Arléa
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Le 3 avril 1945, Léon Blum et sa femme furent extraits du camp de Buchenwald et, au bout d'un mois de pérégrinations, ils se retrouvèrent dans un hôtel du Tyrol italien où, le 4 mai, ils aperçurent les premiers casques américains.
" J'ai tenu un journal des événements qui ont marqué pour nous cette période critique. Je les ai là, sous mes yeux. Ces notes ont été griffonnées un peu partout, au crayon le plus souvent, pendant les haltes des voitures, ou sur le lit de camp des étapes. Presque chaque ligne en a été tracée avec le sentiment qu'elle serait la dernière. Je puis bien dire, sans forcer le ton, que, pendant ce voyage d'un mois, l'idée de la mort a été notre compagne de tous les instants.
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Pendant les premiers mois de la Grande Guerre, Albert Londres est correspondant militaire sur le front français - l'occasion pour lui, selon une de ses formules qui restera célèbre, de "porter la plume dans la plaie".
Dans un style lyrique et enlevé, où souffle un patriotisme non dénué de lucidité, le jeune journaliste - il vient d'avoir trente ans - partage le quotidien des soldats, erre au plus près des batailles et, chronique après chronique, se fait le témoin de la grande Histoire. -
De la traite et de l'esclavage des Noirs
Abbé grégoire
- Arléa
- Arlea Poche
- 21 April 2016
- 9782363081124
(Texte provisoire) Publié sous la Restauration, en 1815, sous le titre De la traite et de l'esclavage des Noirs et des Blancs " par un ami des hommes de toutes les couleurs ", le libelle de l'Abbé Grégoire est émouvant, pragmatique et documenté. Émouvant par l'affirmation des convictions républicaines de fraternité et d'égalité entre les hommes ; pragmatique par les considérations susceptibles de convaincre les plus acharnés esclavagistes de l'inefficacité du système ; documenté, enfin, par la somme d'informations que l'abbé a dénichées dans des livres et auprès de témoins directs, où l'odieux le dispute à l'imbécillité, mais aussi à l'horreur et au crime.
Nous n'avons retenu de l'ouvrage que la partie concernant la traite et l'esclavage des Noirs.
On verra qu'Henri Grégoire disposait, pour transmettre ses idées et emporter l'adhésion de ses contemporains, d'une langue riche et précise, servie par un style maîtrisé, concis, bien dans la veine des grands écrivains des XVIIIe et XIXe siècles français.
La préface du " chantre de la négritude " qu'est Aimé Césaire, émouvante elle aussi, jointe à cette fiche, est en fait le discours qu'il prononça à l'occasion de l'inauguration de la place de l'Abbé-Grégoire à Fort-de-France. -
Faire de l'histoire, c'était, à mes yeux, réfléchir sur la totalité. Il m'apparaissait que c'était le meilleur moyen de m'intéresser à tout ce qui me passionnait : l'histoire elle-même, bien entendu, la philosophie et la littérature, c'est-à-dire la poésie, le roman et le théâtre. Ce qui fait de Pierre Vidal-Naquet l'historien que l'on connaît, c'est son obstination à chercher, puis à dire la vérité et la justice dans un monde parfois hostile, et toujours confus. Son engagement fut complexe dès l'origine, car, s'il embrassa avec enthousiasme l'histoire ancienne - de la tragédie et de la représentation dans le monde grec -, il vécut l'histoire contemporaine avec passion, comme en témoignent L'Affaire Audin, La Raison d'Etat, La Torture dans la République. Le Choix de l'histoire montre comment Pierre Vidal-Naquet a su trouver un véritable équilibre entre son engagement politique et sa profession, entre la tragédie et la mémoire.
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De Moscou à la Bérézina, les soldats de la Grande Armée furent les sacrifiés de l'Histoire. Le journal de route du sergent Bourgogne raconte cette retraite qui coûta la vie à quatre cent mille soldats.
