«Si le changement climatique est une menace grave qui nécessite une mobilisation au niveau mondial, il nous faut aussi réaliser, dit Jean Claude Ameisen, qu'il n'est que l'un des nombreux symptômes des dégradations de l'environnement planétaire que causent nos modes de vie. Et ces dégradations de la nature ont aujourd'hui, indépendamment de leurs effets sur le changement climatique, des effets négatifs majeurs sur la santé humaine. Un autre rapport à la nature, c'est-à-dire à notre propre humanité, doit s'inventer. Pas si éloigné que cela du regard émerveillé et inquiet que Charles Darwin portait sur ces espèces aux espaces désormais menacés. Jean Claude Ameisen est là pour nous le rappeler: on voit plus loin, sur les épaules de Darwin.» Nicolas Truong
Jean Claude Ameisen est médecin immunologiste, directeur du Centre d'Etudes du vivant de l'Institut des humanités de l'Université Paris-Diderot et président d'honneur du Comité consultatif national d'éthique, il présente l'émission « Sur les épaules de Darwin » sur France Inter.
Même si les partis populistes d'extrême droite ont connu un développement différent dans les pays étudiés dans cet ouvrage (Autriche, Allemagne, Angleterre, Espagne, France, Italie, Suisse), ils ont en commun de nombreux caractères. Parmi ceux-ci, l'un des plus inquiétants touche à l'évolution de leur ligne idéologique. La notion de grand remplacement prolongeant celle du rejet de l'immigration en est un indice, mais plus généralement, après s'être dégagés des groupuscules nostalgiques du nazisme, du franquisme ou du fascisme et avoir tenté de présenter une façade respectable, force est de constater que les partis populistes de ces pays évoluent vers une vision identitaire. Un livre admirablement construit et documenté.
Hervé Le Bras est démographe et historien, auteur de plusieurs ouvrages dont récemment, chez le même éditeur, Se sentir bien dans une France qui va mal et Serons-nous submergés ?
Alors que la pandémie de Covid a mis à l'arrêt l'industrie du tourisme pendant un an, et que les réflexions sur le monde d'après sont venues accentuer les questions que l'on pouvait légitimement se poser sur le tourisme de masse, Jean Viard et David Medioni s'interrogent sur notre besoin de voyage, mais surtout imaginent, suite au colloque "Le tourisme du futur" tenu à Nantes, comment le tourisme a toutes les clés en mains pour se réinventer et continuer d'être l'utopie fraternelle de la création d'un commun culturel mondial.
Jean Viard est sociologue, spécialiste du temps libre et des vacances. Il est notamment l'auteur de Le triomphe d'une utopie, chez le même éditeur.
David Medioni est journaliste.
Ce livre rassemble trois grands entretiens menés par l'hebdo Le 1 avec trois brillantes intellectuelles. "La liberté a deux ennemis : les circonstances extraordinaires et le salut public", nous dit Mona Ozouf. "L'égalité est un but, un chemin, une bataille", complète Michelle Perrot. "Ce sont les inégalités qui menacent la fraternité", conclut Cynthia Fleury. Une lecture vivifiante, revisitant la devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité » qui orne officiellement nos édifices publics depuis le 14 juillet 1880.
Cynthia Fleury est professeure titulaire de la chaire Humanités et santé au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), elle est également psychanalyste et membre du Comité consultatif national d'éthique (CCNE). Mona Ozouf est spécialiste de la Révolution française et de l'école publique. Michelle Perrot est professeure émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris-Diderot.
Ce livre pose le dernier clou sur le cercueil du couple tel qu'on l'a connu et aimé. Car oui, nous avons tant aimé les clichés de l'« amour-toujours » ! Mais ça, c'était avant. Avant le couple à date de péremption estampillée Tinder. Avant les amours jetables de Meetic, avant les relations « sans contact » made in Covid. Et avant que les polyamoureux ne concurrencent les No sex sur la nouvelle Carte des Tendres. En clair, à société précaire, amours en CDD. Ces pages proposent une analyse lucide des métamorphoses qu'ont connu l'amour et le couple à l'ère du libéralisme triomphant et des nouvelles technologies, mais aussi de Me too, de la pandémie et de la guerre des genres. Ce qui n'empêche pas l'idéologie romantique de façonner encore puissamment les relations, à nos corps défendants.
