filter
Categories
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
Support
Publisher
Languages
Price
CREAPHIS
-
Destins français : essai d'auto-ethnographie familiale
Martine Segalen
- CREAPHIS
- 19 May 2022
- 9782354281823
Martine Segalen se livre à une enquête historique et généalogique de la « saga » de deux familles juives dont elle est issue, venues à la fin du 19e siècle à Paris. Entre démarche personnelle et professionnelle, très documentée, cet exercice de retour en soi est sensible, émouvant et représentatif d'une histoire de beaucoup de familles françaises ou qui le sont devenues.
La photo sur le bureau Les albums de famille sont comme des petites machines à remonter le temps. Les photographies en sont les arrêts sur images, les moments figés d'un film muet sautillant et fragile. Jaunies, altérées par les plissures et les mauvais traitements elles disent peu d'elles-mêmes. Entre les photos il y a des blancs, des marges et parfois telle ou telle part écrite succincte, juste un mot, un lieu, un prénom, une date, un bref commentaire.
C'est une matière que Martine Segalen (née Appel) connaît bien. Ethnologue connue par ses travaux de sociologie de la famille, sur le mariage, la parenté, la transmission dans les sociétés françaises, traditionnelles et contemporaines, elle se livre ici à un exercice de retour en soi, une sorte d'auto-ethnographie. Elle a pu le faire à partir d'une double dynamique : celle, personnelle, fortement motivée par le désir légitime de retrouver ses origines, d'explorer les archives et les traces de sa propre famille afin de s'assurer de la transmission ; l'autre, professionnelle, en utilisant la « boîte à outils » de son savoir anthropologique qui lui a permis de comprendre les mécanismes de composition familiale tels qu'elle a pu les observer et les analyser dans d'autres groupes sociaux.
Cet ouvrage en est le résultat. Pour mener à bien cette enquête, l'ethnologue s'est faite historienne, elle est allée sur le terrain, dans les archives, a fait resurgir ses propres souvenirs. Son exigence méthodologique et cette pratique d'une ethnologie de soi ne cache pas l'émotion qu'elle a senti surgir à la vue des documents, des sites et des photographies qui la concernaient directement.
Sagas familiales, exils croisés, destins d'exilés C'est une description historique de la « saga » de deux familles juives dont elle est issue, venues à la fin du xixe siècle jusqu'à Paris, symbole de la liberté de penser ; elles s'y intégrèrent au milieu professionnel des fabricants et commerçants du vêtement (principalement dans la branche de la casquette et de la fourrure). Martine Segalen a exploré minutieusement la trajectoire de ces exilés et enquêté sur le milieu socioprofessionnel judéo-parisien jusque dans les années 1930. Elle décrit les systèmes d'alliances et les stratégies mises en oeuvre au cours de plusieurs générations pour consolider les fruits d'un exode et fait le récit de ces trajectoires sociales ascendantes.
Les premiers chapitres retracent le parcours des deux lignées, du côté du père et du côté de la mère. Chacune de ces lignées a connu une forme d'exil différente et d'ailleurs assez semblable aux lignées de la famille de Nathalie Heinich (voir Une histoire de France). Partis de la Pologne et de l'Autriche russe, une branche a rejoint l'autre lignée partie d'Alsace après 1870. Leur ressemblance est moins l'appartenance à un milieu social qu'une communauté religieuse.
Dans un autre chapitre elle raconte aussi, de manière encore plus impliquée, cet épisode paroxystique du camp de Drancy où furent internés ses parents (Paul et Ginette Appel) durant deux ans (1942-1944), au moment de sa toute première enfance. Ce fut un moment très difficile où tous les rêves et les efforts des générations précédentes semblaient devoir se briser et s'effacer. Ce chapitre renvoie aussi à l'actualité des recherches historiques sur Drancy. 2022 est une année de commémoration de la terrible rafle du Vél d'Hiv et des exactions contre les juifs qui ont suivi et qui ont fait de la Cité de la Muette à Drancy un épicentre de la déportation vers Auschwitz et Birkenau. Parmi les témoignages réunis par les équipes du Mémoriel de la Shoah, il y a ceux des parents de Martine Segalen et c'est avec une grande lucidité et sans partialité qu'elle relate ces faits.
