Pourquoi les gouvernements semblent-ils toujours reproduire les mêmes erreurs lorsqu'ils sont confrontés à une crise sanitaire ? Comment faire face à des situations imprévisibles? Pourquoi sommes-nous plus vulnérables aux pandémies aujourd'hui qu'hier ? À travers 30 questions, la scientifique Anne-Claude Crémieux nous donne les clés pour comprendre les crises sanitaires du xxie siècle. Sa proposition est simple : mettre à la disposition du public les connaissances scientifiques qui évoluent sans cesse, pour qu'il puisse mieux comprendre ce qui lui arrive et y faire face.
« Je savais, pour avoir vécu des crises sanitaires, que l'information du public est essentielle. Mais ce que j'ai appris pendant ces deux dernières années, c'est ce que m'ont dit les personnes qui m'arrêtaient dans la rue : "Même quand vous nous annonciez des mauvaises nouvelles, vous nous rassuriez." La vérité rassure, même quand elle est inquiétante.
Mon objectif est d'éclairer le public sur ce qu'il a vécu; ce qui a été bien fait comme les erreurs. Expliquer ce que nous savons mais aussi ce que nous ne savons pas. Jamais la vie quotidienne des citoyens n'a été autant bouleversée par une crise sanitaire. Ils ont le droit de savoir.»
Anne-Claude Crémieux est l'une des infectiologues les plus sollicitées par les médias depuis l'émergence du Covid-19 et l'une des 50 Françaises les plus influentes de 2020 selon Vanity Fair. Membre correspondant de l'Académie nationale de médecine et membre de l'Académie des technologies, elle est professeure en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis-Université Paris Cité. Normalien, docteur en science politique, Pierre Haroche est chercheur en sécurité européenne à l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (IRSEM).
Urgences hors service, lits fermés, personnel manquant... La capacité de l'hôpital public à répondre à la demande de soins s'effondre sous nos yeux. André Grimaldi revient sur des décennies d'erreurs gouvernementales qui ont sabordé de l'intérieur notre système de santé, autrefois réputé le meilleur du monde. Il est vital de construire un service public de santé territorialisé, en renforçant notre première ligne de défense, les équipes pluriprofessionnelles de la médecine de ville, et en reconstruisant un service public hospitalier cogéré avec les soignants. Ce livre nous alerte sur le diagnostic consternant d'un hôpital public malade et délabré, avant de proposer des mesures de traitement chocs pour sauver l'hôpital et les urgences. «?André Grimaldi nous transporte dans cet univers kafkaïen, soumis à une administration pléthorique de facture postsoviétique, qui recourt à des ``codeurs'' et à des sociétés de conseil, privilégie les pathologies rémunératrices, transforme le projet médical en business plan, le tout afin de maximiser les résultats financiers de l'hôpital.?» A. Supiot André Grimaldi est professeur émérite de diabétologie au CHU Pitié-Salpêtrière à Paris et cofondateur du Collectif Inter-Hôpitaux. Il a publié Manifeste pour la santé 2022, Santé : urgence, La Vérité sur vos médicaments, Les Maladies chroniques et Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire.
Le champ de la santé est depuis longtemps source de tensions
scientifiques, diplomatiques et politiques entre les nations. La
pandémie de Covid-19 nous a rappelé les rivalités de pouvoir à
l'oeuvre : diplomatie du vaccin, fermeture des frontières, rapports de domination inter- et intra-étatiques, influence des fondations philanthropiques, etc.
Comment des questions sanitaires deviennent-elles des enjeux
géopolitiques ? Par quels processus les interrelations étatiques
influencent-elles en retour la santé des populations ? Depuis plusieurs années, certains débats - obligations vaccinales, interruption volontaire de grossesse, etc. - traduisent des enjeux profonds de société et révèlent la pluralité des questionnements autour de la santé publique. Les ramifications dans ce domaine sont complexes et montrent
combien santé et géopolitique sont étroitement imbriquées.
