VOUS NE VERREZ PLUS JAMAIS LA FORÊT COMME AVANT Après la lecture de ce livre, le lecteur pourra appliquer à chaque pas ce décryptage qui nous fait rentrer dans un monde organisé en société : ses faibles, ses forts, ses obligations d'entraide etc ... VOUS NE VERREZ PLUS JAMAIS LA FORÊT COMME AVANT
Après la lecture de ce livre, le lecteur pourra appliquer à chaque pas ce décryptage qui nous fait rentrer dans un monde organisé en société : ses faibles, ses forts, ses obligations d'entraide etc ... QUE SAVONS-NOUS DES ARBRES ? Les arbres sont des êtres sociaux. Ils peuvent compter, apprendre et mémoriser, se comporter en infirmiers pour les voisins malades, envoyer des signaux pour avertir d'un danger, ils gardent les anciennes souches de compagnons abattus vivants depuis des siècles en les nourrissant avec une solution de sucre par leurs racines. Et ce n'est pas tout... VOUS NE VERREZ PLUS JAMAIS LA FORÊT COMME AVANT Après la lecture de ce livre, le lecteur pourra appliquer à chaque pas ce décryptage qui nous fait rentrer dans un monde organisé en société : ses faibles, ses forts, ses obligations d'entraide etc ... Vos promenades en forêt vont prendre une toute nouvelle dimension ! UNE MERVEILLE DE PÉDAGOGIE POUR TOUS LES PUBLICS " Le langage scientifique supprime l'émotion, et les gens ne comprennent plus rien. J'utilise un langage humain. Quand j'écris " les arbres allaitent leurs enfants ' tout le monde sait tout de suite ce que je veux dire ", explique l'auteur. Une des raisons de ce succès planétaire réside dans ce tour de force littéraire et dans la manière dont l'ouvrage éveille chez les lecteurs une curiosité enfantine pour les rouages secrets de la nature.
L'histoire fascinante d'un "Mowgli" d'aujourd'hui.
Amoureux de la nature, Geoffroy Delorme n'a pas vingt ans quand il aperçoit, dans la forêt de Louviers en Normandie, un chevreuil curieux et joueur.
Le jeune homme et l'animal s'apprivoisent. Geoffroy lui donne un nom, Daguet, et le chevreuil lui ouvre les portes de la forêt et du monde fascinant de ses semblables. Geoffroy s'installe parmi eux et son expérience immersive va durer sept ans.
Vivre seul en forêt sans tente, ni abri, ni même un sac de couchage ou une couverture, c'est surtout apprendre à survivre. Geoffroy Delorme suit l'exemple des chevreuils. Il adopte leurs comportements, apprend à se nourrir, à dormir et à se protéger comme eux.
Il acquiert une connaissance unique de ces animaux et de leur mode de vie, il les observe, les photographie et communique avec eux. Il apprend à partager leurs joies, leurs peines et leurs peurs.
Aujourd'hui, il raconte.
Les animaux ressentent-ils de l'injustice, de la compassion, du regret ou de la honte ? Peuvent-ils compter ou faire des projets ? Que signifie pour eux être apprivoisés ou domestiqués ? Que sait-on de leur sommeil, de la manière dont ils vieillissent ou de leur façon d'apprendre ?
Pour répondre à ces questions, le forestier Peter Wohlleben s'appuie sur son incroyable sens de l'observation et sur les dernières découvertes scientifiques.
Avec le même talent de pédagogue que dans La Vie secrète des arbres, il nous ouvre les portes d'un monde caché, celui de la vie intérieure des animaux, de leurs émotions et de leur ressenti : les coqs mentent, les biches connaissent le deuil, un hérisson peut être tourmenté par ses cauchemars...
Ce récit buissonnier, nourri d'anecdotes étonnantes et de références savantes, est un appel vibrant au respect du monde animé qui nous entoure.
Durée : 07H02
(C) et (P) Audiolib, 2018 © 2016 by Ludwig Verlag © Les Arènes, 2018
Que diraient les arbres si on les écoutait ?
