L'Histoire s'est écrite avec des héros et... d'affreux personnages. Sanguinaires, avides, complexés, ils n'ont pas eu les honneurs de la postérité.
Benoît Franquebalme les sort de l'ombre et brosse le portrait de ces tyrans, inquisiteurs, policiers, rois, évêques, soldats, dictateurs, collabos ou gardiens zélés qui, du IIIe au XXIe siècle, dans tous les pays, ont asservi, massacré, trahi.
Il s'interroge, en creux, sur les ressorts de la méchanceté : est-elle héréditaire ? Existe-t-il une solidarité entre salauds ? La culture protège-t-elle de la cruauté ?...
De l'empereur romain Caracalla à Vladimir Poutine, en passant par le roi Charles le Mauvais, le maréchal Bugeaud ou Joseph Lécussan, chef de la Milice à Lyon, Benoît Franquebalme nous livre une exceptionnelle plongée dans la face sombre de l'Histoire, menée avec autant de savoir que d'esprit.
Méchamment brillant.
De tous temps, les codes secrets ont décidé du sort des hommes, des peuples et des nations. Grâce à eux, les militaires ont pu mener leurs guerres dans l'ombre, les puissants et les bandits protéger leurs trésors, les amants camoufler leur passion. Les codes sauvèrent ainsi les Grecs des Perses, accompagnèrent César dans ses conquêtes, firent arrêter et décapiter Marie Stuart, scellèrent l'énigme du Masque de fer, décidèrent Wilson à rejoindre les alliés, et permirent d'épargner des milliers de vies pendant la Seconde Guerre mondiale.
Simon Singh, avec la clarté et le sens du récit historique qui ont fait le succès du Dernier Théorème de Fermat, retrace la lutte permanente, au cours des ages, entre ceux qui élaborent les codes et ceux qui cherchent à les briser. Une histoire qui court des origines à aujourd'hui, des stratagèmes de la communication pendant l'Antiquité à la confidentialité sur Internet au XXIe siècle. Une histoire qui met en scène des personnages et des scientifiques souvent inconnus - secret oblige -, mathématiciens, physiciens, linguistes mais aussi joueurs d'échecs, de bridge, ou encore cruciverbistes, tous hors du commun.
A la croisée du jeu et de la guerre, de l'histoire et de la science, de l'espionnage et de l'informatique, une fantastique page de l'esprit humain, enfin révélée.
Simon Singh est docteur en physique nucléaire. Il a travaillé au laboratoire du CNRS à Genève et est l'auteur du Dernier Théorème de Fermat.
En fin d'ouvrage, un jeu concours : Simon Singh offre 10 000 livres sterling (environ 100 000 FF) au lecteur qui réussira à briser une série de codes secrets.
Ces moments où l'alcool changea la face du monde Depuis des siècles, les beuveries sont lourdes de conséquences et l'alcool a fait basculer l'Histoire plus d'une fois.
En Égypte, 2000 ans avant J.-C., les pyramides se sont bâties à grand renfort de bière.
En France, la guerre de Cent Ans est gagnée grâce à des tonneaux de vin de Saumur.
À Dallas, JFK est assassiné pendant que ses gardes du corps cuvent une gueule de bois.
Au soir du 31 décembre 1994, un général russe, ivre, décide de lancer l'assaut sur Grozny, en Tchétchénie...
L'Histoire comme on ne l'a jamais bue !
La cité Gagarine : 13 étages, 5 cages d'escaliers, 350 logements, des centaines de familles, 60 ans d'histoire.
Inaugurée par Youri Gagarine, modèle des banlieues rouges, la cité est devenue au fil des années une zone sinistrée. Elle fait partie de ces lieux qu'on imagine sans les connaître, qu'on voit - muraille de briques rouges aux portes de Paris - sans y pénétrer. Aujourd'hui sa destruction est programmée : elle est grignotée, pour laisser la place à un éco quartier. Les tours vont disparaitre.