Voici le témoignage choc d'un médecin qui nous dit qu'on ne peut plus bien soigner à l'hôpital. Les établissements de soins ne sont plus en mesure d'assurer des conditions d'accueil décentes. Ce livre est le cri d'alarme d'un psychiatre qui voit le système de santé s'effondrer et devenir déshumanisant, pour les patients comme pour les soignants. L'hôpital est au bord du gouffre. C'est le triste constat de Bernard Granger, qui montre combien le règne de la bureaucratie et les politiques technocratiques ont détruit le système de santé. Les soignants s'épuisent à la tâche et désertent les établissements publics. Il est urgent de trouver des solutions : la santé des Français est en jeu. Bernard Granger est professeur de psychiatrie à l'université Paris-Cité, responsable de l'unité de psychiatrie de l'hôpital Cochin. Très engagé dans la défense de l'hôpital public, il est membre de la commission médicale d'établissement et du conseil de surveillance de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Il a publié La Psychiatrie d'aujourd'hui et, avec Daria Karaklic, Les Borderlines.
L'hôpital public, Mathias Wargon l'a choisi. Pour sauver des gens, pour l'adrénaline qu'il procure. S'il n'avait pas été urgentiste, il aurait exercé dans une ONG, en zone de guerre.
La médecine, il la pratique en Seine-Saint-Denis, l'un des départements les plus pauvres de France. Une banlieue où il a grandi et où il se sent utile auprès d'une population précaire et d'immigrés que certains politiciens voudraient renvoyer chez eux, même malades. Lui, il les soigne grâce à l'engagement de médecins étrangers, car rares sont les Français qui ont envie de venir travailler ici : trop de pauvreté, trop de délinquance, trop de risques.
On l'accuse d'être une grande gueule ? Mais diriger un service d'urgences nécessite d'en être une, même si cette réputation l'a souvent desservi. L'organisation de l'hôpital est devenue trop dysfonctionnelle, il faut être capable de taper du poing sur la table pour obtenir de quoi soigner ses malades, ou simplement leur trouver un lit.
C'est une vision sans concession de l'hôpital que livre Mathias Wargon. Amoureux de ce chef-d'oeuvre en péril, il offre de nombreuses pistes pour le réformer au sein du système de santé, afin que nous puissions le transmettre aux générations futures.
Mathias Wargon, médecin urgentiste et docteur en sciences, est, depuis 2017, à la tête des urgences et du SMUR de l'hôpital Delafontaine à Saint-Denis (93). Il est aussi chargé de mission à l'ARS et président de l'Observatoire régional des soins non programmés d'Île-de-France.
Agences régionales de santé, franchises, parcours de soin, limitation des arrêts de travail... Les gouvernements accumulent les mesures et pourtant le déficit de l'assurance maladie continue d'exister. Peut-on maîtriser l'augmentation des dépenses de santé ? Pourquoi ces dépenses augmentent-elles partout, et plus vite dans certains pays (États-Unis, France, Allemagne) que dans d'autres (Grande-Bretagne, Suède) ? Toutes les réformes des systèmes de santé doivent arbitrer entre quatre objectifs, souvent contradictoires, que Bruno Palier analyse : assurer la viabilité financière des systèmes, mais aussi l'égal accès aux soins, la qualité de ceux-ci, enfin la liberté et le confort des patients et des professionnels. Les dernières mesures décidées en France semblent abandonner progressivement l'idée d'une médecine de ville solidaire au profit des trois autres objectifs.
Cet ouvrage ambitionne d’expliquer comment interagissent les valeurs sociales, les théories économiques et les choix politiques qui structurent les systèmes de santé et déterminent les outils employés pour leur régulation. À partir d’une triple perspective : théorique, historique et critique, il dresse un panorama inédit appuyé sur des exemples concrets tirés des systèmes étrangers. Le système français est analysé au fil du texte et en annexe à la lumière des concepts évoqués.Il sera utile aux étudiants dont le cursus comporte une dimension santé ou qui préparent les concours administratifs, et à toute personne qui s’intéresse à ces sujets, omniprésents dans le débat public.
Infirmière passionnée et sensible à la déshumanisation du soin, Isabelle El Khiari s'est heurtée à l'impuissance de sa profession et aux limites de la médecine conventionnelle.
Elle aurait pu baisser les bras, mais elle a préféré redoubler d'activité et de curiosité. Elle a suivi de multiples formations pour inspirer les organisations hospitalières et faire bouger les lignes ; jusqu'à obtenir le premier poste en France d'infirmière clinicienne consultante, spécialisée dans les approches complémentaires. Qualifiée de « solaire » par les médecins, elle apporte aux patients une aide inattendue, réconfortante.