« Ethnologie du chez soi » Cet essai aurait pu avoir pour titre Du train à la Péniche. Martine Appel-Segalen a suivi les traces de son grand-père, Israël Appel, depuis les voies ferrées où roulait le train qui le conduisit à la fin du xixe siècle de Katowice en Pologne jusqu'à Paris. C'est sur la « Péniche », ce long banc en bois du hall de Sciences Po, qu'elle-même rencontra son futur mari Renaud Segalen, petit-fils de Victor Segalen.
Cette période a constitué pour elle un drôle de départ dans la vie : elle est née en 1940. Mais tant d'opiniâtreté a abouti : Martine Appel a intégré Sciences Po, a eu une première vie professionnelle dans les hautes sphères commerciales, est devenue Martine Segalen par son alliance avec Renaud, se liant ainsi à une famille au parcours transnational, elle aussi.
Puis elle a connu une trajectoire pleine de bifurcations et d'imprévus. Mère de trois enfants, elle a fait une brillante carrière d'ethnologue, devient une intellectuelle reconnue. Elle est en même temps une grande sportive qui accumule les coupes et les trophées de marathonienne et elle a souvent pris position publiquement pour la place des femmes dans le sport.
L'histoire des Segalen et la biographie plus détaillée de Martine mériteraient des développements propres. Mais ce n'est pas le propos de son ouvrage, écrit juste avant sa disparition et auquel elle tenait beaucoup.
Voyages, archives, enquêtes lui ont permis de reconstituer et mettre en récit une histoire accidentée et cicatrisée qui est celle de beaucoup de familles françaises ou qui le sont devenues.
Le texte, articulé en plusieurs chapitres, est très documenté aussi bien par les récits de l'exil et les photos de famille que par des certificats de nationalité, des contrats de mariage, des demandes de naturalisation, des publicités pour les ateliers de confection, les en-tête d'entreprises. L'ensemble compose un tableau de familles dont les motifs sont les déménagements, les parcours résidentiels et professionnels au sein de la société française à chaque époque et dans les événements de la grande Histoire de France.
Le livre nous fait pénétrer dans l'intimité des familles mais avec une très grande retenue, voire une distance critique, que la chercheure en sciences sociales qu'est Martine Segalen applique avec une certaine rigueur.
L'ouvrage contribue ainsi à une réflexion déjà ancienne sur la réelle « identité de la France », au sens de ce qu'est ce pays et ce qui s'y passe aujourd'hui en résonnance avec le destin d'exilés contemporains. -
Une chambre en ville ; hôtels meublés et garnis à Paris, 1860-1990
Alain Faure, Claire Levy-vroelant
- CREAPHIS
- 3 May 2007
- 9782913610958
Ce gros livre (plus de 500 p.), très documenté, est le résultat de recherches menées par Alain Faure, historien du XIXe siècle, et Claire Lévy-Vroelant, sociologue et démographe. Il raconte l'histoire méconnue d'un secteur du logement populaire à Paris : les " garnis ", maisons et hôtels meublés destinés aux salariés et aux ouvriers les plus modestes. Au XIXe siècle, l'habitat en hôtel meublé, dans des conditions le plus souvent précaires, voire sordides, répondait aux besoins de logement d'une population de migrants français ou étrangers, en majorité jeune, pauvre, masculine, à la recherche d'un emploi dans la grande ville. Malgré la politique de construction des logements sociaux (HBM des années 1930, HLM après 1945), le logement en garnis a perduré. Aujourd'hui, ce système d'habitat est en train de disparaître complètement dans Paris intra-muros, et est résiduel en banlieue. La ville n'est pas pour autant plus accueillante aux plus pauvres, à un moment où la spéculation immobilière impose sa loi. Certains drames de l'année 2005 (incendie de l'hôtel Paris-Opéra), ont de nouveau attiré l'attention sur les rares hôtels non dévolus au tourisme.