Adnane Tragha est réalisateur. Il est né en 1975 à Ivry sur Seine et jusqu'à ses 28 ans il a vécu face à la cité Gagarine. Il donne la parole à ceux qu'on n'entend jamais et qui ont été des figures de la cité : Loïc, rappeur, Samira, chercheuse à Harvard, Franck, employé municipal, Yvette qui a créé une troupe de théâtre, Daniel, le dernier gardien... Leurs souvenirs se mêlent aux siens, à l'Histoire. Personne ne dit mieux la fin des banlieues rouges, la tentation du repli communautaire, les filles invisibles, le sentiment d'exclusion mais aussi l'élan, la solidarité, l'énergie, la belle révolte, la mémoire des murs et des hommes.
Au coeur de l'Afrique subsaharienne des XVe et XVIe siècles, Tombouctou est une cité florissante qui attire enseignants et étudiants, protégés par l'empereur du Songhaï. C'est là que se partage et se propage le savoir. L'enseignement et le livre prospèrent et tous les métiers en profitent : copistes, libraires, répétiteurs, relieurs, traducteurs, enlumineurs... On vient d'Égypte, d'Andalousie, du Maroc ou de l'empire du Ghana pour suivre des cours à l'université de Sankoré. Ainsi, en pleine gloire, la ville accueillait au XVe siècle plus de 25 000 étudiants.
Sur des parchemins, sur des papiers d'Orient, sur des omoplates de chameau ou des peaux de mouton, tout est noté, commenté, référé : le cours du sel et des épices, les actes de justice, les ventes, les précis de pharmacopée (dont un traité sur les méfaits du tabac), des conseils sur les relations sexuelles, des précis de grammaire ou de mathématiques.
Après l'effondrement de l'empire Songhaï au XVIIe siècle, ces manuscrits ont été oubliés, conservés dans des cantines rouillées et des caves poussiéreuses, mangés par le sel et le sable. Mais les choses changent : les héritiers des grandes familles ouvrent des bibliothèques privées, l'institut Ahmed Baba est crée, l'Unesco et les chercheurs du monde entier s'y intéressent. Le professeur Georges Bohas estime que seulement 1% des textes sont traduits et 10% catalogués.
Dans ce livre, qui mêle l'histoire de Tombouctou, les images de ces textes précieux et les contributions de cinq des plus grands africanistes, Jean-Michel Djian s'interroge : pourquoi un tel oubli ? Que cachent ces manuscrits ? Que peuvent-ils nous apprendre ?
Fabuleuse aventure que celle de la Vénus Hottentote, de son vrai nom Sarah Baartman. Jeune africaine aux formes hallucinantes, arrachée à son pays natal par deux escrocs qui, en 1810, vont l'emmener à Londres puis à Paris pour l'exhiber comme une bête de foire, un Elephant man au féminin. Exploitée dans des conditions sordides qui donneront lieu à un retentissant procès, elle enflamme le monde scientifique et devient célèbre avant de mourir, en 1815. C'est alors que commence pour elle une surprenante destinée posthume.
Récupérée par les savants de l'époque, son corps difforme sera moulé et exposé au Muséum, puis au musée de l'Homme à Paris où la Vénus excitera la curiosité de plusieurs générations de visiteurs. Et voici qu'aujourd'hui, près de deux siècles après sa mort, un nouveau rebondissement relance les mésaventures de Sarah Baartman ; des ethnies sud-africaines exigent la restitution de ses restes afin de les inhumer dans son pays d'origine. L'Hottentote est devenue l'enjeu d'un imbroglio diplomatique entre la France et l'Afrique du Sud.
Une histoire fascinante dont le dénouement est encore incertain.
Gérard Badou est écrivain et journaliste. C'est au cours de l'une de ses enquêtes qu'il a découvert l'odyssée de Sarah Baartman.
