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Qu'est-ce qu'une loi de la nature?
Julien Tricard
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 7 September 2023
- 9782711631315
On peut s'étonner qu'un concept aussi central en philosophie des sciences et aussi courant dans le langage scientifique puisse faire encore l'objet d'une question de définition. Pourtant, la signification du concept de « loi de la nature » reste encore obscure, car traversée par une ambiguïté fondamentale. Si l'existence de « lois » ratifie le fait que la nature est régulière, cela signifie-t-il dire que les lois sont de simples régularités, c'est-à-dire des rapports constants entre faits? Ne seraient-elles pas plutôt des « règles » qui gouvernent nécessairement le cours des phénomènes? Mais alors, quel est le fondement de cette nécessité que ces règlent imposent aux faits : dérivent-elles de la nature et des dispositions des choses, ou bien sont-elles octroyées de l'extérieur par une instance (divine ou transcendantale) qui légifère sur la nature « comme un roi en son royaume »?
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Des lignes sur une mappemonde, un passeport couvert de tampons, un mur, un barbelé : les expériences contemporaines de la frontière sont chargées normativement et émotionnellement, et largement déterminées par la structure de l'État-nation. Elles nous renvoient à la réalité de rapports de force qui façonnent, par leur arbitraire, les destins individuels, et sont un défi à nos théories de la justice. Mais les frontières ont aussi une réalité sociologique plus diverse, et peut-être plus pérenne et plus riche que la seule frontière nationale, qui peut être un recours pour affronter les questions ouvertes sur l'organisation d'ordres collectifs justes.
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Qu'est-ce que la métaphysique ?
Alain Cambier
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 18 October 2016
- 9782711627011
Pourquoi s'intéresser encore à la métaphysique? Au sein même de la philosophie, n'a-t-elle pas été soumise à des critiques qui se sont voulues radicales? Pourtant, les interrogations existentielles qu'elle aborde nous interpellent toujours : l'articulation de la liberté et de la nécessité, des idées et de l'expérience, du réel et du possible, etc. Parce que son objet porte sur les soubassements du réel, elle demeure l'auxiliaire incontournable des sciences. Son projet fondamental est d'ordre ontologique, en s'assurant que la réalité ne se réduit jamais au réel pris dans son idiotie muette et sa littéralité stricte : non seulement, mettre au jour les dispositions qui taraudent les choses, mais démontrer que les contenus objectifs de pensée ne se réduisent pas à des états psychologiques subjectifs. En ce sens, la métaphysique rationaliste ne concerne pas seulement les philosophes et les scientifiques, mais présente une dimension pragmatique : contrairement à ce que l'on croit, elle est aussi indispensable pour qui veut exercer une action réfléchie et effective sur le monde. Seule la métaphysique garantit à l'homme l'objectivité de sa quête de sens.
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L'objectif de cet ouvrage est de questionner les approches philosophiques classiques du travail, qui les conçoivent comme production ou comme technique, en mettant en relief la dimension sociale du travail. Quels sont les critères qui distinguent le travail d'autres activités humaines? Quelles fonctions remplit le travail dans l'ensemble de la vie sociale? Quelles sont les spécificités du travail dans les sociétés capitalistes? Pour répondre à ces trois questions, l'auteur propose une lecture originale des principales théories philosophiques du travail, en les complétant à la lumière de travaux récents dans les domaines des sciences humaines et sociales et de la philosophie sociale du travail.
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Plus que tout autre, le fait violent semble difficile à élucider philosophiquement. Qu'elle apparaisse comme le pur déchaînement irrationnel d'une pulsion destructrice ou l'organisation hiérarchisée d'un pouvoir répressif, la violence apparaît comme le mystère du refus humain de la raison. Pour la comprendre en dissipant les abus de langage, il importe alors de la distinguer de la force, de l'agressivité, du mal. et de l'aliénation. Puis, pour établir si la violence individuelle est si chaotique qu'en apparence, il conviendra de chercher ses mécanismes sous-jacents. Enfin, les systèmes politiques tyranniques posent un problème majeur, celui de la violence de l'Etat, collective et structurée.
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Qu'est-ce que l'humour ?