A la suite de son premier livre Et si on écoutait la nature ? (Payot), Laurent Tillon s'attache aujourd'hui à raconter l'histoire d'un chêne pédonculé bien particulier de la forêt de Rambouillet. Alliant une sensibilité naturaliste développée depuis l'adolescence aux découvertes scientifiques les plus récentes, l'auteur est pour la première fois en mesure de réaliser la biographie de cet arbre majestueux en pleine force de l'âge. A travers la vie pleine de suspense et de rebondissements de ce chêne, c'est l'occasion de brosser, avec tendresse et humour, les portraits étonnants de toute une galerie d'êtres qui interagissent avec lui, du champignon invisible (mais néanmoins indispensable) au cerf et au loup en passant par le capricorne, le mulot et bien d'autres encore. Bien qu'en apparence parfaitement immobile, Quercus tisse des liens indéfectibles avec tous les habitants de la forêt. Prédation bien sûr, mais surtout coopération et alliances à tous les étages, du sous-sol à la canopée.
Ayant dressé ses premières feuilles quelques décennies avant la Révolution française, dans un paysage de lande arborée difficilement imaginable aujourd'hui, Quercus raconte aussi un volet de l'histoire tumultueuse des hommes à travers leurs relations complexes et ambigües aux arbres. De la forêt royale vouée au seul divertissement de la cour jusqu'au souci du végétal qui irrigue maintenant des pans entiers de la société, Laurent Tillon évoque avec empathie l'émergence et l'évolution de la sensibilité au vivant.
Qu'est-ce que l'instinct territorial chez les oiseaux ? Vinciane Despret mène l'enquête et, sous sa plume, oiseaux et ornithologues deviennent intensément vivants et extrêmement attachants.
Le mystère d'être un corps, un corps qui interprète et vit sa vie, est partagé par tout le vivant : c'est la condition vitale universelle, et c'est probablement elle qui mérite d'appeler le sentiment d'appartenance le plus puissant. Ainsi, les animaux sont pour nous à la fois des parents et des étrangers d'une profonde altérité. Baptiste Morizot approfondit ici une série d'enquêtes philosophiques fondées sur la pratique du pistage. Il s'agit de pister à la fois les vivants sur le terrain et les idées que nous nous faisons d'eux dans la forêt des livres et des savoirs... Ce livre approche les animaux, humains compris, comme autant de manières d'être vivant.
Depuis les grottes de la préhistoire, les hommes côtoient les chauves-souris, le plus souvent sans le savoir tant elles sont furtives. Qu'elles nous effraient ou nous fascinent, elles demeurent, pour la plupart, encore méconnues et mal-aimées. Passionné depuis l'enfance, Laurent Tillon invite le lecteur à pénétrer discrètement dans leur intimité pour découvrir des animaux aux capacités surpassant de loin les pouvoirs de nos super-héros. Aujourd'hui, la découverte des multiples interactions qui nous lient à elles nous obligent à leur prêter attention. Alors que de multiples crises émergent (biodiversité, climatiques et sanitaires), les chauves-souris offrent des éclairages passionnants sur la manière de reconsidérer nos façons de vivre.
Plus troublant encore : leur vie sociale est si riche et si intense que nous pourrions bien être nous-mêmes au centre des intérêts de ces fantômes qui peuplent nos nuits...
Le renard roux est plus que jamais chez lui dans la France de ce début du XXIe siècle. Il est, bien sûr, présent dans les campagnes où les ruraux prennent conscience de son utilité. Mais également dans les villes qu'il est en train de coloniser à une vitesse surprenante. Et même dans nos esprits et dans nos pratiques quotidiennes puisque nous pouvons régulièrement croiser le petit canidé sur nos écrans, dans nos livres ou encore sur divers objets. Qu'elles semblent loin ces longues décennies du XXe siècle au cours desquelles le goupil fut victime de massacres de grande ampleur en raison de ses prédations et surtout de son rôle dans l'épidémie de rage ! Avec ce livre qui croise les sciences humaines et sociales avec les sciences du vivant, c'est à l'étude de ce bouleversement du vécu des renards roux et de ce renversement d'image en cours depuis un siècle que l'historien Nicolas Baron nous convie.
Le glyphosate, mieux connu sous le nom commercial Roundup, est bien plus qu’un produit toxique et cancérogène destiné à se débarrasser des mauvaises herbes. C’est la pierre angulaire d’un système économique et industriel qui permet et encourage un certain usage du monde et du vivant – une culture intensive d’OGM à moindres frais –, et qui, ainsi, fait de la politique sans le dire.
