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Vrin
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Qu'est-ce que la responsabilité ?
Simon-Pierre Chevarie-Cossette, Christian Nadeau
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 31 October 2024
- 9782711631841
Être responsable de notre conduite passée, c'est, en un sens, devoir en répondre. Cela signifie d'accepter qu'on en est l'auteur, à titre d'individu ou de membre d'un groupe. Mais cela implique aussi de devoir la défendre, c'est-à-dire de la justifier si possible ou de l'excuser et parfois d'en accepter les conséquences négatives. Bref, si nous sommes responsables, c'est que nous sommes concernés et que nous devons réagir. À la difficulté psychologique de cette prise de responsabilité s'ajoutent des défis intellectuels majeurs. Peut-on être responsables si notre conduite est due à des mouvements d'atomes déterminés ou soumis au hasard? Comment pourrait-il y avoir responsabilité à titre de membre d'un groupe qui échappe à notre contrôle?
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Il est facile de dire de quelqu'un qu'il est fou ou qu'il agit comme un fou, mais il est difficile de définir la folie ou d'en donner une caractérisation rigoureuse. C'est que le fou est un personnage métaphysiquement complexe (qui de manière paradoxale ressemble au sage à qui pourtant tout l'oppose). Le fou est-il déraisonnable, intempérant, incontrôlable? Est-il juste malade? Est-il original et différent, affranchi de la doxa et des normes sociales qui s'imposent au plus grand nombre? Ces questions, très anciennes en philosophie, restent curieusement d'actualité. Comprendre la folie et expliquer d'où elle vient requiert dès lors qu'on l'envisage sous trois configurations fondamentales : comme idéologie, comme expérience et comme maladie.
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Le paysage s'entend en deux sens : en un sens réaliste, le paysage réel, portion d'espace physique que nous parcourons avec nos yeux mais aussi avec notre corps mobile et que nous expérimentons, éventuellement, avec d'autres sens que la vue; en un sens iconiste, le paysage représenté dans des images de tout type. Ces deux paysages induisent des types d'expérience esthétique distincts : d'un côté l'expérience contemplative de la perception d'un espace séparé du nôtre par un écart ontologique infranchissable, de l'autre l'expérience immersive ou intégrative de la perception d'un espace en continuité avec le nôtre, dans lequel nous nous situons, aussi bien physiquement et esthétiquement que politiquement.
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Lire est l'affaire de tous. Naturel en apparence, le geste n'en est pas moins complexe et même, souvent, difficile. Aussi faut-il s'y affairer et, avant tout, apprendre - à déchiffrer, à assimiler, à interpréter, à poursuivre les textes de ses propres pensées et actions.
Très vite en effet le naturel se fait ouvrier et, avec l'effort, viennent les risques et les échecs en même temps que les succès de la glose. Savons-nous vraiment lire? Serait-ce donc que nos interprétations ont toutes quelque valeur de connaissance ou d'action? Et donc qu'elles se vaudraient? Chose bien incertaine. Et que faisons-nous d'ailleurs, dorénavant, sur les réseaux qui nous inondent de mots et d'images? Lisons-nous encore? Il faudrait donc que le geste de tenir un livre et de fixer un écran soient les mêmes, ce à quoi personne ne s'accorde. Lire est donc bien l'affaire de tous, mais requiert aussi la plus stricte attention de chacun.
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Devant une image ordinaire, nous sommes spontanément capables d'appréhender son contenu représentationnel. Quelles propriétés de l'image et quelles attitudes du spectateur permettent-elles d'atteindre ce résultat? Les analyses de Gombrich, Wollheim et Walton apportent des réponses différentes mais qui toutes mettent l'accent sur l'acte de voir. En ce sens, elles préparent le renouveau néo-naturaliste (Schier, Lopes) qui prend le contrepied des thèses conventionnalistes (Goodman) et structuralistes et qui rapproche aujourd'hui l'esthétique de la philosophie de l'esprit.
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Qu'est-ce que le transhumanisme ?
