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Une anthologie des plus belles pages que les écrivains ont consacrées aux plages et aux plaisirs des bords de mer. Sans aucun doute la moins stupide - et la plus élégante - des lectures d'été.
" Il faudrait que je meure ou que j'aille à la plage ", écrivait Michel Houellebecq. Si l'on penche pour la seconde solution, autant prévoir de la lecture (moins utile pour le premier choix, on en conviendra...). Dans ce cas, ce
Grand Livre de la littérature de plage constitue la meilleure des options. Il rassemble, sous la forme d'une anthologie désordonnée et originale, des pages émouvantes, mordantes, troublantes ou amusantes sur les plaisirs balnéaires.
Dans cette étonnante pléiade des bords de mer, Flaubert lance le frisbee vers François Truffaut, C. Jérôme étend sa serviette près de Françoise Sagan, Alain Robbe-Grillet fait une place sous son parasol à Nadine de Rothschild et les
Mémoires d'outre-tombe marchent main dans la main, sur fond de soleil couchant, avec
L'Année des méduses. La meilleure des lectures estivales puisqu'elle les contient toutes.
Les " lectures de plage " sont forcément anecdotiques et légères ? Ce recueil démontrera au contraire combien la littérature sous toutes ses formes se ravive sur le sable et combien le soleil lui profite. -
" Louis Wolfson est l'auteur d'une de ces oeuvres rares qui peuvent modifier notre perception du monde. " Paul Auster
En 1970 paraît chez Gallimard un roman qui va faire l'effet d'une bombe :
Le Schizo et les langues. Son auteur s'appelle Louis Wolfson. Il est américain, schizophrène, et la nouveauté radicale, l'énergie fulgurante de son écriture fascinent les plus grands noms : Deleuze (qui signe la préface de l'ouvrage), Queneau, Sartre, Beauvoir, Foucault, Auster ou encore Le Clézio, tous saluent un chef-d'oeuvre hors norme. Mais peu après la publication de ce premier livre, Wolfson disparaît, ne ressurgissant qu'à de rares occasions. Les plus folles rumeurs courent à son sujet : il aurait mené une vie de marginal, errant des rues de Montréal à la jungle de Porto Rico, puis serait devenu millionnaire en gagnant à la loterie... avant de tout perdre, et de se volatiliser pour de bon. Que lui est-il arrivé ? Est-il au moins encore en vie ? A-t-il laissé d'autres textes, restés inédits ?
Captivé par le destin et le talent incandescent de Wolfson, Étienne Fabre s'est lancé sur sa piste. Compilant archives, témoignages et légendes, il signe un portrait sensible, impressionniste, de cette sorte de Kafka new-yorkais. Un livre à l'écriture somptueuse qui célèbre les mystères de la littérature.
Suivi de New York Babel, un texte de Paul Auster sur Louis Wolfson. -
Werner Herzog, mémoires : Chacun pour soi et Dieu contre tous
Werner Herzog
- Éditions Séguier
- 3 October 2024
- 9782840499176
Le réalisateur culte Werner Herzog revient pour la première fois sur son parcours hors normes.
" Cinéaste de l'impossible ", aventurier des contrées hostiles, metteur en scène virtuose, écrivain de la démesure... La vie de Werner Herzog n'a rien à envier au plus incroyable de ses scénarios. Dans cette autobiographie dantesque, écrite à l'instinct, le réalisateur revient pour la première fois sur les épisodes marquants de son parcours : les tournages chaotiques devenus légendaires (Aguirre, Fitzcarraldo...), la collaboration explosive avec Klaus Kinski, mais aussi son enfance dans les décombres de l'Allemagne d'après-guerre, son amitié avec Bruce Chatwin, les dizaines de fois où il a frôlé la mort, son travail avec la Nasa, son expérience de cavalier de rodéo dans les arènes mexicaines, les stratagèmes mis en oeuvre pour boucler in extremis le financement de ses films...