À 51 ans, Isabelle El Khiari partage ici son parcours. Elle raconte des situations cliniques qui l'ont amenée à développer des techniques originales : élixirs floraux pour gérer les émotions, huiles essentielles pour améliorer le confort ostéo-articulaire, sophrologie contre le stress... autant d'expériences riches d'enseignements et aussi d'émotions.
Ce témoignage enthousiaste offre un regard inédit sur la façon dont l'hôpital peut être organisé. Un ouvrage qui fait l'éloge de l'ouverture de la médecine aux méthodes complémentaires, pour offrir aux femmes et aux hommes qui en ont besoin un soin holistique efficace et surtout humain.
Préface de Rosette Poletti
Isabelle El Khiari est infirmière clinicienne certifiée, formatrice, consultante spécialisée dans les approches complémentaires en soins au sein des hôpitaux Dupuytren et Georges-Clemenceau, DMU Gériatrique, HUHM, AP-HP. Elle met en place dans ce grand groupement hospitalier des méthodes de soin non médicamenteuses, pour des patients se trouvant dans des impasses thérapeutiques.
Crise des Urgences, crise de la psychiatrie, crise de l'hôpital public, manque de médecins traitants... Notre santé va mal. Pourrons-nous tous être soignés demain ? Avec quelle qualité de soins ? Et à quel prix ? Pouvons-nous encore sauver notre système de santé ? Vingt-huit experts et professionnels de la santé, médecins, infirmiers, patients, sociologues, politistes, économistes, géographes posent un diagnostic global et demandent une révolution en profondeur de notre système : partager autrement le travail entre l'hôpital et la médecine de ville, et en finir avec l'hôpital-entreprise. Construire des communautés de soignants - médecins, infirmiers, paramédicaux -, faire des patients de véritables partenaires, remettre la prévention au centre, répartir les moyens sur l'ensemble du territoire... Il est temps de sauver notre santé. Une vision adaptée aux défis du XXIe siècle. Un projet concret pour refonder l'hôpital, les Urgences, la médecine de ville et la recherche. André Grimaldi est professeur émérite de diabétologie, CHU Pitié-Salpêtrière, Sorbonne Université. Il est coauteur de La Vérité sur vos médicaments, des Maladies chroniques. Vers la troisième médecine et du Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire. Frédéric Pierru est sociologue, politiste, chercheur au CNRS-Ceraps-Lille-II. Il est coauteur des Maladies chroniques. Vers la troisième médecine et du Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire. Avec Nacéra Benchérif, François Buton, Valérie Chigot, Claire Delage, Pierre Delion, Mady Denantes, Brigitte Dormont, Hector Falcoff, Éric Favereau, Alain Fischer, Anne Gervais, Nathalie Godard, Richard Lopez, Nicolas Martin, Didier Ménard, Arnold Munnich, Israël Nisand, Thomas Papo, Ariane Pommery, Marion Quach-Hong, Gérard Raymond, Michel Rosenblatt, Alfred Spira, Didier Tabuteau, Jean-Paul Vernant, Emmanuel Vigneron.
En France, la gestion de la crise sanitaire a donné lieu à plusieurs confinements, ayant un impact sur les libertés individuelles de chaque citoyen : les libertés d'aller et venir, d'entreprendre, de réunion sont remises en cause au nom de la protection de la santé publique. Sécurité sanitaire versus libertés, quel est le bon équilibre ? Cette question fait débat depuis le début de la pandémie. Si la communauté médicale a majoritairement soutenu les mesures les plus restrictives - même si elle est aujourd'hui plus partagée -, d'autres voix se sont élevées pour alerter sur leurs conséquences sociales et humaines, moins visibles que les morts de la pandémie.
Les "oubliés du digital", ce sont les patients, les médecins, les aides- soignants et les infirmiers premières victimes des pesanteurs et des paradoxes du système de santé français. Celui-ci donne l'impression de s'effondrer alors qu'il n'a jamais compté autant de femmes et d'hommes exceptionnellement formés et dévoués à leur mission. Mais sans réelle transformation numérique, le temps médical est souvent utilisé à de mauvaises fins... pour ne pas dire gaspillé !