Alain Gallerand
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 30 September 2021
- 9782711629961
Le transhumanisme entend utiliser les technologies les plus sophistiquées pour augmenter les capacités humaines et repousser les limites naturelles. Cet avènement d'un homme nouveau, amélioré, auquel le décryptage du génome humain donne un élan sans précédent, soulève cependant bien des questions. Alors que les libéraux entrevoient déjà pour l'espèce humaine la perspective d'une évolution enfin contrôlée, le courant (bio)conservateur craint le retour d'un nouvel eugénisme. Une évaluation morale de cette nouvelle anthroptechnie matérielle est donc plus que jamais nécessaire. Car ce qui est en jeu, c'est non seulement le droit de disposer librement de son corps comme puissance indéfiniment extensible (ainsi que le prédisait Condorcet), mais aussi la possibilité inédite de reconfigurer le substrat génétique de l'enfant à naître en tant que matériau vivant indéfiniment malléable (comme le redoute Michael J. Sandel). C'est pourquoi, dans une éthique libérale soucieuse de concilier les libertés individuelles, la question du corps propre, envisagée selon le principe d'autonomie, et celle du corps d'autrui, auquel doit s'appliquer le principe de non-nuisance, appellent chacune un traitement spécifique.
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Entreprendre de définir « ce qu'est un monde » répond au besoin d'éclaircir un concept plurivoque, qui renvoie tout autant à la clôture de notre sphère personnelle, à l'Univers, ou au mouvement planétaire d'ouverture des échanges et des idées qu'est la « mondialisation ». Faut-il admettre comme légitimes tous les emplois du concept de « monde » - on parle en biologie du « monde végétal », en sociologie du « monde ouvrier », en théorie littéraire du « monde de Balzac » - ou reconnaître au contraire un degré privilégié de réalité pour lequel il y a authentiquement « monde »? Faut-il par ailleurs accepter la prétention du concept de « monde » à l'unicité de son objet? En choisissant de nous interroger sur « ce qu'est un monde », nous mettons explicitement à l'épreuve l'idée que le monde est par définition singulier.
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Qu'est-ce que le temps ?
Baptiste Le Bihan
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 3 December 2019
- 9782711629329
La philosophie contemporaine du temps voit s'affronter deux conceptions du temps : celle du devenir qui identifie la réalité naturelle à un présent en constant renouvellement et celle de l'univers-bloc qui assimile la réalité naturelle à un espace-temps étendu dans quatre dimensions. Cette dernière approche implique notamment que les événements qui nous semblent passés et futurs sont tout aussi réels que les événements présents et que les êtres humains, bien que mortels, sont des êtres éternels. L'auteur défend cette théorie de l'univers-bloc en montrant que le raisonnement philosophique et les avancées les plus récentes de la physique contemporaine s'accordent à montrer que ce monde quadri-dimensionnel est bel et bien le nôtre.
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Qu'est-ce qu'une personne ?
Stéphane Chauvier
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 9 October 2003
- 9782711616244
Le rôle central du concept de personne dans notre pensée juridique et morale oblige à en fixer précisément les conditions d'application : quelle différence y a-t-il entre un changement de personne et un changement de personnalité? N'y a t-il de personnes qu'humaines et tout être humain est-il une personne? L'objet de cet ouvrage est de montrer qu'une solution cohérente à ces divers problèmes suppose que l'on conçoive la personne non comme une substance douée de conscience de soi, mais comme une conscience de soi incarnée.
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Qu'est-ce que la laïcité ?
Catherine Kintzler
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 2 January 2007
- 9782711618767
A la différence de la tolérance, la laïcité n'a pas pour objet de faire coexister certaines libertés telles qu'elles sont dans une société donnée, mais de construire a priori la condition de possibilité de cette coexistence. Son fonctionnement est celui d'un vide expérimental : on peut former l'association politique sans s'autoriser de communautés préexistantes et fonder la loi en dehors de toute foi. Le paradoxe est que le lien politique repose alors sur l'hypothèse d'une suspension du lien social et que le modèle politique du contrat est superflu. En articulant de façon nouvelle les rapports entre sphère publique et sphère privée ou civile on voit mieux apparaître l'espace producteur du droit.
Plus largement, le concept de laïcité requiert une position critique de la pensée qui engage une dialectique du doute et une théorie de la culture.
Enfin, la laïcité s'opposant directement à la religion civile, on suggère que la sacralisation actuelle du lien social et de la forme du religieux est une variante moderne de théologico-politique. -
Qu'est-ce que l'écologie ?
Hicham-Stéphane Afeissa
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 8 September 2009
- 9782711622153
Existe-t-il une continuité entre le questionnement qu'a suscité la menace nucléaire et celui qu'inspire aujourd'hui le péril écologique? A quoi tient la nouveauté de la situation à laquelle nous sommes confrontés? Convient-il de poser les problèmes en termes de responsabilité interhumaine ou en termes de respect des entités du monde naturel?