Au fil des pages, Herzog égraine ainsi, avec cet art du récit et du montage qui ont fait sa renommée, les clés d'une filmographie intransigeante et viscérale. Irrésistible enchevêtrement d'anecdotes savoureuses, de scènes d'action et de fulgurances poétiques, ces souvenirs sont une jungle dont personne ne sortira indemne. -
Maurice Ronet : Le métier de comédien ; Les vies du feu follet de Jean-Pierre Montal
Jean-Pierre Montal, Hervé Le boterf, Maurice Ronet
- Éditions Séguier
- 24 April 2025
- 9782386360169
Un livre-somme sur Maurice Ronet qui réunit le fabuleux témoignage d'une figure iconique du cinéma français, accompagné d'une biographie signée Jean-Pierre Montal (prix des Deux Magots 2024).
Ascenseur pour l'échafaud,
Plein soleil,
La Piscine... autant de films inoubliables au fil desquels Maurice Ronet a marqué le cinéma français de sa présence unique. Un talent brut que rien, pas même l'ombre d'Alain Delon, son éternel rival à l'écran, n'est parvenu à éclipser. Peut-être parce que l'interprète du
Feu follet, justement, a toujours été plus qu'une vedette : il a ce mélange de charme et de séduction, de panache et de désinvolture, cette culture qui signalent l'honnête homme à coup sûr.
En témoignent deux ouvrages, devenus introuvables, que l'on a cru de bon ton de republier dans ce volume :
Le Métier de comédien, une série d'entretiens où, en 1977, l'acteur se confiait à son ami Hervé Le Boterf sur les coulisses et paradoxes de sa profession, et
Maurice Ronet, les vies du Feu follet, un portrait-enquête signé Jean-Pierre Montal qui, trente-cinq ans plus tard, a interrogé les complices et les proches pour tenter de percer le mystère de ce prodige du cinéma des Trente Glorieuses.
Inévitablement, ces deux textes sont aussi le récit d'une certaine époque empreinte de liberté, où l'on croise Jeanne Moreau, Louis Malle, Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg... -
La Fausseté des vertus humaines : Précédée de Traité sur Esprit par Pascal Quignard
Jacques Esprit, Pascal Quignard
- Éditions Séguier
- 6 February 2025
- 9782386360114
La réédition d'un ouvrage essentiel de la tradition moraliste, depuis longtemps introuvable et plus que jamais d'actualité, accompagné d'un essai virtuose de Pascal Quignard.
" Toutes les vertus retournées sous tous les angles, puis démontées, puis démolies, puis incendiées, puis rasées : les deux volumes d'Esprit constituent cette implacable, monotone, fascinante machine meurtrière. "
C'est en ces termes que Pascal Quignard, à qui l'on doit la redécouverte de ce joyau oublié du Grand Siècle, décrit le projet de
La Fausseté des vertus humaines. Cinquante-six chapitres au fil desquels Jacques Esprit s'applique à dénoncer le règne de l'hypocrisie et des faux-semblants. La générosité, l'honnêteté, le désintéressement... aucune des vertus que nous chérissons n'échappe à sa sentence imparable. En entreprenant la consciencieuse dissection des comportements humains, Esprit révèle les intérêts égoïstes, les motivations dérobées sous le masque de la morale.
À l'heure où toutes les entreprises du monde associent systématiquement leurs produits et leurs services à de prétendues " valeurs ", à l'heure où les artistes semblent ne pouvoir faire de commerce qu'en clamant leurs vertus, force est de constater que notre temps n'a rien à envier à celui d'Esprit : à cet égard, la lecture de
La Fausseté des vertus humaines demeure d'une redoutable actualité. -
Pour la première fois en français, les souvenirs de Monica Vitti, véritable icône du cinéma récemment disparue. L'autoportrait d'une femme résolument moderne restée assez mystérieuse sur sa vie privée.