De Moscou à la Bérézina, les soldats de la Grande Armée furent les sacrifiés de l'Histoire. Le journal de route du sergent Bourgogne raconte cette retraite qui coûta la vie à quatre cent mille soldats. -
Les avatars de Zarafa ; première girafe de France ; chronique d'une girafomania : 1826-1845
Olivier Lebleu
- Arléa
- 9 November 2006
- 9782869597549
En 1826, le gouverneur du Soudan, Mouker Bey, offre deux girafeaux au pacha d'Égypte Méhémet- Ali. Quand le consul de France à Alexandrie, le Piémontais Bernardino Drovetti, apprend la nouvelle, il suggère au sultan de les offrir au roi de France, pour enrichir le zoo royal du jardin des
Plantes. On embarque un des deux animaux sur un brigantin sarde à destination de Marseille, en compagnie de trois vaches laitières et de trois palefreniers nubiens censés veiller sur la bête. On a découpé un carré sur le pont du navire afin que Zarafa - c'est son nom - puisse passer sa tête et
son long cou. Son arrivée dans la cité phocéenne constitue un événement dont le Vieux Port garde encore le souvenir. Elle passera l'hiver dans la propriété du préfet. Le printemps venu, on décide de conduire le royal cadeau à son destinataire, par voie de terre, à pied, dans une expédition qui va ébahir les foules de la vallée du Rhône, de la Bourgogne et de l'Île-de-France. C'est le naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire qui, malgré ses rhumatismes, est chargé
de la «translation» de la girafe, jusqu'à sa présentation officielle au roi Charles X, le 9 juillet 1827, au château de Saint-Cloud. Un roi qui n'en pouvait plus d'attendre «sa» girafe et qui se désolait d'être le dernier Français à pouvoir approcher la bête fabuleuse. Le peuple des villes et des campagnes est alors saisi de girafomania. Jamais l'octroi du pont d'Austerlitz, alors à péage, n'a fait de si fructueuses recettes : six cent mille visiteurs en moins d'un an. Les années suivantes, les curieux se presseront chaque jour pour voir la girafe Zarafa, et Atir, son gardien nubien, qui est devenu lui aussi une personnalité de la capitale. Cet engouement durera plus de trois ans, et la fin de la «mode girafe» coïncidera avec le déclin de la faveur dont bénéficiait Charles X dans l'opinion de ses sujets. Cela n'a pas échappé à Honoré de Balzac, qui écrit ces lignes prophétiques quelques semaines avant la Révolution de 1830 : «[Lagirafe] n'est plus visitée que par le provincial arriéré, la bonne d'enfant désoeuvrée et le jean-jean naïf. À cette leçon frappante, bien des hommes devraient s'instruire et prévoir le sort qui les attend.» Zarafa survivra au règne de Charles X pendant encore quinze ans.
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Lumières romanes en Charentes
Maggie Cole, Eric Fottorino, Philippe Julien-Labruyere, Isabelle Oberson
- Arléa
- 6 October 2011
- 9782869599635
Il s'agit d'un ouvrage de la catégorie « beaux livres » sur les églises romanes des deux Charentes.
Les photos « esthétiques » de Philippe Julien-Labruyère, sont accompagnées de textes descriptifs, en français, dus à Isabelle Oberson (directrice de l'Atelier du patrimoine de Saintonge) et en anglais, dus à Maggie Cole.
Le livre propose 116 églises des deux Charentes en 276 photos, la plupart d'extérieurs.
La profusion de l'art roman en Charentes, notamment des petites églises rurales, est un facteur ancien de l'identité locale, qui illustre l'originalité d'une région ainsi que l'attachement à son patrimoine. Le texte fournit nombre d'explications historiques, architecturales et artistiques.
« [.] Terres d'élection de l'art roman, la Charente et la Charente-Maritime conservent de très nombreuses églises, érigées aux XIe et XIIe siècles.
Les sites multiples vers lesquels nous entraîne l'oeil du photographe permettent d'apprécier cette parure monumentale d'exception qui caractérise aujourd'hui beaucoup de villages et constitue une des composantes particulières et harmonieuses du paysage. Le territoire géographique de cette exploration artistique concerne la province de Saintonge, et plus particulièrement l'ancien diocèse de Saintes, vaste territoire dont les frontières allaient au-delà du département de la Charente-Maritime, qui morcelle les actuelles Vendée, Charente et Deux-Sèvres.
Jouxtant la Saintonge à l'ouest, le diocèse charentais correspond à un petit territoire au coeur duquel se situe Angoulême, côtoyant à l'est le Limousin, et le Poitou au nord. La lignée des comtes de Taillefer, qui régna sur ces terres du Xe au XIIIe siècle, n'est pas étrangère à cette expansion de l'architecture religieuse, qu'elle accompagna souvent par des dons multiples [.]»
