En mars 2020 la santé est devenue notre première et unique priorité. Du jour au lendemain, le « quoi qu'il en coûte » devenait la nouvelle devise républicaine et annonçait des lendemains qui chantent pour les soignant.es et les soigné.es.
Mais alors que l'on nous promettait un monde d'après où le bien-être des populations serait la nouvelle boussole, force est de constater que jamais notre vision politique de la santé publique n'a été aussi faible. À un point tel qu'on en vient à s'interroger sur l'avenir de la discipline que constitue la médecine.
La médecin Alice Desbiolles propose de « réparer la santé » autour de trois axes, la prévention, le bien-être des soignant.es et l'écoute des patient.es, pour relever les nombreux défis sanitaires qui vont s'imposer à nous dans un avenir proche.
Alice Desbiolles est médecin et épidémiologiste, spécialiste de la santé publique. Elle est l'une des premières professionnelles de santé à avoir popularisé et porté médiatiquement l'éco-anxiété et les conséquences sanitaires du réchauffement climatique.
Elle est déjà l'autrice du remarqué L'Éco-anxiété, publié chez Fayard en septembre 2020.
" On s'est toujours émerveillé devant ces enfants qui ont su triompher d'épreuves immenses et se faire une vie d'homme, malgré tout. Le malheur n'est jamais pur, pas plus que le bonheur. Un mot permet d'organiser notre manière de comprendre le mystère de ceux qui s'en sont sortis. C'est celui de résilience, qui désigne la capacité à réussir, à vivre, à se développer en dépit de l'adversité. En comprenant cela, nous changerons notre regard sur le malheur et, malgré la souffrance, nous chercherons la merveille. " B. C. Boris Cyrulnik est notamment l'auteur, aux Éditions Odile Jacob, des Nourritures affectives et de L'Ensorcellement du monde qui ont été d'immenses succès.
Pour mener une politique de santé, la compassion ne suffit pas et ce d'autant plus que les mots de l'empire du bien - « solidarité », « égalité », « qualité », « prévention », « vérité », « précaution »... - étouffent les débats et dissimulent habilement les conflits de pouvoir, les intérêts financiers et la mainmise de l'État. En mettant en lumière ce que ces mots camouflent, tout en sortant de l'ombre les mots tabous comme « argent », « rationnement » et « pouvoir », Jean de Kervasdoué révèle le rôle des acteurs du système de santé, leur idéologie, leur stratégie politique, leur manière d'utiliser les déterminants démographiques, scientifiques, culturels et politiques certes, parfois, au profit des patients, mais sans jamais oublier le leur. Écrit par l'un des meilleurs spécialistes du sujet, ce livre propose aussi des solutions simples pour réformer la médecine de ville, l'hôpital et en finir avec les déserts médicaux. Un enjeu vital.
PRIX ALBERT LONDRES 2022
Trois ans d'investigations, 250 témoins, le courage d'une poignée de lanceurs d'alerte, des dizaines de documents explosifs, plusieurs personnalités impliquées...
Voici une plongée inquiétante dans les secrets du groupe Orpéa, leader mondial des Ehpad et des cliniques. Truffé de révélations spectaculaires, ce récit haletant et émouvant met au jour de multiples dérives et révèle un vaste réseau d'influence, bien loin du dévouement des équipes d'aidants et de soignants, majoritairement attachées au soutien des plus fragiles.
Personnes âgées maltraitées, salariés malmenés, acrobaties comptables, argent public dilapidé... Nous sommes tous concernés.
Victor Castanet est journaliste d'investigation indépendant. Durant trois ans, il a résisté à toutes les pressions pour livrer ce document éprouvant, tirant peu à peu les ficelles d'une incroyable enquête. Au nom de son grand-père.
Cet ouvrage se veut un livre de référence à destination des professionnels afin qu'ils puissent utiliser la communication signée (signes issus de la Langue des Signes Française). Le principe est d'associer un geste de la langue des signes à un mot. Le geste réalisé s'appelle un « signe ». Il s'agit de signer quelques mots clés qui reviennent régulièrement dans le quotidien du petit. L'enfant qui n'a pas encore acquis la parole a des besoins qu'il ne peut exprimer clairement. C'est alors par les pleurs qu'il va extérioriser un besoin et parfois, suivant son âge, par de l'agressivité. L'enfant apprend très vite à signer contrairement à l'acquisition du langage. Vers 7-8 mois il est capable de reproduire sciemment certains gestes. Le fait d'être compris plus facilement positionne l'enfant dans un contexte de sécurité affective et diminue la frustration issue de l'incapacité à s'exprimer.