Une silhouette élégante et mystérieuse, une voix rauque, un regard qui semble se perdre dans la plus abyssale des mélancolies... Pendant plus de trente ans, la grâce et le talent de Monica Vitti ont envoûté des générations de spectateurs, tombés sous le charme de
L'avventura, du
Désert rouge ou de
L'Éclipse. Face aux icônes de l'italianité, elle a incarné une femme moderne, troublante et surtout énigmatique, une façon d'être indéchiffrable, insaisissable, dont on lui laisse résumer la formule : " Comme toutes les femmes, j'ai deux visages. "
Ces Mémoires, rédigés en deux volumes dans les années 1990 et traduits pour la première fois, lèvent le voile sur l'une des figures les plus secrètes du cinéma. Son enfance pendant la guerre, ses débuts au théâtre à l'insu de sa famille, sa rencontre avec Michelangelo Antonioni... Monica Vitti fait le récit d'une vie qui semble placée sous l'influence de l'existentialisme, elle évoque ses succès, ses doutes et ses amours - celui du jeu, surtout, et de la comédie, où elle irradie par son sens de l'improvisation et de l'autodérision.
Entre souvenirs et rêveries, ces pages d'une sincérité désarmante révèlent une artiste complexe, fantaisiste et tourmentée, irrésistiblement drôle, à la soif absolue de liberté. " Je suis actrice pour ne pas mourir ", écrivait-elle. Pari réussi. -
Un homme rencontre une femme à la sortie d'une séance de cinéma, ils tombent amoureux, cependant leur histoire tourne court... Le roman de ce qui a failli être, de ce qui a presque été.
Un homme rencontre une femme à la sortie d'une séance d'
Elle et lui, le chef-d'oeuvre de Leo McCarey. Ils se mettent à discuter de leur passion pour ce film. C'est le point de départ d'une histoire d'amour à la fois évidente et intense. Mais elle a soixante-douze ans, et lui, quarante-huit. Peut-on ignorer un tel fossé ? Est-il possible de tout recommencer ?
Leur histoire va les plonger dans la spirale du temps et des souvenirs. Le Paris d'aujourd'hui ouvrira un passage vers la Vienne d'autres époques, de l'immédiate après-guerre aux années 1970.
Portée par une écriture sensible et ciselée qui traque obsessionnellement le mot de trop,
La Face nord explore les frontières indécises de nos vies parallèles, vécues ou rêvées. En conteur virtuose, Jean-Pierre Montal signe un roman d'une beauté troublante où le grain du réel se mêle au flou des sentiments. -
Taxi-Girl 1978-1981 est le livre définitif sur la genèse d'un groupe de musique. Le plus littéraire sans aucun doute.
Le destin de Mirwais, Daniel Darc, Laurent Sinclair et des deux autres membres se réalise le 27 novembre 1978, lorsqu'ils jouent pour la première fois au " Club ", dans les sous-sols de l'Olympia, endroit étrange qui ressemblait parfois à un mauvais rêve.
Mirwais revient sur les quatre premières années d'existence de la mythique formation parisienne. " Nous étions le meilleur groupe du monde ", affirme-t-il. Et il est vrai que le rock français ne reverra jamais un tel alliage d'élégance et de rage, un mélange artistique aussi audacieux. Taxi-Girl revendiquait l'influence de Kraftwerk, des Stooges, du Velvet Underground ou des Doors. Le groupe officia en première partie de légendes comme les Talking Heads, Siouxsie and the Banshees, XTC, The Stranglers, Père Ubu...
De nombreux artistes, qu'il s'agisse de Fred Chichin des Rita Mitsouko, d'Indochine, d'Étienne Daho ou de David Guetta, auront croisé la route de cet " objet artistique situationniste " que fut Taxi-Girl. Aucun ne sera resté indifférent à leur musique et à leur attitude.
Mirwais relate ici, avec une écriture lucide, le chaos invraisemblable d'un groupe qui transcenda l'époque dans laquelle il s'inscrivait.
Il suffit de regarder attentivement la photo de couverture de ce livre pour comprendre en quoi Taxi-Girl fut arrogant, fier et déterminant. Ils ne cherchaient pas à plaire. Et ils se foutaient de tout. -
Un an après le décès de Jean-Louis Murat, une plongée intime et érudite dans la vie d'un chanteur au parcours unique.
