La journée du mardi se passa bien. La nuit, maman fit des cauchemars. On me met dans une boîte, disait-elle à ma soeur. Je suis là, mais je suis dans la boîte. Je suis moi, et ce n'est plus moi. Des hommes emportent la boîte! Elle se débattait: Ne les laisse pas m'emporter! Longtemps Poupette a gardé la main posée sur son front: Je te promets. Ils ne te mettront pas dans la boîte. Elle a réclamé un supplément d'Équanil. Sauvée enfin de ses visions, maman l'a interrogée: Mais qu'est-ce que ça veut dire, cette boîte, ces hommes? - Ce sont des souvenirs de ton opération; des infirmiers t'emportent sur un brancard. Maman s'est endormie.
L'OEuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique annonce, dès son titre, le tournant opéré par la modernité : Benjamin montre dans cet essai lumineux que l'avènement de la photographie, puis du cinéma, n'est pas l'apparition d'une simple technique nouvelle, mais qu'il bouleverse de fond en comble le statut de l'oeuvre d'art, en lui ôtant ce que Benjamin nomme son "aura". L'auteur met au jour les conséquences immenses de cette révolution, bien au-delà de la sphère artistique, dans tout le champ social et politique. Un texte fondamental, dont les échos ne cessent de se prolonger dans les réflexions contemporaines.
1492, où Grenade tombe aux mains des Chrétiens, est aussi l'année de la découverte des Indes Occidentales par Christophe Colomb : ainsi se font en même temps les comptes du passé et ceux de l'avenir. Les Maures d'Espagne, dont la langue ignore le futur, n'ont en fait plus de lendemain à attendre. Parmi eux se reflètent tous les schismes de l'Islam et se débat la question de l'origine du Mal. Cependant un vieillard, un chanteur de rues qu'on appelle le Medjnoûn, c'est-à-dire le Fou, s'y pose le double problème du temps et de l'avenir de l'homme, celui aussi de l'amour véritable et du couple dont l'heure n'est pas encore venue. L'avenir de l'homme est la femme, dit-il : dans la perspective de la femme de l'avenir, et d'après le nom de celle vers qui se tournent sa prière et son chant, il va s'imaginer le héros d'un "Medjnoûn et Elsa", à l'imitation du célèbre poème de Medjnoûn et Leïla, que vient d'écrire le Persan Djâmî.
Le Fou d'Elsa a recours, de la prose au vers français, à toutes les formes intermédiaires du langage. L'imagination ici prend le masque de l'histoire et, réinventant Boabdil, dernier roi de Grenade, que les historiens calomnièrent, réhabilite celui qui prolongea de dix années le règne de l'Islam en Europe.
Né le 30 mars 1853 aux Pays-Bas et mort en 1890 en France, Van Gogh est aujourd'hui un des peintres les plus connus au monde. L'héritage que Van Gogh a laissé derrière lui est monumental : plus de 2000 toiles et dessins, 652 lettres écrites à son frère Théodore Van Gogh dit « Théo » publiées en 1911 et en France en 1960 constitutent un témoignage unique de la vie du peintre. Inconnu de son vivant, il attirait les foules à titre posthume dans les expositions comme celle du Musée d'Art Moderne de New-York.
On connaît le célèbre apologue chinois : Tchouang-tseu rêve qu'il est papillon, mais n'est-ce point le papillon qui rêve qu'il est Tchouang-tseu ? De même dans ce roman, est-ce le duc d'Auge qui rêve qu'il est Cidrolin ou Cidrolin qui rêve qu'il est le duc d'Auge ?