Mathieu Chauffray
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 10 September 2020
- 9782711627028
Les débats sur l'humour portent souvent sur la liberté d'expression. Mais un effort de définition peut nous aider à le penser comme un outil de langage et une caractéristique des personnes. Comme n'importe quel outil, sa valeur dépend de l'usage que nous en faisons : liant social très puissant et véritable vecteur d'idées, il peut aussi se révéler dans les humiliations et les ravages de la moquerie. L'auteur se propose d'examiner trois théories classiques, ou définitions de l'humour : la thèse de la supériorité, la thèse du soulagement et la thèse de l'incongruité.
En effet, nous plaisantons parfois pour surplomber les autres. Les artifices du langage, la rhétorique, servent une volonté de domination examinée entre autres par Thomas Hobbes, dans son Leviathan. Lorsque nous détectons la faiblesse ou le défaut d'autrui, nous cherchons à attirer l'attention sur ses failles pour la détourner de nos propres errances. Mais il serait réducteur d'identifier l'humour à l'ironie. La plaisanterie peut effectivement être considérée comme un baume sur nos plaies. Freud par exemple, note qu'il est un moyen de reprendre son souffle face à l'inéluctable. Le condamné à mort, le malade, le soldat dans les tranchées, utilisent ce formidable instrument afin de se soulager du sentiment de l'inévitable et de la souffrance morale qu'il cause. Nous usons également de l'humour pour consoler les autres et leur apporter notre soutien. Mais l'analyse philosophique de l'humour peut aussi nous porter à considérer qu'il est une disposition de la personne. Ainsi qu'Homère dans l'Iliade ou Shakespeare dans Hamlet, le plaisantin possède une capacité consistant à lier des mots, des concepts ou des images habituellement dissociés. Ce faisant, il nous surprend et provoque le rire. L'humour serait une vertu intellectuelle partagée par les auteurs, les comédiens, les rhéteurs et les humoristes.
Mais si l'humour est une vertu intellectuelle, pouvons-nous dire qu'il dépend de nos vertus morales autant que de nos compétences rhétoriques? C'est le point de vue qui sera défendu dans cet ouvrage, qui envisage de traiter les divisions générées par l'humour, mais aussi les relations tissées grâce à lui lorsqu'il provoque la surprise, la gaîté et la connaissance de réalités jusqu'alors inaperçues. -
Qu'est-ce que problématiser ?
Michel Fabre
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 17 January 2017
- 9782711627004
Le but de cet ouvrage sera de tenter, par-delà les usages communs et souvent maladroits du vocabulaire du problème, une définition rigoureuse de la notion de « problématisation » qui en dévoile les enjeux philosophiques. À quoi reconnaît-on que l'on a affaire à une problématisation véritable? Nous proposerons quatre critères. Problématiser c'est : a) l'examen d'une question; b) par une pensée articulant données et conditions du problème, dans un cadre déterminé; c) par une pensée qui se surveille elle-même; d) dans une perspective heuristique.
L'étude de Mènon, ce contre-exemple instructif et celle de la Logique. Théorique de l'enquête de John Dewey, permettent de préciser les caractéristiques de la démarche de problématisation ainsi que son intérêt. -
Qu'est-ce que la nécessité ?
Jean-pascal Anfray
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 16 April 2009
- 9782711621767
La nécessité, bien qu'elle soit centrale en philosophie, est une notion particulièrement difficile à élucider. Cet ouvrage tente d'en clarifier le contenu, en la distinguant notamment des notions voisines d'a priori et de l'analytique. Il présente également différentes approches réductionnistes de la nécessité : le réductionnisme ontique (les théories des mondes possibles), le conventionnalisme ou encore le non-cognitivisme (la nécessité provient des bornes de nos capacités cognitives). Le commentaire du texte de Descartes montre d'ailleurs que ces thèses contemporaines apportent un éclairage nouveau à l'interprétation de sa doctrine de la création des vérités éternelles.
Enfin, l'un des enjeux de cet ouvrage est de défendre la légitimité de la notion de nécessité contre l'idée selon laquelle elle serait scientifiquement inutile et métaphysiquement suspecte. Au contraire, recentrée sur l'idée de nécessité a posteriori analysée par Kripke et en connexion avec la notion d'essence, la nécessité s'avère être une notion philosophiquement féconde.