Dès 1981,
Suicidez-vous le peuple est mort, son premier single, donne le ton : le goût des mots, des mélodies, celui du risque aussi. À peine arrivé, ce nouveau venu nommé Jean-Louis Murat se fraie déjà un chemin à part, à la fois escarpé comme les sentiers de l'Auvergne qu'il ne cessera de chanter et buissonnier comme sa voix fatiguée et envoûtante, loin de tous les clichés de la chanson française. Un parcours sans équivalent dans l'Hexagone, jalonné d'une vingtaine d'albums dont certains sont inscrits à jamais dans l'Histoire de la pop.
Cette traversée musicale et littéraire, Franck Vergeade l'a d'abord suivie en mélomane, puis en journaliste et, enfin, en ami. Au fil des rencontres et des interviews, il a appris à connaître cet artiste qui maîtrisait l'art du contre-pied comme personne.
Le Lien défait conjugue toutes les facettes de Murat. Le musicien passionné, le parolier lettré, la grande gueule très affûtée surgissent ainsi au gré d'un ouvrage qui doit autant à la précision de la critique musicale qu'à la rigueur biographique et à l'émotion de l'exercice d'admiration.
Le 25 mai 2023, la mort soudaine du chanteur a mis un point final brutal à cette carrière imprévisible, menée par une recherche constante de la sincérité et de la surprise. Un an après, ce livre lui rend hommage. Il est habité, drôle, déroutant et touchant comme l'étaient Murat et sa musique. -
Le grand carnet d'adresses de la littérature à Paris
Gilles Schlesser
- Éditions Séguier
- 26 October 2023
- 9782840499206
Une promenade littéraire dans les rues de Paris.
Désenchantée, Paris ? Capitale " invivable ", polluée, saturée ? Ce serait oublier un peu vite que derrière la ville de bitume s'en cache une autre, idéale et éternelle, bâtie au fil des mots et des siècles par les innombrables écrivains qui y ont vécu, rêvé et travaillé.
C'est dans les rues de ce Paris littéraire que l'ouvrage de Gilles Schlesser nous invite à déambuler, en recensant les adresses de plus d'un millier d'auteurs et de leurs personnages les plus célèbres, de Rabelais à Modiano, de Gavroche à Charles Swann. Avec une érudition savoureuse, c'est tout un pan de la littérature française et mondiale qui est ainsi raconté, à la faveur d'une foule d'anecdotes parfois savantes, souvent drôles et insolites.
Sur les Grands Boulevards ou par les chemins de traverse, entre flânerie poétique et encyclopédie géolittéraire, ce livre s'offre comme une promenade entre les genres et les époques, à la découverte des secrets de la " ville aux cent mille romans ". Une plongée amoureuse au coeur d'un Paris et d'une littérature tout à la fois familiers et méconnus. -
Qu'est-ce qu'une vie ? L'une des plus grandes plumes du New Yorker y répond, peu avant sa mort, dans un récit poignant.
C'est quoi, une vie ?
Que retient-on de la sienne quand on apprend soudainement qu'elle touche à sa fin ?
Peter Schjeldahl est critique d'art. Il ne lui reste que six mois à vivre. Il s'attelle à noter ses pensées - ce qui lui revient, ce qui le hante -, à ramasser quelques miettes alors qu'il se tient tout au bord du gouffre. Et il en tire ce texte unique, inclassable, déchirant et drôle, à la fois " grand roman américain ", Mémoires d'un poète du New York underground, méditations d'un mourant et collection d'aphorismes d'un moraliste élevé dans le chaos de la contre-culture des années 1960.
Par fragments mais sans jamais perdre de vue la clarté de son récit, Peter Schjeldahl évoque toutes les facettes de l'existence : l'enfance, l'incompréhension des parents, l'alcoolisme, la découverte et l'importance de l'art, le choix d'un métier, le sexe, la famille, les amis, les échecs, les réussites, la maladie, la mort bien sûr, et l'amour...