Pascal Lardellier, professeur à l'université de Bourgogne (Dijon), est spécialiste de la rencontre amoureuse en ligne, du célibat et des amours postmodernes.
Cet ouvrage, préfacé par le philosophe Charles Pépin et postfacé par le président du Comité consultatif national d'éthique Jean-François Delfraissy, rassemble des textes de Denis Lafay, entre avril 2021 et janvier 2022. Ils ont pour dénominateur commun d'explorer le sens et l'éthique de sujets qui questionnent en profondeur de grandes transformations économiques, sociétales, sociales, entrepreneuriales auxquelles notre civilisation est confrontée. Où va-t-on ? interroge et contribue à élucider les grands questionnements de l'époque, à travers des réflexions analytiques et engagées, éclairantes et militantes.
Denis Lafay est journaliste.
Réputées bavardes dans l'espace privé (est-ce si sûr?), les femmes furent longtemps interdites de parole publique. Aujourd'hui encore, alors qu'elles sont autorisées voire incitées à s'exprimer, leurs voix sont critiquées, décriées, huées, comme si à travers elles, il s'agissait toujours de contester la légitimité et la place des femmes en politique. Dire que leurs voix sont inaudibles ou trop aigües voire hystériques, c'est dire des femmes qu'elles sont «de trop» dans cette arène longtemps exclusivement masculine. Nous sommes donc parties à la recherche de ces voix, certaines bien connues, d'autres moins, en privilégiant un lieu l'Assemblée nationale , une fonction porte-parole du gouvernement , une situation le parcours et le débat présidentiels.
Marlène Coulomb-Gully est professeure émérite à l'Université Jean Jaurès de Toulouse et membre du Laboratoire d'Etudes et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales (LERASS) où elle travaille sur la communication politique, le genre et les médias. Membre du Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) de 2013 à 2018, elle a rejoint depuis l'Observatoire «Égalité, éducation et cohésion sociale» du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA).
Et s'il existait une France heureuse des villes moyennes et des villages, vivant sans souci des polémiques parisiennes ou des sombres bruits du monde, goûtant ce qui est lent, authentique, petit et proche, ne se mêlant de politique que lorsqu'elle est locale ? Et s'il existait aussi une France métropolitaine d'abord soucieuse d'accomplissement personnel et de bien-être, peuplée d'individus jaugeant la réussite à l'aune de critères neufs, à la recherche de liens inédits et de sens ? Après avoir longtemps été situé dans la France profonde, le pouls de notre pays ne bat-il pas à présent, dans nos métropoles et nos campagnes, au rythme de cette France heureuse ?
Ce livre est dirigé par Thierry Germain, membre de l'Observatoire de l'expérimentation et de l'innovation locale de la Fondation Jean-Jaurès.
Il rassemblera les textes de quatre contributeurs, parmi lesquels Jean-Laurent Cassely, journaliste, récemment coauteur avec Jérôme Fourquet de La France sous nos yeux (Seuil, 2021).
Écologie, immigration, économie, laïcité, sur toutes les thématiques de politiques publiques, le positionnement des Français apparaît de plus en plus complexe et fluctuant. Ce phénomène est renforcé par des mutations structurelles de nos sociétés, du déclin de l'institution religieuse, au renouvellement générationnel, en passant par le développement d'inégalités territoriales de plus en plus marquées. Dans le même temps, l'espace politique, pendant longtemps structuré autour d'un axe gauche-droite, se trouve lui aussi complètement déstabilisé et sa structuration autour de cinq grands pôles, peut paraître illisible. L'objectif de cet ouvrage est d'apporter un éclairage à la fois succinct et précis à l'ensemble de ces questionnements.
Antoine Bristielle est professeur agrégé de sciences sociales, chercheur en science politique à l'Institut d'études politiques de Grenoble et directeur de l'observatoire de l'opinion de la fondation Jean-Jaurès.
Il est également chroniqueur de l'émission télévisée Quotidien.
Il dirige cet ouvrage qui rassemble notamment les contributions de Frédéric Potier, Raphaël Llorca, Gilles Finchelstein, François Kraus ou encore Anja Durovic.