Cette recherche rigoureuse sur 130 ans d'histoire ne peut qu'apporter des éléments de réflexions aux décideurs d'aujourd'hui de la politique du logement à Paris et dans la région parisienne.
Cet ouvrage s'inscrit parfaitement dans la ligne éditoriale de Créaphis, qui cherche à contribuer à l'histoire et à l'histoire urbaine, politique et sociale des XIX° et XX° siècles en France et en Europe.
-
La Grange-aux-Belles ; maison des syndicats ; 1906-1989
Joël Biard, Danielle Tartakowsky
- CREAPHIS
- 8 March 2012
- 9782354280598
Dans le nord-est parisien, entre Canal Saint-Martin et Belleville, « La Grange-aux-Belles », aujourd'hui disparue, était un lieu familier et emblématique pour plusieurs générations de militants syndicaux. Propriété de la Maison des syndicats, société anonyme constituée en 1913 par la CGT pour pallier les insuffisances de la Bourse du travail de Paris, elle abritait une vie syndicale, culturelle et une sociabilité qui se voulaient porteuses de lutte, d'unité, de solidarité et d'avenir.
Son histoire, à la croisée de l'histoire ouvrière et syndicale et de l'histoire urbaine, plonge le lecteur au coeur de quartiers longtemps industrieux et populaires de Paris et éclaire, à partir d'une histoire sensible, huit décennies d'histoire du syndicalisme de Paris, de la Seine et de l'Île-de-France. Ce livre fait écho à plusieurs ouvrages parus aux éditions Créaphis :
La Bellevilloise, une page d'histoire de la coopération ouvrière et du mouvement ouvrier, (2001) ; Belleville, Belleville, visages d'une planète, (1994) et le récent Belleville, quartier populaire ? (2011) ; La maison des métallos et le Bas-Belleville, (2003) ; Canal Saint-Martin, (2007) ; Mémoires du travail à Paris, (2008).
-
Trois lieux de mémoire du travail à Paris ; Faubourg des métallos, Austerlitz-Salpétriêre, Renault-Billancourt
Collectif
- CREAPHIS
- 6 November 2008
- 9782354280147
Cet ouvrage résulte d'un travail d'enquête, mené durant plusieurs mois par des historiens, dans deux arrondissements de Paris (le 11e et le 13e) et à Boulogne-Billancourt, sur le thème du travail. Le 11° arrondissement est caractérisé depuis les années 1880 par l'existence de nombreux ateliers de métallurgie et de construction mécanique et l'historien Michel Pigenet est allé à la rencontre de ce pan de l'économie industrielle parisienne ; le 13e arrondissement est celui de la gare d'Austerlitz et de l'hôpital de la Salpêtrière et l'historien Christophe Chevandier a recueilli des discours sur des parcours professionnels dans l'univers hospitalier ou dans celui des cheminots ; enfin, à Boulogne-Billancourt, les historiens sont partis à la recherche des traces laissées dans la mémoire par les années de travail dans les usines Renault aujourd'hui disparues. A travers les discours recueillis, les auteurs abordent la place du travail et de la mémoire des lieux, comme de celle des gestes et de la sociabilité qui y sont liées, dans la construction de l'espace urbain et dans la pratique de la ville. Les transformations de la ville contemporaine affectent en premier lieu les espaces dédiés au travail et cette recherche, qui s'appuie sur trois terrains, tente de mobiliser les outils de la discipline historique pour donner une lecture dans le temps et une compréhension des dynamiques spatiales et sociales en jeu.
