C'est un événement. Simone Veil accepte enfin de se raconter à la première personne.
De son enfance niçoise dans une famille juive complètement assimilée, et de sa déportation à Auschwitz avec sa mère et l'une de ses soeurs en mars 1944, jusqu'à ses fonctions les plus récentes, elle a su s'imposer comme une figure singulière et particulièrement forte dans le paysage politique français. Femme libre s'il en est, elle a exercé le pouvoir sans jamais le désirer pour lui-même mais pour améliorer, autant qu'elle l'a pu, les conditions de vie de ses concitoyens : à l'administration pénitentiaire, puis au ministère de la Santé dans le gouvernement Chirac sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing - c'est là qu'elle fait voter, contre son camp, la loi sur l'IVG ; à la présidence du Parlement européen, où elle se montre capable de tenir tête au Premier Ministre français, Raymond Barre ; comme ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement dirigé par Balladur et présidé par François Mitterrand ; au Conseil constitutionnel ainsi qu'à la Fondation pour la mémoire de la Shoah.
Fidèle à ce qu'elle estime être la fonction des rescapés des camps de la mort, elle a témoigné, chaque fois qu'elle l'a pu, en France comme partout, de son expérience d'Auschwitz.
Mais cette femme de mémoire n'est jamais nostalgique, jamais passéiste, elle n'a souci que du monde de demain, celui qu'elle lèguera à ses petits-enfants et à ses arrière-petits enfants dont la place est grande dans sa vie.
Elle a beaucoup voyagé, rencontré la plupart des « grands » de ce monde, vécu de près les événements majeurs du XXe siècle. Elle en parle sans forcer sa voix, mais on l'entend.
Il est courant et aisé d'appeler à l'insurrection. Il est habituel de céder aux provocations. Il est plus rare de réfléchir et d'organiser une révolution.
Ce livre est une étude comparative, narrative et exploratoire des crises et des changements sélectifs survenus au cours de nombreuses décennies dans sept nations modernes : la Finlande, le Japon, le Chili, l'Indonésie, l'Allemagne, l'Australie et les États-Unis.
Les comparaisons historiques obligent, en effet, à poser des questions peu susceptibles de ressortir à l'étude d'un seul cas : pourquoi un certain type d'événement a-t-il produit un résultat singulier dans un pays et un très différent dans un autre ?
L'étude s'organise en trois paires de chapitres, chacune portant sur un type différent de crise nationale. La première paire concerne des crises dans deux pays (la Finlande en 1940 et le Japon des années 1850) qui ont éclaté lors d'un bouleversement soudain provoqué par un choc extérieur au pays. La deuxième paire concerne également des crises qui ont éclaté soudainement, mais en raison d'explosions internes (le Chili en 1973 et l'Indonésie en 1965). La dernière paire décrit des crises qui n'ont pas éclaté d'un coup, mais se sont déployées progressivement (en Allemagne après 1945 et en Australie dans les années 1970), notamment en raison de tensions déclenchées par la Seconde Guerre mondiale.
L'objectif exploratoire de Jared Diamond est de déterminer une douzaine de facteurs, hypothèses ou variables, destinés à être testés ultérieurement par des études quantitatives. Chemin faisant, la question est posée de savoir si les nations ont besoin de crises pour entreprendre de grands changements, et si les dirigeants produisent des effets décisifs sur l'histoire.
Tout en respectant la volonté première de ne pas discuter d'une actualité trop proche qui, faute de distance et perspective, rendrait le propos rapidement obsolète, un Après-propos, propre à l'édition française, esquisse, en l'état des données au printemps 2020, une réflexion sur la pandémie de la Covid-19.
Ils sont trois visages et trois têtes de gondole de la littérature française : Michel Houellebecq, Sylvain Tesson, ou encore Yann Moix. Des parcours différents, mais un point commun, ignoré de leurs lecteurs.
Dans l'ombre, tous ont été, et sont restés, des « compagnons de route » de l'extrême droite. Cette enquête sur l'itinéraire de ces trois « stars », révèle comment s'est constitué une coterie littéraire très réactionnaire où se côtoient, depuis les années 1990, de petits et de grands écrivains, des éditeurs, des journalistes, des animateurs TV et des idéologues peu fréquentables.