Animé par la passion de l'égalité, s'offrant de stopper le réchauffement climatique et promettant une vie meilleure, à la fois plus saine et plus morale, le véganisme est prêt pour être l'idéologie du XXIe siècle. Contrairement aux mouvements révolutionnaires qui ont traversé le XXe siècle, le mouvement végan cherche seulement à transformer radicalement nos pratiques de consommation. Ou plus exactement, il vise à transformer la société en révolutionnant notre consommation. Ni pamphlet ni manifeste, ce livre est la première étude critique complète sur le véganisme. Il donne les clefs pour comprendre la dynamique des nouvelles formes d'engagement des consommateurs et des producteurs, et dresse les perspectives d'expression politique de nos sociétés de demain.
Ancien élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, Adrien Dubrasquet est consultant en stratégie de communication et d'influence. Après des études de lettres modernes et d'administration publique, il s'est intéressé successivement à la question de l'islam en France et à celle des villes moyennes et de la France périphérique. Il travaille aujourd'hui sur les nouvelles radicalités alimentaires. Le véganisme, une idéologie du XXIe siècle est son premier livre.
Selon l'auteur de cet ouvrage, notre société est entrée dans une phase de régression généralisée, et le communautarisme en est la cause. L'idéologie contemporaine déplore l'effacement du collectif devant l'individuel... Pourtant, dans nos sociétés modernes, les individus sont en train de disparaître, au profit de logiques communautaires qui gangrènent leurs esprits et détruisent leurs particularismes. Mais lorsque les individus ne sont plus considérés par leurs caractéristiques subjectives, mais selon un estampillage communautaire (ethnique, religieux, racial, national, de genre), les problèmes surviennent car leur mode de relation ne peut pas être l'échange, fondé sur l'intérêt réciproque des parties, mais la violence et la prédation.
Thierry Aimar est professeur d'économie à l'ESSEC, enseignant-chercheur à l'Université et à Sciences Po
À quatre reprises, Claire Marin et Nicolas Truong ont échangé dans les pages du Monde. Ces rendez-vous ont donné lieu à une réflexion passionnante sur le sujet de prédilection de la philosophe - les ruptures, comme blessures qui modifient en profondeur notre identité. Dans quelle mesure vivons-nous une "époque de la rupture" ? Quel regard porte la philosophe sur les discours relatifs aux "vertus de l'échec" ? Pourquoi la rupture amoureuse apparaît-elle comme le paradigme de toutes les ruptures ? Être séparé, n'est-ce pas en définitive un résumé de la condition humaine ? La rupture reste-t-elle parfois une manière d'assumer son identité ? En quel sens est-ce que le confinement a été une rupture ? Comment remédier à la rupture de certains liens, du fait de la crise sanitaire ? Passionnant.
Née en 1974, Claire Marin est philosophe et enseigne dans les classes préparatoires aux grandes écoles à Paris. Membre associée de l'Ecole normale supérieure, elle dirige le Séminaire international d'études sur le soin. Elle a notamment publié Rupture(s) (L'Observatoire, 2019).Nicolas Truong est journaliste,
Le sociologue Jean Viard dresse un état des lieux de la situation territoriale de notre pays : qu'en est-il de la décentralisation ? Du rapport entre Paris et la province, les provinces ? En quoi la pandémie a-t-elle pu permettre une certaine prise de conscience ? Quels sont les enjeux de demain ? Force de propositions, ce petit ouvrage d'un spécialiste de nos territoires passionnera tous ceux que l'organisation spatiale et politique de la France intéresse.
Jean Viard est sociologue, directeur de recherche associé au CNRS. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Nouveau portrait de la France (2012) et La Page blanche (2020).
"De nombreux thèmes discutés âprement et passionnément lors de ces 49 jours sont des objets de litige dans notre société : la liberté d'expression, le blasphème, les identités, le racisme et l'antisémitisme, les relations entre politique et religion, la violence confessionnelle, la violence politique sous la forme d'actes terroristes, la place et le rôle de l'islam dans les sociétés modernes sécularisées, etc. Sans oublier toutes les formes de violences exercées par les pouvoirs d'Etat. Il ne fait aucun doute que ce procès fait époque, qu'il est un signe des temps présents. Il nous indique que l'heure est à la domination des causes sans restriction, ces causes que l'on mène jusqu'au bout, totalement, avec pour seul motif d'abaisser avant d'anéantir sans recours des femmes et des hommes."