L'irruption et la démocratisation des nouvelles plateformes d'e-santé vont radicalement changer la donne en responsabilisant les patients et en simplifiant le parcours de soins. Dans certains pays, elles permettent déjà de digitaliser la consultation médicale, d'encourager la prévention et de moderniser toutes les étapes de la prise en charge des patients. Pourquoi attendre en France?
Convaincu que nous ne sommes qu'au début d'une révolution de grande ampleur, Jérôme Bourreau plaide pour un programme d'urgence de "modernisation numérique du système de santé français" associant patients, professionnels du secteur et plateformes d'e-santé. Rompant avec l'idée reçue selon laquelle il faut toujours plus de moyens et de personnel pour mieux soigner, il ouvre de nouvelles perspectives concrètes pour faire du système de santé français un "modèle de prise en charge" des patients au XXIe siècle.
Gérald Kierzek, médecin urgentiste, rassemble dans cet ouvrage sous forme de questions-réponses, toutes les interrogations des Français sur le coronavirus.
Face à la pandémie de COVID-19 et aux inquiétudes qu'elle suscite, le Dr Gérald Kierzek rassemble dans cet ouvrage les interrogations des lecteurs et fournit des réponses précises, documentées et pragmatiques. Les 50 questions-réponses battent en brêche les fake news et informent sans affoler. Un livre d'utilité publique à lire d'urgence.
o Quels sont les symptômes d'une infection à COVID-19 ? Quel est le mode de transmission ? Quel est le délai d'incubation du coronavirus ?
o Quels sont les moyens simples pour se protéger et protéger les autres ?
o Quelles précautions prendre dans les transports en commun et dans la rue ?
o Quel type de masque fonctionne et comment s'en procurer ?
o Quel test existe pour savoir si l'on est malade ? Où peut-on le réaliser et quel est le délai pour établir un diagnostic ?
o Que faire et qui contacter en cas de fièvre ? Doit-on aller aux urgences ? Quels traitements existent ?
Le lecteur trouvera aussi les adresses des sites gouvernementaux et les numéros verts pour rester informé.
L'intégralité des droits d'auteurs de ce livre sera reversée à l'Institut Pasteur.
Pour la première fois, un médecin anesthésiste, chef de blocs opératoires et un consultant, spécialiste en management hospitalier, unissent leurs compétences pour rassembler dans un seul et même ouvrage les éléments essentiels pour aider les médecins à acquérir les qualifications nécessaires pour devenir de vrais managers et de grands leaders.
A travers une dizaine de chapitres, le lecteur découvrira comment :
? mener des projets
? induire le changement
? résoudre les conflits
? transmettre l'information
? fixer des objectifs
? appréhender les différentes personnalités
? gérer les collaborateurs difficiles
? ...
Basé sur les références et les études les plus récentes, cet ouvrage se veut néanmoins avant tout pragmatique afin d'apporter des réponses concrètes aux questions que se posent les médecins confrontés aux enjeux du management et de la gestion d'équipes. Des directeurs de grands centres hospitaliers ainsi que des médecins, chefs de départements et d'unités, français, belges, suisses, et canadiens ont accepté d'apporter leurs témoignages dans cet ouvrage de référence.
« Dans ce monde en mutation, il n'existait jusqu'ici aucun ouvrage de base en langue française, qui soit centré sur l'évolution qui attend les médecins. (...) Cet ouvrage comble une lacune importante et saura sans peine trouver sa place dans les différentes formations existantes dans le domaine de la gestion du système de santé, et des médecins en particulier.
