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PUF
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La société obligée : Origines et fondements de la civilité
Clotilde Aubry de Maromont
- PUF
- Hors Collection
- 23 April 2025
- 9782130874683
Ce livre met au jour comment une société obligée s'est dessinée, sur le temps long, entre l'époque romaine et l'époque contemporaine. Inventée à Rome par des prêtres-juristes pour symboliser le lien de contrainte qui enveloppe les hommes pour les soumettre à l'obéissance des dieux, l'obligation s'est fondue au coeur du projet politique et diffusée dans les modes de vie avec l'avènement de la modernité. Par sa forme, sa substance, son imaginaire et son efficacité symbolique, l'obligation a produit ce qu'elle dessinait comme utopie sociale : une société civilisée par les rapports de contrainte. La Société obligée est l'histoire d'un récit d'émancipation de l'être humain par rapport à un certain état de nature. Ce récit a pris corps dans la réalité en faisant advenir une manière d'être au monde, un rapport au vivant et une conception du sujet aujourd'hui sur le déclin.
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Le droit animalier
Jean-Pierre Marguénaud, Florence Burgat, Jacques Leroy
- PUF
- Hors Collection
- 9 March 2016
- 9782130748434
Qu'est-ce que le droit animalier ? Ce corpus de textes et de décisions de justice concernant les animaux dans le droit positif, par conséquent distinct de la notion philosophique de droits des animaux, est éclairé par les sources qui ont contribué à son édification. Ses enjeux philosophiques, touchant entre autres à la spécificité de l'animal, au droit naturel, à la relation entre devoirs et droits, d'une part, et ses enjeux réflexifs sur le Droit en général, d'autre part, occupent la première partie. Les deux autres parties du livre s'attachent à une analyse détaillée des textes comme des décisions de justice selon les deux axes, opposés, qui nourrissent le droit animalier : un droit contre les animaux et un droit pour les animaux. L'examen du droit animalier révèle une profonde hostilité de l'homme à l'égard des animaux, aujourd'hui de plus en plus clairement remise en cause. Au-delà des aspects strictement juridiques, une contribution à l'anthropologie se dessine dans l'examen de la condition que le droit réserve aux animaux.
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Les traits par lesquels on caractérise l'État, spécialement l'État constitutionnel moderne, la souveraineté, la personnalité, la représentation ou la séparation des pouvoirs, ne sont pas des qualités objectives qu'on pourrait décrire à l'aide de théories, car ce sont des théories. Elles n'informent pas sur l'État, mais le constituent. Non seulement elles fournissent la justification des décisions fondamentales concernant l'organisation de l'État, mais elles produisent les concepts sans lesquels les décisions fondamentales de l'État ne pourraient même pas être énoncées. Aussi ne peuvent-elles se comprendre que dans leur rapport au discours juridique et au droit. Les concepts de la « théorie de l'État » sont d'abord et avant tout des concepts juridiques, dont l'apparition et le développement résultent des transformations du droit, c'est-à-dire en définitive de l'État lui-même. C'est pourquoi la théorie générale de l'État ne peut être que la théorie de ces théories et non celle d'un objet empirique extérieur. Elle doit se construire comme métathéorie juridique. Une théorie juridique de l'État ainsi conçue doit être distinguée de quelques disciplines voisines. Il s'agit d'abord de la théorie générale de l'État, telle qu'on la concevait en Allemagne au xixe siècle, métaphysique et normative, confondue avec son objet, qui entendait prolonger la philosophie politique classique pour contribuer au perfectionnement et au progrès de l'État. Elle est aussi distincte d'une science politique descriptive, d'inspiration sociologique, dont l'objet n'est pas l'État, mais le pouvoir poli-tique, appréhendé indépendamment de la forme juridique dans laquelle il s'exerce. Mais elle ne saurait davantage se confondre avec une Histoire des idées, qui ne percevrait pas le rapport des théories aux pratiques juridiques. La tâche de la théorie juridique de l'État n'est pas de pénétrer une quelconque nature de l'État ni de produire des justifications, mais de rechercher la relation entre ce système de principes et de concepts et la structure générale du système juridique. Il s'agit pour la théorie juridique de l'État, au lieu d'analyser l'État au moyen des théories de l'État, de comprendre les théories de l'État, c'est-à-dire l'État, par le droit. Les études réunies dans ce volume portent à la fois sur la méthodologie de la science du droit et sur quelques-unes de ces « théories » de l'État, parmi les plus importantes : définition de l'État, séparation des pouvoirs, sources du droit, constitutionnalisme, fonctions de l'État, théorie de l'interprétation.