Même morts, nos grands hommes ne sont pas tranquilles ! A peine refroidis, on se dispute leurs cheveux, leur crâne, leurs doigts, leurs dents...Clémentine Portier-Kaltenback, en véritable détective, s'est livrée à une enquête passionnante - avec un certain humour - sur l'histoire et le destin de ces étonnantes reliques historiques dont la possession suscite tant de convoitise ; elles incarnent symboliquement des morceaux d'histoire de France tragiques ou héroïques.
- Pourquoi le crâne de Descartes est-il dans le coffre d'un musée alors que le reste du corps est dans l'Eglise Saint-Germain ? Qui sont les neuf signatures apposées sur ses os ? Où est passé son petit doigt et les bagues osselets ?
- Pourquoi la tête de Richelieu présida-t-elle longtemps les distributions de prix d'un collège de Saint-Brieuc ?
- D'où vient que les descendants de Napoléon possèdent la tête de Charlotte Corday ?
- Est-il vrai que l'on possède des dents de Louis XIV et du Roi Dagobert, et la tête momifiée d'Henri IV ? Que penser de la côte de Jeanne d'Arc, visible à Chinon, et en cours d'expertise ?
- Voltaire et Rousseau sont-ils au Panthéon ou sous le Palais de Bercy ? Et Napoléon ? Est-il bien sous le Dôme ?
- Est-il vrai que les coeurs des rois ont été utilisés pour fabriquer un « badigeon » très prisé chez les peintres ? Que penser de la mâchoire de Molière détenue par la Comédie Française ? ...
Une quête qui s'achève en apothéose par la description du « Graal de la relique profane » : le reliquaire de Vivian Denon qui contient dans des petits tiroirs des fragments d'os du Cid et de Chimène, d'Héloïse et Abélard, de Molière et La Fontaine, des cheveux d'Agnès Sorel et d'Inès de Castro ainsi qu'une dent de Voltaire !
L'histoire vraie de la plus folle et de la plus cruelle des mutineries menée par un hérétique qui se prenait pour Dieu.
En 1629, affrété par des marchands hollandais, le Batavia file vers l'île de Java. A son bord, plus de trois cents passagers, hommes, femmes et enfants ainsi qu'une fabuleuse cargaison, équivalant à vingt millions d'euros.
Et surtout, Jeronimus Cornelisz, un apothicaire ruiné, dévoré par le désir de revanche.
A quelques milles des côtes australiennes, le navire se fracasse sur des récifs. Quelques îlots accueillent les survivants.
Avec une dizaine de ses fidèles, Jeronimus va déclencher un abominable huis clos et exterminer un par un tous ceux qui s'opposent à lui. Testant avec cruauté leur soumission, il les humiliera avant de les achever. Un prêtre est prêt à renoncer à sa foi, les femmes sont livrées à la communauté...
Pendant deux mois, l'archipel des hérétiques devient l'enfer sur mer. Un petit groupe saura résister jusqu'à l'arrivée des sauveteurs. Le procès de Jeronimus révélera alors les tourments délirants des bourreaux et des victimes. Sur cette plage déserte du Pacifique, les potences sont dressées...
Mais l'histoire de Jeronimus n'est pas finie. Elle anticipe les barbaries à venir au nom de l'absolu.
Mike Dash est historien, spécialiste de l'âge d'or hollandais. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont le best-seller international, La Tulipomania. Pour écrire ce livre qui va être porté à l'écran par Paul Verhoeven , il a retrouvé tous les textes et toutes les archives sur le Batavia.
Traduit par Stéphane Carn
Ma promenade dans les sièclesÀ tous ceux qui considèrent l'Histoire comme une discipline rigide et figée, Michel de Grèce oppose une vision dynamique, vivace, « à sauts et à gambades », pour reprendre l'adage de Montaigne. L'Histoire est vivante, elle est pleine de charmes pour qui sait l'aimer et l'entendre.
