filter
Publisher
Formats
Price
Tallandier
-
Du haut en bas de l'échelle sociale, à la ville comme à la campagne, l'homme médiéval pratique une foule de distractions. Les nobles chassent, assistent aux fêtes de cour ou aux tour-nois, lisent, font de la musique, festoient. Les autres, paysans, bourgeois et même prêtres, participent à d'innombrables fêtes dont l'Église cherche à limiter les «débordements» et à codifier les résurgences païennes. Tous boivent ferme, pratiquent le sport et les jeux de société, fréquentent les bains publics... La synthèse riche et colorée de Jean Verdon, jamais entreprise jusqu'à présent, nous montre une civilisa-tion qui sait compenser la dureté et la brutalité du quotidien par une imagination, une santé mentale, un débordement de vie difficilement imaginables aujourd'hui. Dans la mesure où la connaissance des loisirs est une composante fondamentale de l'histoire des attitudes devant la vie, son travail constitue un livre majeur.
-
Si l'on en croit Ovide, les Romains auraient célébré et magnifié l'amour et la sexualité. Mais étaient-ils vraiment les bons vivants éclairés, libres dans leurs moeurs et dans leurs pensées, comme le laissent imaginer leurs statues, leurs poèmes érotiques et leur réputation de décadents ? Paul Veyne nous présente plutôt une société puritaine, pleine de tabous, dans laquelle on ne fait l'amour que la nuit sans allumer les lampes de peur de souiller le soleil, et qui semble avoir inventé le mariage chrétien avant les chrétiens ! Il n'en reste pas moins que les tabous existent pour être transgressés et que toutes les formes de perversion (sexuelles ou sociales) ainsi que la corruption politique font partie intégrante de la vie des Romains dans l'Antiquité. C'est tout cela que nous pouvons découvrir à travers ce recueil de textes qui traitent entre autres de l'éloge de la virilité, de l'avortement, de la fascination du crime, de l'homosexualité à Rome, de l'obscénité et le « folklore », des noces du couple romain, des gladiateurs ou la mort en spectacle, ou encore de la politique et de la corruption...
-
Sun Tzu ou l'art de gagner des batailles : Waterloo, Gettysburg, la Marne, la bataille de France, Stalingrad
Bevin Alexander
- Tallandier
- TEXTO
- 11 February 2016
- 9791021000179
Rédigé il y a 2400 ans par un sage chinois nommé Sun Tzu, L'Art de la guerre figure aujourd'hui parmi les grands classiques de l'histoire militaire. Dans un style concis et imagé, ce petit livre rassemble un certain nombre de recommandations sur la manière de conduire une guerre. S'il a profondément influencé l'art militaire oriental, s'il a notamment aidé Mao à forger son concept de guérilla, il est resté longtemps méconnu des Occidentaux auxquels il aurait pourtant évité bien des déboires.
Spécialiste mondialement reconnu, Bevin Alexander se propose ici de montrer, exemples à l'appui, comment les chefs qui ont appliqué - sans le savoir - les principes, maximes et conseils de Sun Tzu ont presque toujours remporté la victoire, et comment ceux qui y ont contrevenu ont, sans la moindre exception, connu l'échec.
Sagesse ancienne et batailles modernes : de la guerre d'Indépendance américaine à Gettysburg, du débarquement de Normandie à la guerre de Corée, en passant par Waterloo, la Marne et les Ardennes, la démonstration, solidement documentée et argumentée, est implacable.