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Le droit et les paradoxes de l'universalité
Danièle Lochak
- PUF
- Voies du droit (les)
- 17 September 2015
- 9782130740278
La forme qu'ont prise en France les discussions sur la parité, le port de signes religieux à l'école ou les statistiques ethniques, a mis en lumière la dimension idéologique et polémique de la notion d'universalité, les positions en présence étant rapportées à l'opposition irréductible entre les tenants du modèle républicain universaliste et les partisans d'un communautarisme différencialiste.Mobilisant les grands principes constitutionnels comme l'égalité, la dignité ou la laïcité, ces débats ont également montré à quel point l'universalité a partie liée avec le droit.D'où l'intuition, qui est à l'origine de cet ouvrage, que l'universalité ne peut être pensée sans prendre en compte sa dimension juridique et que le droit peut servir d'analyseur pour éclairer la notion d'universalité, pour faire apparaître les tensions et les paradoxes qui la traversent.
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L'avocat, le juge et la déontologie
Christian Pujalte
- PUF
- Questions judiciaires
- 5 November 2015
- 9782130738947
Qu'il s'agisse de celle des avocats ou de celle des magistrats, la déontologie peut se définir comme l'art du mieux vivre ensemble, d'un savoir-vivre judiciaire. Mais elle n'est pas qu'une affaire de convenances car elle véhicule des valeurs qui sont essentielles pour permettre une justice digne de ce nom, à l'heure où un code de déontologie est en cours d'élaboration avec l'ensemble des magistrats des différentes cours d'appel. Enfin, la récente affaire d'Outreau oblige à réfléchir à une réforme de l'institution judiciaire et à la responsabilité des magistrats, sans remettre pour autant en cause le principe de l'indépendance de ceux-ci.
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Des innocents détenus endurent une souffrance affreuse. L'auteur a vu les cheveux de l'un d'entre eux devenir blancs en quelques semaines. L'ouvrage veut expliquer les mécanismes d'une telle catastrophe à travers une comparaison entre les erreurs judiciaires des pays anglo-saxons et de la France. Le livre présente un grand nombre d'affaires survenues en Grande-Bretagne (Birmingham Six, Judith Ward, etc.), aux USA (Randall Adams, Brady,etc), au Canada (Donald Marshall Jr, Driskell, etc.), à partir des jugements rendus et des rapports de commissions d'enquête. Pour la France, l'auteur a travaillé sur les dossiers d'instruction des affaires Seznec, Deshays, Dils, Omar Raddad et Outreau auxquels il a eu accès.Il en ressort que la procédure inquisitoire protège plus les innocents que la procédure accusatoire. S'il faut parfaire la première, il ne faut certes pas l'abroger.
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Au-delà du PACS ; l'expertise familiale à l'épreuve de l'homosexualité
Eric Fassin, Daniel Borillo
- PUF
- Politique d'aujourd'hui
- 5 July 2014
- 9782130637325
La gestation difficile du PaCS n'interdit pas de penser au-delà, la réflexion savante n'est pas circonscrite par le débat parlementaire. Politiquement, il s'agit d'ouvrir à l'homosexualité le couple, mais non la famille. Scientifiquement nul n'est obligé de reprendre à son compte un partage qui trouve sa logique dans la négociation politique. Rien n'empêche de revenir sur les évidences qui posent la différence des sexes et l'hétérosexualité au principe du mariage et de la filiation : peut-on au nom de la science, en interdire l'accès aux homosexuels ? Cet ouvrage collectif se réclame d'une logique anti-expertise. Cette démarche suppose un retour critique sur les arguments scientifiques mobilisés dans le débat, mais aussi sur la légitimité d'une argumentation de type savant pour fonder des choix politiques. Le meilleur moyen d'échapper à l'alternative d'une science indifférente et d'une expertise instrumentalisée 'est de croiser des savoirs différentsen vue d'une réflexion commune entre sociologues et anthropologues, psychanalystes et juristes, dans un dialogue avec des philosophes, en se plaçant au-delà de l'atualité politique. Engager un débat scientifique a une signification politique, mais ce choix ne dicte en rein une solution. Le savoir n'a pas plus le pouvoir de prescrire que le pouvoir d'interdire, il invite au débat démocratique, il peut aussi l'éclairer, voire le nourrir, il ne saurait en tenir lieu. La fonction politique du débat intellectuel est en effet d'ouvrir non de clore le débat démocratique.