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Qu'est-ce que l'animalité ?
Jean-yves Goffi
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 2 September 2004
- 9782711616862
Les animaux peuvent-ils avoir des droits? La souffrance animale a-t-elle une importance morale? Les animaux sont-ils dotés de conscience? Telles sont les questions abordées dans cet ouvrage, qui se propose d'approfondir quelques pistes de réflexion à travers la lecture commentée de deux textes, l'un de John Stuart Mill (extrait de L'utilitarisme), l'autre de Donald Davidson (sur la cognition animale).
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Qu'est-ce que le totalitarisme ?
Florent Bussy
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 23 September 2014
- 9782711625055
Les régimes totalitaires sont au coeur du XXe siècle. On les confond souvent avec les despotismes qui ont dominé l'histoire, ignorant ainsi ce qui les anime et les distingue : un fantasme idéologique d'unification totale de la société, par une violence inouïe visant à faire disparaître les populations censées être responsables des crises.Cet essai rend compte du caractère révolutionnaire du totalitarisme, en montrant qu'il s'en prend non seulement à ses opposants réels, mais à l'humanité de l'homme en sa spontanéité. Les textes d'Arendt et d'Orwell étudiés montrent ainsi que, dans le totalitarisme, les lois, qui stabilisent les affaires humaines, laissent place à une mise en mouvement permanente de la société et la réalité empirique à la fiction psychotique d'une société totale
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Qu'est-ce que le pragmatisme ?
Benoît Gaultier
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 9 February 2016
- 9782711626472
Le pragmatisme semble être devenu la chose du monde la mieux partagée. A la fois révolution philosophique et réhabilitation du sens commun, il est en tout cas difficile aujourd'hui de se déclarer anti-pragmatiste sans apparaître vouloir défendre une forme dépassée de ratiocination scolastique. Cet état de fait nécessite qu'une réponse claire soit apportée à la question « Qu'est-ce que le pragmatisme? ».
La thèse qui se trouve défendue dans cet ouvrage est que le coeur, à la fois historique et conceptuel, du pragmatisme consiste dans une théorie de la rationalité épistémique dont suit une théorie de la vérité et, plus particulièrement, de son rôle dans la croyance et l'enquête. Le commentaire du texte de Peirce permet d'aborder la question de la nature du faillibilisme et de la manière dont l'enquête scientifique doit être régulée.
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Même si le mensonge semble parfaitement défini - et parfois pratiqué -, tout le monde ne s'accorde pas sur ses caractéristiques. Le livre répertorie les états mentaux en jeu chez les interlocuteurs lors d'un mensonge, afin de proposer une famille de définitions associées aux conditions de sa production. Au prisme de celles-ci, le mensonge à soi-même et le mensonge par omission sont-ils des cas particuliers de mensonge, et dans quelles circonstances peut-on réussir ou échouer à mentir en s'y essayant? Telles sont des questions auxquelles Qu'est-ce que mentir? entend aussi répondre. Au travers de textes d'Augustin et de Bernard Williams, cet ouvrage étudie les possibilités d'usage des définitions du mensonge proposées, d'abord pour choisir la qualification à donner dans des cas douteux de mensonge, ensuite pour étendre la notion à des stratégies subtiles de tromperie langagière.
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Qu'est-ce que le cosmopolitisme ?
Louis Lourme
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 20 September 2012
- 9782711624423
Le cosmopolitisme est une idée ancienne, presque aussi ancienne que la philosophie elle-même. Toutefois, le fait de se dire « citoyen du monde » ne désigne pas exactement la même chose selon les époques et selon les auteurs. L'objet de cet ouvrage est donc double : d'une part, clarifier ce que signifie cette formule au milieu de ses différents emplois; d'autre part, rendre compte de son actualité particulière, à la fois sur le plan politique et sur le plan moral. Un citoyen du monde est-il « citoyen » au même titre qu'on peut l'être d'un État? La perspective cosmopolitique n'est-elle pas une voie qui acquiert aujourd'hui une pertinence nouvelle?