Plus que tout, Schjeldahl se révèle un écrivain-né au moment où la mort vient le cueillir. Ses phrases ciselées, condensées, épurées, provoquent l'air de rien des déflagrations à bas bruit dont l'onde de choc ne s'oublie pas. Toute une vie, toute
la vie en cent pages. Un tour de force. Et une invention : des Mémoires en accéléré. -
Le livre le plus personnel de Patrick Eudeline : une vie dédiée à la contre-culture, le récit très littéraire d'une génération qui rejette l'ancien monde, d'un fils qui s'oppose à son père.
Un père, un fils, et entre eux... le rock qui déferle, la contre-culture qui rebat toutes les cartes, la guerre éternelle entre l'ancien et le nouveau monde qui s'observent, se guettent sans jamais se comprendre.
Avec
Perdu pour la France, Patrick Eudeline signe son livre le plus personnel et, de loin, le plus touchant. Il retrace ici son évolution intellectuelle, la formation de ses goûts et rappelle, avec un sens inné du détail juste, du rythme et de la formule, l'enchaînement des différentes révolutions culturelles, des années 1960 jusqu'en 2000.
William S. Burroughs, Iggy Pop, les Sex Pistols, le Clash, Virginie Despentes, Daniel Darc, Pete Doherty... Les époques et les visages s'enchaînent sans jamais perdre de vue le fil intime du récit dans ce livre qui, tel un grand morceau de rock, sait être à la fois excitant, direct et émouvant. -
Une chevauchée fantastique à travers un siècle de cinéma qui fait revivre les grandes heures des studios hollywoodiens, dans un livre joyeux et impertinent.
" C'est quoi, le western ? Des cow-boys. Des Indiens. De l'eau-de-feu. Des armes. Des bisons. Des brigands. Un shérif. Des diligences. Des chevaux. Des embuscades. Une femme qui se distingue des autres. Un justicier... Mais surtout, une histoire. Une bonne histoire. "
Passionné de western depuis sa première séance de
Rio Bravo à l'âge de sept ans, François Cérésa nous entraîne dans une balade qui convoque les souvenirs de jeunesse, les paysages du Far West et la naissance d'une cinéphilie sélective.
Des classiques hollywoodiens à l'âge d'or du spaghetti, Cérésa donne " sa " version du western - et à son hommage à l'endroit de plusieurs cinéastes et gueules légendaires succèdent quelques coups de Remington pour mieux châtier les navets sans âme et venger les chefs-d'oeuvre oubliés. -
Enzo Ferrari, mémoires : Le vertige de la vitesse
Enzo Ferrari
- Éditions Séguier
- 2 May 2024
- 9782840499794
À l'occasion de la sortie de Ferrari, le film événement de Michael Mann, retour sur la vie légendaire du Commendatore, racontée par lui-même.
C'est un nom qui est devenu un symbole. Celui de la vitesse, de l'élégance, de la tragédie également. Le jeune Enzo Ferrari se rêvait chanteur d'opéra mais il n'avait, selon ses dires, " ni voix, ni oreille ". Alors il s'est tourné vers l'automobile : il a commencé par démonter des camionnettes dans un minuscule garage de Turin et fini par régner sur un empire international.
Alors que le réalisateur Michael Mann dessine, dans son dernier film, un portrait fascinant mais parcellaire de la légende Ferrari, rien ne vaut la parole du
Commandatore en personne pour mieux saisir son mystère et son talent. À travers cette autobiographie, le mythe laisse place à l'homme qui se livre avec une franchise à la fois étonnante et touchante. Il revient sur ses réussites, mais aussi sur ses échecs et sur les drames qui ont jalonné son existence, comme la mort de son fils Dino à l'âge de 24 ans.