Smaïn Laacher est sociologue, professeur de sociologie à l'université de Strasbourg. Il est notamment l'auteur de Peuple des clandestins (Calmann Lévy, 2007) et Croire à l'incroyable : un sociologue à la Cour nationale du droit d'asile (Gallimard, 2018). Il a récemment publié, à l'Aube, Ça me pèse.
Est-il possible de débattre sereinement et sérieusement de l'immigration en France ? Sur ce sujet, l'assurance des sophistes qui s'expriment régulièrement sur un thème pourtant complexe a de quoi surprendre...
L'ambition de Smaïn Laacher est de montrer à quel point les jugements moraux structurent les paroles et autres prises de position des acteurs du débat public sur ce sujet. En somme, les controverses autour de l'immigration sont gangrénées par 7 péchés capitaux dans lesquels baignent ceux qui se disputent autour du bonheur et du malheur des immigrés en France. Un livre utile pour toutes celles et ceux qui veulent parler enfin sérieusement d'un sujet central pour l'avenir de la cohésion nationale.
Smaïn Laacher est sociologue, professeur de sociologie à l'université de Strasbourg. Il est notamment l'auteur de Peuple des clandestins (Calmann Lévy, 2007) et Croire à l'incroyable : un sociologue à la Cour nationale du droit d'asile (Gallimard, 2018). Il publie, à l'Aube, Ça me pèse et Jugement Premier.
Loin d'être une idéologie, le genre est un champ de recherches, un outil théorique et méthodologique qui traverse la littérature, la philosophie, la sociologie, l'histoire des idées ou encore l'art. Puissant levier conceptuel, il pose des questions existentielles et universelles qui nous renvoient à nous-mêmes?: qu'est-ce qu'une femme, un homme, un(e) intersexe ? Qu'est-ce que la féminité, la masculinité ? Quelle est l'importance du corps, de l'identité et de la sexualité dans la construction et le devenir de soi ? Dans cet ouvrage, Agnès Vannouvong fait le point sur l'exploration des identités sexuelles, sociales et imaginaires à travers la littérature et l'art.
Une analyse fine et passionnante, marquant une volonté d'éclairer ces questions afin de les rendre lisibles et accessibles.
Agnès Vannouvong enseigne les Études Genre à l'université de Genève. Elle est l'auteure de nombreux travaux sur la littérature française et l'art contemporain. Elle est également romancière.
Agnès Vannouvong enseigne les Études Genre à l'université de Genève. Elle est l'auteure de nombreux travaux sur la littérature française et l'art contemporain. C'est aussi une romancière remarquée dès son premier roman, Après l'amour (Mercure de France, 2013).
Les travailleurs modestes - du livreur à la caissière - sont, avec les soignants, ceux qui risquent leur vie pour maintenir les services essentiels par temps de crise. Cette soudaine visibilité est l'occasion de réfléchir au sort qui attend tous ces travailleurs dans la société d'après la crise : que faire pour que l'engouement dont ils bénéficient aujourd'hui dépasse les seuls applaudissements des Français à 20 heures tous les soirs ? Quelle politique conduire afin que leur engagement d'aujourd'hui ne se transforme pas, demain, en une légitime colère ?
Ce livre est une enquête sur l'agriculture cellulaire. Le terme relève de la novlangue en ce qu'il annonce comme relevant de l'agriculture la production d'aliments - plus particulièrement des produits animaux - à partir de cellules souches. Viandes, oeufs, laitages, gélatines, cuirs, soie sont (ou seront) fabriqués industriellement sans passer par la ferme. L'enquête s'attache aux start-up de cette nourriture artificielle ; aux financeurs aux fondations qu'ils alimentent et aux mouvements que ces fondations soutiennent par ailleurs, notamment les végans ; l'enquête va aussi explorer les liens - discrets mais réels - d'une part avec une agence de la sécurité intérieure américaine, d'autre part avec les transhumanistes.
Gilles Luneau est un journaliste et réalisateur français, spécialiste des questions agro-alimentaires.