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Qu'est-ce que le phénomène ?
Alexander Schnell
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 9 September 2014
- 9782711625611
Répondre à la question de savoir ce qu'est le phénomène peut paraître un peu étrange de prime abord : n'aurait-on pas tendance, spontanément, à se demander ce qu'est "un" phénomène? Cet essai se propose de montrer que "le" phénomène est un concept philosophique à part entière. Introduit par Kant pour établir ce qu'il est possible de connaître, cette notion change de sens et se complexifie dans les traditions philosophiques post-kantiennes (notamment dans l'idéalisme allemand et dans la phénoménologie). L'auteur se propose d'ouvrir différentes pistes, relatives à cette notion, qui se dégagent dans le débat avec l'auteur de la Critique de la raison pure et qui interrogent la portée et les limites du transcendantalisme kantien. Il apparaît par là que le phénomène constitue une excellente introduction à la problématique de la philosophie allemande.
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Qu'est-ce qu'une oeuvre d'art ?
Roger Pouivet
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 20 June 2007
- 9782711618996
Répondre à la question de savoir ce qu'est une oeuvre d'art peut paraître aujourd'hui plus désespéré encore qu'autrefois, après le vers libre, le ready-made, les installations, les performances, la musique concrète, la danse contemporaine, l'art conceptuel... Certains prennent congé de l'essentialisme qui, disent-ils, prétend mettre en évidence une propriété commune à toutes les oeuvres d'art (représenter, exprimer, avoir une forme esthétique). Les oeuvres d'art n'ont pas une nature, seulement une ressemblance de famille. Pourtant, d'autres philosophes ont relevé le défi, en proposant des définitions institutionnelles, historiques, intentionnelles ou fonctionnelles des oeuvres d'art. Ce livre les examine et propose une définition replaçant l'oeuvre d'art dans une perspective ontologique générale. Les oeuvres d'art sont des artefacts d'une certaine sorte, avec des propriétés spécifiques (relationnelles) qui les distinguent de toutes les autres choses. Cette définition est défendue contre une conception phénoménologique de l'oeuvre d'art comme objet esthétique (Roman Ingarden) et une thèse qui fait des oeuvres d'art des événements (Gregory Currie).
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La pensée est-elle un phénomène essentiellement intérieur et subjectif? Ou, au contraire, est-elle un fait entièrement objectivable? L'auteur s'oppose tant à une approche « introspective » qu'à une approche « matérialiste » de la pensée. Il n'interroge pas seulement les différents sens donnés au terme de « pensée » (comme un événement, un état, une activité, ou encore un attribut), mais aussi le medium de la pensée, de même que ses conditions de possession, ou les rapports entre pensée, concepts et langage. Les deux extraits de textes commentés lui permettent d'appuyer l'hypothèse selon laquelle la « pensée » n'est pas une activité mentale, mais qu'elle a trait aux manières de se comporter et qu'elle ne peut alors être détachée de toute circonstance.
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L'utopie, qui fait partie de l'imaginaire social, nous impose d'interroger les relations entre l'imaginaire et le réel. La vie sociale est perpétuellement productrice d'images qui à leur tour déterminent les contours de cadres à partir desquels les individus agissent, pensent et comprennent intuitivement le monde environnant. Autrement dit, la vie des hommes et des sociétés est le théâtre d'un nécessaire entremêlement d'imaginaire et de réalité. Cet imaginaire qui procède de la vie sociale relève à la fois de l'universel et du culturel : partout les êtres produisent de l'imaginaire, mais partout celui-ci est affaire de civilisation dans la mesure où il circule à travers l'histoire, les cultures et les groupes sociaux.