C'est l'histoire d'une génération qui, par goût de la provocation, mépris de son époque ou pure conviction, a franchi la ligne rouge - ou plutôt, brune.
Sait-on que Michel Houellebecq n'a jamais cessé de prendre sous son aile des royalistes de l'Action française puis des blogueurs stars de la « fachosphère » jusqu'aux dirigeants de Valeurs actuelles ? Sait-on que Sylvain Tesson, l'écrivain-voyageur, a fait ses débuts sur Radio Courtoisie, la station d'extrême droite ? Que son premier voyage, un tour du monde à vélo, se fit sous l'égide d'une association d'anciens de l'Algérie française et du FN ? Qu'il entretient des liens étroits avec la Nouvelle Droite ? Sait-on que les liens de Yann Moix avec des antisémites et même des négationnistes ont été plus étroits qu'il ne veut le dire ? Que ses douteux amis ont joué un rôle dans ses plus grands succès ?
Une enquête implacable sur les dessous d'une histoire méconnue. François Krug est journaliste indépendant. Il collabore régulièrement au Monde et à son magazine M, après avoir été journaliste politique et d'investigation pour le site Rue89. Il est coauteur de Benalla et moi (Seuil, 2020).
Cet ouvrage présente les fondements de l'accusation contre Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russis, auteur du crime d'agression contre l'Ukraine et des crimes de guerre et contre l'humanité commis par les forces russes dont il est le chef suprême.
Robert Badinter est ancien ministre de la Justice et président du Conseil constitutionnel.
Bruno Cotte, membre de l'Institut, est président honoraire de la chambre criminelle de la Cour de cassation et ancien président de chambre de première instance à la Cour pénale internationale.
Alain Pellet est ancien président de la Commission du droit international des Nations unies et président de l'Institut de droit international.
"Poutine est un homme qui au XXIe siècle mène une guerre du XXe pour atteindre des objectifs du XIXe."
"La polémique est un genre dont je me méfie vivement, et que je pratique avec parcimonie. Je n'ai jamais pensé que le fait d'avoir écrit des livres, d'être considéré, d'une certaine manière, comme une personne publique, donnait le droit d'exprimer ses opinions à tout vent. Mais parfois l'on n'a pas le choix ; parfois, le silence équivaut à la complicité. Lorsqu'un pays en agresse un autre, comme la Russie a agressé l'Ukraine ce 24 février 2022, se taire serait faire le jeu de l'agresseur, serait trahir l'agressé. Cela vaut d'autant plus lorsqu'on a passé des années dans les deux pays, lorsqu'on y a des amis, des deux côtés. Pour les uns, comme pour les autres, il importe de choisir son camp."
J.L.
Le monde a basculé, par la force, dans une nouvelle ère. Sommes-nous désormais au bord du précipice ?
Après le succès de L'Engrenage, Sergueï Jirnov, ancien officier du KGB, aujourd'hui spécialiste des questions internationales, décrypte, avec une touche d'ironie salvatrice, les enjeux et la folie de cette guerre.Comme dans Docteur Folamour, le célèbre film de Stanley Kubrick, on a parfois l'impression qu'un dictateur fou tient le sort du monde entre ses mains. Envahir l'Ukraine ? Personne n'y croyait. Menacer ses ennemis d'une frappe nucléaire préventive ? Personne jusqu'ici n'avait osé. Du fonctionnement de l'Otan à la métamorphose du président Zelensky, du protocole secret de la mise sous tension du système nucléaire russo-américain aux intrigues visant à éliminer Poutine, l'auteur analyse les nouvelles menaces qui pèsent sur le monde, tout autant que la psychologie très particulière de Poutine et de sa garde rapprochée.
Un livre-évènement intelligent, informé et qui se lit... comme un roman !