De l'Atlantide à Jeanne d'Arc, de Charles Quint à Elizabeth Ière, de Bonaparte à la chute de l'URSS, voici une promenade revigorante dans le passé, qui nous invite tant à relire les grands épisodes de l'Humanité qu'à découvrir des secrets inattendus.
Saviez-vous que Jeanne d'Arc « n'a jamais gardé les moutons », et qu'elle était probablement la fille illégitime d'un personnage de haut rang ? Saviez-vous qu'Elizabeth Ière et Marie Stuart s'espionnaient non pour des raisons politiques mais par pure coquetterie ? Ou encore savez-vous pourquoi Raspoutine succomba pour son malheur à Youssoupov ?
Avec Les confidences de l'Histoire, Michel de Grèce nous offre une lecture partiale et engagée de l'Histoire, car « le sens de l'Histoire est en nous ». Il n'y a de passé que subjectif, comme le prouve cet ouvrage tissé de portraits, d'anecdotes et de souvenirs personnels.
Un livre qui ne manquera pas de réenchanter nos bibliothèques.
Un voyage fabuleux et émouvant !Une enquête passionnante, menée au travers d'archives authentiques, dont les inventaires notariés, qui vous conduira dans la maison de vos ancêtres et vous racontera comment ils vivaient, mangeaient, dormaient - jamais totalement allongés -, se lavaient et s'habillaient.
En retraçant l'évolution des mentalités et la lente conquête du confort, elle vous livrera les clés de nos habitudes et expressions.
Pourquoi dit-on entre la poire et le fromage, avoir la dalle en pente, n'y voir goutte ou peau de balle et balai de crin ? D'où vient notre tradition de pendre la crémaillère ? Savez-vous que le préfet Poubelle avait déjà inventé le tri sélectif - avec un conteneur spécial pour les huitres ! - et que les chaises à porteurs fonctionnaient comme nos vélibs ?
C'est toute une société que vous y découvrirez, avec ses usages (l'hospitalité, le port du chapeau...), ses mythes, ses symboles (le chaudron, l'escalier, la cheminée...), et tout cela avec le charme du langage de l'époque, nommant la porte l'huis, une marmite une chaudière, un bois de lit un charlit.
Du lit à baldaquin à l'ordinateur : une visite guidée unique et originale, qu'aucun livre n'a jamais proposée.
Paroles d'appelés d'AlgérieEntre 1954 et 1962, un million et demi de jeunes Français ont été appelés en Algérie pour aller faire ce qu'on appelait à l'époque de la « pacification ». Quand ils sont rentrés, la plupart se sont tus, la société, elle-même, est restée muette sur le retour de ses garçons. Au fil du temps, pourtant, le mur s'est fissuré et, par la brèche de récits individuels, d'anciens soldats ont commencé à témoigner.
Quelles conséquences ont eu ces mois passés en Algérie pour ceux qui découvrirent là-bas qu'il s'agissait bien d'une guerre ? Quelle a été leur expérience singulière et dans quel état d'esprit sont-ils rentrés ? Leurs corps, leurs pensées, leurs sentiments, leurs désirs ont-ils été transformés par cette guerre ? Quelle a été leur vie d'après ?
Les cinq hommes qui ont accepté de témoigner dans ce livre viennent d'horizons très différents : François, postier installé dans un petit village breton, à la vie simple, nourrie par le souvenir de ses camarades morts au combat ; Alain, Parisien reconverti en apiculteur dans un coin du Vaucluse qui lui rappelle chaque jour les contreforts du Djurdjura en Kabylie ; Victor, Périgourdin attaché à sa terre mais qui parcourt le monde, inlassable marcheur en quête de sens depuis la fracture algérienne ; l'homme politique Pierre Joxe, dont les engagements trouvent souvent un étrange écho dans son enfance algéroise et enfin Alexandre, installé dans le Narbonnais avec sa femme Marianne qui fut le fil le reliant à la vie pendant la guerre.