Cet essai vise à répondre à ces questions. Son objectif est double : présenter la pensée écologique contemporaine dans la diversité de ses composantes et de ses problématiques, et tenter de construire un espace commun d'interlocution au sein duquel les penseurs de l'écologie continentaux et les éthiciens de l'environnement anglo-américains pourront dialoguer les uns avec les autres. -
Cet ouvrage n'entend pas prendre position sur l'existence ou l'inexistence de Dieu mais, en amont de cette question, il s'agit de savoir comment définir Dieu. Penser conceptuellement et philosophiquement Dieu consiste à éviter un double piège. D'une part, il faut s'affranchir de l'anthropomorphisme grossier selon lequel Dieu ne serait qu'un surhomme et d'autre part, la philosophie ne peut être réduite au silence sous prétexte que Dieu serait transcendant. Ainsi, différents paradigmes permettant de concevoir ce qu'est un Dieu sont à examiner. Dieu est-il au-delà de tout être? Est-il plutôt un être maximalement parfait? A moins qu'il ne soit qu'une projection de l'esprit humain?
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Qui peut répondre à la question : qu'est-ce que la vie? le biologiste? le généticien? le naturaliste? l'épistémologue? Comment se repérer dans la jungle des réponses proposées par ces différents spécialistes?
Ce petit livre met l'accent sur trois points qui sont actuellement l'objet de débats très vifs.
Tout d'abord le cadre de la réponse est celui d'une épistémologie non physicaliste, qui refuse d'accepter la double thèse de la complétude et de la clôture causale du monde physique, et renvoie dos à dos les deux positions métaphysiques intenables du physicalisme et du vitalisme.
Ensuite, la vie apparaît liée à un système d'objets hétéro-organisé qui ne peut être complètement décrit par l'ensemble de ses contraintes internes, contrairement aux systèmes physiques ordinaires. Voilà pourquoi la vie n'est pas simplement la réplication ou la reproduction, ni l'hérédité génétique, mais est liée au métabolisme, à la compartimentation cellulaire, à la sélection naturelle, etc.
Enfin il faut parler d'un système d'agents plutôt que d'un système d'objets, car un système biologique se caractérise par le fait que le temps agit sur lui. Pour cette raison il est difficile d'en dégager des invariants internes, la description initiale que nous pouvons en donner n'est pas celle de son fonctionnement. C'est en ce sens que nous nous proposons de parler de propriétés émergentes.
Qu'est-ce que la vie, alors? une disposition? une essence? une structure atemporelle? Ne faut-il pas reformuler la question et se demander : d'où vient la vie? comment la vie évolue? -
Qu'est-ce qu'une pensée singulière?
Ludovic Soutif
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 2 September 2021
- 9782711627936
Parmi toutes les pensées que nous avons sur le monde, certaines portent sur des objets particuliers de façon plus directe (ou moins lâche) que les pensées dites descriptives et sont, pour cette raison, qualifiées de singulières. La pensée exprimée par l'énoncé : « Jean Nicod est mort en 1924 » n'est, intuitivement, pas la même que celle exprimée par l'énoncé : « L'auteur de la Géométrie dans le monde sensible est mort en 1924 », ne serait-ce que parce que la seconde ne porte sur l'individu particulier auquel réfère le nom propre Jean Nicod (dans le premier énoncé) qu'indirectement, via la satisfaction par ce dernier d'un ensemble de conditions descriptives.
La thèse selon laquelle notre espace cognitif serait peuplé d'authentiques pensées singulières n'est pourtant pas, loin s'en faut, triviale et mérite d'être évaluée à la lumière des différentes approches possibles du phénomène. Ce livre tente de le cerner en présentant et évaluant les théories sémantiques, épistémiques et cognitives les plus significatives de la pensée singulière. Il promeut une approche intégrée qui vise à donner son juste poids aux aspects mis en lumière par ces théories. Il est assorti d'un commentaire de deux extraits de texte : l'un, de Bertrand Russell, souvent considéré comme le locus classicus de la thèse singulariste et des théories épistémiques de l'accointance; l'autre, du philosophe américain contemporain Kent Bach, sur la portée de la conception essentialiste orthodoxe des pensées de re. -
Qu'est-ce qu'une couleur ?