Gagner ou perdre une guerre ne se fait pas par hasard ni par l'intervention des dieux ou des esprits. C'est une question de méthode et de stratégie. Ce livre guide le lecteur sur les cinq éléments à prendre en compte dans l'élaboration d'une stratégie : la cause morale ; les conditions temporelles ; les conditions géographiques ; le dirigeant ; l'organisation et la discipline.Influencé par le taoïsme et du Yi King (le Livre des Changements), L'Art de la guerre énonce que l'harmonie entre ces cinq éléments est une condition préalable au succès d'une campagne.Il montre comment la réflexion peut mener à la victoire, comment l'analyse des faiblesses de l'ennemi peut fonder une tactique, si l'on sait les exploiter, et même les aggraver ; il met l'accent sur la psychologie du combat et sur l'importance de la ruse et de la fuite.
" Un récit explosif s'appuyant sur des archives et des témoignages inédits." Le Figaro Magazine
Rarement une bande d'amis n'avait joué un tel rôle dans l'Histoire.
D'une discrète pension religieuse aux fastes de l'Elysée, Sébastien Le Fol nous raconte comment un clan, après mai 1981, a tiré les ficelles de la politique et des affaires pendant quinze ans, héritage qui reste largement d'actualité. François Mitterrand ; Pierre de Bénouville, éminence grise de Marcel Dassault, André Bettencourt, ministre et deuxième fortune française par sa femme et François Dalle, longtemps P-DG de L'Oréal : l'ambition toute balzacienne de cette bande, soudée par la guerre, le passage à Vichy, puis la Résistance, a quelque chose de fascinant. Ces quatre mousquetaires n'ont cessé de se faire la courte échelle. Et ils ont tout partagé : l'argent, l'amour, le pouvoir. Les secrets aussi. Au terme d'une exceptionnelle enquête, l'auteur décrypte l'itinéraire invraisemblable de l'ancien président - de l'extrême droite à l'union de la gauche - dévoilant ainsi la face cachée d'un système sur lequel on croyait tout savoir.
Ex-directeur de la rédaction du Point et ex-directeur adjoint de celle du Figaro, Sébastien Le Fol est journaliste et auteur. Il a publié Reste à ta place... (Albin Michel, 2021) et dirigé un ouvrage collectif, La Fabrique du chef-d'oeuvre (Perrin, 2022).
" Une incroyable et méticuleuse enquête." Le Figaro Magazine
" Le Bureau des Légendes ", John Le Carré, Kim Philby, Vladimir Poutine... De la guerre froide à aujourd'hui, l'espionnage et les espions occupent une place majeure dans l'imaginaire et la réalité des sociétés modernes.Plus que jamais, les affaires de renseignement nous fascinent parce qu'elles conjuguent trahison, manipulation et secrets d'Etat - intime et politique.
Pour mon plus grand bonheur, j'enquête, depuis trente ans, sur les grands dossiers d'espionnage contemporains. J'ai eu le privilège de rencontrer, un peu partout dans le monde, maîtres-espions, taupes et officiers traitants.
Ce dictionnaire amoureux est donc une visite guidée et personnelle dans l'univers mystérieux du renseignement - un monde à la fois très codifié et chaotique.
J'entrouvre les portes de la Loubianka, siège de l'ex-KGB, à Moscou, et raconte mon entretien dans une prison de Pennsylvanie avec Aldrich Ames, le plus grand traître de l'histoire américaine.
Je raconte aussi comment la CIA a espionné De Gaulle à l'Elysée ; pourquoi Ian Fleming, le créateur de James Bond, a été un officier de l'Intelligence Service bien plus intéressant que son héros ; l'héroïsme de ce colonel de l'armée polonaise qui a empêché l'apocalypse nucléaire ; l'incroyable manipulation qui a justifié l'invasion de l'Irak ; la vraie carrière d'espion de Poutine ...
...et des dizaines d'autres histoires qui constituent le coeur de ce dictionnaire amoureux.