Ils ont découvert que leur mémoire était vive, incroyablement précise. Les noms d'hommes, de lieux, les situations anodines comme les moments cruciaux, tout leur revenait. Ces hommes ne représentent qu'eux-mêmes mais on pressent que le récit va résonner puissamment dans la mémoire de tous les milliers d'appelés à qui, d'une certaine façon, ils dédient, chacun, leur histoire.
Mémoires d'un chasseur d'objetsSavez-vous ce qu'il est advenu du téléphone rouge ? Pas l'américain, non : le russe. Savez-vous qu'en 1994, seize fusées Katiouchas ont survolé Berlin, pour découvrir à leur atterrissage qu'elles n'étaient pas démilitarisées ? Savez-vous de quoi fut le témoin le canapé de Beria, et ce qu'il nous raconterait aujourd'hui s'il pouvait parler ?
Les objets qui traversent l'histoire renferment de précieux symboles. Ils sont la mémoire vive de notre passé, et si on les interroge avec doigté et savoir-faire, ils peuvent nous révéler bien des secrets. C'est tout le talent de Claude Quétel, historien, nommé il y a quelques années chief historian du Mémorial de Caen.
Après 1989, dans un univers muséographique jusque-là essentiellement tourné vers les deux guerres mondiales, il a bien fallu faire un peu de place à la Guerre froide. Claude Quétel a donc revêtu sa cape de Superman, ses bottes de sept lieues et le sourire de James Bond à la recherche de ces objets qui en disent long. C'est surtout, au-delà d'une aventure historique insolite, le destin d'un grand enfant lancé dans une prodigieuse chasse aux trésors.
Les présidents de la Ve République passent, les grandes affaires et les cadavres gardent leurs mystères.
Christophe Deloire rouvre les dossiers, il raconte par le menu les enquêtes souvent trafiquées, orientées ou parfois bâclées.
Sous de Gaulle : la mort de Ben Barka n'a pas encore livré tous ses secrets et les circonstances de la disparition de Stefan Markovic restent obscures...
Sous Giscard : le prince de Broglie, Henri Curiel, Joseph Fontanet, Robert Boulin... Assassinats, vrais ou faux suicides ? Autant d'instructions truffées d'interrogations...
Sous Mitterrand : René Lucet se donne la mort «de deux balles dans la tête», l'espion Bernard Nut réussit un suicide impossible, le pasteur Joseph Doucé disparaît alors qu'il est surveillé par les RG... Le livre apporte aussi des éclaircissements sur la mort de François de Grossouvre et des révélations sur celle de Pierre Bérégovoy.
Christophe Deloire a fouillé dans les procédures, rencontré des témoins. En trouvant des éléments inédits - certains sont rassemblés dans les annexes -, il montre que, par raison d'Etat, les influences politiques et policières s'affrontent sur le dos des morts et que les vérités dévoilées sont rarement des vérités vraies.
Christophe Deloire est journaliste d'investigation au Point. Il est l'auteur de Histoires secrètes des détectives
privés (Lattès).
Détention, concentration, extermination,cent ans de mal radical
Images terribles, insoutenables, toutes les mêmes
et toutes différentes... Notre siècle
qui s'achève aura été celui des
camps. La spirale des guerres, le cortège des
génocides, l'abîme des totalitarismes
auront fait des barbelés le symbole du Mal,
retenant comme otages ou victimes les civils de tous
temps et de tous lieux.
Entreprise sans précédent, enquête
exhaustive, ce livre établit l'histoire des
camps, leur typologie, leur nature, leur fonction.
