« La femme a le droit de monter sur l'échafaud. Elle doit avoir également celui de monter à la Tribune ! » Considérée comme la première féministe française, Olympe de Gouges (1748-1793) se trouve tout entière dans cette phrase : directe, déterminée et combattante.
Le 5 septembre 1791, elle propose, sur le modèle de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen proclamée deux ans plus tôt, une Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne. Ce texte, le premier à évoquer l'égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes, est destiné à être présenté à l'Assemblée législative pour y être adopté. La Convention le refuse.
Auteure de pièces de théâtre et d'articles, pamphlets et textes politiques, Olympe de Gouges se bat sur tous les fronts : elle attire l'attention sur le sort des Noirs réduits en esclavage, se prononce en faveur de la baisse du prix du pain pour les nécessiteux, la création de foyers destinés aux sans-abris, la suppression du mariage religieux, l'instauration du divorce et la reconnaissance des enfants naturels et s'oppose à la peine de mort. Toutes ces revendications, provenant qui plus est d'une femme, provoquent irritations et hostilités. Olympe de Gouges comparaît devant le Tribunal révolutionnaire et est condamnée. Elle a quarante-cinq ans lorsqu'elle monte sur l'échafaud le 3 novembre 1793.
Livre pour enfants en Français et en franzig avec de l'alsacien à la fin. Les enfants peuvent colorier et apprendre l?alphabet avec un petit chat malin comme un singe.
Tombé en désuétude après mai 68, l'internat fait aujourd'hui un retour remarqué dans le paysage éducatif, pour de multiples raisons et sous des formes diverses.
Directeur de l'internat scolaire Don Bosco en Belgique, Quentin WILLEMS évoque ici avec enthousiasme et compétence les convictions qui animent son travail quotidien auprès des jeunes et celui de son équipe d'éducateurs.
Jean-Marie PETITCLERC envisage ici, sur la base de sa longue expérience d'éducateur, les fonctions essentielles (éducative, sociale et thérapeutique) de l'internat spécialisé.
Au fil de leurs réponses et réflexions, empreintes de réalisme et d'heureuse conviction, on saisit concrètement à quelles conditions de présence et de renouveau cette structure éducative, judicieusement réinvestie, permet encore de répondre efficacement aux besoins si divers des jeunes. L'internat ainsi vécu offre bien, à certains d'entre eux, la chance d'une croissance authentique et d'une éducation intégrale.
Deux contributions autorisées donc, qui témoignent avec clarté d'une pratique éducative inspirée des intuitions pédagogiques de Jean Bosco (1815-1888) qui semblent, à leurs yeux d'éducateurs de terrain, plus pertinentes que jamais.