De ces pages pleines de bruit et de fureur, mais non dépourvues d'humour, où s'accumulent des erreurs qui furent si coûteuses en vies humaines, n'en émergent pas moins, Sun Tzu aidant, quelques figures (Jackson, Manstein, Patton, sans oublier Napoléon... jusqu'à Waterloo), qui viennent opportunément démentir l'affirmation de Valéry selon laquelle la guerre est une chose trop sérieuse pour la confier à des militaires -
Mémoires de la Grande Guerre Tome 2 : 1915-1918
Winston Churchill
- Tallandier
- TEXTO
- 11 February 2016
- 9791021006898
« C'était quelques minutes avant la onzième heure du onzième jour du onzième mois de l'année 1918. Je me tenais à la fenêtre de mon bureau en attendant que Big Ben nous annonce la fin de la guerre. Mon esprit vagabond se reportait, par-delà ces années de souffrances, à la nuit de tension à l'Amirauté où j'attendais le même carillon pour donner le signal des hostilités aux flottes et aux escadres répandues sur le monde. Et maintenant, tout était fini ! »
Ce second volume des Mémoires de la Grande Guerre s'ouvre sur l'année 1915, pour s'achever avec la victoire de 1918. Rendu responsable du sanglant échec de l'opération des Dardanelles, Winston Churchill, alors Premier lord de l'Amirauté, doit démissionner du gouvernement en novembre 1915. Mais il n'en reste pas moins actif et rejoint le front de France. C'est en tant que chef de bataillon réserviste qu'il participe aux combats dans les tranchées des Flandres jusqu'en mai 1916. Député à la Chambre des Communes, il porte un regard acéré sur cette Europe devenue un immense champ de batailles, et analyse avec justesse les batailles de Verdun et de la Somme. Nommé ministre de l'Armement en juillet 1917, il devient le Carnot de la Grande Guerre, tout en suivant le déroulement des opérations sur le terrain jusqu'à l'armistice final.
Churchill se fait le chroniqueur des événements qui ont bouleversé l'Europe et dont il a été le témoin autant que l'acteur. On y retrouve des jugements bien tranchés sur les hommes politiques et les militaires de l'époque, un ton épique, un style admirable et un humour omniprésent.
Un document irremplaçable sur l'histoire de la Première Guerre mondiale.
Préface de François Kersaudy
Traduction de l'anglais révisée et annotée par Antoine Capet -
Histoire de la Corée des origines à nos jours
Pascal Dayez-burgeon
- Tallandier
- TEXTO
- 11 February 2016
- 9782847348972
Depuis juillet 1953, après trois années d'un conflit dévastateur et sanglant, il y a deux Corées. Celle du Nord, où règne une dictature héréditaire et ubuesque qui condamne ses vingt-deux millions d'habitants à la misère et à l'isolement. Et celle du Sud, qui s'est hissée au 12e rang des économies les plus développées de la planète et constitue désormais un des pôles les plus actifs de la démocratie numérique et de la mondialisation culturelle. Endoctrinement fanatique à Pyongyang, libéralisme triomphant à séoul ; aujourd'hui, on ne parle plus de la Corée qu'au superlatif : modèle ou repoussoir, miracle ou tragédie.
Mais si la Corée d'aujourd'hui fait de plus en plus parler d'elle, celle d'hier, avant la guerre (1950-1953) et la colonisation japo-naise (1910-1945), demeure largement méconnue. On ignore que la péninsule fut un creuset d'innovation scientifique et technique, un centre intellectuel et religieux, auquel on doit aussi bien la mystique bouddhiste que la pâte à papier, l'imprimerie sur caractères mobiles ou la céramique céladon. Régulièrement ravagée par les invasions et par les guerres, constamment menacée par ses deux puissants voisins, la chine et le Japon, qui ont cherché à l'asservir ou à la coloniser, la Corée a su s'adapter pour préserver son identité culturelle et imposer son autonomie politique.
Du premier royaume de Joseon fondé, selon la légende, en 2333 avant Jésus-Christ aux deux États qui se partagent aujourd'hui la péninsule, en passant par l'âge d'or du roi Sejong (XVe siècle) et l'invention de l'alphabet coréen, toujours en usage, l'histoire de la Corée est une épopée, qu'il reste à découvrir. elle en vaut la peine. -
Il serait injuste d'accuser le peuple parisien des massacres de septembre : cent cinquante égorgeurs, au plus, suffi rent à la besogne. Pendant une semaine, ils terrorisèrent Paris : le peuple, lui, se contenta de regarder, d'être curieux, d'applaudir ; d'apporter là son amour effréné du spectacle, quel qu'il soit ; et aussi cette sorte d'équité fruste et servile qui le poussait à huer les coupables et à embrasser ceux qu'on lui déclarait innocents. Des récits qui vont suivre surgiront d'horribles figures ; mais combien plus nombreux furent ceux qui risquèrent leur vie pour sauver des malheureux dont ils ne connaissaient pas le nom. Ce sont ces comparses héroïques qu'il faut suivre à travers le drame. »
Après la chute de la Monarchie en août 1792, l'Assemblée législative s'incline devant la Commune insurrectionnelle de Paris, largement influencée par Robespierre. À Paris, environ 3 000 suspects sont emprisonnés. La peur du « complot aristocratique », l'inquiétude grandissante devant l'avancée des troupes prussiennes déchaînent les passions populaires et provoquent les massacres de septembre dont le bilan s'élève à plus de 1 000 victimes. -
Attila, roi des Huns de 434 à 453, est surnommé le « fléau de Dieu ». Personnage à la férocité légendaire, il a créé un gigantesque empire s'étendant de l'Asie centrale à l'Europe occidentale.En moins de neuf ans, Attila unifie ses troupes, soumet de nombreux peuples et décuple la taille de son empire. De sa jeunesse près des plaines danubiennes jusqu'à sa mort soudaine dans sa forteresse d'Etzelburg, Marcel Brion raconte l'ascension, la prise de pouvoir et les conquêtes de territoires de l'homme qui sera à la fois le plus célèbre et l'unique roi des Huns. Si son empire n'a pas survécu à sa mort, il est considéré comme le déclencheur des invasions barbares et de la chute de l'Empire d'Occident.