-
L'enquête judiciaire en Europe au XIXe siècle
Jean-claude Farcy, Dominique Kalifa, Jean-Noël Luc
- CREAPHIS
- 13 September 2007
- 9782913610927
Comment appréhender les réalités criminelles ? L'enquête judiciaire s'attache à élucider les transgressions, à les construire comme « réalité » sociale. Mais l'opération judiciaire n'est ni mécanique, ni homogène. Elle constitue au XIXe siècle un enjeu majeur de l'ordre social, un instrument de sa protection, un outil de sa reproduction. Rétablir l'ordre importe souvent davantage qu'établir la vérité, et l'enjeu répressif domine. La conjoncture politique, les conflits de classe, les préjugés pèsent sur le déroulement de l'enquête. L'investigation « scientifique » est marginale, l'élucidation rare. En dépit de la méfiance qu'il suscite, c'est le témoignage qui gouverne l'enquête, avec ses mensonges et ses approximations, ses préjugés et ses stéréotypes, ses intimidations et ses règlements de comptes. Et ce sont l'aveu et la dénonciation qui sont plébiscités par des services de police dont la puissance s'affirme tout au long du siècle. Quel est le rôle véritable de la culture indiciaire, probatoire, technique, promue par la modernité judiciaire qui se veut rationnelle et scientifique et voudrait que l'enquête soit une « mécanique judiciaire » ? Des « progrès », sans doute, sont indéniables. Les procédures s'améliorent, le nombre des « actes » d'enquête augmente, les outils se perfectionnent : plans, relevés techniques, photographies se multiplient. Certains parlent de triomphe de la police technique au début du XXe siècle ; mais ces pratiques se limitent à un type très particulier de crimes, ou affaires retentissantes. Ce livre éclaire le fonctionnement des enquêtes dans l'Europe du XIXe siècle, censé être celui des « progrès » de la rationalité judiciaire.
-
La mine de Gardanne, près de Marseille, a définitivement arrêté son exploitation en 2003. Durant plusieurs siècles, elle avait modifié le paysage et la vie sociale de tout le territoire avoisinant, du massif de l'Étoile aux vallées des rivières de l'Arc et de l'Huveaune.
Aujourd'hui, restent les traces de ce que fut, pendant plusieurs siècles, le règne absolu du charbon. Seule la centrale thermique est encore en activité et ce, grâce à un charbon d'importation. Des entrées de puits et des chevalements sont dispersés sur ces terres, les habitats miniers composent l'urbanisme, les terrils s'inscrivent en fond de paysage. Reste aussi, souterraine, la galerie à la mer, long boyau de 14 kilomètres qui transportait la matière exploitée des mines jusqu'à Marseille pour embarquement. Du bassin minier au port, le paysage porte l'histoire du charbon comme une cicatrice.
La photographe Fabienne Barre a choisi de s'intéresser à ce territoire dans une dimension patrimoniale, mémorielle et artistique.
Dans son texte, Jacques Leenhardt, philosophe, sociologue et critique d'art, conduit une réflexion sur les transformations des paysages, sur l'empreinte de l'homme, sur ces "symboles à la dérive".
Fabienne Barre, est photographe. Elle travaille principalement sur le paysage. Une grande part de son travail porte sur les lieux et leurs métamorphoses.
Jacques Leenhardt est directeur d'Études à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (E.H.E.S.S., Paris), spécialiste des mutations paysagères dans leur dimension sociale et esthétique.
Gilbert Beaugé est écrivain, Christine Breton chargée du patrimoine à la ville de Marseille et Xavier Daumalin, professeur d'histoire à l'université de Provence à Aix-en-Provence.
PAGE PAGE 2
-
De la Révolution française à la Révolution bolchevique de 1917, de la chute du mur de Berlin en 1989 au 11 septembre 2001, certains événements scandent l'histoire. Lorsqu'on les évoque, surgissent spontanément des images, qui sont autant de repères dans les mémoires collectives. A la première page du journal imprimé, en ouverture du journal télévisé, un flux continu d'informations hétéroclites assaille le public. Il entrevoit des mots, perçoit des images fugitives, puis opère une sélection. Certains faits demeurent, qui deviennent événements l'image n'est pas étrangère à cette brusque ou lente promotion, pas plus qu'elle n'est indifférente aux interprétations, immédiates ou ultérieures, que l'événement charrie au cours du temps. Choc et ondes de choc, poids et modelage, postérité et mythologie l'ouvrage observe sur deux siècles les rapports entre images et événement, en considérant une grande variété de supports, gravure, dessin, caricature, peinture, affiche, photographie, cinéma d'actualité ou de fiction, télévision. Ce livre ne prétend pas proposer une analyse définitive, mais simplement fournir des clefs de lecture et dégager des pistes de réflexion. Au-delà des faits, des époques ou des sources figurées, les mêmes questions reviennent qui touchent aux conditions de production, de création, de diffusion, de réception. Si l'événement est naturellement producteur d'images, l'image est elle-même réductrice, broyeuse d'événements, de telle sorte qu'on peut souvent parler " d'image-écran ". Paradoxe ? Le lecteur en jugera au fil des chapitres.