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L'innocence judiciaire
Dominique Inchauspé
- PUF
- Questions judiciaires
- 17 September 2015
- 9782130742487
Le livre se veut une leçon d'anatomie pénale. Il présente, thème par thème, tous les rouages de la justice : présomption d'innocence, intime conviction, juge d'instruction, prison, avocats, etc. Des perspectives historiques sont données (le droit pénal de l'Ancien Régime, « Maximum Severity » au Royame-Uni) et, avec elles, des analyses comparatistes entre le droit français et le « pénal » des Anglo-Saxons. En effet, si le pénal est omniprésent dans les médias, si les audiences sont publiques, ses rouages sont difficiles à comprendre. Comment admettre que l'on enferme avant le procès des présumés innocents ? Pourquoi les accusés nient-ils toujours, parfois même devant l'évidence ? Comment les avocats font-ils pour défendre malgré tout ?Se côtoient ici règles de droit fondamentales et descriptions d'affaires traitées par l'auteur (dont certaines ont défrayé la chronique). Le sujet profond est un va-et-vient entre des idées reçues et quelques vérités assurées.Le dernier chapitre du livre analyse l'affaire Strauss-Kahn à New York : justice ? vérité ?
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Reforme de la justice, reforme de l'etat
Loïc Cadiet, Laurent Richer
- PUF
- Droit et justice
- 1 January 2023
- 9782130806158
Pas une réunion professionnelle, pas un cénacle politique, pas une tribune journalistique où il ne soit question, tantôt de réformer la justice, tantôt de réformer l'État, les malaises dénoncés ici, la crise invoquée là, alimentant l'appel à la réforme. Au-delà de l'insatisfaction récurrente des justiciables, le trouble s'est traduit, ces dernières années, par divers mouvements de protestation des professionnels de la justice, les hommes politiques s'estimant, de leur côté, la cible d'une croisade judiciaire. Ce malaise est paradoxal, à plus d'un titre. Nourri de reproches et de revendications qui ne convergent pas nécessairement, il se manifeste alors que l'effort public n'a jamais été aussi important en faveur de l'institution judiciaire, comme la récente loi du 9 septembre 2002 d'orientation et de programmation pour la justice en porte encore témoignage. Mais le débat sur les moyens est un débat à courte vue s'il néglige le débat sur les fins ; la réforme de la justice n'est pas seulement affaire de lois de programme. L'hypothèse de ce livre est que, au-delà des dysfonctionnements matériels, le malaise de la justice pose aujourd'hui la question plus générale de la place de la justice dans l'architecture des pouvoirs étatiques. À l'heure où l'on n'entend plus parler que de gouvernance et de régulation, ce malaise doit être relié aux évolutions dont l'État est lui-même l'objet, taxé d'archaïsme et d'impuissance, invité à se moderniser, sans que l'on sache toujours ce que moderniser veut dire. La réforme de la justice ne peut pas être conçue indépendamment de toute réflexion sur ce qu'est l'État dans la France européenne d'aujourd'hui, le rôle qu'y joue le droit, la part que doit y conserver la politique, la manière dont le droit et la politique peuvent trouver à s'exprimer à travers les activités relevant de ses fonctions législative, exécutive et juridictionnelle. Cette façon de poser les termes du débat entend se démarquer d'une autre conception, qui postule le déclin de l'État et qui investit la justice de toutes les espérances sociétales, une justice promue épicentre de l'État de droit, creuset où s'élabore la démocratie de demain, une justice de services dans un espace public conçu comme une communauté de communautés. Que ce soit sur le terrain des facteurs, sur celui des méthodes ou sur celui des tendances à l'oeuvre en matière de réforme de la justice, les contributions qui composent ce livre s'inscrivent dans cette perspective qui situe l'institution judiciaire, en sa double dimension de pouvoir constitué et de service public, au sein de l'appareil d'État.