-
Sans Mahomet, Charlemagne n'aurait jamais été empereur ! De quand date vraiment la chute de Rome ? Pourquoi passe-t-on de l'Antiquité au Moyen Âge ? À ce vieux débat, Henri Pirenne apporte une réponse révolutionnaire : au VIIe siècle, la disparition du monde romain n'est pas le fait des invasions germaniques, mais de l'incursion de l'islam en Méditerranée, un nouveau pouvoir qui interrompt les échanges pluriséculaires entre Orient et Occident. Isolés, la papauté et le monde franc ont été contraints de se recomposer en chrétienté autonome. À la fois séduisante, provocatrice et accessible, la thèse de Henri Pirenne a suscité de nombreuses vocations chez les historiens, les archéologues ou les économistes. Adulée ou contestée, cette étude fondatrice, devenue un classique, alimente aujourd'hui plus que jamais le débat.
-
La baraque des prêtres : Dachau, 1938-1945
Guillaume Zeller
- Tallandier
- TEXTO
- 11 February 2016
- 9791021004771
De 1938 à 1945, 2 720 prêtres, religieux et séminaristes sont déportés dans le camp de concentration de Dachau, près de Munich. Regroupés dans des « blocks » spécifiques - qui conserveront pour l'histoire le nom de « baraques des prêtres », 1 034 d'entre eux y laisseront la vie. Polonais, Belges, Allemands, Français, Italiens, Tchèques, Yougoslaves : derrière les barbelés de Dachau, l' « universalité de l'Église » est palpable. Ces hommes qui, dans une Europe encore christianisée, jouissaient d'un statut respectable, parfois éminent, se retrouvent projetés dans une détresse absolue. La faim, le froid, les maladies, le travail harassant, les coups des SS et des kapos, les expériences médicales ou les transports d'invalides ont raison de ces hommes de tous les âges. Quelques-uns sombreront dans le désespoir et s'effondreront, d'autres - la grande majorité d'entre eux - ne fléchiront pas, peut-être soutenus par leur foi. Partageant le sort commun des déportés, les prêtres de Dachau s'efforcent de maintenir intacte leur vie spirituelle et sacerdotale. Une chapelle, la seule autorisée dans tout le système concentrationnaire, leur apporte un secours considérable. Cette expérience unique dans l'histoire de l'Église éclaire d'un jour nouveau les rapports entre le nazisme et le christianisme. Près de 70 ans après sa libération, le camp de concentration de Dachau demeure le plus grand cimetière de prêtres catholiques du monde.
-
Histoire de la folie ; de l'Antiquité à nos jours
Claude Quétel
- Tallandier
- TEXTO
- 11 February 2016
- 9791021002265
De l'Antiquité à nos jours, d'Hippocrate, Platon et Aristote à Foucault et Deleuze, de la « maladie de l'âme » aux névroses et aux psychoses, des temples d'Asclépios aux « HP » via l'asile d'Esquirol, Claude Quétel n'écrit pas une autre histoire de la folie, mais tout simplement l'histoire de la folie.