Ce livre fait le récit d'une vie hors normes, menée par le goût de la beauté, de la vitesse et de l'exigence. Enzo Ferrari était unique. Ses Mémoires en témoignent. -
Dieux & Rois : Alexander McQueen et John Galliano, grandeur et décadence
Dana Thomas
- Éditions Séguier
- 18 April 2024
- 9782840499398
La vie et l'oeuvre scandaleuses des deux plus grands couturiers du XXIe siècle, Alexander McQueen et John Galliano. De l'ascension à la chute, une biographie croisée qui se lit comme un thriller.
Au début des années 1990, John Galliano et Alexander McQueen font une entrée fracassante dans l'univers feutré de la haute couture. Leurs collections visionnaires, nourries de références d'une sophistication éblouissante, transgressent tous les codes. Chacun de leurs défilés est un véritable show, une cérémonie décadente qui rivalise avec les plus spectaculaires productions de cinéma et d'opéra.
Le luxe est alors encore le domaine réservé d'une poignée d'entreprises familiales, où les couturiers sont rois. Mais vingt ans plus tard, le secteur s'est transformé en une industrie mondiale gouvernée par un seul objectif : le profit.
Après avoir accompagné cette révolution, les deux stylistes seront broyés par ses rouages. En 2010, McQueen se donnera la mort, tandis que Galliano sombrera dans l'alcool et verra sa carrière exploser en vol à la suite de propos antisémites proférés en terrasse d'un café parisien.
De l'ascension à la chute, Dana Thomas raconte la vie et l'oeuvre scandaleuses des créateurs les plus talentueux de notre temps. Une biographie croisée qui se lit comme la chronique captivante de deux décennies de style, d'excès et de rivalité impitoyable. -
Au début des années 1930, deux légionnaires français fraternisent dans le Sahara occidental. Ils font face à l'ennui et au vent brûlant du désert en déroulant leur vie. L'un s'appelle Dussaud, l'autre Matelot parce qu'il vient d'Ouessant, cette île bretonne assiégée par l'océan. Tout à ses souvenirs, Matelot raconte comment, quelques années plus tôt, un jeune étranger connu sous le nom de « Fil d'Or » y a fait irruption. Sur l'île, les hommes comme les femmes étaient fascinés par sa beauté trouble et ses dispositions de marin. Envoûté lui-même, Matelot se mit à son service... jusqu'à ce qu'il découvre que sa fiancée avait à son tour succombé au charme de Fil d'Or. En pleine tempête, une bagarre éclata alors entre les deux hommes et, au milieu des éléments déchaînés, un coup de couteau traversa l'écume, laissant entrevoir un impensable secret... Dès lors, hanté par le récit de Matelot, Dussaud n'aura plus qu'une obsession : retrouver Fil d'Or pour éclaircir le mystère. C'est le début d'une quête qui l'entraînera du désert africain aux îles celtes, jusqu'aux limites du monde et de la raison.
Avec Fil d'Or, Suzy Solidor signe un roman d'aventures porté par une écriture éblouissante. Paru en 1940, il fut injustement oublié - peut-être parce que son auteure, en osant troubler les codes du genre, avait tout simplement un siècle d'avance.
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Le premier livre consacré à l'histoire d'Ed Banger Records, le label culte de la French Touch fondé par Pedro Winter, le manager des Daft Punk.
En 2003, Pedro Winter, jeune manager du duo mythique Daft Punk, fonde un label de musique électronique indépendant baptisé Ed Banger Records . Vingt ans plus tard, Ed Banger est devenu une référence incontournable de la scène musicale internationale, l'héritier de la fameuse French Touch , la bande-son officielle de deux décennies qui ont révolutionné la fête, le refuge d'une constellation d'artistes au succès phénoménal : le duo Justice, Mr. Oizo (Quentin Dupieux), la chanteuse Uffie, Cassius, SebastiAn...