Dix heures du matin. Il fait nuit. La montagne se réveille. J'entre dans une zone de crêtes et de parois où tout tient ensemble, les roches, les lichens, les chamois, les vivants et les morts, le passé et le présent. Certains lieux agissent comme des rêves. Leurs reliefs cachent un trésor d'histoires. Ils racontent les interdépendances des êtres et des éléments.
Autour de moi, les roches attestent la présence d'un ancien océan, traces d'une vie profonde de la Terre. Les montagnes ne sont pas éternelles. Elles naissent, croissent, puis rapetissent et meurent. Comme tout être. Et si leurs histoires lentes et riches en personnages étaient aussi nos histoires ? Et si on écoutait ce que disent les pierres, les strates et les sédiments qui gardent le souvenir de l'eau ? N'aimerions-nous pas
mieux les mondes sauvages ?
En refermant ce livre, les montagnes ne vous sembleront plus inanimées. Peut-être même éprouverez-vous un sentiment de solidarité avec la Terre, ses éléments et tous ses peuples vivants. C'est l'espoir de ces récits envoûtants, à la fois dialogue avec les sciences et réflexion sur les liens
qui unissent les humains et les non-humains.
En pleine pandémie mondiale, durant les années 2020 et 2021, le journaliste du quotidien Le Monde Nicolas Truong est parti à la renc ontre d'une nouvelle génération d'auteurs qui, au croisement de la philosophie, de l'écologie et de l'anthropologie, réinventent notre rapport au vivant, renouvellent pratiques et théories pour faire souffler un air rafraîchissant et bienvenu en ces temps plus que troublés.
Entretiens avec ces penseurs qui inventent de nouvelles façons d'habiter la Terre.
Les icebergs sont des emblèmes de la vie sauvage. Ils nous rappellent que la vie fourmille partout et nous invitent à nous rendre plus discrets pour mieux coexister avec l'ensemble des vivants.
L'obsolescence programmée, c'est un processus stupéfiant qui, pour développer notre addiction à la consommation et donc nous rendre captif du système économique, fut conçu puis mis en application au milieu du xixe siècle aux États-Unis. Des trois formes d'obsolescence programmée, le recours aux techniques pour rendre un produit suranné, à la publicité pour nous convaincre d'acquérir de nouveaux biens dont nous n'avons nul besoin, le plus symptomatique et le plus pervers est le fait d'introduire dans les produits une pièce défectueuse pour en limiter la durée de vie. Ampoules (pourtant conçues par un ingénieur au xixe siècle pour avoir une vie illimitée) automobiles, appareils ménagers, ordinateurs... la plupart des biens que nous consommons sont sciemment affectés d'une durée limitée afin que nous soyons contraints de les renouveler ! C'est ce processus infernal que raconte Serge Latouche dans une société aujourd'hui en pleine "crise de croissance" et de gaspillage, dépassée par les déchets et les dégâts environnementaux qu'elle engendre. Serge Latouche est professeur émérite d'économie.
Depuis les forêts du Yellowstone aux crêtes du Kirghizstan, des steppes du Haut-Var à la terrasse de son appartement, Baptiste Morizot nous invite à partir sur les traces d'êtres hors du commun, souvent mythifiés : les grands prédateurs - ours, loups, panthères des neiges...
À travers différents récits de pistage, l'auteur nous propose ainsi de nous "enforester", selon l'expression des coureurs de bois du Grand Nord canadien : porter son attention sur le vivant simultanément autour de nous et en nous, et apprendre à cohabiter avec lui.
Page après page, le pistage repeuple la nature, et notre monde intérieur.
Réalisé par des milliers d'experts de toutes nationalités et adopté par les gouvernements à l'ONU, le rapport du Giec fait consensus. Sylvestre Huet, journaliste spécialiste des questions climatiques, le synthétise et le décrypte afi n que chacun puisse y avoir accès.
Canicules à répétitions, incendies incontrôlables, hausse du niveau des océans, ravages dans la biodiversité, sécheresses, inondations et cyclones dévastateurs... Le climat évolue depuis près d'un siècle et ses effets sont autant perceptibles qu'inquiétants. Les preuves scientifiques sont sans équivoque : ce changement est le résultat de nos émissions de gaz à effet de serre. Il est une menace pour le bien-être humain, la sécurité alimentaire et bouleverse la géographie
avec des risques de migrations massives et leurs conséquences imprévisibles.