« Un livre passionnant. Il nous promène à toute allure, depuis les apothicaires babyloniens jusqu'à la psychiatrie de secteur, en passant par la théorie hippocratique des humeurs, ou la grande querelle de l'hystérie à la fin du XIXe siècle. »
Le Monde
« Voici un livre très stimulant, un livre d'historien. Claude Quétel, spécialiste émérite, conteste l'évangile de Foucault et son grand oeuvre, Folie et déraison. Histoire de la folie à l'âge classique. »
Lire -
Culture, savoirs et sociétés dans l'Antiquité Tome 2
Maurice Sartre
- Tallandier
- TEXTO
- 1 June 2017
- 9791021027251
Sur des questions aussi diverses que l'homosexualité en Grèce, le déroulement et les effets de la crue du Nil, l'historicité de Jésus ou l'identité véritable de l'auteur du Satyricon, notre connaissance des sociétés antiques, de leur vision du monde et de leurs façons de vivre progresse sans cesse. Elle le doit le plus souvent à de nouvelles lectures des textes (et des inscriptions) et aux spectaculaires progrès de l'archéologie qui sait tirer d'objets naguère négligés de grandes leçons d'histoire.
Sous la plume à la fois vivante et érudite de Maurice Sartre, faits de civilisation, habitudes culturelles, aspects religieux reçoivent de nouveaux éclairages. Les trentecinq chroniques que contient cet ouvrage redonnent à l'histoire ancienne toute sa séduction. -
Dernier ouvrage de l'un des plus grand historien du XXe siècle, Le Bourgeois de Paris au Moyen Âge revient sur les hommes - commerçants, boutiquiers, artisans, gens de finance, praticiens du droit, collaborateurs de l'administration royale, officiers de justices diverses, attachés aux institutions d'Église - qui, aux côtés du roi, ont fait de Paris la première ville d'Europe. Sous la plume de Jean Favier, détails pittoresques et anecdotes savoureuses émaillent le récit de la vie d'une population qui n'a pas sa pareille dans la France du Moyen Âge. Et à travers la question de la notabilité bourgeoise, il traverse l'ensemble de l'histoire médiévale de la cité parisienne. « Le Paris médiéval, de l'aube ou du soleil couchant, respire et s'active sous nos yeux. Et Jean Favier en est le guide ardent. » Télérama
-
Les femmes et le sexe dans la Rome antique
Virginie Girod
- Tallandier
- TEXTO
- 11 February 2016
- 9791021001527
Dans une épigramme adressée à sa femme, Martial écrivait : « Je veux bien que tu sois une Lucrèce pendant le jour tout entier, mais c'est une Laïs qu'il me faut la nuit. » Ce vers décrit tout le paradoxe de l'érotisme féminin dans l'Antiquité romaine.
Comme une même femme ne pouvait pas être tout à la fois le parangon de la chasteté et une amante dépravée, Virginie Girod montre que les femmes furent classées en catégories et comment leur statut social encadrait leur vie sexuelle en fonction de règles morales établies par les mythes politiques romains et par la religion. La femme mariée, la matrone, se trouvait cantonnée dans un rôle reproducteur dénué de sensualité. C'était aux prostituées (esclaves, affranchies ou plus rarement libres) qu'il incombait de distraire sexuellement les hommes.
Alors, le corps féminin érotique et le corps féminin reproducteur étaient-ils deux choses résolument différentes ? Comment les femmes vivaient-elles la sexualité au quotidien ? Quelles pratiques étaient autorisées ou non et pour qui ? Les grandes figures féminines de l'Empire telles que Messaline ou Agrippine la Jeune étaient-elles représentatives de la vie quotidienne de toutes les Romaines ? Finalement, les Romains étaient-ils des débauchés prêts à toutes les transgressions pour leur plaisir ou ont-ils posé les jalons des normes qui ont régi, des siècles durant, la sexualité occidentale ?
À l'aide d'une documentation considérable, Virginie Girod répond à ces questions pour apporter une nouvelle réflexion sur la condition de la femme romaine. -
Hitler et les sociétés secrètes : enquête sur les sources occultes du nazisme
René Alleau
- Tallandier
- TEXTO
- 11 February 2016
- 9791021005372
Comment Adolf Hitler a-t-il pu, pendant plus de vingt ans, marquer de son emprise le peuple allemand ? Sa doctrine, martelée dans ses écrits et ses discours, était indigente. Mais il exerçait sur les foules un pouvoir presque « magique » qui puisait son inspiration dans les mythes et les rites des sociétés secrètes qui ont toujours fleuri en Allemagne.