Il permettra également aux acteurs non-médecins du système de santé de comprendre les enjeux et donc l'attitude du monde médical dans ce nouveau paradigme du système de soins. Il ne peut donc qu'être recommandé de le mettre entre toutes les mains. »
Professeur Jean-Blaise Wasserfallen
Directeur Médical de l'Hôpital Universitaire de Lausanne (CHUV)
Professeur à la Faculté des Hautes Etudes Commerciales (HEC) à l'Université de Lausanne
Fatigue chronique, maux de tête, cervicalgie, douleurs multiples, problèmes de concentration, vertiges, troubles du sommeil, sensation d'oppression, troubles du rythme cardiaque, troubles neurodégénératifs, burn-out, dépression... Tous ces symptômes qui concernent des millions de personnes peuvent être le signe d'une électrohypersensibilité, d'une chimicosensibilité ou encore d'une fibromyalgie. Un certain obscurantisme médical consiste à accuser le psychisme, les émotions ou le stress d'en être responsables. Cependant, cette idée sur l'origine psychosomatique de ces problèmes de santé n'est en réalité qu'un aveu d'ignorance... Il est urgent de rassembler nos connaissances pour proposer de vraies solutions à ces pathologies mal étiquetées par la médecine officielle ! La science n'étant rien sans l'expérience, le docteur Gérard Dieuzaide vous propose de découvrir dans cet ouvrage la synthèse de ses recherches sur ces maladies, leurs similitudes et différences, et les solutions qui fonctionnent sur ses patients, sans passer par la chimie médicamenteuse. Le vrai progrès ne serait-il pas que le médecin soit en mesure de mieux poser le problème, d'en comprendre l'origine, pour être ainsi capable d'agir efficacement, en traitant les causes et non les conséquences ?
Dans les pays du Sud, la santé est devenue un mode de "redistribution des richesses", un cadre pour drainer des financements extérieurs. Cependant, on note un décalage entre problématique de santé et solutions apportées. Avec une dizaine d'années d'expérience de consultation au Mali et à l'international, l'auteur explique comment la santé des femmes et des enfants reste un enjeu majeur dans les pays en développement.
Il est aujourd'hui des pratiques qu'il devient difficile d'ignorer : l'industrie pharmaceutique (la plus rentable du monde) n'a aucune limite, ses intérêts passent bien avant notre santé. D'un côté on nous culpabilise de trop dépenser en soins, de l'autre on assiste à une véritable surmédicalisation de la société. Parce qu'il devient difficile de savoir à qui se fier, l'auteur, consultante en communication médicale et journaliste propose avec cet ouvrage de nous aider à y voir plus clair.
Cet ouvrage propose des réflexions sur la difficulté mais surtout la possibilité d'être et de vivre ensemble avec soi-même et avec les autres. La clinique de la mondialité pense la place de l'individu singulier dans cet environnement-monde et l'inscription du mondial/global au sein de cet individu.
Le vivre ensemble avec les autres se construit à partir du vivre ensemble avec soi-même.
Face aux mutations identitaires dans un monde globalisé qui traverse les postures citoyennes et professionnelles, un changement d'échelle d'observation, d'analyse et d'intervention est proposé à partir d'une clinique de la mondialité.
La clinique de la mondialité est une posture dynamique transdisciplinaire dans laquelle le clinicien - ou n'importe quel professionnel de la relation humaine - se préoccupe de penser le sujet singulier dans le monde et en même temps de repérer et de prendre en compte ce qui relève du mondial dans les moindres expressions (comportement, geste, parole, symptôme, etc.) de ce sujet singulier. Elle vise principalement à amener le « sujet », le « patient », le « citoyen » à se penser dans le monde en même temps qu'il se pense dans le pays où il vit, dans ses groupes d'appartenance (familles, institutions, etc.), dans la relation interpersonnelle et dans son intimité psychique propre.
Car le lit de la clinique a changé. Désormais, c'est au pied du monde voire au bord d'un monde qui s'effondre, un monde qui espère et se réorganise aussi, que le patient attend le clinicien.
Être clinicien dans un monde globalisé représente alors un défi épistémologique, géopolitique et éthique. Il convient de penser la place de l'individu singulier dans l'environnement-monde et l'inscription du mondial/global au sein de cet individu, notamment en interrogeant l'influence du monde sur notre psyché individuelle, l'héritage de nos histoires collectives et personnelles ainsi que de nos outils de pensée.
Ce livre s'adresse aux cliniciens et aux politiques, aux patients et aux citoyens du monde, ainsi qu'aux étudiants, universitaires et professionnels des milieux socio-judiciaires, éducatifs et sanitaires impliqués dans le travail du vivre ensemble dans nos sociétés plurielles.