Luttes pour le logement au Pays basque
Luttes de la terre en Loire-Atlantique
Luttes féministes à Grenoble
Luttes de l'énergie sur le littoral breton
Luttes contre les violences policières dans les banlieues parisiennes
Luttes contre l'extrême droite à Lyon
Luttes anticolonialistes en Guadeloupe
Où et pourquoi se mobilise-t-on aujourd'hui en France ? Il existe, dans certains territoires, une tradition de lutte spécifique qui s'est ancrée localement et se perpétue. Du littoral breton aux banlieues parisiennes, de la campagne basque aux universités lyonnaises en passant par l'archipel guadeloupéen, le journaliste Romain Jeanticou est allé à la rencontre de celles et ceux qui mènent ces combats. Dans les potagers de Notre-Dame-des-Landes, Paul, le doyen de la ZAD, raconte une vie de luttes bottes aux pieds en Loire-Atlantique. À Grenoble, Anne, jeune militante féministe, renouvelle les combats du tout premier planning familial du pays. À travers sept territoires et des dizaines de récits intimes et politiques, l'auteur dresse un tableau vivant de l'évolution du militantisme. On y entend les désillusions, la violence et le poids de l'engagement sur les existences, mais aussi le coeur vibrant et joyeux de la lutte.
Romain Jeanticou est grand reporter au magazine Télérama, où il couvre depuis 2017 les luttes politiques et sociales.
Sexus politicus avait brisé le tabou du sexe et de la politique.
Quinze ans plus tard Sexus diabolicus explore à nouveau les alcôves du pouvoir.
Mais depuis, une révolution s'est imposée : celles des femmes. Longtemps dans l'ombre, elles prennent leur revanche, font reculer l'omerta et accusent.
Voici donc venu le temps de Sexus diabolicus : dénonciations anonymes, outing forcés, enquêtes sauvages dans certains partis, les affaires scabreuses explosent. Qui tranche ? Un tribunal public né des réseaux sociaux et autres boucles WhatsApp. Après des décennies d'impunité - DSK, Baupin, Hulot et tant d'autres - on instruit désormais en direct et sans règles des scandales réels ou... imaginaires.
Des QG de campagne aux partis ébranlés par ces affaires, des ministères aux collectifs féministes, les auteurs lèvent le voile sur cette nouvelle ère, la formidable avancée qu'elle représente, mais aussi ses excès et ses dérives.
Un document exceptionnel qui nous dévoile ce qui se passe vraiment dans les coulisses de notre petit théâtre politique.
Christophe Dubois est journaliste à 7 à 8 sur TF1. Il a co-écrit de nombreux ouvrages dont les best-sellers Sexus politicus (avec Christophe Deloire) et Les islamistes sont déjà là. Marie-Christine Tabet est directrice adjointe des rédactions du Parisien. Elle a co-écrit plusieurs livres dont L'argent des politiques et Vie et mort de la SNCF (avec Christophe Dubois).
Christophe Nobili est journaliste au Canard Enchaîné. Il y a trois ans, il découvre l'existence de la carte de presse d'Edith Vandendaele, salariée de la rédaction pendant vingt-cinq ans.
Problème : il ne l'a jamais vue. Il tique. Enquête. Et s'aperçoit que, de 1996 à 2020, le salaire mensuel d'Edith a oscillé entre 4 et 6 000 euros brut. Augmentée chaque année, bénéficiaire de primes, la dame a touché, en tout, un peu plus de 1,5 million d'euros. Avec les charges, ce montant s'élève à 3 millions pour l'entreprise.
Cette affaire ressemble un peu trop à l'emploi fictif de Pénélope Fillon, que Christophe Nobili avait lui-même révélé en 2017... Elle le plonge dans une cruelle désillusion.
Le récit d'un dilemme, d'une investigation secrète et d'un séisme qui secoue un temple de la presse française.
La crise de régime que nous vivons en France n’est pas qu’une affaire de droit constitutionnel. Elle touche les institutions, mais aussi les compromis sociaux et l’horizon de sens donné au pays. Sur ces trois dimensions, la Ve République accumule désormais les contradictions et les archaïsmes. Sa vulnérabilité augmente face aux tentations autoritaires. Un nouveau partage des pouvoirs serait salvateur, pour une République enfin sociale et écologique.
"Jamais la puissance publique n'aura à ce point démissionné devant des enjeux vitaux, pour aujourd'hui et pour demain."