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Semiramis, reine de babylone et autres recits
Diodore de sicile
- Arléa
- Essais Arlea
- 22 April 2005
- 9782869596931
Historien grec né en Sicile au Ier siècle de notre ère, Diodore a composé une monumentale Bibliothèque historique comprenant quarante livres.
C'est dans le deuxième qu'apparaît la figure semi-légendaire de Sémiramis. Enlevée par le roi des Assyriens, puis héritière du royaume à la mort de celui-ci, Sémiramis fonde Babylone, où seront aménagés les fameux " jardins suspendus ", dont Diodore nous livre une fabuleuse description. Après la fondation de Babylone, Sémiramis va se lancer dans une politique de conquête.
À la tête d'armées gigantesques, l'intrépide souveraine monte des expéditions en Égypte, en Éthiopie, et enfin en Inde, où elle multiplie les exploits.
Sa fin reste entourée de mystère : informée qu'un complot est ourdi contre elle, la souveraine disparaît sans laisser la moindre trace.
Diodore évoque ensuite les successeurs de Sémiramis, parmi lesquels se détache la figure de Sardanapale. Vivant dans le luxe et la débauche, Sardanapale finit par susciter
haine et dégoût, provoquant le soulèvement de son peuple. Pour échapper à ses sujets en colère, il s'enferme dans son palais avec ses concubines et ses amants avant d'y mettre le feu.
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À ce témoignage unique, qui nous apprend mille choses sur la vie politique et sociale des citadins de cette époque, Pierre de L'Estoile a ajouté une collection exceptionnelle de ces étonnants pamphlets, libelles et dessins satiriques que les factions rivales s'envoyaient au visage. Reflets fidèles de l'esprit d'une époque, ses Registres-Journaux, d'abord empreints de tristesse devant le conflit grandissant entre catholiques et protestants, traduisent ensuite, à partir de 1588, un véritable effroi : Henri III est chassé de Paris, où rien ne semble plus résister à la Ligue catholique qui, d'abord contrôlée par la noblesse ralliée aux Guise, tombe vite aux mains d'un parti populaire. La terreur règne alors dans la capitale en révolte.
Philippe Papin nous propose ici, dans une version en français moderne, la partie de ces Registres-Journaux qui commence avec le règne d'Henri III et s'achève à l'avènement d'Henri IV.
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Entré en 1806 au service de Napoléon, Louis-Etienne Saint-Denis (né à Versailles en 1788) passe en décembre 1811 au service intérieur comme " second mameluck ".
C'est par la volonté de l'Empereur qu'il s'appellera désormais Ali. Faux mameluck mais vrai témoin, toujours dans l'entourage immédiat de son maître, Ali note tout par le menu, depuis la campagne de Russie jusqu'à la mort de l'Empereur - en passant par le premier exil à l'île d'Elbe, la défaite des armées françaises à Waterloo et l'embarquement pour Sainte-Hélène. Comme l'a écrit Jean-Paul Kauffmann : " Ali est la mémoire visuelle de la captivité.
" Publiés pour la première fois en 1926 et jamais réédités depuis, les " Souvenirs " du Mameluck Ali sur l'Empereur Napoléon constituent un témoignage unique sur l'homme qui a marqué l'Histoire à tout jamais.