Christophe Al-saleh
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 28 April 2013
- 9782711624874
Il existe un écart entre la conception familière et commune des couleurs et la conception scientifique, la première y voyant spontanément des propriétés réelles du monde qui nous entoure, la seconde mettant en doute cette réalité : les couleurs ne seraient jamais que des effets secondaires consécutifs à l'affection de notre sensibilité par les objets qui nous entourent. C'est dans ce contexte que s'inscrit le débat philosophique contemporain sur les couleurs, entre l'objectivisme (les couleurs sont des propriétés présentes dans le monde) et le subjectivisme (les couleurs sont des productions subjectives).
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Qu'est-ce que l'autorité?
Jean-Pierre Cléro
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 15 November 2007
- 9782711619450
Il est ordinaire de traiter la politique par le biais de la notion de pouvoir. Il est plus rare d'inspecter son terrain par la catégorie de l'autorité, dont on prétend parfois constater ou dont on nous prédit la fin. Pourtant, de grands philosophes ont vu que le pouvoir ne fonctionnait jamais qu'en tension avec l'autorité, tout simplement parce qu'il est difficile de contenir le pouvoir à l'intérieur de quelque système légal que ce soit. Le présent livre se propose d'analyser l'autorité en acceptant le détour par un certain nombre de secteurs où elle prend son sens. Il y a une autorité du pouvoir politique, certes, encore qu'il puisse être exercé sans autorité; mais cette autorité des hommes les uns sur les autres, paradoxal produit des intéressés qui s'y soumettent, n'est qu'une des facettes de cette notion qui a son destin propre : il y a une autorité de la raison, des sentiments, des images, des choses mêmes, qui sert de masque à l'autorité intersubjective. Cette destinée propre, nous avons essayé de la suivre à travers la lutte que se livrent les valeurs entre elles et dans laquelle les forces physiques n'avaient pas nécessairement le dernier mot. D'où le choix des auteurs qui nous ont accompagné dans cette réflexion, conduite en marge des analyses indépassables du Léviathan de Hobbes : celui de Lacan, pour le discours de l'inconscient de l'autorité, et celui de John Austin, l'un des plus "évolutionnistes" des auteurs utilitaristes qui incite à penser la souveraineté et la loi en termes d'autorité.
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L'auteur s'interroge sur la notion de traduction, à la fois dans sa constitution propre et dans l'acte même de traduire. Commentant la position de deux philosophes qui se sont particulièrement intéréssés à la thématique des langues, seront envisagées les questions inhérentes à une telle pratique : en quoi la traduction diffère-t-elle de l'original qu'elle traduit? Qu'est-ce qu'un original? Quels sont les liens entre traduction et interprétation : une traduction est-elle intrinsèquement une interprétation. Ou encore, le sens d'une traduction dépend-t-il du temps, de l'époque et du contexte dans lesquels le traducteur évolue?
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Qu'est-ce que la négation ?
Joseph Vidal-rosset
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 15 December 2013
- 9782711625079
Ce livre développe une théorie de la négation qui rend compte de manière complète des trois significations naturelles et fondamentales de la négation : rejet, absence et dénégation. L'auteur adopte une théorie intuitionniste de la négation, parce qu'il considère que celle-ci offre une compréhension à la fois plus riche et plus fine de la négation que celle qui est donnée par la logique classique.
La première partie de l'ouvrage commence avec des remarques qui relèvent de la psychologie, la seconde traite de la négation d'un point de vue logique, et la troisième donne un aperçu critique sur quelques métaphysiques de la négation, c'est-à-dire sur certains systèmes philosophiques (ceux de Platon, de Spinoza et de Hegel) qui ont tiré des conséquences ontologiques à partir d'une définition spécifique de la négation.
Cette troisième partie trouve une suite naturelle dans le commentaire des réflexions sur la question de la négation développées par Spinoza (proposition 49 de la seconde partie de l'Éthique) et par Kant (Essai pour introduire en philosophie le concept de grandeur négative). Ces deux commentaires sont respectivement prolongés par une critique de l'analyse spinoziste de la négation et par l'explication de l'intérêt que présente la logique intuitionniste à la fois pour la compréhension de l'analyse kantienne et pour les leçons que l'on peut tirer du célèbre carré des oppositions logiques, où la négation joue un rôle crucial. -
L'auteur s'interroge sur la définition de l'action, cherchant à mettre en évidence les liens intrinsèques qui unissent cette notion à l'activité de l'esprit humain. En d'autres termes, devons-nous présupposer des agents responsables dotés d'intentions au phénomène de l'action, ou une action peut-elle se réaliser indépendamment de toute démarche intentionnelle?