Un webdocumentaire a été réalisé sur l'ouvrage et peut être visualisé à l'adresse : http://aidenum-production.u-bourgogne.fr/Ressources/ub/M2-MCM/CliniqueDeLaMondialite
Un guide pratique pour tous les intervenants du financement hospitalier.
Comment sont financés les hôpitaux et l'activité médicale qui y est exercée ? Le paiement est-il approprié et efficace ? Quelle est la situation actuelle dans le monde ? Quelle évolution constate-t-on ? Quels sont les nouveaux modèles ?
Le financement des hôpitaux est au coeur des préoccupations des pouvoirs publics et des différents acteurs hospitaliers. Des réformes sont en cours, ou envisagées, dans de nombreux pays. Elles doivent être bien réfléchies et viser à contenir les coûts tout en accroissant la qualité.
Forts de leur expérience d'enseignant, de chercheur, de professionnel des soins et de gestionnaire hospitalier, les auteurs dressent un panorama international des techniques de financement hospitalier et donnent des repères pour la compréhension et l'amélioration des systèmes de paiement. Cet ouvrage constitue un état des lieux et une véritable « boîte à outils » utiles aux multiples intervenants (le pouvoir régulateur, les payeurs ainsi que les gestionnaires, médecins et paramédicaux) comme aux chercheurs et aux étudiants.
Un ouvrage complet et documenté sur le financement hospitalier d'aujourd'hui et de demain.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Guy Durant, ancien président de la Section Financement du Conseil fédéral belge des établissements hospitaliers, est administrateur général honoraire des Cliniques universitaires St-Luc à Bruxelles et professeur émérite à l'UCLouvain (faculté de Santé publique). Il est déjà l'auteur de Le financement des hôpitaux en Belgique (Kluwer, 2015). Pol Leclercq, docteur en médecine (ULB), licencié en droit (UCL) et gradué en management (Solvay-Cepac) a été directeur médical des hôpitaux universitaires Saint-Pierre et Brugmann et directeur du Département d'Economie de la santé de l'ULB. Il est actuellement professeur invité à l'ULB et président du Centre universitaire de gestion, économie et droit des institutions de soins (GEDIS). Il est l'auteur de Mesures de la production hospitalière : concepts et applications (ULB, 1999). Magali Pirson, infirmière et docteure en Santé publique, est professeure à l'Ecole de santé publique de l'ULB et responsable du Centre de recherche en Economie de la santé, Gestion des institutions de soins et Sciences infirmières.
L'Afrique, continent du XXIe siecle. L'expression a beau etre connue, la demonstration qu'en fait cet essai est unique. Ce qui fera la force de ce continent pluriel, pour Mireille Faugere, ce ne sont pas ses ressources minieres ni meme sa puissance demographique, mais bien son potentiel d'innovation en sante. Parce qu'une population en bonne sante est le capital le plus precieux d'une societe qui voit loin, les Africains, avec l'agilite et l'inventivite qui leur sont propres, osent l'exploration de methodes nouvelles, issues de toutes les composantes de leurs societes : chercheurs, entrepreneurs, ONG, societe civile... C'est de ce foisonnement de solutions qu'emergent des approches particulierement inspirantes.
Le continent africain, jusque-la associe a bien des catastrophes sanitaires, se remet aujourd'hui mieux que le reste du monde d'une pandemie de Covid-19 qui a frappe pendant l'ecriture de ce livre. Grace a l'equilibre entre deux ingredients cles qui fait cruellement defaut a une grande partie du monde occidental, l'humain et le digital, l'Afrique est en train d'inventer sous nos yeux la sante de demain.
Valoriser les personnes handicapées par le travail est l'idée fondatrice du premier atelier protégé pour handicapés mentaux de Belgique. L'initiative de 1960 est un acte de courage d'une association de parents. La formule connait un succès considérable, mais se trouve aussi confrontée à la raréfaction croissante du travail manuel répétitif et aux changements de la société. S'appuyant sur l'histoire de ce premier atelier et sur le contexte européen, les auteurs tentent d'entrevoir la forme du travail protégé de demain.