Le démographe Hervé Le Bras analyse brillamment le contexte migratoire que connaît actuellement notre pays. À la question, abondamment commentée, de l'immigration, l'auteur intègre celle de l'émigration, de Français d'une part et d'étrangers d'autre part. Il propose également une réflexion sur le lien entre immigration et croissance économique, sur le vieillissement des populations européennes, ainsi qu'une proposition prospective quant à l'avenir des migrations. Enfin, il répond aux tenants de la théorie du "grand remplacement"...
Hervé Le Bras est démographe et historien, auteur de plusieurs ouvrages dont récemment, chez le même éditeur, Se sentir bien dans une France qui va mal.
Les SDF se trouvent à la rue, sous des tentes, dans des centres d'hébergement, au centre de multiples controverses. Mais de qui et de quoi parle-t-on exactement ? Combien sont-ils ? Quels sont les impacts de la crise migratoire ? Que faire face aux campements et aux enfants mendiants ? Que penser d'un objectif comme « zéro SDF » ? Toutes ces interrogations appellent moins de sensationnel et davantage d'examen rigoureux. C'est ce que propose Julien Damon dans cet ouvrage.
Julien Damon est professeur associé à Sciences Po et conseiller scientifique de l'École nationale supérieure de sécurité sociale. Il a été responsable de la Mission Solidarité de la SNCF, directeur des études à la Caisse nationale des Allocations Familiales (CNAF), chef du service Questions sociales au Centre d'Analyse Stratégique, Président de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale. Il a publié plusieurs ouvrages, notamment aux éditions PUF et Odile Jacob.
Instantanés de voyages en train alternent dans cet ouvrage avec une réflexion sur la place du train dans nos modes de vie, sur le train comme outil des sociétés modernes et comme perspective d'avenir.
Qui est-on, quand nous voyageons en train ? Que sont pour nous nos co-voyageurs, que nous ne connaissons pas mais avec lesquels pourtant nous allons partager une certaine intimité ? Quels sont les personnages récurrents rencontrés dans un train ?
Qu'il soit pris pour partir en vacances ou pour aller travailler, le train offre une suspension du temps dans un espace clos, que chacune et chacun d'entre nous expérimente, plus ou moins régulièrement. Ce livre décortique cette expérience de vie, avec tendresse, intelligence et humour.
David Medioni est journaliste, fondateur et rédacteur en chef de Ernest.
Le football est donc une pornographie. La thèse paraît osée. Elle a en fait à voir avec l'évolution de ce jeu qui s'est, au fil des décennies, transformé en sport, puis en business, pour enfin devenir un divertissement planétaire. À la manière du glissement entre érotisme et pornographie, il découle de cette évolution une course effrénée, une surenchère de muscles saillants, de buts invraisemblables, d'argent éclaboussant un milieu dans des proportions jamais vues jusqu'alors. Cela concerne désormais tous les domaines du football, du gamin qui s'émerveille au supporter ultra, du joueur amateur du dimanche au Président de club, du présentateur vedette au geek qui ne jure que par ses jeux vidéo PES et FIFA.
Laurent-David Samama est un journaliste indépendant et réalisateur de documentaires. Il a notamment publié, chez le même éditeur, Éloge de la défaite.
« L'économie néolibérale n'a plus qu'un critère de réussite : l'argent. C'est une violence dans les esprits. » Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon
Monique Pinçon-Charlot & Michel Pinçon sont sociologues, directeurs de recherche au CNRS. Ils dialoguent dans cet ouvrage avec Émile, alors collégien. Pascal Lemaître est illustrateur dans l'édition et dans la presse internationale.
La mort de George Floyd et le mouvement qu'elle a suscité ont montré que la question raciale ne concerne pas seulement les « racistes » ou les personnes victimes du racisme, mais bien l'ensemble de la société. Pourtant, la question raciale reste largement impensée du côté des Blancs. Cet essai montre comment, du fait de l'héritage des systèmes raciaux européens, les Blancs vivent toujours dans une « maison blanche » : une disposition intellectuelle, psychologique et affective qui altère leur regard et leur façon d'être au monde.
Gauthier Marchais est enseignant-chercheur à l'Institute of Development Studies de l'Université du Sussex, en Angleterre.