Médecin polonais, écrivain, initiateur de pédagogies innovantes et
architecte des droits de l'enfant, Janusz Korczak (1878-1942) a dédié
son existence aux enfants les plus pauvres, orphelins ou exclus de la
société. Il a fondé deux orphelinats et les a organisés en
républiques dotées d'un parlement, d'un tribunal et d'un journal,
donnant aux pensionnaires des responsabilités et une autonomie
auxquelles son roman Le Roi Mathias Ier, où un enfant roi défie les
conventions et veut le bonheur de tous, fait écho. Le personnage de
Mathias Ier est pensé comme le fil rouge de cet album, figure
onirique qui fait le lien entre tous les combats et les périodes de
l'existence de Korczak. Après une vie consacrée aux enfants, il finit
ses jours entouré des orphelins juifs du ghetto de Varsovie, qu'il
refuse d'abandonner à leur sort et accompagne pour leur dernier
voyage vers les chambres à gaz du camp d'extermination de Treblinka.
12 millions de personnes méritent bien un livre... Sophie Cluzel, la secrétaire d'État aux Personnes handicapées, a interrogé, pendant un an, des personnalités autour d'un thème méconnu lié au handicap.
Claude Chirac parle pour la première fois de son rôle auprès de sa famille, et de l'interrogation que génère ce soutien : qui aide les aidants ? Le chef Yannick Alléno se confronte à la question du recrutement des personnes handicapées. L'athlète Marie-Amélie Le Fur raconte la féminité lorsque le corps porte la trace d'un accident.
Gilbert Montagné rit de la technologie, qui complique parfois la vie au lieu de la simplifier. Le philosophe Alexandre Jollien interroge le rejet que suscite trop souvent le handicap. Dominique Farrugia tempête contre la galère d'un fauteuil roulant dans une ville. Le rappeur Gringe évoque la fratrie face à la différence. Marc-Olivier Fogiel répond au reproche concernant la faible présence des personnes handicapées dans les médias. Éleonore Laloux révèle son quotidien de première élue trisomique de France, à Arras. Damien Seguin, 6e au Vendée Globe, démontre que l'impossible se réalise avec une seule main.
Tahar Ben Jelloun aborde le lien père-fils qui se réinvente lorsque l'enfant a des besoins spécifiques Face-à-face ou tête-à-tête, débat ou confidence, Sophie Cluzel mène ces entretiens avec la conviction que le collectif gagnera à inclure le particulier. Un autre visage du handicap se dessine. Celui de la force.
Tous les bénéfices du livre seront reversés au programme Vie sociale et citoyenneté des personnes handicapées de la Fondation de France.
www.fondationdefrance.org
La « santé publique » constitue d'abord un objectif politique, celui de préserver et d'élever le niveau de santé des populations. Elle s'appuie sur l'analyse des phénomènes de santé pour identifier et maîtriser les facteurs de risques. Elle s'applique au travers de politiques publiques et grâce à l'action de professionnels et d'intervenants variés : médecins, mais aussi éducateurs, économistes, ingénieurs... Comment se définit et s'articule une politique de santé ? Quels sont les rôles respectifs de la promotion de la santé, de la prévention, de la sécurité sanitaire et des soins ? Des premières mesures hygiénistes à la récente pandémie de Covid-19, de l'indispensable sécurité sanitaire à l'utopie d'une santé parfaite, cet ouvrage permet d'appréhender toutes les dimensions, tous les enjeux et toutes les ambitions de la santé publique, mais aussi tous les débats qu'elle suscite.
Redonner confiance et autonomie aux personnes atteintes de troubles cognitifs, c'est possible.
AG&D a collaboré avec le professeur Cameron Camp pour développer une approche innovante qui se rencentre sur les capacités, les goûts et les motivations de l'individu pour que celui-ci redevienne acteur de sa vie.
Inspirées de la méthode Montessori, les activités présentées dans cet ouvrage abordent tous les domaines de la vie quotidienne : cuisine, jardinage, bricolage, lecture et écriture, vie en collectivité, activités sportives et artistiques, partage intergénérationnel... Chaque fiche donne la liste du matériel et des compétences indispensables pour la réussite de la personne et décrit le déroulé pas à pas.
