déportation des Juifs car le sort des enfants déportés était la chambre à gaz et la mort. Militante de la Mémoire, Colette a créé, avec Albert Bigielman, l'Amicale des anciens déportés de Bergen-Belsen.
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Ces Justes ont sauvé ma famille
Jean Henrion
- Le Manuscrit
- Témoignages De La Shoah
- 23 May 2012
- 9782304040166
Cet ouvrage restitue le travail d´un homme afin que soit honorée la mémoire de ceux qui ont offert un long sursis de vie à l´enfant qu´il était et à sa famille, les sauvant de la mort programmée pour tous les Juifs par les nazis.
Jean Henrion, avec clarté et intelligence, restitue les sept années de recherche qui ont abouti à distinguer quatre « Justes parmi les Nations » : Pierre Fouchier, Jacques Ellul, Hélène Schweitzer (Rosenberg) et Édith Cérézuelle. C´est par ce titre que Yad Vashem, à Jérusalem, honore les hommes et les femmes qui ont protégé des Juifs au mépris des périls et sans contrepartie. Ce nom de Yad (« Mémorial ») et Shem (« Nom ») reprend le verset du Prophète Isaïe : « Et je leur donnerai, dans ma maison et dans mes murs, un Mémorial et un Nom qui ne seront jamais effacés. » Grâce à cette même volonté, inépuisable, Germaine Courtiau (Lavier) est nommée « Gardien de la Vie », titre décerné par l´Association française pour l´hommage de la communauté juive aux Gardiens de la Vie, sous l´égide du Consistoire central de France ; une reconnaissance également obtenue pour un groupe de vingt résistants protestants de Bordeaux, à titre collectif. Jean Henrion prolonge par ce livre, étonnant dans la description des difficultés rencontrées au cours de ses démarches, son oeuvre de reconnaissance à l´égard de ceux qui donnent son sens au mot « humanité ».
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Je suis né le 8 mai 1945
Isidore Rosenbaum
- Le Manuscrit
- Témoignages De La Shoah
- 20 June 2013
- 9782304042542
Isidore Rosenbaum est un cas singulier parmi les très rares survivants des déportations de 1942. Durant les trente et un mois qu'il passe au sein du système nazi d'extermination des Juifs d'Europe, il résiste à la violence continuelle, à la terreur, à la déshumanisation et à la faim dans plusieurs camps - dont il nous restitue lesspécificités -, et à une « marche de la mort ». Mal aimé de sa mère qui le violente, Isidore fugue très jeune, plusieurs fois, pour se soustraire à l'autorité de ses parents, très modestes immigrés de Pologne. Délinquant, il aboutit en prison avant de subir la discipline et la violence d'une colonie pénitentiaire pour mineurs. Finalement libéré en 1938, ce « titi » parisien de 15 ans et demi se débrouille dans l'insouciance du reste du monde. Il s'adapte aux circonstances de la guerre, propices à son indépendance, sans conscience de la réalité des dangers. Il tombe aux mains des nazis en passant clandestinement la ligne de démarcation et se retrouve peu après interné à Pithiviers, prélude de sa déportation vers Auschwitz. S'il déclare qu'il est né à l'âge de 22 ans, ce n'est pas seulement parce que ce jour-là fut d'abord le jour officiel de la paix et le jour où il rejoint Paris libéré, mais parce que, majeur, il peut enfin commencer une vie nouvelle.
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Le tournesol
Paulette Anger-rosenberg
- Le Manuscrit
- Témoignages De La Shoah
- 30 September 2020
- 9782304048681
Mon amour de la vie et ma forte détermination m'ont permis, moi Paulette, petite fille juive de Metz, âgée de 15 ans, de survivre dans une France occupée par les nazis. Mes divers emprisonnements, dont mon internement avec ma soeur Sophie au camp de transit de Drancy, m'ont appris à surmonter la peur, la faim, le froid, sans savoir de quoi sera fait l'hypothétique lendemain.
L'intimidation nazie n'a pas eu d'emprise sur moi, ni lors de mon engagement et celui de ma famille nombreuse dans la Résistance à Sassenage près de Grenoble, ni lors de l'assassinat de mon père, dénoncé, torturé et fusillé au pied du plateau du Vercors où le maquis expirait.
La mort n'était pas envisageable pour moi, car je voulais vivre.
J'ai aujourd'hui 92 ans et je me rends régulièrement dans les écoles et autres établissements pour raconter mon vécu pendant la Shoah. Je veux parler pour ceux qui ne peuvent plus le faire. -
Il est fréquemment arrivé après la Shoah que des couples se forment sur un terrain de douleur commune. Fanny et David, enfants juifs pris dans la tourmente exterminatrice nazie, partagent plus que le traumatisme des persécutions et la disparition de leurs proches, ils ont en commun le même univers - le Paris du XIe arrondissement -, et la même culture juive, celle des descendants turcs et saloniciens de la diaspora des expulsés des terres espagnoles en 1492 : les Séfarades perpétuant le judéo-espagnol.
Tous deux ont vu leurs pères être victimes de la rafle dite « du XIe arrondissement » (20 août 1941), à la suite de laquelle la cité de la Muette inachevée devient le camp d'internement de Drancy : ils seront déportés treize mois plus tard.