-
Auteur en 1848 du décret sur le droit au travail, Louis Blanc incarne, face au verbe romantique de Lamartine, l'exigence du social. Louis Blanc fut " un des plus authentiques fondateurs de l'idée socialiste en France " écrit Maurice Agulhon. Pourtant, Louis Blanc est bien oublié aujourd'hui. Complexe, contradictoire, l'itinéraire politique de Louis Blanc est à l'image de la construction de la démocratie en France, des journées révolutionnaires de 1830 aux années d'après la Commune et de la fondation de la Troisième République.
-
L'afflux des populations dans l'espace urbain et l'accroissement des villes ont accompagné le développement de la société industrielle. Tout au long du XIXe siècle, la préoccupation des responsables municipaux a été d'organiser cet espace, afin de prévenir les désordres. La ville est considérée comme criminogène et il faut éviter que des populations échappent à tout contrôle social. L'insalubrité de l'habitat et ses conséquences ont toujours été une des préoccupations majeures. Y a-t-il un lien de causalité entre habitat urbain et criminalité ? Face à ces questions, les politiques hygiénistes ont tenté d'apporter une réponse, et au cours des premières décennies du XXe siècle, la bienfaisance privée fait place aux politiques publiques. Le radicalisme d'Edouard Herriot à Lyon, le socialisme de Vienne la Rouge (en Isère), l'inspiration démocrate-chrétienne des municipalités MRP (Mouvement républicain populaire) montrent comment la sensibilité politique a inscrit ses spécificités idéologiques dans les programmes sociaux. Et quelles sont les politiques urbaines contemporaines ? Peut-on parler de " villes en crise " ? En quoi le regard des historiens peut-il contribuer aux choix des politiques publiques actuelles ?
Ce livre est issu d'un colloque tenu à l'université de Rouen fin décembre 2002, qui a réuni des historiens de plusieurs pays : des interventions ont présenté des villes d'Italie (Bologne, Turin), Berlin en Allemagne, l'Espagne mais aussi Montréal et des villes hindoues. Des interventions d'élus de Rouen et de sa région ont clôturé les débats et replacé la question de la gestion municipale dans les enjeux d'aujourd'hui.
-
Du patriotisme aux nationalismes (1700-1848) France, Grande-Bretagne, Amérique du Nord
Bernard Cottret
- CREAPHIS
- 15 April 2002
- 9782913610231
Une relecture et une interrogation de sources d'origines diverses, ont conduit historiens, politologues, juristes, spécialistes de science politique et de littérature à analyser dans une chronologie fine l'émergence du concept de nation et de celui de patrie, en France, en Grande-Bretagne et en Amérique du Nord.
Ils s'interrogent sur le sens, les utilisations, les mutations de ces mots et de ces symboles. Le patriotisme anglais s'enracine au XVIIIe siècle dans un épisode de la vie politique interne, l'alliance conjoncturelle entre Whigs et Tories, ancêtres des Libéraux et des Conservateurs. Un sentiment patriotique français est repérable dès l'Ancien Régime, en 1782, par le succès de la souscription publique ouverte à l'initiative du pouvoir royal afin de réparer les pertes navales subies par la flotte dans les Antilles.