Elle s'accompagne de conseils et d'idées complémentaires pour s'adapter aux différentes situations.
Un ouvrage inspirant pour tous les aidants, en milieu collectif ou à domicile, qui souhaitent faire vivre la maladie d'Alzheimer autrement.
Essentielle dans notre société vieillissante, l'aide à domicile est un secteur en souffrance, malmené depuis trop longtemps. Bas salaires, pénibilités multiples, faible reconnaissance... malgré des changements majeurs dans la profession depuis vingt ans, les conditions de travail et d'emploi peinent à s'améliorer. Ce métier qui exige pourtant formation et expérience reste
considéré comme un débouché privilégié pour des personnes non qualifiées, avec des conséquences dramatiques pour tout le monde... Analysant les blocages, et notamment les incohérences des politiques publiques, qui empêchent ce secteur crucial de près de 600 000 salariées - presque exclusivement des femmes - de sortir de cette situation préoccupante, cet ouvrage dessine les pistes qui permettraient de changer radicalement la donne.
Dans les squats et les bidonvilles des Bouches-du-Rhône, à la gare Saint-Charles de Marseille comme dans les quartiers populaires, Véronique Le Goaziou a suivi le travail de plusieurs intervenants sociaux, éducateurs comme bénévoles, auprès de publics en situation de très grande précarité. Elle donne ainsi à voir les pratiques ordinaires du travail social.
Sur le terrain, les travailleurs sociaux interviennent auprès des populations ne se dérobent pas. Ils n'attendent pas que les conditions soient réunies pour agir - en vérité elles ne le sont jamais. Ils agissent à partir de leur expérience, des bonnes pratiques et des dispositifs existants, convaincus que toute action, même infime, aura des effets. Au risque de voir leur travail social réduit à un soin palliatif...
Véronique Le Goaziou est sociologue et ethnologue. Elle travaille sur la délinquance, la violence, la pauvreté et les politiques publiques relatives à ces questions. Elle est notamment l'auteur, aux Presses de Sciences Po de Viol. Que fait la justice ? (2019).
L'institution HLM gère aujourd'hui près de 5 millions de logements accueillant plus de 10,5 millions de personnes : c'est dire l'importance du logement social dans le parc immobilier français et son rôle dans l'économie de l'habitat. Or, ce secteur traverse depuis quelques années une crise importante?: dépréciation de son image, paupérisation grandissante des locataires, dégradation du bâti, déliquescence des liens sociaux, enfermement territorial... Jean-Marc Stébé se propose de retracer l'histoire de l'habitat social et de faire la synthèse des concepts qu'il mobilise, alors que la question des banlieues sensibles, des politiques de la ville, des cités HLM reléguées est au coeur de polémiques politico-médiatiques récurrentes.
L'éducation spécialisée semble en panne. Placés aux avant-postes de la crise sociale, les éducateurs sont souvent déboussolés. Consommateurs parfois passifs d'une culture éclatée, exécutants de politiques sociales de plus en plus disparates, ils s'interrogent sur le sens de leurs actes et se demandent de quelle façon accomplir au mieux leur mission.
Dans un tel contexte de crise, Joseph Rouzel prône un retour à la source vive du métier : la clinique de la relation éducative. Il affirme que les éducateurs ont développé auprès des exclus du système un savoir-faire inégalable et qu'à côtoyer chaque jour la souffrance et le mal de vivre, ils ont acquis un savoir sur l'humain qu'il est temps de mettre en forme et de faire connaître.
La 5e édition de cet ouvrage de référence fait le point sur la situation faite à l'éducation spécialisée à l'heure du rejet de la psychanalyse et du triomphe du tout économique.
Le « facteur humain » est l'expression par laquelle les spécialistes de la sécurité des personnes et de la sûreté des installations désignent le comportement des hommes au travail. Il est fréquemment invoqué dans l'analyse des catastrophes industrielles, des accidents du travail et dans les procès ou les commissions d'enquête. On lui associe l'idée de faute. Paradoxalement, cette conception négative de l'intervention humaine repose sur une confiance sans faille dans la technique et sur une méconnaissance des sciences humaines. Cet ouvrage récapitule les progrès réalisés dans les sciences de l'homme au travail, afin de formuler une doctrine plus nuancée que celle de l'école des « human factors », dans les années 1950.