Force est de constater que le lieu de l'utopie est la ville, que les utopies sociales sont des utopies urbaines. En effet, les penseurs à l'origine des utopies ont tenté, dans une très large mesure, d'organiser rationnellement à travers le référentiel spatial urbain la vie sociale. Autrement dit, une utopie n'est-t-elle pas une entreprise d'organisation spatiale de la vie des hommes à partir de cette forme de vie humaine qu'est la ville? C'est dire si de ce point de vue l'utopiste commute : s'il transforme les rapports sociaux (les usages) en rapports spatiaux (en plans, en maquettes) -
Le but de cet ouvrage est de tenter une approche concise du problème de la conscience à travers le regard de la philosophie contemporaine. Peut-on définir la conscience sans tomber dans la circularité d'une pensée qui se cherche en même temps qu'elle se trouve et se crée elle-même? Peut-on situer un siège de la conscience? Quels sont ses rapports avec des notions comme la perception? L'essor de paradigmes de recherche scientifiques dédiés actuellement à l'étude de l'esprit humain est-il en mesure de résoudre le mystère de la conscience? L'auteur propose d'aborder ces questionnements et incite le lecteur à prendre le relai et à approfondir par lui-même ses recherches autour de ce vaste sujet philosophique qu'est la conscience.
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Qu'est-ce qu'une civilisation ?
Alain Cambier
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 25 September 2012
- 9782711624409
Faire de la civilisation un idéal normatif universel a favorisé les pires dérives, au point de présenter paradoxalement la colonisation comme le « fardeau de l'homme blanc » (R. Kipling). A l'inverse, défendre un relativisme irréductible des civilisations revient à considérer leur affrontement comme fatal (S. Huntington). La diversité des civilisations révèle plutôt un phénomène à la fois de diffraction créatrice et de réfraction synthétique de traits anthropologiques communs. Chaque civilisation doit son originalité à la mise en forme symbolique d'une expérience de vie partagée par une multitude d'hommes susceptibles d'éprouver ensemble - jusqu'à un certain seuil - le sentiment d'une identité différenciée du genre humain.
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Qu'est-ce que croire ?
Roger Pouivet, Thomas Reid
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 9 October 2003
- 9782711616220
Certains philosophes affirment que nos croyances doivent être justifiées au terme d'un effort de fondation épistémologique. Le livre met en question cette thèse : nos croyances ne sont pas à notre disposition, nos croyances vraies résultent du processus fiable par lequel elles sont engendrées. Ce processus ne peut être complètement "naturalisé" puisqu'il comprend un aspect normatif, sous la forme des vertus intellectuelles, source de la garantie de nos croyances et d'une vie épistémique bonne. Au travers de l'étude d'un texte de Thomas Reid et d'un texte de Ludwig Wittgenstein, Qu'est-ce que croire? montre que nos la garantie de nos croyances est fondamentalement liée à la valeur du témoignage et au sens commun.
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La préoccupation de la sagesse, comme art de vivre plénier et harmonieux, n'a sans doute jamais été aussi présente aujourd'hui, chez nos contemporains. Des philosophes, des historiens, ne s'y sont pas trompé, comme Michel Foucault, Paul Veyne ou Pierre Hadot, qui ont cherché à déceler, chacun, dans leur style, les traits, autant que les attraits, d'une sagesse vécue comme éthique ou comme esthétique.
Leur regard jeté sur les Anciens n'est pas de nostalgie, de jouissance archéologique, mais de « sympathie », au point de tirer du sol antique la sève qui puisse aujourd'hui encore, aujourd'hui surtout, redonner sens et vigueur à des existences tentées par le désenchantement.
Qu'est-ce que la sagesse, sinon cet art subtil de se soucier de soi, des autres, du monde en sa globalité proche et lointaine, pour y tisser les liens d'un nouvel être ensemble? -
Qu'est-ce que raisonner ?
Jean-marie Chevalier
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 9 February 2016
- 9782711626441
Le raisonnement désigne l'objet de la logique aussi bien qu'une manière de réfléchir. Par-delà les classifications des formes syllogistiques, ce livre approche l'acte de raisonner et ses conditions logiques en les distinguant de l'association d'idées, de l'inférence et de l'application d'une règle. Après avoir examiné les manières déductive, inductive et abductive de raisonner, il définit le raisonnement comme une méthode de fixation des croyances fondée sur l'autocorrection.
Deux extraits complètent cette étude. L'analyse du raisonnement en termes de diagrammes par Charles Peirce vient préciser la nature de la déduction. Enfin, un texte de John Broome est consacré au raisonnement pratique. -
Qu'est-ce que le questionnement ?