Pourtant, il est encore possible d'atténuer le boulever sement climatique, à condition de mettre en oeuvre de toute urgence une politique collective adéquate. À l'aide d'extraits commentés des
derniers rapports du Giec de 2021 et 2022, d'une quarantaine d'infographies et de cartes, cet ouvrage incontournable nous donne les clés pour comprendre et agir dès maintenant.
Loin d’être le remède miracle aux crises auxquelles nous faisons face, la croissance économique en est la cause première. Derrière ce phénomène mystérieux qui déchaine les passions, il y a tout un système économique qu’il est urgent de transformer.
Dans cet essai d’économie accessible à tous, Timothée Parrique vient déconstruire l’une des plus grandes mythologies contemporaines : la poursuite de la croissance. Nous n’avons pas besoin de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté, réduire les inégalités, créer de l’emploi, financer les services publics, ou améliorer notre qualité de vie. Au contraire, cette obsession moderne pour l’accumulation est un frein au progrès social et un accélérateur de l’effondrement écologique.
Entre produire plus, et polluer moins, il va falloir choisir. Choix facile car une économie peut tout à fait prospérer sans croissance, à condition de repenser complètement son organisation.
C’est le projet de ce livre. Explorer le chemin de transition vers une économie de la post-croissance.
Timothée Parrique est chercheur en économie écologique à l’Université de Lund, en Suède.
Il y a 200 000 ans, depuis l'Afrique, l'humanité partait à la conquête du monde. Elle détenait une arme secrète : son cerveau. Une machine à penser, à tirer parti de son environnement, à se reproduire et à dominer. Longtemps notre meilleur allié, notre cerveau risque aujourd'hui de causer notre perte. Car il existe un défaut de conception, un véritable bug, au coeur de cet organe extraordinaire : les neurones en charge d'assurer notre survie ne sont jamais rassasiés et réclament toujours plus de nourriture, de sexe et de pouvoir. Ainsi, nous sommes 8 milliards d'êtres humains sur Terre à rechercher encore et toujours la croissance dans tous les domaines. Pour ce faire, notre espèce hyper-consommatrice surexploite la planète, modifie son écosystème... et se met gravement en péril. Comment se fait-il que, ayant conscience de ce danger, nous ne parvenions pas à réagir ? Peut-on résoudre ce bug et redevenir maîtres de notre destin ? Oui, à condition d'analyser en chacun de nous et non plus seulement à l'échelon économique et politique ce mécanisme infernal qui pousse notre cerveau à en demander toujours plus.Grand Prix du Livre sur le Cerveau 2020 de la Revue Neurologique
OEuvre magistrale sur les crises climatique et énergétique, les ravages de la croissance à tout prix et les points d'intersection entre l'humain et le non-humain, ce livre est la première histoire totale d'une étendue de terre et d'eau glaciales située entre l'Alaska et la Russie, qu'on appelle la Béringie. Par-là sont passées, il y a 20 000 ans, les premières personnes qui ont pénétré sur le continent américain. Sans cesse mouvante, cette région-frontière forme, dans des conditions extrêmes, un écosystème complexe au sein duquel l'être humain est loin d'occuper toute la place.
Pour nous le montrer, Bathsheba Demuth suit les gens qui traversent le détroit dans leurs bateaux en peau de morse et leurs baleinières commerciales, mais elle suit aussi les animaux, les baleines, les renards, les rennes, les corbeaux et les loups ; elle suit encore les ressources naturelles, les gisements de pétrole, d'étain et d'or ; enfin elle suit les idéologies capitaliste et communiste qui se les disputent. Tous sont liés par des flux d'énergie et ce livre, unanimement loué pour ses qualités stylistiques et sa composition audacieuse, en fait l'histoire, une histoire qui nous confirme que l'énergie que nous siphonnons, les vies que nous prenons, les terres que nous altérons nous façonnent à leur tour. Nous ne pouvons pas nous déconnecter de la nature. Telle est la voie de la survie.