Le rôle de l'éducateur est un véritable défi : être à la fois ferme sur certaines règles et bienveillant, y compris quand il doit s'opposer à l'enfant. Les méthodes éducatives qui correspondent à ces principes, communication non violente et discipline positive, sont décrites et détaillées pour que chacun puisse se les approprier au quotidien.L'ouvrage est un outil à la formation professionnelle : à partir de quel moment considérer que l'enfant développe des troubles psychoaffectifs et qu'il faut consulter ? Quels outils les psychologues peuvent-ils utiliser pour accompagner l'enfant et sa famille lorsque des difficultés surviennent ?
Au travail, vous vous sentez apathique ou, au contraire, surinvesti. Vous vous montrez cynique envers vos collègues. Vous souffrez de ne pas être reconnu à votre juste valeur. Vous avez perdu confiance en vous. Alors vous faites peut-être partie des 5 à 10 % de la population active victimes de burn out. Omniprésent dans le langage courant et les médias, ce mot a fini par désigner toutes les formes de fatigue liée au travail. Pour clarifier la situation, Philippe Zawieja adopte une démarche psychosociologique, tout en puisant ses exemples dans la psychologie, la psychanalyse, la sociologie, les sciences du management, la médecine ou la philosophie... Une telle approche est en effet indispensable pour se faire une idée globale, et parfois critique, du burn out.
Parce que l'espérance de vie ne cesse de croître, parce que les accidents et les violences ne disparaissent pas, le nombre des personnes en situation de handicap s'accroît inexorablement. Afin de développer une nouvelle façon de concevoir le bien-être de l'individu au sein de la communauté, Claude Hamonet prend en compte toutes les approches du handicap, celles de la médecine de rééducation, de la psychiatrie, de l'économie, mais aussi les aspects réglementaires législatifs et administratifs. Il nous montre qu'il faut comprendre les interactions entre santé, culture et société pour mieux accompagner l'homme en situation de handicap et ses proches.
Avec ces cent mots, pour une profession longtemps restée sans mots, Philippe Gaberan parle de pratiques éducatives, dans un langage simple, mais non simpliste. En analysant ce qui se trame entre Soi et l'Autre, entre l'éducateur et la personne accompagnée, il fait le lien entre les actes posés au quotidien et le sens que ceux-ci prennent au regard des objectifs éducatifs. Au-delà des définitions, ce dictionnaire jette un pont entre l'apparente banalité des gestes quotidiens et leur fondamentale répercussion sur le développement de l'être. Il n'est pas à laisser dans la bibliothèque mais à intégrer dans la trousse à outils que tout professionnel devrait avoir à porter de main, comme tout artisan qui se respecte. Car le métier d'éducateur relève d'un savoir faire dont la complexité n'est pas toujours bien perçue parce que souvent trop mal exprimée. Philippe Gaberan, éducateur spécialisé, formateur et chercheur en travail social à l'ADEA de Bourg-en-Bresse.
Les professionnels de la petite enfance (auxiliaires de puériculture, assistants maternels, EJE, etc.) exercent des métiers éprouvants. Aujourd'hui encore, ils peinent à être valorisés. Ils participent pourtant à la construction des tout-petits, dans cette période cruciale (avant 3 ans) où leur cerveau se développe et où les tempêtes émotionnelles sont le lot du quotidien.
Ce guide, plébiscité depuis sa première édition en 2018, est devenu LE véritable manuel de survie pour tous les professionnels confrontés à des situations qui les dépassent parfois ou qui posent question. L'auteure s'appuie sur les neurosciences pour balayer de nombreuses idées reçues et livrer des outils précieux. Son approche empathique et bienveillante permettra au lecteur de mieux vivre cet accompagnement de tous les instants.
Les légendes urbaines désignent des histoires surprenantes, mais fausses ou non vérifiées, qui circulent dans les sociétés modernes : ainsi, l'anecdote du petit chien mis à sécher dans un four à micro-ondes, la mésaventure du client d'un restaurant exotique qui découvre un os de rat dans la nourriture, la présence inattendue d'alligators dans les égouts de New York... Manifestation contemporaine du folklore narratif, ces histoires brèves et insolites expriment de manière symbolique les peurs et les espoirs d'une modernité en crise.