Ces contributions rassemblent des professionnels et des chercheurs du secteur de la psychiatrie et de la santé mentale en Europe. Depuis les grandes réformes de la psychiatrie, de grands changements ont été opérés dans les pratiques professionnelles. Le tutorat (Programme TuTo), par exemple, se révèle être une réponse pertinente. La pluridisciplinarité des approches illustre les enjeux actuels de la formation continue des jeunes professionnels dans un contexte international.
Beaucoup aimeraient assigner à la religion un espace soigneusement délimité, de préférence celui du privé, voire de la vie domestique. Mais l'homme est un être social et le fait de croire ou de ne pas croire ne peut être isolé de la vie sociale. De cette vérité première, l'hôpital dont il est question dans le dossier est une remarquable illustration. Lieu de soins, il est aussi lieu de vie sociale. La neutralité commandée par la laïcité s'impose dans l'hôpital à ceux qui soignent dès lors qu'il s'agit d'un établissement public. Les personnels sont alors tenus de respecter l'obligation de neutralité liée à leur statut et rappelée à plusieurs reprises ces dernières années. Mais les patients qui viennent se faire soigner arrivent avec leurs croyances et ne peuvent être restreints dans leur liberté en matière religieuse dès lors qu'elle n'entrave pas la bonne marche des services et la qualité des soins.
Le dossier propose d'appréhender à travers la pratique des professionnels de la santé et l'observation des patients les situations qui naissent de ce vivre ensemble imposé et consenti, en matière de laïcité et de croyances religieuses. Il montre comment, en France comme au Québec, l'attention aux réalités, sans préjugés, permet de prendre en compte les aspirations des soignés et les exigences du soignant, à décrypter les demandes religieuses et à proposer des réponses ouvertes.
Varia
La Guyane vue par les jésuites (Cédric Andriot)
Chroniques
Crise en Guyane et questions religieuses (Cédric Andriot)
La sainte, son image et le marteau. Petite chronique sur l'intolérance religieuse au Brésil (Marina Rougeon)
Table des matières
Dès sa création, le mouvement des soins palliatifs français s'est inspiré des initiatives anglaises et plus particulièrement d'une fondatrice : Cicely Saunders. À partir d'un refus de certaines pratiques, d'abandon des mourants ou de mésusage de médicaments pour provoquer la mort de façon active, le mouvement a pu formaliser ses principes tels que l'approche globale, l'humanisme et l'écoute de la singularité, ceci avec l'aide de groupes d'horizons divers, laïcs, religieux, ou encore des citoyens, non professionnels, concernés par ces questions hautement complexes de la fin de vie ou des maladies graves. Aujourd'hui, le défi central à venir se situe au niveau de la transmission et de l'intelligibilité du discours de la « philosophie palliative », discours qui peut parfois se rigidifier. Sans forcément le vouloir délibérément, une transformation s'opère en une doctrine qui peut soutenir une certaine version d'un « bien mourir », devenu normé et standardisé. Cette rigidification peut être analysée comme un retour de la dimension de refus qui a constitué le mouvement à sa base. En effet, d'un rejet des dimensions de gestion purement administrative et statistique de l'humain ainsi que de certaines logiques hospitalières, le questionnement identitaire à venir, pour le mouvement, se situe dans sa transformation vers deux horizons opposés : une opposition stricte à ces logiques ou une assimilation. Ces évolutions impliquent de s'intéresser de façon rigoureuse à ces dynamiques d'opposition, de transformation et d'assimilation, afin de mettre en lumière les enjeux invisibles de la voix du discours des soins palliatifs, au sein d'un contexte sociétal tourmenté et d'opinions instrumentalisées. Cette voix du mouvement des soins palliatifs français peut-elle se transformer d'un mouvement d'opposition vers un mouvement de proposition ?
La communication en santé publique influe sur les comportements et les croyances de la population générale et de l'individu. Chacun est invité, encouragé, voire contraint d'adopter des nouveaux modes de comportement. Par ailleurs, la communication endosse un rôle important dans la gestion de crises sanitaires, comme les campagnes contre le H1N1, ou les scandales sanitaires comme celui du Médiator ou du Lévothyrox. Ce numéro bilingue de la revue MEI cherche à savoir comment l'interaction entre communication et santé publique institue un dispositif de propagande d'une nouvelle idéologie hygiéniste du souci de soi et du gouvernement social dans l'intérêt de tous.