Presses de la cité
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L'affaire Roukia ou les ombres de Mayotte
Nicolas Goinard
- Presses de la cité
- Intime conviction
- 31 March 2022
- 9782258197220
Une enquête à tiroirs qui débute en 2011 par le meurtre d'une jeune Comorienne. Tout, du petit ami toxicomane au juge d'instruction inquiété par la justice, en passant par les enquêteurs aux pratiques sulfureuses, donne à l'affaire un relief singulier au coeur de Mayotte où les croyances populaires défient les institutions.15 janvier 2011. Le corps en partie dénudé d'une jeune femme est découvert sur une falaise à l'aplomb de la baie de Trévani, à Mayotte. C'est le début de l'affaire Roukia, cette lycéenne de dix-huit ans qui gagnait de l'argent en faisant la " soussou " - prostituée occasionnelle. Les analyses toxicologiques révèlent que Roukia est morte d'une overdose d'héroïne. D'où provenait la drogue qui l'a empoisonnée ? Son petit ami Mathias, métropolitain, toxicomane, avec qui elle a passé sa dernière soirée, Mansour, avocat et élu local, et Hakim, le juge qui instruit l'affaire - toujours en attente d'être jugée - en sont convaincus : la poudre blanche a été mise en circulation par le Groupe d'intervention régional, afin de rémunérer des indics. Formée de policiers et de gendarmes, cette unité est censée lutter contre l'économie parallèle.
Entre jalousie, violence et manipulations, cette histoire raconte le destin d'une jeune fille perdue, mais aussi l'envers du décor d'une île de carte postale entrée trop rapidement dans la modernité, rongée par la pauvreté, aux frontières fermées mais poreuses, un territoire oublié de la République. -
Madame la commissaire
Mireille Ballestrazzi, Paul Katz
- Presses de la Cité (réédition numérique FeniXX)
- 3 December 2015
- 9782258129474
L'itinéraire remarquable de Mireille Ballestrazzi, ou comment une jeune fille brillante et travailleuse, que rien, a priori, ne destinait au métier de policier, est devenue une femme appelée aux responsabilités les plus élevées, dans un domaine considéré comme réservé aux hommes, aux vrais... En 1976, Mireille Ballestrazzi, vingt-deux ans, est le plus jeune commissaire de police de sa promotion. En 1998, le ministre de l'Intérieur la nomme au poste de sous-directeur des Affaires économiques et financières à la Direction centrale de la police judiciaire. C'est la première femme à se voir confier d'aussi hautes fonctions au sein de la police nationale. Cette ascension fulgurante, Mireille Ballestrazzi la doit aux preuves qu'elle a fournies sur le terrain, parfois pistolet au poing. Que ce soit dans la grande couronne parisienne qui, en 1986, n'était déjà pas de tout repos, à la tête de l'Office central de répression du vol d'oeuvres d'art - qui la conduisit au Japon, pour y récupérer des toiles de maîtres - ou encore en Corse, où les candidats au poste de chef du Service régional de police judiciaire n'étaient pas légion. Dans ce livre, qui résume les vingt premières années de sa carrière, Mireille Ballestrazzi prouve que l'on peut être à la fois femme - elle est mariée et mère de deux enfants - et policier de haut niveau.