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La libération sexuelle des années 1970 et l'expansion pandémique du VIH depuis la fin des années 1980 ont placé la sexualité au coeur du débat politique et social. Cantonnée dans la sphère de l'intimité et de la vie privée, la sexualité fait irruption dans l'espace public, d'abord grâce à l'action politique du féminisme, puis par les revendications du mouvement LGBT (lesbien, gay, bisexuel et transsexuel). Cependant, la sexualité demeure l'activité humaine qui s'affranchit le plus difficilement de la morale traditionnelle (et du discours médical), ce qui complique souvent l'analyse juridique.Cet ouvrage propose une lecture juridique organisée en deux parties : une partie générale consacrée aux questions relatives à la liberté sexuelle (évolution du modèle consensualiste, marge d'appréciation de l'État en matière sexuelle, intervention du droit pour limiter la volonté individuelle, tension entre liberté, égalité et dignité humaine...), et une autre, au sein de laquelle se déclinent les grands principes en fonction d'une summa divisio : sexualité consentie versus sexualité subie.
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« Le procès pénal est devenu une figure de la souveraineté au terme d'une longue histoire politique. Distance, majesté, puissance : à la sortie de la féodalité, la monarchie lui donne ces traits que reprendront les régimes ultérieurs. Au faîte de sa puissance, il fait savoir ce qu'il en coûte de porter atteinte au souverain. Au sein des temples de justice, se déroule en effet un théâtre de la cruauté dont l'Inquisition est la forme extrême...Mais à partir du moment où la démocratie progresse, la dramaturgie pénale est transformée par l'exigence de citoyenneté, l'oralité des débats, le jury populaire. De là vient le pari de cet essai : exhumer l'archéologie du procès pénal qui fonde sa structure sans nier cette dynamique. Il appartient à l'histoire longue de l'État et à l'histoire récente de la démocratie. Il ne s'agit plus seulement de punir le trouble à l'ordre étatique et d'affirmer la force de la loi, il faut également réintégrer l'homme amendable, réparer les blessures des victimes, épuiser tous les doutes et faire entendre toutes les voix. » (D. S.)
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Ce livre est le prolongement de deux autres déjà publiés dans la collection « Léviathan » (Pour une théorie juridique de l'État et La théorie du droit, le droit, l'État). Il expose les recherches entreprises depuis en application de la théorie réaliste de l'interprétation et de la théorie des contraintes juridiques, auxquelles l'auteur a contribué et qui visent à soumettre l'État et le droit à une analyse de type causal, qui pourtant ne se confond pas avec une analyse de type sociologique. Cette approche permet de reformuler et de traiter de manière nouvelle quelques-unes des questions classiques de la théorie générale du droit et de l'État.
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La prévention de la délinquance
Richard Bousquet, Lenoir Eric
- PUF
- Questions judiciaires
- 17 September 2015
- 9782130739814
Longtemps au centre de controverses, la prévention de la délinquance s'est imposée comme le complément indispensable de la répression. Avec la loi du 5 mars 2007, elle a accédé au rang de politique publique autonome. Cependant, espace souvent mal défini, transversal aux différents champs de l'action publique, où se croisent de nombreux acteurs venus d'horizons et de cultures différents, la prévention de la délinquance demeure un domaine complexe et méconnu. Deux professionnels reconnus, l'un venu de la politique de la ville, l'autre de la police, en livrent les clés de compréhension à un large public. À l'écart de tout a priori, leur approche pragmatique établit sans cesse le lien entre théorie et pratique de la prévention, entre histoire et actualité des politiques et dispositifs publics. Loin de se borner à la France, ils présentent un large panorama des expériences étrangères et des dispositifs européens et internationaux.