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Témoignage sur la spoliation des français juifs
Saint-Geours-J
- Le Manuscrit
- 18 December 2008
- 9782304018202
En 1998, Jean Saint-Geours a été chargé par le Ministre des Finances, Dominique Strauss-Kahn, de présider l'instance principale de la Mission d'étude sur la spoliation des Français juifs durant la seconde guerre mondiale, présidée par Jean Mattéoli. Après quelques années de réflexion, Jean Saint-Geours a jugé nécessaire pouvoir confronter le résultat des recherches effectuées au titre de la Mission Mattéoli à ce qu'il a vécu soixante ans auparavant. C'est ainsi la nécessité pour lui, à la fois objective et personnelle, d'opérer une confrontation entre le vécu de son adolescence et ses recherches de la fin du 20ème siècle mais aussi de s'interroger sur les rapports entre « Histoire » et « mémoire ».
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Pérégrinations d'un enfant juif de 1939 à 1945
Albert Lamantowicz
- Le Manuscrit
- 7 December 2020
- 9782304048889
Les années passent... les témoins de la Shoah disparaissent... Toute leur enfance, mes trois filles m'ont écouté raconter comment j'avais eu la chance de survivre durant l'Occupation et sous le régime de Vichy, quand ma vie et celle des miens étaient en péril uniquement parce que nous étions juifs. En 2005, j'ai voulu transmettre ce récit à mes huit petits-enfants, à qui j'ai dédié ces Mémoires, pour leur montrer comment j'ai dû, entre 7 et 12 ans, acquérir la maturité suffisante pour affronter le danger, de la traversée clandestine de la ligne de démarcation en 1941 à celle de la frontière suisse en 1944, tout en changeant plusieurs fois de domicile, d'école, de milieu, et en restant constamment sur le qui-vive, à la campagne comme en ville. Ma survie, je la dois bien sûr à mes parents, et particulièrement à mon père, qui sentait le danger et trouvait l'échappatoire. Lui-même se sauva du pire par trois fois, dont lors de la rafle de la rue Sainte-Catherine à Lyon, le 9 février 1943. Au-delà de ces souvenirs, j'ai aussi voulu raconter mes origines et fait traduire le début des Mémoires que mon grand-père paternel a écrites en yiddish alors qu'il était caché en famille dans un village du Lot-et-Garonne, de 1942 à 1944. Les photos de 1945 à 2020 illustrent ma résilience après la guerre et l'élargissement de ma famille jusqu'aux deux arrière-petits-fils : Virgile-Lejb, prénom de mon père, et Noah. Autant de victoires sur les menées exterminatrices nazies.
Albert Lamantowicz, décembre 2020 -
La chute du royaume d'Italie : Son influence sur la culture du Risorgimento en Suisse et en Italie
François Bouchard, Tatiana Crivelli
- Le Manuscrit
- 12 June 2013
- 9782304041569
"Le 20 avril 1814, une foule pour partie stipendiée défenestrait le ministre des Finances du Royaume d'Italie, Giuseppe Prina, et le traînait pendant des heures, agonisant, dans les rues de Milan, sans susciter de réaction probante des autorités. « Il était nécessaire de faire en sorte que la population milanaise passe si bien la mesure qu'il lui devînt impossible de se réconcilier avec le gouvernement existant », commentait en 1847 Cristina di Belgiojoso, laquelle discernait dans cet assassinat l'action mûrement réfléchie de qui avait voulu compromettre irrémédiablement les Milanais à l'endroit du pouvoir napoléonien afin de hâter la chute du Royaume d'Italie. Mais qu'il soit lu comme une catastrophe ou comme le retour apaisant à une situation politique héritière de l'ordre ancien, l'écroulement de cette entité étatique créée par la volonté de Napoléon en Italie du nord, se ressent de l'ambiguïté des interprétations auxquelles il a donné lieu, entre la disparition d'un empire perçu comme oppression étrangère et le triomphe d'un autre, l'Autriche, qui allait verrouiller l'évolution politique des États de la péninsule pendant près d'un demi-siècle. La chute du Royaume d'Italie (1814) et la culture du Risorgimento travaille au coeur de cette ambiguïté et analyse les représentations que le Royaume d'Italie a engendrées et les résonances multiples qu'il a suscitées, tout au long du processus risorgimentale, dans la culture italienne et tessinoise. ".
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Dans le camp récemment libéré par les troupes soviétiques, les rescapés réapprennent à vivre. Pour Alex Mayer, il n'y a qu'une priorité : écrire. D'abord pour lui-même, pour tenter de comprendre, pour ne pas oublier, mais aussi pour ceux qui ne sont plus, qui ne pourront pas témoigner. Ne possédant pas de papier, c'est sur des formulaires du camp d'extermination qu'il commence à écrire son journal. Rassemblant ses forces physiques et psychiques, il raconte la bravoure et la cruauté, la folie, les petits gestes qui sauvent et ceux qui condamnent. Il consigne les faits, reconstitue la chronologie de ce voyage en enfer, de son arrestation par la Gestapo à Vichy jusqu'à la fin (toute relative) du cauchemar. Son témoignage n'a jamais été publié jusqu'à ce jour.