« Pour ou contre s'attacher aux enfants ? » ; « Pour ou contre les laisser commencer leur repas par le dessert ? », « Pour ou contre leur parler de vos propres émotions ? », etc. L'objectif ? Quitter les batailles idéologiques qui figent nos pensées depuis de trop nombreuses années pour se recentrer sur le sens de nos pratiques quotidiennes. Mettre de côté ces codes culturels qui nous collent à la peau pour nous recentrer sur les besoins de l'enfant lui-même. La science a l'avantage de nous fournir des informations solides, fiables, objectives et (presque) détachées de toute idéologie. Alors profitons-en !
« Révéler l'humanité du môme derrière l'acte délictuel réprimé, voilà la quête permanente mais usante de tout éduc de la Protection judiciaire de la jeunesse. La dissonance cognitive m'a parfois paralysée devant l'inversion des valeurs de leurs discours dénués de remords. Je regrettai presque de leur trouver tant de circonstances atténuantes. Je claudiquai, luttant entre deux forces contraires, oscillant entre coeur et raison, foi et résignation. Et il suffisait alors parfois d'un sourire authentique, d'un rire tonitruant, de sanglots désespérés, d'excuses ou d'efforts sincères pour que je me mette à y croire à nouveau. J'expérimentai l'ambivalence, le tiraillement, le syndrome du professionnel secoué. Ce douloureux apprentissage intime et collectif de la désillusion permet paradoxalement à l'éducateur et à l'équipe de trouver l'équilibre dans un univers toujours sur le fil du rasoir. »
Dans ce récit écrit à la première personne, Sophie Moreau explore la dimension collective de la relation éducative dans un foyer de la PJJ. Elle porte un regard aigu sur les difficultés du travail en équipe, sur les illusions d'un accordage des visions éducatives selon le seul intérêt de l'enfant, sur la singularité de la place de la « femme-éducatrice » auprès de groupes d'adolescents essentiellement composés de garçons, sur les liens entre la délinquance et la psychiatrie pour des mômes aux parcours chaotiques, sur l'impact des vécus parentaux sur le devenir de ces mineurs... tout en proposant une réponse éducative « décalée » au quotidien.
Cette réflexion d'ensemble sur le travail de l'éducateur est devenue un ouvrage de référence pour tous ceux qui s'engagent auprès d'enfants ou d'adultes en difficulté. À partir d'un regard critique sur un demi-siècle d'éducation spécialisée, les auteurs relient dans une même perspective tradition et modernité, pour dresser un large panorama des pratiques éducatives.
Alors qu'aujourd'hui le terme générique de travail social ou d'intervention sociale a tendance à s'imposer, les auteurs réaffirment la pertinence de distinguer la place de l'éducation spécialisée et d'en définir les enjeux. Plus que jamais les compétences pour accompagner les personnes, enfants, adolescents ou adultes, dans le moindre des actes d'une vie quotidienne, requièrent des éducateurs formés, responsables, conscients de leur action. Maurice Capul et Michel Lemay leur offrent un outil de premier plan auquel ils peuvent recourir pour fonder leurs interventions. À partir d'une synthèse de l'apport des disciplines des sciences de l'homme qui nourrissent le corpus théorique nécessaire à l'exercice des métiers de l'éducation spécialisée, ils recensent l'ensemble des techniques pédagogiques ou soignantes forgées dans la proximité des personnes accompagnées. À la fois théoriciens et praticiens, les deux auteurs échappent à tout enfermement idéologique ou toute querelle de chapelle qui viendraient priver les professionnels d'un accès à des matériaux conceptuels ou des outils pratiques adaptés à leurs métiers. À l'heure où d'inutiles tensions entre champs disciplinaires ou pratiques éducatives et soignantes freinent l'entrée dans cette complexité, l'esprit d'ouverture dont font preuve les auteurs fait à la fois la force et l'originalité de cet ouvrage.
La sécurité sociale se trouve au coeur de la vie quotidienne comme des grands équilibres économiques. La complexité de ses instruments et institutions déroute souvent jusqu'aux experts les plus aguerris. L'ampleur des masses financières qu'elle redistribue suscite de puissants débats : la sécurité sociale est-elle la locomotive du progrès et de la croissance, ou une entrave à la compétitivité ? Comprendre la place qu'occupe ce pan essentiel de la protection sociale, c'est analyser ses racines et ses évolutions depuis 1945. C'est également éclairer ses mécanismes et son organisation. C'est enfin souligner les principaux défis qu'elle doit relever pour continuer à protéger chacun contre les risques de l'existence, à chaque étape de la vie.