On n'a sans doute jamais eu autant besoin de puissance publique, face aux bouleversements en cours et aux catastrophes qui s'annoncent. C'est la direction opposée qui est choisie : baisses d'impôts pour les privilégiés et les entreprises, poursuite insensée de la croissance infinie et laisser-faire irresponsable. Cinquante ans après le rapport Meadows (1972), alors que 60 % du vivant a disparu et que des milliers de scientifiques appellent désormais à la désobéissance civile, il est vital de prendre les décisions auxquels les forcenés du profit s'opposent. Ils nous font perdre du temps. Et la vie.
Jean-Michel Cosnuau, après une carrière de publicitaire, s’installe en Russie en 1996. Il ouvre une vingtaine de clubs, bars restaurants, dont le dernier le KM19 est situé à deux pas de la Loubianka, le siège du redouté FSB (renseignement intérieur, ex-KGB).
Durant dix ans s’y presse une foule d’espions, d’oligarques, d’hommes politiques français attirés par la Russie. Alors que ses affaires sont florissantes, Jean-Michel Cosnuau est victime d’un Kompromat et accusé d’espionnage par l’un des hommes les plus puissants du FSB, Oleg Feoktistov, proche de l’oligarque Igor Setchine, compagnon de route historique de Vladimir Poutine.
Le Français raconte dans ce livre cette « barbouzerie d’État », il y décrit son quotidien et les rouages d’un régime inique et corrompu. Après une cavale homérique via la Biélorussie, et un exil au Maroc, Jean-Michel Cosnuau sera arrêté à Marrakech et livré par les autorités locales à la Russie. Ses ennuis ne cesseront qu’après un procès à Moscou en 2019. Un document haletant, témoignage rare d’un homme pourchassé par les services secrets russes.
Jean-Michel Cosnuau vit en Géorgie. Il est l’auteur de Froid devant (Robert Laffont, 2015).
Antoine Izambard est journaliste au sein du magazine Challenges.
" J'ai vu ce qu'un journaliste ne pourra jamais voir et je vous dis ce qu'un politique ne pourra jamais dire.
Je pensais bien connaître le milieu politique. Puis je suis entré dans l'arène et j'ai été surpris chaque jour. Les pièges, les coups bas, les coups de théâtre, les faux-semblants, les faux amis, tous les arcanes de cet univers : les médias qui l'animent, le conditionnent, le détournent, le retournent ; les sondeurs qui le façonnent et les politiciens qui en vivent.
Ces rouages bien huilés d'un milieu que j'ai dérangé.
Vous allez vivre à mes côtés cette campagne hors normes, belle, risquée, haletante, comme on ne vous l'a jamais montrée, et tout savoir de mes fiertés, de mes regrets, mes angoisses et mes plus belles rencontres.
Je vous livre ce que j'ai appris de notre pays, de notre peuple, ses fractures, ses espoirs, ses paradoxes et ses combats à venir, tout ce que cette élection va enfanter dans les mois, les années à venir.
Vous l'aurez compris : je n'ai pas dit mon dernier mot. "
L'arrivée au pouvoir, en France, des extrêmes droites?? Ce n'est plus seulement possible, c'est presque probable. Dans ce nouvel essai, qu'on pourrait prendre pour la suite et fin des Mémoires d'outre-vies, Jean-François Kahn nous interpelle collectivement?: comment en est-on arrivé là?? Car si, outre un pouvoir en fin de course, les droites et les extrêmes droites, les gauches et les extrêmes gauches, continuant sur la même voie, refusaient de remettre en question les discours, les orientations, les pratiques qui nous ont conduits à ce qu'on en soit là, cette issue, qui plongerait notre pays dans une situation de quasi-guerre civile, deviendrait inéluctable. Donc nécessité, nécessité absolue (à 85 ans, on n'a plus rien à perdre) de tout dire, tout, sur la responsabilité des politiques, des intellectuels et, surtout, des médias, des deux bords. Quitte à se heurter à un double refus d'écouter et d'entendre car les lecteurs découvriront ce que, selon l'auteur, et bien qu'il ait essayé de passer outre, on n'avait ni la possibilité ni le droit de dire. C'est pourquoi, faute d'en pleurer de rage, afin de surmonter la déprime, et au-delà des racines idéologiques et culturelles du désastre qu'il analyse sans concession, il nous propose accessoirement d'en rire. D'un rire qui se veut libérateur.