En définissant l'histoire de l'art comme « discipline humaniste », Erwin Panofsky entendait un tel humanisme dans la perspective de cette longue tradition, éthique autant qu'érudite, qui court depuis l'Antiquité et aura trouvé sa moderne reformulation chez Kant. L'humanisme s'entendait aussi dans son acception historique de moment crucial pour la culture occidentale, à savoir la Renaissance italienne et nordique. C'est un fait frappant que l'histoire de l'art s'est souvent refondée dans sa propre méthode à partir d'une vision renouvelée qu'elle pouvait offrir de cette période fascinante et initiatique à bien des égards.Mais il faut compléter cette histoire de l'art par une anthropologie des images, des regards, des relations de ressemblance. Et renouer par là avec le point de vue d'Aby Warburg pour qui l'humanisme fut un âge, non seulement de conquêtes majeures, mais aussi d'inquiétudes, de tensions, de crises, de conflits. Cet ouvrage réunit une série d'études où l'humanisme renaissant se révèle altéré dans certains objets figuratifs où l'on découvre comment la ressemblance inquiète autant qu'elle s'inquiète, délivrant ses symptômes par-delà tous les signes iconographiques qu'on peut y reconnaître. Qu'il s'agisse de la Peste noire, de l'expression pathétique, du portrait ou des multiples usages figuratifs de la cire, dans tous les cas l'humanisme aura montré son malaise impensé, sa fêlure constitutive : une fatale altération qui est vocation à l'altérité.
EDITION NUMERIQUE ENRICHIE
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Paul Veyne est professeur honoraire au Collège de France et l'un des plus grands historiens français de l'Antiquité romaine. Ses nombreuses publications sur la sociologie romaine ou les mythes grecs, rédigés d'une plume alerte et joyeuse, l'ont fait connaître du grand public (Quand notre monde est devenu chrétien, 2006 ; Foucault, sa pensée, sa personne, 2008 ; Mon musée imaginaire, 2010).
Retrouvez la préface vidéo et la bande annonce sur youtube en tapant musée imaginaire de Paul Veyne.
"Elle courut vers le coffre-fort, tourna la clef dans la serrure et tira la lourde porte bordée de cuivre... Elle regarda à l'intérieur, poussa un soupir de soulagement : il y avait juste assez de place, juste assez...
- Cache-toi là, vite ! Je vais les éloigner... Mais dépêche-toi donc, voyons !
Il obéit sans se presser, sans doute par souci du style, tenant toujours la rose dans une main et le pistolet dans l'autre. Elle saisit la sacoche avec les bijoux et la jeta à ses pieds... Elle lui fit un petit signe de la main, referma doucement la porte et tourna trois fois la clef dans la serrure."
En hommage à la mémoire de son grand-père, symbole de la tradition, contraint de s'éloigner à jamais de la terre de ses ancêtres, le cadet d'une vieille famille française enfermée dans l'image du passé raconte ce qui a été et qui achève de s'effondrer. Le berceau de la tribu, le château de Plessis-lez-Vaudreuil, est au centre de cette longue chronique qui embrasse, depuis les croisades jusqu'à nos jours, l'histoire du monde, du pays, du clan, de tout ce que la lignée a incarné et en quoi elle a cru, et qui s'est peu a peu effrité. Un mariage d'amour et d'argent, les idées contemporaines et subversives, les livres, les moeurs nouvelles ouvrent successivement des brèches dans la forteresse de la tradition. L'histoire du XXe siècle, avec ses situations paradoxales, précipite la mutation et la décadence d'une famille qui avait su, à travers tous les cataclysmes, maintenir ses privilèges et conserver son charme.
Le narrateur, Fosco Zaga, est un vieillard. Hors d'âge. Deux cents ans peut-être. Chargé d'amour, il ne peut pas mourir avant qu'un autre homme aime comme il a aimé, et prenne la relève. Tout a commencé en Russie, sous le règne de la Grande Catherine, où Giuseppe Zaga, le père, exerçait ses talents de magnétiseur, alchimiste, astrologue, et surtout guérisseur de la Grande Catherine. Sa jeune femme Teresina, moqueuse, espiègle, dont le naturel tranche dans cette tribu d'enchanteurs, est à peine plus âgée que Fosco. Et Fosco l'aime d'un amour infini qui l'oblige, deux siècles plus tard, à ressasser ses souvenirs, encore et toujours, pour empêcher Teresina de mourir réellement. Et elle ne meurt pas, comme si la plume de Fosco l'écrivain était parée de tout l'attirail d'illusionniste qu'il avait découvert, avec Teresina, dans un grenier magique de l'ancienne Russie.