De l'Afrique du Sud en 1900 à la Tchétchénie
en l'an 2000, du génocide arménien aux
purifications ethniques d'ex-Yougoslavie, de la Première
à la Seconde Guerre mondiale, du Goulag à
Auschwitz, de Mussolini à Vichy, de l'emprise
soviétique sur l'Europe de l'Est aux terreurs
rouges de l'Asie, en passant par l'Algérie,
Cuba, la Grèce ou l'Indonésie, voici
la somme attendue sur une tragédie universelle
qui constitue le plus implacable miroir de l'histoire
contemporaine.
Professeur à l'université libre de Bruxelles,
Joël Kotek est notamment l'auteur de L'Insurrection
du ghetto de Varsovie et le traducteur, en français,
de L'Atlas de la Shoah. Chercheur à l'Institut
d'histoire sociale, Pierre Rigoulot est, entre autres,
l'auteur de Des Français au Goulag et a collaboré
au Livre noir du communisme.
Une nation a besoin de mythes fondateurs. La Révolution française aussi. Ainsi est né le mythe du 14 Juillet qui fête l'unité nationale autour de la prise de la Bastille, qui doit faire table rase du passé et de 1789 l'an I de la vraie liberté.
Mais comment le 14 Juillet a-t-il pris cette place dans notre histoire ? En vérité, la prise de la Bastille ne fut pas un moment glorieux de la geste révolutionnaire - un assaut où le courage ne fut pas vraiment au rendez-vous ni parmi les assaillants ni chez les défenseurs.
Son accession au statut de fête nationale ? En 1880 seulement, au terme de près d'un siècle de mise hors la loi et après de longues hésitations. Et depuis, son sens n'a cessé d'être renouvelé au gré des régimes et des idéologies.
C'est à cette histoire d'un mythe contesté que vous invite Claude Quétel.
Alors que le succès des revues, des émissions sur l'Histoire n'arrête pas de se développer, des institutions françaises de leur côté n'ont de cesse de sacrifier notre patrimoine historique au nom de la repentance et du politiquement correct.
- L'Éducation Nationale, sous couvert d'ouverture au multiculturalisme, veut faire des élèves des « citoyens du monde » avant d'en faire des citoyens aimant leur pays.
- Après la suppression de Clovis et Saint-Louis, l'immolation de Louis XIV et Napoléon, c'est maintenant la Seconde Guerre mondiale et le Débarquement qui disparaissent des programmes d'Histoire. Quant aux Terminales, pour certains, elle sera éliminée.
- Les élites intellectuelles et médiatiques s'érigent en Ayatollah de la pensée unique.
- Les groupes communautaires deviennent l'enjeu d'hommes politiques qui instrumentalisent l'Histoire à leur profit dans un but électoraliste, d'où la multiplication des lois mémorielles : Tobira, génocide arménien...La discréditation de notre passé entretient cette détestation de soi qui sommeille en chaque Français. Il nous manque cette fierté que l'on sent chez les Américains, les Chinois, les Indiens, les Britanniques, les Espagnols, les Brésiliens et qui est manifeste dans leurs manuels comme dans leur admiration pour leur héritage.Plus qu'un coup de gueule, ce livre est une déclaration d'amour à l'Histoire de France. Non, notre héritage n'est pas honteux, il est source de fierté et nous aidera à reprendre confiance en nous.
Rivalités, crimes, trahisons, plaisirs raffinés, soif de pouvoir et amours innombrables, l'histoire sulfureuse de la famille Borgia a fait couler beaucoup d'encre. Vérités et calomnies dressent d'elle un portrait terrible : Rodrigo Borgia, le futur pape Alexandre VI, est en bonne place dans l'Histoire des guerres d'Italie de Guichardin ; César Borgia est le modèle du Prince de Machiavel ; la splendide Lucrèce, pour sa part, doit à Victor Hugo un parfum de scandale encore tenace aujourd'hui.