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Les procureurs ; entre vocation judiciaire et fonctions politiques
Philip Milburn, Katia Kostulski, Denis Salas
- PUF
- Droit et justice
- 11 April 2016
- 9782130791737
« Les procureurs de la République constituent une figure de proue de la justice pénale contemporaine. Le grand public est assez familier avec ce personnage qu'il voit prendre la parole dans les médias au sujet des affaires en cours ou requérir lors des procès, même s'il n'est pas toujours parfaitement conscient du rôle que celui-ci endosse. Le procureur de la République, en tant que chef de parquet des tribunaux de grande instance, est en effet à un poste clé : à la tête des procureurs de son tribunal ("le parquet"), fait la jonction avec le parquet général (près la cour d'appel) et dirige la police judiciaire qui conduit des investigations à sa demande. La suppression envisagée du juge d'instruction vient renforcer cette position centrale, dans la mesure où les procureurs auront dans ce cas la charge de la conduite de l'ensemble des investigations la totalité des affaires, y compris des dossiers criminels (jugés en cour d'Assises) pris en charge par les juges d'instruction jusqu'alors. Le statut du parquet vis-à-vis des pouvoirs exécutifs devient alors un enjeu central de fonctionnement de la justice pénale : qui nomme les procureurs ? qui décide de leur promotion ? dans quel système hiérarchique évoluent-ils ? auprès de qui prennent-ils leurs instructions ? en quoi leur statut relève de celui de l'indépendance du pouvoir judiciaire? quel est leur lien avec les magistrats du siège (les juges) ? » (Extrait de l'Introduction)
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La santé publique en procès
Thomas Cassuto
- PUF
- Questions judiciaires
- 17 September 2015
- 9782130738930
Depuis l'affaire du sang contaminé, en particulier, le périmètre de ce que l'on appelle la "santé publique" a évolué en France et, surtout, dépasse les seules activités de santé : la santé touche largement à la gestion de l'environnement et de l'espace public, pour garantir à chaque citoyen de meilleures conditions de vie. Cet ouvrage présente une remarquable synthèse sur la question et montre notamment combien la santé publique est un chantier en construction permanente, qui voit régulièrement se confronter patients, praticiens et pouvoirs publics pour renforcer la sûreté de chacun et limiter les dérives anxiogènes.
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L'introduction de l'action de groupe dans le système judiciaire français constituerait un événement majeur : susceptible, non seulement de bouleverser les rapports de force entre consommateurs et producteurs, mais également l'organisation de la justice civile et la perception des risques juridiques par les entreprises et leurs assureurs. Les débats sont donc animés entre, d'un côté, les partisans d'un renforcement des moyens de défense et de protection des consommateurs, de l'autre, ceux qui craignent un accroissement excessif des risques juridiques pour les entreprises, et aussi une "américanisation" de la justice française : dérives, engorgements des tribunaux, dommages et intérêts exorbitants.
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Devenir juge ; mode de recrutement et crise de vocations de 1830 à nos jours
Catherine Fillon, Marc Boninchi, Arnaud Lecompte
- PUF
- Droit et justice
- 11 April 2016
- 9782130791300
Pourquoi être juge ? Telle était la question posée par écrit en culture générale lors du concours d'entrée à l'ENM en 1977. Voulait-on "sélectionner" les candidats sur leurs intentions ? Cet ouvrage constitue une analyse historique du mode de recrutement des "magistrats", c'est-à-dire les juges proprement dits et des représentants du Parquet, augmentée d'une étude sur les motivations contemporaines des candidats et des recruteurs. On perçoit ainsi l'évolution des modes de sélection tentant de résoudre la crise des vocations judiciaires en France, crise qui semble durablement règlée : le concours d'entrée à l'ENM ne souffre plus de contestation sérieuse aujourd'hui, ce qui n'est pas encore le cas de la formation à l'ENM.