Avec les principaux fondateurs du parti nazi, Adolf Hitler appartenait à la Société de Thulé, une redoutable confrérie à laquelle Rudolf von Sebbotendorf, le « magicien noir », avait transmis les clés magiques des fraternités racistes turques.
À partir de documents inédits, René Alleau pénètre dans les arcanes de l'univers hitlérien et révèle que le nazisme a été contemporain du pangermanisme, étrangement associé au panislamisme. Dans une fresque saisissante, il dévoile les ressorts secrets de ce grand rêve historique, son caractère illuministe et manichéen. -
1941-1942 : et si la France avait continué la guerre...
Collectif
- Tallandier
- TEXTO
- 11 February 2016
- 9791021006874
Et si, la prise du pouvoir par Pétain ayant échoué, la France avait continué la guerre en juin 1940 ? Telle est l'histoire « alternative » que racontait le premier volet de cet essai où l'histoire rencontre la fiction. Mais ensuite ?
En 1941, le centre de gravité du conflit s'est déplacé vers le sud, la guerre en Méditerranée s'intensifie, tandis que Hitler envisage de se lancer à l'assaut de l'URSS. Couvrant tous les aspects du conflit - politique, économie, diplomatie, stratégie et même tactique -, ce deuxième volume livre le récit d'une histoire qui n'a pas été, mais qui aurait pu être, celle des années 1941-1942.
Ce récit haletant se lit comme un véritable roman, mais il constitue aussi un exercice historique original. Une façon entièrement novatrice et fascinante de relire l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. -
Ces reines qui ont fait l'Angleterre : de Boadicée à Elisabeth II
Bernard Cottret
- Tallandier
- TEXTO
- 11 May 2016
- 9791021019713
"Le destin des reines relève du mythe autant que de l'histoire. Toujours observées, souvent épiées, ces femmes ont marqué durablement leur temps, par leur rayonnement singulier, leur génie et leur talent particuliers : la légendaire Boadicée, Aliénor d'Aquitaine, héroïne féminine des temps médiévaux, Isabelle, fille de Philippe le Bel, épouse malheureuse d'Édouard II, Marie Tudor, « Bloody Mary », la reine Anne au début du siècle des Lumières, déconcertante mais splendide, sans oublier l'inéluctable Victoria, la « grand-mère de l'Europe », ou Élisabeth II, l'actuelle souveraine, qui, plus encore qu'une icône, est une vivante allégorie des valeurs de constance, de tradition et d'enracinement, caractéristiques du royaume d'Angleterre.
Au terme d'une enquête minutieuse, Bernard Cottret s'interroge sur la nature du pouvoir au féminin et explore les nombreux défis qui guettent les reines outre-Manche. L'historien restitue avec rigueur et empathie les joies et les angoisses, les réussites et les échecs de ces femmes qu'il rend à leur humanité. Souvent émouvants et toujours passionants, ces portraits abordent sans tabous la sexualité, la maternité, la politique, la séduction, la culture, le symbole et le rêve.
C'est tout simplement une histoire des femmes, de leurs corps, de leurs aspirations et de leurs désirs, souvent bafoués, humiliés et corsetés au gré des conventions et des usages." -
15 mars 1917, Nicolas II abdique : le tsarisme s'effondre. Près d'un million et demi de monarchistes, de socialistes révolutionnaires, d'aristocrates, d'officiers et de jeunes lycéens, se retrouvent exilés dans une « Russie hors frontières ». Trois temps, autant d'interrogations, rythment leur épopée. Faut-il partir ? Pendant que certains combattent dans les armées blanches, d'autres quittent la fournaise pour, croient-ils, mieux revenir. Mais comment revenir ? La dernière armée blanche est vaincue fin 1920. Dispersés, les Russes blancs rêvent d'en découdre avec les « Rouges » et comptent sur l'Europe pour les aider. Finalement, avec la reconnaissance de l'URSS, en 1924, par la plupart des capitales occidentales, les Russes blancs, « étrangers sur la terre », s'enfoncent dans l'ombre de l'histoire.
