L'École de Francfort a dû affronter les tourments et le réel apocalyptique des totalitarismes. La théorie critique foisonne de penseurs en marge de cette école (Ernst Bloch, Georg Lukács, Walter Benjamin) ou de représentants officiels (Max Horkheimer, Theodor Adorno). Leurs philosophies de l'histoire s'inscrivent dans un rapport conflictuel -dialectique vis-à-vis des Lumières, de Hegel et de Marx. Le questionnement du sens et de la fin de l'histoire en ce début du XXIe siècle prolonge cet héritage.
"Le cosmopolitisme a subit différentes métamorphoses ; présent chez les Cyniques et chez les Stoïciens, mis en réserve par l'humanisme de la Renaissance, il réapparaîtra en force à l'époque des Lumières. Critiqué par Rousseau, soutenu par Kant, il ne cesse d'être actuel dans la globalisation ou la mondialisation. Sur la scène européenne, il inspire les débats actuels contradictoires des eurosceptiques et des eurofédéralistes. La liaison du cosmopolitisme et de la philosophie de l'histoire s'impose cependant indéniablement dans notre horizon."
"La citoyenneté, dans le monde gréco-romain, a de multiples sens, allant du cosmopolitisme (Diogène) aux lois d Athènes (Socrate). La démocratie, née en Grèce, se métamorphosera jusqu à s imposer comme une évidence politique (Tocqueville). Mais depuis le XIXème siècle, ce modèle montre ses limites avec la globalisation. Elle se transforme sans cesse, avec la montée des populismes, le rejet des élites et des partis politiques. Soulignant de nouveaux enjeux contemporains, les nouvelles revendications citoyennes vont-elles bouleverser la démocratie actuelle ?"
Comment relever les défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés : restauration de la qualité de l'eau, préservation de la biodiversité et des paysages, maintien de la fertilité des sols, limitation des émissions de gaz à effet de serre? Comment ces défis peuvent-ils devenir des opportunités pour le développement de l'agriculture biologique définie comme une priorité par le Grenelle de l'environnement et le ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du Territoire ? Ces questions sont vives, souvent émergentes et complexes. Elles relèvent à la fois de dimensions écologiques, économiques, sociales et politiques. Pour les traiter, cet ouvrage, abondamment illustré, synthétise de nombreux résultats scientifiques et valorise des expériences de terrain. Sa structure permet une lecture indépendante de chaque chapitre et son originalité tient à sa triple approche: les impacts de l'AB sur l'environnement, les services des écosystèmes sur lesquels s'appuient les agriculteurs biologiques et les projets du terrain.
"La philosophie de la Renaissance est très riche, multiple, européenne. Cette période de changements idéologiques radicaux s'accompagne d'une remise en question du système cosmologique. Les bouleversements qui ont accompagné cette période seront liés à des sacrifices de philosophes pour des motifs politico-religieux. Giordano Bruno et Vanini forment un parallèle saisissant : ils sont tous deux les héritiers de la révolution copernicienne."
Le désenchantement, concept qui se décline sous de multiples formes, peut être associé au déclin de la culture, au mythe du paradis perdu, à la perte des idéaux, à l'état de la civilisation ou à la sécularisation. Il est indissociable d'une mondialisation qui s'impose inexorablement. Si la mondialisation s'impose de fait, l'avenir reste incertain et la carence de projets politiques est flagrante alors que ce sens de l'histoire parait absent. Comment articuler l'évidence d'un désenchantement du monde et la nécessaire élaboration d'un futur vivre-ensemble ?
Walter Benjamin (1892-1940) à travers son itinéraire semé d'embûches, a dû affronter l'arrivée au pouvoir des nazis. Amené à sillonner l'Europe il développe une activité de critique littéraire et une philosophie de l'histoire, notamment dans ses ultimes « thèses » de 1940. Ce testament philosophique est influencé par le messianisme juif et le marxisme. Décrit comme sentinelle messianique, l'oeuvre de Walter Benjamin se déploie aux confins de la sociologie, de l'esthétique et de la théologie. Sa philosophie de l'histoire contraste avec celle de Nietzsche, mais le rapproche de Simone Weil. Analyste privilégié des tourments de l'Europe, il participera indirectement à l'Ecole de Francfort.
Cet ouvrage est le dernier d'une « trilogie » consacrée au village normand de Guiseniers (Eure). Francis Bailly a rédigé la partie historique, sur la base de son décryptage de documents d'archives authentiques. Il met en particulier l'accent sur le XVIe siècle (époque où se succèdent notamment conflits et procès pour ne pas payer les réparations de cette déjà vieille église) et sur le XVIIIe siècle (période où certains documents révèlent les tensions préalables à la Révolution). Danielle Bailly ajoute à cette partie historique la description détaillée de l'architecture, des ornements, vitraux et sculptures de l'église, tandis que Danielle Becker en explique la teneur liturgique et symbolique. Cet ouvrage, complété des photos de Juliette Bailly et Philippe Fleury, est un hommage à l'une des richesses patrimoniales de la commune de Guiseniers, typique d'un grand nombre d'églises de la campagne normande et française. - - - -
Cet ouvrage propose une découverte pragmatique de plusieurs aspects du Machine Learning à travers différentes méthodes et des exemples implémentés.
Cet ouvrage rassemble les vingt-quatre communications prononcées lors du colloque roma illustrata organisé à l'université de caen basse-normandie en 2005 autour du plan de rome de paul bigot et de son double virtuel.
Cette rencontre s'est ouverte de façon très large à la question de la représentation de la ville et de ses symboles. il s'agissait de mettre à contribution, dans une confrontation sans a priori disciplinaire ou méthodologique, différentes approches possibles: littéraires, iconographiques et archéologiques. ouvrage soutenu par la région basse-normandie avec le concours du centre régional des lettres de basse-normandie.
Ils sont douze. Douze français a avoir été victimes de l'une des plus grandes erreurs judiciaires depuis l'après-guerre. La pression médiatique, quoi que bien tardive, et l'émotion de l'opinion ont contraint le gouvernement à créer en décembre 2005 une commission d'enquête sur ce scandale. Mais ce qui devait être une opération politique maîtrisée a échappé, au fil des auditions et des révélations, à tout contrôle. Toute une chaine de dysfonctionnements est apparue au grand jour : incompétence du jeune juge d'instruction, paresse ou complicité de sa hiérarchie (en tout une cinquantaine de magistrats ont, en fait, avalisé les conclusions du juge), fantasmes sur les réseaux pédophiles, extrapolations à partir de témoignages incertains, négation de toute présomption d'innocence, mépris de classe à peine masqué, recours abusif à la détention provisoire (en tout ils ont passé 25 ans en prison pour rien), etc. Un document qui est à la fois une effrayante plongée dans la machine judiciaire et une manifestation de ce que pourrait être une vraie démocratie parlementaire.