Si l'époque est à la somptuosité des fêtes, au fleurissement artistique et littéraire, c'est aussi un temps de barbarie où l'on règle ses comptes à coups de poignard et de poison. Enfant chérie d'Alexandre VI, Lucrèce fut surtout un objet de pouvoir entre les mains de son frère, César, qui fit assassiner son premier amour et étrangler son deuxième époux. Si Bembo, l'Arioste, ou encore le Titien célébrèrent sa beauté et son sens politique, Lucrèce dut affronter, en véritable héroïne shakespearienne, les démons d'une famille hors du commun.
Geneviève Chastenet nous plonge dans un univers chatoyant tissé de passions violentes et d'ambitions démesurées, avec un regard constant sur les textes de l'époque. D'une biographie complète et fouillée, elle tire une magnifique fresque aux accents romanesques.
« Amoureux fou de la nature, ce jeune chasseur est devenu le premier écologiste de l'histoire avant d'être président des États-Unis. C'est lui qui a inventé le "nounours", jouet culte des enfants du monde entier. Derrière son image d'Américain "winner" se cache une sensibilité frémissante, tout à fait actuelle. »
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
La France aime se pencher sur son passé. A sa façon. Le déchainement des passions n'y a d'égal que le poids des culpabilités.
Et alors que la Seconde Guerre mondiale n'en finit pas de gouverner les esprits, les négationnismes de tous bords abondent.
Des débats sur le procès Papon aux disputes sur les millions de morts du Goulag, le travail de mémoire de révèle troublé,
piégé, voire impossible. Car l'histoire, en France, est frappée d'interdits. Elle est mythifiée dès qu'il s'agit d'instru-
mentaliser la Résitance et le complexe de Vichy pour mieux emprisonner le présent dans le passé. Elle est occultée dès qu'il
faut exonérer le communisme afin d'assurer un avenir à l'utopie. Elle tourne au procès en sorcellerie contre ceux qui cherchent
à établir les faits contre l'idéologie. A l'origine de ce mal, l'hémiplégie dont souffre notre vision du totalitarisme au
XXe siècle : l'exception française, sera-t-elle, demain, de demeurer le dernier pays communiste au monde ? A travers les
grandes étapes de notre vie politique et intellectuelle depuis l'après-guerre, Thierry Wolton démonte les ignorances, dénonce
les connivences, invite la droite à renouer avec les idées, la gauche à se libérer de ses archaïsmes. Avec, au coeur du débat,
la place de la morale dans notre démocratie.
Religieux, économique ou biologique... Antique, médiéval ou moderne... Vulgaire, haineux ou pseudo-scientifique... Depuis deux mille cinq cents ans, l'antisémitisme fait rage, prenant divers masques, âge après âge. Des dizaines d'ouvrages aussi délirants qu'insoutenables ont été écrits pour le promouvoir. Des dizaines d'autres, et à raison, ont été publiés pour le dénoncer et le contrer. Mais à la veille du troisième millénaire, la question la plus abyssale et la plus douloureuse de l'humanité reste entière : pourquoi l'antisémitisme ?
Il fallait Gerald Messadié, avec son érudition et sa hauteur de vues, avec sa sensibilité et son savoir encyclopédique, pour entreprendre une telle enquête, sans égale, qui interroge les grandes civilisations dans leur rejet secret et commun de leurs sources et de l'altérité. De la Grèce et de Rome à l'Europe des totalitarismes, en passant par le Moyen Age, se dévoilent ainsi les trois antisémitismes majeurs qui hantent la conscience contemporaine et qui se trouvent ici décryptés dans leurs singularités.
Contre toutes les lectures partielles ou partiales, loin des explications réductrices et loin aussi des simples recensions, voici la première histoire raisonnée de l'antisémitisme vigoureusement référencée, aisée d'accès et qui en constitue, dans le même temps, le meilleur antidote.
Gerald Messadié poursuit des recherches sur l'origine des croyances contemporaines. Ses livres, L'Homme qui devint Dieu, Histoire générale de Dieu et Histoire générale du Diable, sont des succès en France comme à l'étranger