"Était-il intelligent ou idiot ? En ce moment, il ne pouvait guère prétendre être intelligent. Il avait peut-être eu un jour les armes pour le devenir, mais il avait plutôt choisi d'être un rêveur et les requins l'avaient nettoyé. Quoi d'autre ? Il perdait ses cheveux. Il lisait les publicités de Thomas, le spécialiste du cuir chevelu, avec le scepticisme de celui dont le désir de croire est profond, désespéré. Spécialiste du cuir chevelu! Oui, il avait été beau autrefois. Son visage portait les marques des corrections qu'il avait reçues. Mais il l'avait cherché, encourageant ainsi ses assaillants. Ce qui l'amena à réfléchir sur son personnage. Comment le qualifier? Eh bien, selon le vocabulaire actuel, il était narcissique ; il était masochiste ; il était anachronique."
Récit mêlant fiction et histoire autour de la création d'un chef d'œuvre
1935. Hôpital américain. Suzanne Valadon, artiste vieillissante, est hospitalisée après une sévère crise d'angoisse. Elle doit prendre une décision importante : empêcher ou non le mariage de son fils, le célèbre Maurice Utrillo, avec la veuve Lucie Valore. Dans cet hôpital, alors que tout l'abandonne, la culpabilité maternelle la rattrape, implacable.
Suzanne Valadon raconte Maurice Utrillo, à travers la relation tumultueuse qu'elle a eue avec lui. Devenue mère à 18 ans, alors qu'elle se forme auprès des plus grands peintres de l'époque et qu'elle est promise à une brillante carrière, elle doit revoir ses ambitions. C'est son fils, alcoolique invétéré depuis l'âge de 13 ans, qui connaîtra la célébrité à sa place.
La voix que nous entendons est celle d'une femme résolument moderne, qui s'affranchit des conventions de l'époque pour s'adonner à sa passion artistique et aux plaisirs de la vie. En nous confiant les secrets intimes et dramatiques qui la lient à Maurice Utrillo, Suzanne Valadon nous fait voyager dans son univers artistique et celui de son fils, alors qu'un vent de liberté souffle sur les artistes de la butte Montmartre.
Ce récit est inspiré de faits réels.
Dans un article paru dans Le Débat, Nathalie Heinich proposait de considérer l'art contemporain comme un genre de l'art, différent de l'art moderne comme de l'art classique. Il s'agissait d'en bien marquer la spécificité tout en accueillant la pluralité des définitions de l'art susceptibles de coexister.
Plus de vingt ans après, la "querelle de l'art contemporain" n'est pas éteinte, stimulée par l'explosion des prix, la spectacularisation des propositions et le soutien d'institutions renommées à des installations controversées.
C'est que, plus qu'un "genre" artistique, l'art contemporain fonctionne comme un nouveau paradigme, autrement dit "une structuration générale des conceptions admises à un moment du temps", un modèle inconscient qui formate le sens de la normalité.
En passant de l'art moderne à l'art contemporain, on change toutes les règles : la façon de faire de l'art, de le voir, de le penser, mais aussi la façon de le présenter et in fine de le vendre.
Quel est le rôle de l'art dans notre société ? À quelles sources les artistes puisent-ils leur inspiration ? *** Entretiens avec : Barbara Pravi, Abd al Malik, Guillaume Canet, Juliette Fievet, Félix Radu, Anaïs Volpé et Ibrahim Maalouf. ***En sept rencontres menées avec curiosité et passion, Saphia Wesphael propose différentes réflexions pleines de nuances sur la création artistique, comme autant de philosophies individuelles et universelles.
Un livre qui invite chacun d'entre nous à considérer à la manière d'un miroir la place de l'art dans son existence, et qui défend une vision selon laquelle chaque être humain est à sa manière créateur, a minima de l'oeuvre qu'est sa propre vie.
Hans Ulrich Obrist a enregistré des milliers d’entretiens avec les meilleurs créateurs, artistes, musiciens, écrivains, penseurs, philosophes. Il est un des curateurs d’exposition les plus réputés à l’échelle internationale. Dès son adolescence, il s’est mis à écumer l’Europe, en trains de nuit, pour visiter des ateliers – là où s’approche l’essentiel de l’art et de ses mystères. « J’ai toujours été inspiré par l’idée d’être au milieu des choses mais au centre de rien. »
Pourtant, qui connaît Hans Ulrich Obrist ? Curieux et enthousiaste de tout, il est resté très discret sur lui-même. Dans ce livre événement, il accepte enfin de s’exposer.