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De Buonaparte et des Bourbons
François-René de Chateaubriand
- Arléa
- Arlea Histoire
- 24 January 2004
- 9782869596535
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Marie Gresholtz (la future Madame Tussaud) est née en 1760 à Berne, en Suisse. Son père (mort avant sa naissance) était un militaire, aide de camp du général Wurmser, sa mère la fille d'un pasteur. Six ans après la naissance de Marie, le frère de sa mère, John Christopher Curtius, qui exerçait la profession de médecin mais passait la plupart de son temps à modeler des anatomies et
portraits à la cire, fut attiré en France et encouragé dans son art par hommes de la cour, dont un prince du sang. Après avoir adopté légalement sa nièce Marie, il rentra en Suisse afin de ramenertoute sa famille dans la capitale française. Madame Tussaud se rappelle parfaitement son arrivée dans la capitale française, ainsi que l'accession au trône de Louis XVI. À l'époque, la demeure de son oncle était le rendez-vous des Français les plus talentueux, notamment parmi les écrivains et les artistes (Voltaire, Rousseau, le
Dr Franklin, Mirabeau et La Fayette...). La soeur de Louis XVI, Madame Élisabeth, passionnée par la sculpture sur cire et désireuse d'apprendre cet art, se lia avec Marie, qu'elle installa à Versailles, près de ses appartements. C'est de ce poste avancé que la future Madame Tussaud put observer et noter les soubresauts de la Révolution française, enregistrer ce qui allait faire la matière des deux tomes de ses Mémoires. Le livre n'est pas écrit à la première personne par Marie. Édité par Lea & Blanchard, à Philadelphie,
en 1839, il se présente comme la relation, par Francis Hervé (un Français émigré lui aussi à Londres), des souvenirs de Marie. Cet ouvrage nous livre sur des événements connus un témoignage hors du commun, celui d'une très jeune femme, proche de la famille royale française, mais qui avait fréquenté très tôt les hôtes de son oncle (des hommes des Lumières jusqu'aux révolutionnaires proprement dits) qui avaient nom Voltaire, Rousseau, La Fayette, mais aussi Danton, Marat, Desmoulins... Si Marie ne montre pas beaucoup de sympathie pour la Révolution en général (n'oublions pas
qu'elle est une "émigrée"), si elle avoue sa fidélité et un véritable amour pour Louis XVI et Marie-Antoinette, elle fait cependant montre d'une adhésion profonde aux idées de liberté, ce qui rend ses Mémoires éminemment subjectifs, à la fois quant à la description des événements, et quant aux portraits des acteurs.
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De la traite et de l'esclavage des noirs
Abbe Gregoire Henri
- Arléa
- Arlea Histoire
- 9 September 2005
- 9782869597136
Publié sous la Restauration, en 1815, chez Adrien Égron, «imprimeur de S.A.R. monseigneur le duc d'Angoulême», sous le titre De la traite et de l'esclavage des Noirs et des Blancs «par un ami des hommes de toutes les couleurs», le libelle de l'Abbé Grégoire est à la fois émouvant, pragmatique, et extrêmement documenté. Émouvant par l'affirmation des convictions
républicaines, universalistes, de fraternité et d'égalité entre tous les hommes, par les exemples d'atrocités commises, dans les plantations des Antilles, contre les travailleurs forcés ; pragmatique aussi, car étayé sur des considérations économiques susceptibles de convaincre les plus acharnés colons esclavagistes de l'inefficacité et de la gabegie du système ; documenté enfin, car l'infatigable abbé a déniché ici ou là, dans des livres, des journaux, et grâce à des témoignages directs, des exemples où l'odieux le dispute à l'imbécillité, au ridicule, mais aussi à l'horreur et au crime
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Le roi Behanzin du Dahomey à la Martinique
Patrice Louis
- Arléa
- Essais Arlea
- 7 April 2011
- 9782869599383
Béhanzin, roi du Bénin Patrice Louis "Un homme va mourir. Un roi.
Il est loin de chez lui, mais du moins se trouve-t-il sur le continent de ses ancêtres.
Il s'appelle Béhanzin, il fut roi du Dahomey. Il a soixante et un ans. Il vit ses derniers instants à Alger après avoir par deux fois traversé l'Océan, monarque déchu d'une dynastie fabuleuse.
Quelle vie que la sienne ! L'histoire est abracadabrantesque.
Descendant d'une lignée séculaire, Béhanzin a régné en despote sur le Dahomey, gagné des batailles face au colonisateur français, avant de s'incliner. C'est alors qu'il s'est retrouvé en exil, de l'autre côté de l'Atlantique, là où les Africains que ses parents avaient vendus furent envoyés en esclavage.
Un roi noir en Martinique. Souverain sans royaume, avec une cour rabougrie, il mène une existence pittoresque et dérisoire, entre la bonne société qui le visite, distante, et un volcan - la Montagne Pelée - dont il sera témoin du réveil.
Vingt ans avant la naissance d'Aimé Césaire, un illustre Noir connaît une villégiature forcée de douze années en Martinique. Huit décennies avant Léopold Sédar Senghor, c'est le premier chef d'État africain à fouler le sol de l'île.