En juillet 1846, Henry David Thoreau est emprisonné pour avoir refusé de payer un impôt à l'État américain, en signe d'opposition à l'esclavage et à la guerre contre le Mexique. Cette expérience sera à l'origine de cet essai paru en 1849 et qui fonde le concept de désobéissance civile. Ce texte influença Gandhi, Martin Luther King ou Nelson Mandela et il ne cesse d'inspirer philosophes et politiciens depuis plus de 150 ans.
2023 sera-t-elle l'année du basculement vers une guerre mondialisée ou un retour vers une paix fragile mais réelle ? Entre le conflit en Ukraine, l'isolement de la Russie, la révolution qui gronde en Iran, la Chine qui s'arme à la vitesse de la lumière et menace Taïwan d'une invasion imminente, les fonds sous-marins qui deviennent des sources de tension à cause de leurs ressources gazières ou pétrolifères, La CIA et la communauté du renseignement américain emmenées par Avril Haines et Joseph Burns passent le monde au scanner en révélant des informations sur les dangers qui nous cernent. L'information est désormais la meilleure arme en temps de guerre.
C'est l'an 1 d'Indignez-vous ! Près de quatre millions du petit livre beige répandus sur la planète. Dans l'élan des éditions étrangères, Stéphane Hessel a précisé ses positions sur Israël, la Palestine, rendu un hommage exceptionnel à l'inventeur des Nations unies, le président américain Franklin Roosevelt ; il est revenu sur la non-violence. Cette édition anniversaire intègre ces ajouts, mais aussi des corrections de lecteurs, des photos inédites, sans oublier la fabuleuse histoire de ce soulèvement desconsciences.
A l'occasion du XXe congrès du Parti communiste chinois à l'automne 2022, Christine Ockrent livre une enquête sur la situation des oligarques de Chine, qui se sont enrichis en édifiant des empires dans les secteurs de la technologie et de l'immobilier notamment, face à la réélection probable de Xi Jinping. Elle montre comment l'homme fort du régime n'hésite pas à mettre au ban de la société les gêneurs.
« Il ne s'agit plus de commenter ou de comprendre le réel : il s'agit de produire du réel. Ce qui tue aujourd'hui et avant tout, c'est notre manque d'imagination. L'art, la littérature, la poésie sont des armes de précision. Il va falloir les dégainer. Et n'avoir pas peur de ceux qui crieront au scandale et à la trahison. » En répondant aux questions brûlantes d'actualité de Carole Guilbaud, Aurélien Barrau remet le politique et le social au coeur de l'écologie. Il nous aiguillonne vers un renouveau démocratique, où la liberté la plus fondamentale est d'abord celle du pouvoir vivre. Dans la lignée de la revue Apulée, engagée dans la défense indéfectible des libertés et attachée aux voix du monde, Les Apuléennes proposent des entretiens, essais, articles et analyses en résonance directe avec les enjeux et les perspectives actuels.
682, c'est le nombre de jours que Roselyne Bachelot a passés au ministère de la Culture sous la présidence d'Emmanuel Macron. Dans ce journal d'une ministre, Roselyne Bachelot fustige le bal des hypocrites, ceux qui n'ont pas voulu reconnaître la culture comme
"bien essentiel", ceux qui lui ont mis des bâtons dans les roues alors qu'elle luttait pour garder en vie les salles de spectacles, le cinéma, les troupes de théâtre. Elle n'oublie pas les technos de tout poil et les obsédés de l'ordre sanitaire, qui laissaient circuler les rames de métro bondées mais interdisaient l'ouverture des théâtres et des cinémas. Elle égratigne certains artistes qui ont joué les victimes sacrifiées alors que l'argent public coulait à flot et décrit sans complaisance les complots misérables de politiciens en perdition. Roselyne tire à vue.