Tout part de l’enfance, en Suisse, à deux pas des frontières allemande et autrichienne, à même d’inspirer une conception fluide de la notion d’identité. Et puis, vers l’âge de six ans, c’est un très grave accident : renversé par une voiture, il passe plusieurs semaines entre la vie et la mort. Il en tire le sentiment persistant que chaque jour pourrait être le dernier.
Sa frénésie de découvertes, de rencontres, de lectures, en fait un infatigable bourlingueur. Mais, tout à coup, c’est la pandémie, le confinement. Un arrêt brutal. Et l’occasion de prendre le temps d’un retour sur soi. Entre rituels, croyances, convictions, fulgurances, on comprend la cohérence des choix, et la volonté de toujours se renouveler.
Hans Ulrich Obrist (né en 1968 à Zurich) est directeur artistique de la Serpentine à Londres et conseiller principal de la Fondation LUMA à Arles. Il a également été curateur au musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Depuis sa première exposition World Soup (The Kitchen Show) en 1991, il a été le commissaire de plus de 350 expositions.
Odilon Redon, né le 20 avril 1840 à Bordeaux, et mort le 6 juillet 1916 à Paris est un peintre et graveur symboliste de la fin du XIXe siècle. Son art explore les aspects de la pensée, l'aspect sombre et ésotérique de l'âme humaine, empreinte des mécanismes du rêve. Odilon Redon fut un passionné de musique et en particulier de Mozart, Beethoven et Schumann.
Qu'est-ce qu'une oeuvre d'art ? Comment l'étudier ? Ces deux questions résument le champ immense de l'histoire de l'art. Discipline autonome, par ses méthodes, son histoire propre et les oeuvres mêmes qui en constituent l'objet, elle est en même temps une branche de l'histoire totale de la culture et de la civilisation. Comment a-t-elle évolué ? Quels sont ses champs d'étude ? Dans quelle mesure les nouvelles technologies lui ont-elles permis de se développer ? Xavier Barral i Altet s'adresse aux étudiants qui commencent ou poursuivent des études d'histoire de l'art, mais également à tous ceux que l'art - ses oeuvres, ses techniques, ses périodes (depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque actuelle), ses institutions, ses théoriciens, ses créateurs - passionne.
"La séance de sac
Je crache sur ma vie. Je m'en désolidarise.
Qui ne fait mieux que sa vie ?
Cela commença quand j'étais enfant. Il y avait un grand adulte encombrant.
Comment me venger de lui ? Je le mis dans un sac. Là je pouvais le battre à mon aise. Il criait, mais je ne l'écoutais pas. Il n'était pas intéressant.
Cette habitude de mon enfance, je l'ai sagement gardée. Les possibilités d'intervention qu'on acquiert en devenant adulte, outre qu'elles ne vont pas loin, je m'en méfiais.
À qui est au lit, on n'offre pas une chaise.
Cette habitude, dis-je, je l'ai justement gardée, et jusqu'aujourd'hui gardée secrète. C'était plus sûr.
Son inconvénient - car il y en a un - c'est que grâce à elle, je supporte trop facilement des gens impossibles.
Je sais que je les attends au sac. Voilà qui donne une merveilleuse patience.
[...]"
Mêlant récit romanesque et enquête historique, chaque auteur raconte l'histoire d'un tableau célèbre.
Pourquoi, pour qui, ou contre qui, ce verrou a-t-il été poussé avec une telle impétuosité dans le célèbre tableau de Fragonard ?
Ce n'est pas le seul mystère de cette toile. Commandée par un collectionneur, elle était en fait destinée à être le pendant d'une œuvre antérieure de l'artiste représentant une scène d'inspiration sacrée... Association scandaleuse, démarche irrévérencieuse, et, par la suite deux gravures qui viendront en écho et en clin d'œil : l'histoire du Verrou est riche de surprises et de secrets. Jusqu'à ces indices symboliques subtilement dispersés par le peintre pour guider la compréhension de ce saisissant pas-de-deux amoureux.
Traitée en clair-obscur, la passion y est trouble de l'être, hésitation entre le jeu et la joute, mouvement d'envol et d'étreinte, incertitude sur ce qui advient. Et si, quatre ans avant la publication des Liaisons dangereuses, ce chef d'œuvre de Fragonard venait déjà montrer toutes les ambiguïtés de l'ère du libertinage ?