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Le droit d'auteur : l'idéologie et le système
Thomas Paris
- PUF
- Sciences sociales et sociétés
- 30 June 2014
- 9782130638056
Cette approche originale consiste à observer le droit d'auteur dans sa complexité et à l'aborder par sa dimension pratique. L'ouvrage propose un modèle de la dynamique d'ensemble du système pour mieux faire ressortir les enjeux auxquels le droit d'auteur est confronté. Car le droit d'auteur est un système complexe : règles de droit, organes de gestion, pratiques, procédures, conventions, qui se construit en permanence comme compromis entre les contraintes techniques de mise en oeuvre, les nécessités économiques sectorielles et les logiques des différents acteurs en jeu. SOMMAIREIntroductionPremière partie : Les pratiques du droit d'auteur ou les coulisses de la créationChap 1 -- La création d'une oeuvre, fruit d'une organisation socio-économique : les mondes de l'art, contraintes, coopération et conventions -- l'organisation de la création dans les secteurs culturels -- des modes de production extrêmement variésChap 2 -- Le droit d'auteur en pratiques, des réalités variées : des pratiques variables selon les modes de diffusion, l'exemple du film -- les pratiques du droit d'auteur, une modélisation -- une évaluation quantitative du droit d'auteur en FranceChap 3 -- La gestion collective au coeur du système : genèse et fonctions de la gestion collective -- l'organisation de la perception, un système structuré -- la répartition, des procédures bureaucratiquesDeuxième partie : L'évolution du droit d'auteur, trois facteurs structurantsChap 4 -- La technologie et l'évolution des questions de gestion de la création : l'origine des droits de propriété intellectuelle, éléments historiques -- la propriété intellectuelle et les droits, une double réponse aux problèmes de gestion de la création -- une histoire technologique des modes de diffusionChap 5 -- Le mythe de l'auteur romantique : le mythe, un élément constitutif du champ de la création -- le rôle des catégories et le caractère structurant du mythe -- le mythe, facteur structurant du droit d'auteurChap 6 -- La gestion collective et la logique gestionnaire : logique gestionnaire et précarité des catégories -- autronomie du système et poids de la logique gestionnaire -- la dynamique de la gestion collectiveTroisième partie : La dynamique du droit d'auteur, routine des conflits ou crise du système ? Chap 7 -- La construction du système du droit d'auteur, une dynamique par les conflits : les crises locales, un système de régulation fondé sur des notions conventionnelles -- des attaques frontales, une remise en cause des règles établies -- une dynamique du conflitChap 8 : Les régulations du droit d'auteur et le règlement des conflits : la régulation politique, des arbitrages entre principes et intérêts divers -- la régulation juridique, les gardiens d'un temple en construction -- la régulation par les principes, une autorégulationChap 9 -- L'ère de l'Internet, crise du droit d'auteur ? : la dilution des notions d'oeuvre et d'auteur -- la généralisation de la piraterieConclusion
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Une justice de proximité : la justice de paix 1790-1958
Jacques-guy Petit
- PUF
- Droit et justice
- 1 January 2023
- 9782130806431
Une justice de proximité a existé dans chaque canton de France entre 1790 et 1958 la justice de paix. Innovation révolutionnaire, cette juridiction originale avait pour objet de rendre, pour les litiges de la vie quotidienne, une justice rapide, simple et presque gratuite. Surtout, par la conciliation, ces juges, " faiseurs de paix ", avaient pour mission de désamorcer les conflits et d'éviter des procédures longues et ruineuses. Cet ouvrage porte sur la longue durée et étudie les principales compétences des juges de paix, avec des éclairages locaux et nationaux, ainsi qu'avec une vision ample, à la fois historique, sociale, politique et juridique. Les compétences de ces juges sont vastes : proprement judiciaires (civil et petit pénal) ; conciliatoires, par arbitrage ou transaction ; administratives et sociales (présidence des Conseils de famille, actes de notoriété, scellés, etc.), de plus en plus élargies depuis la fin du XIXe siècle avec les débuts de l'Etat-providence (accidents du travail, baux ruraux, affaires scolaires, commissions d'assistance...). Le juge de paix était un acteur de la régulation sociale, généralement bien accepté dans la France rurale, car proche des justiciables non seulement géographiquement, mais aussi par sa connaissance des usages locaux et parce qu'il se prononçait surtout selon l'équité. Avec la fin de la France des terroirs, avec l'urbanisation, le développement de la centralisation et de la professionnalisation de la justice, les juges de paix ont été remplacés par les juges d'instance et les conciliateurs et, tout récemment, par des juges de proximité. L'expérience historique proche de la justice de paix peut contribuer à alimenter le débat qui entoure la création de ces nouveaux juges. Pour composer cet ouvrage, J-G Petit a réuni une équipe d'une quinzaine de spécialistes de la justice, historiens, juristes et archivistes.
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Née en France dans les années 1830, la cartographie criminelle est singulièrement absente du débat actuel sur le crime. Et pourtant l'utilisation de l'information géographique est devenu un facteur clef dans la stratégie globale de lutte contre le crime. Son utilisation a été développée à New York et a contribué à faire baisser le taux de criminalité. Cet ouvrage se veut une étude sur les méthodes de la cartographie criminelle. Fixant dans l'espace et dans le temps les actes criminels recensés, comparant les données issues d'autres institutions, intégrant les évolutions et mutations des modes opératoires, la cartographie devient un outil essentiel de la police actuelle et du contrôle de ses activités.