Bathsheba Demuth est professeure associée d'histoire environnementale et sociale à Brown University. À dix-huit ans, elle est partie vivre dans le Yukon, au nord-ouest du Canada, où elle a appris les techniques de survie dans l'Arctique : maîtriser les chiens huskies, chasser le caribou, pister l'ours... Puis elle a étudié et vécu dans des communautés arctiques d'Eurasie et d'Amérique du Nord, explorant les interactions entre l'environnement, les animaux et les humains. Le résultat est cet ouvrage salué par les historiens comme un événement.
Il y a cinquante ans, en mars 1969, alors sur le point de gagner une course en solitaire, le navigateur Bernard Moitessier choisissait de ne pas franchir la ligne d'arrivée et de fuir le consumérisme. Dans cet essai philosophique et littéraire rédigé à la première personne et empreint de doute salutaire, Corinne Morel Darleux questionne notre quotidien en convoquant les lucioles de Pasolini ou Les Racines du cielde Romain Gary et propose un choix radical : refuser de parvenir et restaurer la dignité du présent pour endiguer le naufrage généralisé.
Élue dans la Drôme, militante écosocialiste, chroniqueuse pour Reporterre, Corinne Morel Darleux suit depuis dix ans les questions climatiques et de défense des écosystèmes.
Nathalie A. Cabrol a cinq ans lorsqu'elle regarde le premier homme poser le pied sur la Lune. Pointant du doigt l'écran de télévision, elle dit à sa mère que c'est ce qu'elle veut faire. Quand on la questionne sur sa vocation, elle répond qu'elle n'a jamais rien voulu faire d'autre. Aujourd'hui, après avoir participé à la mission Mars Exploration Rover de la NASA, elle dirige le Centre de recherche Carl Sagan de l'Institut SETI aux États-Unis, une organisation scientifique à but non lucratif qui cherche à comprendre et expliquer l'origine de la vie dans l'univers et l'évolution de l'intelligence. Mais elle est aussi une exploratrice des milieux extrêmes terrestres qu'elle étudie comme analogues à Mars au début de son histoire. Dirigeant des expéditions scientifiques de haute altitude dans les Andes, elle plonge dans des lacs comme celui du volcan Licancabur à près de 6 000 mètres pour comprendre si la vie a pu apparaître sur Mars et y laisser des traces.
À travers ses expéditions, elle tente de répondre à des questions qui nous habitent tous : y a-t-il une vie au-delà de la Terre ? Qu'est-ce que la vie ? Mais si son regard tourné est vers les étoiles, cela ne l'empêche pas de considérer le changement climatique comme une priorité de sa recherche. Un plaidoyer pour une compréhension du monde et de l'univers comme un tout vivant.
Voyage aux frontières de la vie présente un renversement de perspective : chercher sur la Terre les conditions d'une vie ailleurs. Vertigineux et dépaysant ! Le récit d'un parcours passionnant, exaltant, exemplaire. Au-delà de cette quête dans l'espace au travers de missions planétaires ou sur Terre dans des milieux extrêmes, c'est aussi l'histoire d'une exploration de soi-même.
D'alpage en verger : l'ethnologue du dehors et arpenteur Martin de la Soudière, remarqué notamment pour son superbe Arpenter le paysage (2019), livre ici un abécédaire personnel et nourri de littérature des motifs paysagers. D'alpage en verger, de bocage en sommet, d'étang en marais... Voici quelques-uns des motifs qui marquent en profondeur le territoire de la France tout comme les paysages intimes de l'ethnologue et arpenteur Martin de la Soudière. Dans cet abécédaire délibérément parcellaire, il en a répertorié vingt-deux et les décline de manière généreuse et joyeuse, selon cette approche qui lui est propre, personnelle et polyphonique, autant littéraire que géographique.
Ces motifs paysagers sont aussi des lieux : non pas des hauts lieux, mais des lieux ordinaires, des lieux communs en commun. À la fois singuliers et emblématiques, ils nous interpellent, renvoyant ainsi plus largement à notre culture de l'espace et de la nature. Cet ouvrage est aussi un appel à se rendre sur place, non comme un parcours fléché en suivant un guide, à la recherche du pittoresque, mais comme une promenade buissonnière, à l'écoute de nos sensibilités collectives et individuelles.