« Voilà longtemps déjà que je pratique mon métier, que je le ressens, le surveille comme on surveille une habitude ; il me pénètre, et j'ai pris cette manie d'en chercher les effets en moi et dans les autres, d'en surveiller les manifestations. »
Les textes qui composent cet ouvrage sont extraits de l'important ensemble de réflexions que Louis Jouvet a transcrites au cours de répétitions, après le spectacle, en tournée, ou à l'issue de ses cours du Conservatoire. Écrites entre 1939 et 1950, ces notes méditatives prennent la forme d'une leçon unique sur l'art théâtral et le métier d'acteur.
Mêlant récit romanesque et enquête historique, l'auteur raconte l'histoire d'un tableau célèbre.
Le 13 juillet 1793, Marat est assassiné dans son bain par Charlotte Corday. La scène est immortalisée par le tableau de Jacques-Louis David, peintre célèbre qui partage son temps entre son atelier du Louvre et la Convention où il siège en tant que député montagnard. Son amitié avec Robespierre va briser sa famille et l'entraîner dans une aventure politique qui risque de lui coûter la vie...
La création de ce tableau devenu une icône de la Révolution est indissociable de ce drame. Le récit qui en est fait par un élève de David nous fait traverser cette période sombre et sanglante de l'Histoire que l'on a appelée la Terreur.
Mêlant récit romanesque et enquête historique, l'auteur raconte l'histoire d'un tableau célèbre.
L'un des plus fameux tableaux du peintre islandais Erró a disparu. Qui donc en est aujourd'hui le propriétaire, et pourquoi rechercher cette toile immense, amoncellement de centaines de voitures neuves et vides posées les unes sur les autres ?
Hervé Poulain, expert en art contemporain et passionné de course automobile, nous emmène ici dans une enquête policière où il s'agit de retrouver non seulement une œuvre majeure du Pop Art, mais aussi, de découvrir l'influence des artistes sur la société et leur rôle pour dénoncer ou pour sacraliser nos comportements.
Appelant tour à tour les plus grands noms de la peinture mondiale des années 1980, l'auteur explique en quoi le Carscape d'Erró symbolise bien davantage qu'une époque : le savoir-faire et la sensibilité d'un peintre-culte.
Mêlant récit romanesque et enquête historique, l'auteur raconte l'histoire d'un tableau célèbre.
Florence, 1450. Fra Angelico, vieux dominicain, peintre de la lumière et de l'indicible, est de passage au couvent San Marco, dont il a créé les fresques. Au hasard d'une promenade, il tombe sur un enfant, têtu, candide, esseulé. Cette rencontre bouleverse les deux êtres, et, mystérieusement, les mène vers la Descente de Croix de la basilique Santa Trinita, chef-d'œuvre du Maître angélique.
Le tableau, son histoire, son sens profond, éclairent d'un jour nouveau le lien noué entre l'homme et l'enfant.
Ce " roman d'un chef-d'œuvre " parle de bonté, d'art, de mort, et de lumière... La lumière qui nimbe le retable de Santa Trinita, celle aussi d'une rencontre inespérée.
Edition enrichie (Présentation, notes, chronologie et bibliographie)« Je crois sincèrement que la meilleure critique est celle qui est amusante et poétique ; non pas celle-ci, froide et algébrique, qui, sous prétexte de tout expliquer, n'a ni haine ni amour, et se dépouille volontairement de toute espèce de tempérament ; mais, - un beau tableau étant la nature réfléchie par un artiste, - celle qui sera ce tableau réfléchi par un esprit intelligent et sensible. [...] Pour être juste, c'est-à-dire pour avoir sa raison d'être, la critique doit être partiale, passionnée, politique, c'est-à-dire faite à un point de vue exclusif, mais au point de vue qui ouvre le plus d'horizons. »
Baudelaire, ainsi, est tout entier présent dans ces Ecrits sur l'art qui sont l'autre versant de son oeuvre et, en effet, selon son voeu, ouvrent bien plus d'horizons. Car dans ces pages écrites de 1845 à ses dernières années, ce n'est pas simplement le critique d'art des Salons que l'on découvre, mais le théoricien du romantisme et de l'imagination, du beau et du comique dans l'art, et finalement l'écrivain de cette modernité qu'il définit - et qui pour nous s'ouvre avec lui.
Edition de Francis Moulinat.