Il s'agit par suite de considérer l'effectivité et la légitimité de la conception linéaire de l'action : le schéma intention-volition-exécution constitue-t-il la seule explication raisonnable d'une action? Si tel est le cas, les activités motrices se trouvent radicalement exclues de la notion d'action, alors qu'elles déterminent des modes d'action, si ce n'est une action à proprement parler.
Comment nous est-il possible de concilier action intentionnelle - aller voter, action intuitive - les réflexes, et action mécanique - respirer et marcher? Traitant de ce qu'est une action, l'ouvrage aborde ainsi plus largement les conséquences qu'il nous faut tirer pour nos conceptions de l'agent, de la responsabilité et du vouloir. -
L'État met-il fin à la violence? D'où un État tire-t-il sa puissance? État et droit sont-ils consubstantiels? Que gagne l'État à s'identifier à la nation? Un État peut-il prétendre être la seule source de lien social? Cet ouvrage apporte des éléments de réponse, en s'appuyant sur le commentaire détaillé de deux extraits de texte, l'un de Montesquieu (De l'Esprit des lois), l'autre de Claude Lefort (L'invention démocratique).
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La plupart des termes du langage ordinaire sont vagues, au sens où les règles de leur usage ne permettent pas de leur assigner une limite d'application claire et déterminée. À partir de quelle taille peut-on dire d'un individu qu'il est grand? Quelle quantité d'une grandeur suffit à dire « beaucoup »? Il ne semble pas exister de réponse bien définie à ces questions. La frontière semble inévitablement floue et variable selon le contexte et le locuteur. Le vague a été mis en évidence dès l'Antiquité avec le paradoxe du tas de blé, ou sorite, qui demande combien de grains de blé sont requis pour faire un tas. Loin d'être un simple cas d'école, le vague est un problème courant qui affecte la signification des catégories juridiques (à quel moment un foetus devient-il une personne?) mais aussi scientifiques (quelles propriétés font d'un corps céleste une planète?).
L'objet de ce livre est d'expliquer la nature et l'origine du vague dans le langage. Il vise notamment à élucider la question de savoir si le vague est une forme d'ignorance de faits déterminés, ou s'il s'agit d'un phénomène distinct, inhérent à la constitution du sens linguistique. -
Qu'est-ce que le terrorisme ?
Cyrille Bret
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 18 September 2018
- 9782711628315
Dominées par l'émotion et submergées par la souffrance, les discussions actuelles sur le terrorisme laissent peu de place à l'analyse philosophique. Pourtant, le terrorisme soulève des défis intellectuels considérables.
Que répondre à ceux qui déclarent doctement que le « terrorisme » est une question de point de vue car « le terroriste de l'un est le résistant de l'autre » selon la maxime relativiste bien connue? Que dire à ceux qui soutiennent que le l'État est le premier terroriste et que les mouvements terroristes sont toujours des répliques à un terrorisme d'État? Quelles méthodes adopter en démocratie pour lutter efficacement contre le terrorisme sans se renier?
Malgré l'effroi suscité par les attentats et en dépit de l'urgence de la lutte anti-terroriste, il faut prendre le temps de l'argumentation philosophique pour répondre au mieux à ces questions. Il en va de la solidité des sociétés que les tactiques terroristes essaient d'ébranler. -
Qu'est-ce que l'action politique ?
Patrice Canivez
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 16 December 2013
- 9782711625062
Cet essai sur l'action politique examine les rapports entre exercice du pouvoir et résolution des problèmes par la discussion, entre la politique comme métier et la politique comme prise de décision collective. Il analyse les problèmes que toute action doit traiter parce qu'ils sont liés à l'articulation entre Etat, société et communauté dans le contexte de la mondialisation. Sont abordés la conciliation entre sécurité et liberté, entre l'efficacité économique et la justice sociale, et la constitution d'une véritable communauté internationale. S'interrogeant sur le processus démocratique, l'essai pose la question de l'avenir de l'action politique, de ses conditions de possibilité et de ses modalités, du passage problématique de la logique du conflit à celle de l'action concertée.
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Même si le mal n'est rien en ce sens qu'il n'est qu'un défaut d'être, il mérite d'être pensé, non seulement à partir de la tripartition leibnizienne du mal physique, du mal moral et du mal métaphysique, mais encore à partir de la dichotomie, d'origine aristotélicienne, entre négation et privation. La distinction entre faute, péché et péché originel, permet en outre de montrer comment la philosophie moderne intègre, sur un tel sujet, les apports décisifs de la théologie chrétienne.