Le président Emmanuel Macron annonce un « nouveau nucléaire » pour assurer notre approvisionnement énergétique et pour réduire la production de gaz à effet de serre. Harry Bernas interroge ce projet, sans concessions, à partir de la réalité suivante : la manière d’utiliser l’énergie dépend de la structure économique et sociale du pays, structure qui devra évoluer radicalement dans la décennie à venir face à l’urgence climatique. Ce nouveau nucléaire est-il donc compatible avec l’adaptation de la société dans le court délai imposé par les changements planétaires ? Qu’en est-il de sa faisabilité ?
L’auteur part des faits – techniques, industriels et sociaux – pour dissiper les nuages qui masquent certaines réalités du nucléaire en France. Il discute des aspects préoccupants du parc (vieillissement, stockage des déchets, démantèlements), comme des projets d’avenir (infrastructures industrielles, rentabilité, sûreté, surgénérateurs…) et du lien intime entre nucléaire civil et militaire. Et surtout, il montre que dans la période critique qui s’annonce, les choix énergétiques, si fortement liés aux choix sociaux, ne sauraient se passer d’un débat démocratique qu’il est urgent de lancer.
Harry Bernas, physicien spécialiste de nanosciences, a dirigé le Centre de sciences nucléaires et de sciences de la matière (CNRS-Université Paris-Saclay) et coordonné un programme européen dans le domaine des matériaux irradiés. Il s’intéresse à l’histoire contemporaine des sciences et aux rapports sciences-technologie-société. À propos de l’histoire du nucléaire, il a déjà publié L’Île au bonheur (Le Pommier, 2022).
« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la covid-19 relève du surréalisme, pas de la science ! », affirmait Luc Ferry en mars 2020, accusant les écologistes de « récupération politique ». Voilà un philosophe bien mal informé. Car, depuis les années 2000, des centaines de scientifiques tirent la sonnette d’alarme : les activités humaines, en précipitant l’effondrement de la biodiversité, ont créé les conditions d’une « épidémie de pandémies ».
C’est ce que montre cet essai, mobilisant de nombreux travaux et des entretiens inédits avec plus de soixante chercheurs du monde entier. En apportant enfin une vision d’ensemble, accessible à tous, Marie-Monique Robin contribue à dissiper le grand aveuglement collectif qui empêchait d’agir. Le constat est sans appel : la destruction des écosystèmes par la déforestation, l’urbanisation, l’agriculture industrielle et la globalisation économique menace directement la santé planétaire.
Cette destruction est à l’origine des « zoonoses », transmises par des animaux aux humains : d’Ébola à la covid-19, elles font partie des « nouvelles maladies émergentes » qui se multiplient, par des mécanismes clairement expliqués dans ce livre. Où on verra aussi comment, si rien n’est fait, d’autres pandémies, pires encore, suivront. Et pourquoi, plutôt que la course vaine aux vaccins ou le confinement chronique de la population, le seul antidote est la préservation de la biodiversité, impliquant d’en finir avec l’emprise délétère du modèle économique dominant sur les écosystèmes.
Durée : 10H13
© Éditions La Découverte, 2021 © et (P) Audiolib, 2022
Autour de nous, des objets en bois. Futiles. Précieux.
De quels arbres ont-ils la fibre, de quelles forêts sont-ils l'essence ? Forêts jardinées ou plantations monospécifiques ? Des cagettes en peuplier, des palettes en pin maritime, des traverses en chêne, du lamellé-collé en hêtre.
Des bouchons en liège, des contrebasses, des barriques, du bois-énergie et du carton ondulé.
Ce récit sensible trace son chemin par-delà les procédés industriels et les pratiques de la sylviculture en interrogeant notre rapport intime à l'arbre et à nos espaces forestiers. De la région du Grand-Est aux Landes de Gascogne en passant par la forêt de Bercé, le Morvan et la Sologne, nous parcourons des massifs dont les essences, arrivées là nullement par hasard, servent à l'industrie du bois.
Ici, des savoir-faire vertueux s'opposent à des logiques du tout-jetable.
Cet essai libre et multiforme, à la fois érudit, poétique et illustré - agrémenté de cartes géographiques réelles ou imaginaires, de croquis aquarellés et de photographies de compositions végétales -, nous invite à nous saisir d'un matériau modeste et populaire, à voir en lui l'arbre qu'il a été, et puis à faire un peu de science, un peu d'histoire, pas mal d'écologie et quelques pas de côté.