-
En 1940, la déroute militaire de la France s'accompagna d'un bouleversement politique qui vit disparaître
la République. Né de la défaite, le nouvel État français fi t le choix de l'armistice et se proposa de conduire une « Révolution nationale », construite sur le socle idéologique de l'extrême droite. La haine de la démocratie et l'antisémitisme d'État furent deux des marqueurs de cette dictature, placée de bout en bout
sous l'autorité du maréchal Pétain.
Soucieux de voir reconnue sa souveraineté, le régime de Vichy opta pour la collaboration avec une Allemagne nazie perçue comme maîtresse du continent européen. Des rafles de juifs de l'été 1942 à l'État milicien en 1944, la dérive fascisante de Vichy était inscrite dans ce choix premier.
En montrant la complexité d'un régime aux acteurs multiples et aux orientations parfois contradictoires, cet
ouvrage saisit l'ensemble de la période, depuis les réalisations du régime jusqu'aux conditions de vie des Français occupés, sans oublier la lutte menée contre la France libre et la Résistance. -
La seconde guerre mondiale - 1939-1945
Quellien Jean
- Tallandier
- TEXTO
- 11 February 2016
- 9791021007604
De 1939 à 1945, le monde entier s'embrase, des neiges de Finlande aux sables du désert de Libye, des îles du Pacifique aux plages normandes, des hauts plateaux d'Éthiopie aux mornes steppes russes. Une guerre totale menée sur terre, sur mer et dans les airs, qui n'épargna pas les populations civiles bousculées, déplacées, contraintes au travail forcé, pillées, bombardées, massacrées, exterminées.
Cette histoire de la Seconde Guerre mondiale est à la fois une explication et un récit.
Sans négliger la narration des combats, elle accorde une large place aux enjeux idéologiques, politiques et stratégiques, à la propagande, et souligne le poids déterminant de l'économie ou des technologies, en évoquant la mobilisation des sociétés en guerre et les affres de la vie quotidienne. Des états-majors aux champs de bataille, des témoignages des principaux acteurs aux souvenirs des plus humbles victimes, ce livre nous entraîne au coeur du drame, à jamais gravé dans les mémoires, qui coûta la vie à 60 millions d'êtres humains. -
L'agonie d'une monarchie : Autriche-Hongrie, 1914-1920
Jean-Paul Bled
- Tallandier
- TEXTO
- 11 February 2016
- 9791021004474
Bâti sur les décombres de l'Europe napoléonienne, réformé en 1867 pour donner un rôle accru à la Hongrie, l'Empire austro-hongrois pouvait sembler, en 1914, l'une des puissances les plus solides du continent.
C'était un empire à l'ancienne, c'est-à-dire qu'il avait l'ambition de fédérer de nombreux peuples hétérogènes. Dans les faits, une majorité d'Allemands et de Hongrois régissaient les destinées de Slaves (Tchèques, Polonais, Slovènes, Croates, etc.) de Roumains et d'Italiens - lesquels cohabitaient d'ailleurs plutôt mal entre eux.
C'est à la suite de l'assassinat de son prince héritier François-Ferdinand que le vieil empereur François-Joseph s'est laissé entraîner dans la guerre, aux côtés de l'Allemagne. Déchiré entre des nationalités différentes, des religions antagonistes, véritable tour de Babel linguistique, l'empire n'a pas supporté le choc. Cinq ans après Sarajevo, ce sont cinq pays nouveaux, fondés sur le principe des nationalités, qui remplacèrent la Double Monarchie. En Autriche même, devenue un État croupion, le jeune empereur Charles Ier (qui avait succédé à François-Joseph en 1916) dut renoncer.
Jean-Paul Bled, qui est le meilleur spécialiste français de l'Autriche-Hongrie, retrace avec minutie l'agonie d'une monarchie qui n'a pas su s'adapter aux temps nouveaux en dépit des atouts non négligeables qu'elle détenait. Cette page capitale de l'histoire de l'Europe n'a jamais été racontée dans son ensemble. -
Les hospitaliers ; de Jérusalem à Rhodes ; 1050-1317
Alain Demurger
- Tallandier
- TEXTO
- 17 January 2013
- 9791021000797
À l'origine de l'ordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem se trouve un hôpital fondé dans la Ville sainte
au milieu du XIe siècle pour héberger les pèlerins venus prier sur le tombeau du Christ. Pendant deux siècles, les frères accueillent des voyageurs, riches ou pauvres, malades ou non, portent assistance aux déshérités et délivrent des soins médicaux aux blessés de guerre.