La diffusion de la Déclaration d'indépendance américaine de 1776, affichée, proclamée, déclamée, lue en public, joue un rôle symbolique essentiel dans la fondation de la nation américainE Enfin, la pensée politique des XIXe et XXe siècles se nourrit des débats de la Révolution française. Les chercheurs réunis ici montrent la construction des concepts d'Etat, de nation, de patrie, de citoyen, de liberté, de république, de démocratie, héritage constituant un de enjeux majeurs du débat politique et culturel du monde occidental d'aujourd'hui.
Cet ouvrage est issu de deux colloques tenus en France en novembre 1999 et aux Etats-Unis en octobre 2000. Ces deux rencontres ont été organisées conjointement par l'Université de Versailles/Saint-Quentin-en-Yvelines, l'Institut universitaire de France et l'Université d'état de l'Ohio de Colombus. Ce volume rassemble treize communications.
-
Corps submergés, corps engloutis ; une histoire des noyés et de la noyade de l'antiquité à nos jours
Collectif
- CREAPHIS
- 7 June 2007
- 9782913610606
L'histoire et l'imaginaire sont emplis de noyés et de noyades qui ne sont pas de simples images statiques ou des faits récurrents sans profondeur temporelle. Ils possèdent bien une histoire. Les manières de se noyer ou d'être noyé ne sont pas restées identiques. Le noyé, personnage de l'histoire de France à sa façon, alimente les peurs et les fantasmes, suscite l'effroi et le chagrin.
L'ouvrage réunit des travaux de recherche en histoire et en anthropologie sur la figure des noyés, et invite à une philosophie des rapports de l'homme à l'eau, l'engloutissement, la disparition.
-
La bellevilloise (1877-1939) ; une page de l'histoire de la coopération et du mouvement ouvrier français
Jean-jacques Meusy
- CREAPHIS
- 15 April 2001
- 9782913610149
La Bellevilloise, fondée aux lendemains de la Commune de Paris, sur les hauteurs de Belleville et de Ménilmontant, (Paris, XIXe et XXe arrondissements), a été l'une des sociétés les plus représentatives et les plus célèbres du mouvement coopératif français.
Autour de la distribution de produits de consommation courante, La Bellevilloise a progressivement développé des oeuvres sociales, éducatives et culturelles étonnamment étendues. Les enfants pouvaient participer à son patronage et bénéficier de séjours en colonies de vacances. Les veuves ou les grévistes y trouvaient le soutien nécessaire pour faire face aux difficultés immédiates. On pouvait y apprendre l'espéranto ou la dactylographie, pratiquer un sport ou chanter, s'initier au théâtre ou assister à un concert donné par de grands interprètes, emprunter des livres à la bibliothèque ou venir danser à l'occasion de nombreuses fêtes, assister à la projection du Cuirassé Potemkine interdit par la censure ou suivre des conférences sur la tuberculose ou la guerre au Maroc, consulter un médecin ou se faire soigner les dents.
Oeuvrant très tôt aux côtés du Parti socialiste, puis du Parti communiste, La Bellevilloise fut un instrument particulièrement efficace de solidarité ouvrière et de socialisation politique. Son histoire mouvementée, retracée dans cet ouvrage, soulève des questions toujours d'actualité, entre autres : les économies sociales alternatives relèvent-elles de l'utopie ? l'organisation des consommateurs, conjointement avec celle des travailleurs, est-elle réalisable ? quels rapports la culture de masse peut-elle entretenir avec les avant-gardes culturelles ?
-
Aujourd'hui, la mémoire est partout. La valorisation extrême du vécu, du témoignage direct , donne lieu à une abondante production dont les médias se font l'écho. Associations, communes, familles, groupes, individus engagés dans un "devoir de mémoire" ne se comptent plus.Quels rôles jouent les images et le cinéma dans la construction des mémoires?
Du film de propagande au film censuré, du documentaire à la fiction, de la production de cinéastes professionnels aux images créées par des participants à des ateliers audiovisuels, les auteurs s'interrogent sur la fonction des images dans la structuration des mémoires et l'interprétation de l'histoire.