Michel Meyer
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 17 January 2017
- 9782711627387
Le questionnement est le propre de toute démarche animée par une quête de savoir. Mais seule la philosophie pratique un questionnement radical avec, pour questions ultimes, Soi, le Monde et Autrui. Le questionnement devient ainsi pour elle son propre objet, son fondement, son point de départ, laissant de côté Dieu, l'Être ou le Sujet, des fondements traditionnels au cours de l'Histoire, mais qui sont déjà des réponses, et qui présupposent à ce titre le questionnement, qu'elles nient, ce qui a permis à ces "réponses" de s'imposer, tour à tour, de l'Antiquité à l'époque moderne. Pourtant, seul le questionnement peut être le réel point de départ de la pensée, car quoi de plus premier dans la question de ce qui est premier que le questionnement, lui-même, toute autre réponse le présupposerait d'ailleurs en tant que réponse. Pourquoi ne l'a-t-on pas vu jusqu'ici? Qu'est-ce qui a présidé à son refoulement? Sans doute l'obsession positiviste de trouver des réponses, et aujourd'hui, le sentiment nihiliste qu'on est arrivé au bout du parcours et des possibilités offertes par un propositionnalisme, qui avale les questions et les réponses dans une indifférenciation qui ne permet plus de progresser.
Michel Meyer entreprend d'exposer ici comment il parvient à dépasser les impasses de la philosophie traditionnelle, grâce à cette réflexion du questionnement sur lui-même qui est la sienne ici. Il en découle une nouvelle approche de la philosophie, appelée problématologie. en adoptant cette nouvelle manière de penser, le questionnement du monde, de l'homme, des hommes dans leurs rapports mutuels, parfois conflictuels, reçoit un nouvel éclairage, auquel le propositionnalisme, par son indifférence au questionnement, ne pouvait accéder.
Michel Meyer nous emmène ce faisant sur les chemins des grandes philosophies du passé, d'Aristote à Heidegger en passant par Descartes et Kant, qu'il réinterprète en montrant comment ils ont effectué un questionnement radical, même s'ils n'ont pu le penser comme tel et il nous explique pourquoi.
Au travers de ce petit livre passionnant et novateur, Michel Meyer nous offre ainsi une nouvelle manière de concevoir la philosophie. -
Qu'est-ce qu'une règle ?
Jean-pierre Cometti
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 16 August 2011
- 9782711623402
Les représentations auxquelles la notion de règle est associée déterminent pour une large part notre approche de toutes sortes de questions propres à la sphère de la rationalité, de la logique, de la morale ou du droit. On appelle règle un principe supposé diriger le raisonnement ou la conduite; la signification en est fondamentalement normative, que la fin en soit le vrai ou juste, quelque place qu'elle occupe dans le vaste champ des valeurs.
Historiquement, dans l'histoire de la philosophie tout au moins, cette représentation de la règle trouve sa contrepartie dans la contingence qui semble frapper l'empiricité; elle s'illustre, pour la pensée moderne, dans l'opposition, d'apparence insurmontable, du « est » et du « dois ». Sous ce rapport, la question des règles constitue une question cardinale, et la philosophie peut être considérée comme une science normative, en ce sens du moins qu'elle ne peut statuer que sur des normes et non pas sur des faits, lesquels relèvent de la science empirique qui, elle-même, ne peut s'en remettre à la seule « expérience ». La métaphysique, autant que les entreprises fondationnelles trouvent leur source et leur justification dans cette opposition et dans les conséquences qui en ont été tirées. C'est dire toute l'importance de la notion de règle, de ce qu'elle recouvre et de l'idée que nous sommes autorisés à nous en faire. La portée n'en est toutefois pas exclusivement théorique ou métaphilosophique. Elle touche à la question plus générale des normes, du langage, et de ce qui se trouve ainsi impliqué dans les situations d'apprentissage, tant d'un point de vue technique que psychologique ou social. C'est à débrouiller une partie de ces questions que ce petit ouvrage est consacré, dans une perspective de clarification qui vise à soustraire la règle à sa hauteur, c'est-à-dire à toute vision qui tend à la dissocier de ses applications.