Sans cesse, Béhanzin exigera son retour sur sa terre natale. Il n'obtiendra que son transfert en Afrique du Nord, où il s'éteindra, à Alger, en 1906.
Sur le trône pendant quatre ans (dont deux en résistance), en exil pendant douze ans, son sort le rapproche de Toussaint Louverture, Louise Michel, Ranavalona III...
Aujourd'hui, au Bénin (ex-Dahomey), il figure au rang des plus grands héros de la lutte pour l'indépendance.
C'était en un temps pas si ancien."
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SOUVENIRS SUR L'EMPEREUR NAPOLÉON Arléa-Poche Mameluck Ali Dans la tradition des Mémoires du sergent Bourgogne, voici le journal d'un soldat, humble lui aussi, mais cette fois au plus près de l'Empereur, qu'il a servi comme valet de chambre tout au long du règne de Napoléon.
Présent pendant l'expédition de Russie,au côté de Napoléon pendant l'inter-règne de l'île d'Elbe, ce faux mameluck ? il était versaillais ? fut aussi ? et son témoignage nous est sur ce point extrêmement précieux ? du dernier carré des fidèles à Sainte-Hélène.
Ali n'avait pas pris de notes pendant son service ; c'est plus tard, retiré à Sens après la mort de l'Empereur, qu'il a rédigé ses souvenirs. Son rôle, qu'il décrit modestement ? Suivre à cheval Sa Majesté, monter sur le siège de sa voiture, avoir soin de ses armes et savoir les charger, faire office de valet de chambre à la toilette ?, lui a permis, à partir du voyage de Hollande, de vivre le quotidien d'un homme qui, précisément, semble n'en avoir jamais eu. -
En traîneau avec l'empereur
Général de caulaincourt
- Arléa
- Arlea Poche
- 14 November 2013
- 9782363080370
EN TRAÎNEAU AVEC L'EMPEREUR Arléa-Poche Général de Caulaincourt 5 décembre 1812. Dix heures du soir. Trois voitures quittent le village de Smorgoni et s'enfoncent dans la nuit. Il neige et la température est glaciale. Dans la première voiture ont pris place l'Empereur et son Grand Écuyer, le général Armand de Caulaincourt, duc de Vicence. La Grande Armée est enlisée dans les plaines enneigées de Russie.
Ayant appris le complot du général Maletr, l'Empereur a confié le commandement en chef à Murat et rentre en France. Pendant quatorze jours et quatorze nuits, Caulaincourt partage avec le maître de l'Europe cet épisode unique de l'Histoire. Napoléon médite sa défaite sur le sol russe et dresse un bilan de son action. Le soir, à l'étape, d'une plume vive et libre, sans flatterie aucune, Caulaincourt consigne les confidences de l'Empereur. Malgré la défaite, Napoléon croit toujours en son destin. Il expose à son Grand Écuyer ses vues sur l'Europe et le monde.
Couverture du grand format -
Pour tout le monde, le nom de « Robespierre » renvoie bien sûr à Maximilien Robespierre, à la Révolution française, au jacobinisme et à la Terreur. Mais Robespierre est aussi le nom de son jeune frère Augustin, « Bonbon » pour ses proches, personnage dont il n'est fait que bien rarement mention dans les livres d'histoire, si ce n'est pour évoquer la date du 28 juillet 1794, jour où les deux frères ont été condamnés à mort.
Augustin, cependant, eut un rôle significatif pendant la Révolution. Lui aussi homme de loi, jacobin militant, député de la Montagne, Bonbon fut avant tout un homme de terrain, qui parcourut la France de la Révolution du nord au sud.
Sans doute est-ce à force de regarder la Terreur dans les yeux qu'il comprit que la violence révolutionnaire devait cesser afin de préserver les conquêtes de la Révolution.
Mais s'il fut convaincu que la Révolution devait prendre fin pour être sauvée, s'il osa manifester quelque opposition à Maximilien, il fit preuve, à la fin, d'un courage exemplaire en demandant d'être associé à son frère dans le supplice de l'échafaud.
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Le dernier journal de livingstone : 1866-1873
Livingstone David
- Arléa
- Arlea Poche
- 9 February 1999
- 9782869594494