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La servitude volontaire aujourd'hui ; esclavage et modernité
Nicolas Chaignot
- PUF
- Partage du savoir
- 17 November 2014
- 9782130642664
Que peut apporter la pensée sociale et politique à la compréhension du travail contemporain ? Quels en sont les enjeux fondamentaux? Pour comprendre ce qui se joue aujourd'hui, l'auteur entend faire une généalogie des rapports entre esclavages et modernité. Cette question centrale, trop souvent négligée dans les sciences humaines, s'est posée à chaque fois dans l'histoire à un moment de basculement de civilisation. Les nouvelles formes d'organisation du travail et leurs incidences sur la santé mentale et physique des travailleurs salariés suscitent de réelles inquiétudes. Quels sens donner à ces évolutions majeures du travail ? L'ouvrage entend montrer que la tendance tyrannique du nouveau capitalisme peut se donner à voir comme une exigence de « servitude volontaire » envers le salariat. Face à ces nouvelles formes de domination et son potentiel de destructivité pour la société toute entière, le droit apparaît comme le seul garde-fou capable d'enrayer cette tendance.
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La dangerosité saisie par le droit pénal
Geneviève Giudicelli-delage, Christine Lazerges
- PUF
- Voies du droit (les)
- 17 September 2015
- 9782130740414
En un temps où trop souvent l'exploitation de faits divers dramatiques tient lieu de moteur pour la politique pénale au nom d'un principe de précaution perverti et de l'utopie du risque zéro, la dangerosité est saisie par le droit pénal. Le lecteur mesurera le poids des peurs individuelles et collectives médiatisées et mondialisées dès que l'on cherche à cerner la notion de dangerosité. Le lecteur comprendra la stigmatisation jusqu'à l'irrationnel de figures dangereuses. Le lecteur s'interrogera sur les faiblesses de l'évaluation de la dangerosité. Le lecteur devinera dans le durcissement de la réaction sociale au crime et son caractère aléatoire la dangerosité de la dangerosité comme assise du droit pénal. Ce sont les fondements du droit pénal classique qui sont ébranlés, voire bafoués. Ne sommes-nous pas en train de bâtir sur du sable une société de la peur où l'égale dignité de chaque être humain est en danger sans que pour autant des gages nouveaux de sécurité accrue et de protection publique soient donnés ?
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Grande robe et liberté ; la magistrature ancienne et les institutions libérales
Elina Lemaire
- PUF
- Léviathan
- 20 April 2015
- 9782130739746
En partant de l'étude des doctrines parlementaires des Lumières, le dessein de cette enquête était d'apporter une contribution à l'histoire des doctrines libérales en France. Contrairement aux idées les plus reçues, l'étude des doctrines des magistrats de la fin de l'Ancien Régime révèle une réflexion cohérente de la grande robe française sur la question des institutions libérales. Au sein du complexe des pensées libérales, ces doctrines se singularisent par leur attachement à une forme de libéralisme institutionnel et non individualiste que cet ouvrage tente de mettre à jour en procédant, à partir de l'étude de sources diverses - au premier rang desquelles les remontrances parlementaires -, à une étude systématique de la pensée des grands robins de l'ancienne France.
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Marchés criminels ; un acteur global
Mickaël r. Roudaut
- PUF
- Questions judiciaires
- 17 September 2015
- 9782130740223
Volontairement inscrit au coeur de l'actualité, cet ouvrage met en lumière la prégnance du crime organisé dans l'économie mondiale au travers d'une présentation problématisée des principaux trafics illicites transnationaux. En retraçant les contours de ces flux, il expose les liens tissés entre globalisation du crime, géopolitique de l'illicite et développement économique. Au fil des pages, le soleil noir de la mondialisation, les relations internationales de l'illicite, se révèle.Faisant souvent l'objet d'études spécifiques et cloisonnées, ces grands trafics et l'économie criminelle qu'ils représentent sont rarement envisagés dans leur ensemble. Pourtant, simplement guidé par un arbitrage en opportunité entre rentabilité d'un trafic et son risque pénal, le crime organisé, d'essence polycriminelle, ne se limite pas à une mono-activité mais embrasse le vaste spectre de l'illicite.Fort de ce constat, cet ouvrage propose une mise en perspective globale, couvrant, point peu perçu, les angles morts constitués par les liens existant entre différents marchés criminels.Un ouvrage pénétrant pour comprendre la géopolitique de l'illicite et son influence globale sur la société mondiale.