D'abord ordre religieux, il est investi de responsabilités militaires dès le XIIe siècle avant même de devenir pleinement
un ordre religieux-militaire. Pour preuve, l'apparition de frères d'armes, engagés avec les Templiers dans la défense des
Lieux saints et des États latins d'Orient, et la grande forteresse du Crac des Chevaliers, qui atteste aujourd'hui encore
de l'importance des moyens consacrés à cette tâche.
La Terre sainte, mais aussi la péninsule Ibérique, sont le terrain d'élection de leur engagement dans les combats et la
défense des forteresses. Pour mener leurs missions sur le « front », ils peuvent s'appuyer sur des ressources accumulées
à « l'arrière », dans la chrétienté latine d'Occident, grâce à un puissant réseau de maisons et provinces. Chassé de Terre sainte à la chute d'Acre en 1291, l'hôpital se replie à Chypre avant de s'établir à Rhodes à partir de 1310.
Assiégé par Soliman le Magnifi que, il se réfugie à Malte fin 1521. De nos jours, l'ordre de Malte est revenu à la vocation
charitable de ses débuts. -
Petit dictionnaire des expressions nées de l'histoire
Gilles Henry
- Tallandier
- TEXTO
- 4 May 2017
- 9791021027411
Aller au diable Vauvert » : ancien repaire de brigands, le château de Vauvert, près de Paris, jouit longtemps d'une mauvaise réputation. Aller au diable Vauvert signifiait donc sortir de la capitale avec tout ce que cela comportait de dangers. On emploie toujours cette expression pour signifier « partir loin en dépit des risques du voyage ».
« Casser sa pipe », « Pour des prunes », « À tire-larigot », « Être collet monté », « Une vie de bâton de chaise », « Mort aux vaches ! » : autant d'expressions insolites, pittoresques, cocasses, de l'usage courant, dont on ignore le plus souvent l'origine. Sous la forme d'un dictionnaire aux plus de 200 articles concis et clairs, Gilles Henry propose, avec la précision de l'historien et le talent du conteur, de remonter aux sources des expressions imagées et d'en éclairer le sens. Une invitation au voyage dans les « réserves » de la langue française... -
Que signifie l'acronyme Daech ? Qu'est-ce que le Califat ? Qu'est-ce qu'un État islamique ? Quelle est l'origine de cette organisation ? Qui est Al-Baghdadi ? Quels sont les groupes qui lui ont fait allégeance ? Comment l'EI finance-t-il ses activités ? Qui le soutient ? Qui sont les califettes ? Quelle est la relation de l'EI avec l'Arabie saoudite ? Pourquoi l'EI séduit-il les jeunes Français ?
Après une année noire marquée par une double série d'attentats à Paris, en janvier et en novembre 2015, il était nécessaire de demander à l'un des meilleurs spécialistes français du monde musulman et du terrorisme de répondre aux nombreuses questions qui se posent au sujet de l'organisation « État islamique » (EI), également connue sous l'acronyme « Daech ». Tous les aspects sont abordés dans ce livre en 100 questions : de l'histoire à la religion en passant par les modes de recrutement, le financement, la géopolitique et la sécurité. Mathieu Guidère expose dans un style précis et didactique les tenants et les aboutissants de la nouvelle donne mondiale, à partir de son expérience du terrain et de sa connaissance approfondie des mouvements islamistes contemporains. -
« Ma très chérie. Nous voici en route pour X. Aucune idée. Tous les tuyaux circulent, Allemagne, Pologne aussi bien que Pyrénées. On verra bien... Ça peut être très long. Mais on reviendra. Je ne crains qu'une seule chose, c'est de vous voir nous rejoindre. » 27 mars 1942, jeté du premier convoi Drancy-Auschwitz.
Ce recueil de 130 lettres témoigne de l'internement et de la déportation des juifs en France entre 1941 et 1944. Une persécution dont l'été et le printemps 1942 constituent le tournant, avec la grande rafle du Vél'd'Hiv. Les internés, leur famille, de simples témoins disent leur angoisse, leurs préoccupations quotidiennes, leur incompréhension. Ils tissent un récit à plusieurs voix, issues de la France entière et convergeant vers le camp de Drancy, antichambre de la déportation et de l'extermination.