La formidable aventure de ce label est pour la première fois retracée dans une enquête aussi passionnante que rigoureuse, nourrie des témoignages croisés et inédits de nombreuses personnalités du monde de la musique (Pedro Winter bien sûr, mais aussi Justice, David Guetta, Quentin Dupieux, Uffie, Laurent Garnier, Arnaud Rebotini, SebastiAn, Étienne de Crécy, Steve Aoki, etc.), du graphisme, du graffiti, de l'art, de la mode et de l'audiovisuel. En filigrane de cette histoire, on découvre les arcanes de la scène artistique de ces vingt dernières années, tant Ed Banger a su investir des domaines d'expression variés, multiplier les collaborations et offrir un espace de création unique en son genre. -
C'est l'un de nos auteurs les plus singuliers de la fin du XXe siècle. Prix Goncourt en 1980 pour
Le Jardin d'acclimatation, Yves Navarre fut romancier, dramaturge, dialoguiste et côtoya le Tout-Paris des années 1970-1980. Vivant son homosexualité à visage découvert à une époque où elle demeurait souvent taboue, il fut également un ambassadeur du combat pour l'égalité des droits.
Son journal intime, traversé par les figures de Marguerite Duras, Françoise Sagan, Roland Barthes et bien d'autres, fait revivre cette période d'effervescence. Les cahiers auxquels l'écrivain se confiait dépassent cependant la simple chronique : le style, la sensibilité et le panache qui s'y déploient sont les marques indélébiles des oeuvres littéraires de premier rang. Au fil de cette écriture reconnaissable entre toutes se dessine l'autoportrait d'un homme à la mélancolie profonde, tout à la fois mondain et solitaire, brillant et énigmatique. Cette partie essentielle des écrits de Navarre demeurait jusqu'à ce jour inédite. Pour réparer cette injustice, Frédéric Andrau, fin connaisseur de l'oeuvre de l'écrivain, a réuni dans ce volume les pages les plus envoûtantes de ses carnets. En guise d'introduction idéale, il signe par ailleurs une biographie de Navarre nourrie du témoignage de son entourage et de la fréquentation passionnée de ses livres. -
" Je ne dessine pas des vêtements, je dessine des rêves. " -; Ralph Lauren.
Jamais un styliste n'avait si exactement capturé l'essence du mythe américain ; par une mystérieuse alchimie, Ralph Lauren a su s'approprier chacune de ses facettes pour les réunir dans un vestiaire à l'élégance irréprochable. Le look western qui se conjugue avec celui des Hamptons ? La chemise en jean sous une veste croisée ? Quelques centimètres d'un polo rose dépassant d'un pull en maille rustique ? En matière de goût, le créateur n'a aucun tabou. Il peut se flatter d'habiller avec un même naturel le Gatsby de Fitzgerald, la sportive des terrains de tennis comme le dernier cow-boy du Montana.
Dans ce livre aussi enlevé que documenté, Jérôme Kagan revient sur la success story d'un modeste vendeur de cravates du Bronx devenu patron d'un empire colossal, mais s'attache surtout à percer le secret du " style RL " et de son chic intemporel. De l'esthétique preppy à l'invention du sportswear, de la ligne de décoration d'intérieur aux accessoires devenus iconiques, des références hollywoodiennes aux influences britanniques, Jérôme Kagan décortique, analyse et raconte cinquante ans de créations qui n'ont cessé de plaire et de se réinventer. Si bien que, le lisant, on aurait presque cette impression légère d'être en route vers le cap Cod ou Cooper's Beach... -
" Pourquoi n'avez-vous plus jamais écrit de livre ? -; Je cherchais la grande beauté, mais je ne l'ai pas trouvée. "
Peu de films ont traduit l'esprit du temps avec autant de lucidité et de justesse. Au fil des errances romaines de Jep Gambardella, son personnage principal, écrivain d'un unique roman, séducteur et désabusé,
La grande bellezza parvient à décrire les défaites conjuguées de la beauté, de l'authenticité et de la vérité. Une tragédie ouatée, un désastre feutré.
Un monde qui repose sur des paroles vides de sens, sur des trahisons (grandes ou minuscules), peut-il être encore un monde vivable, aimable ? Telle est la question que semble poser, avec un dosage unique d'élégance et d'inquiétude, ce film mythique, primé aux Oscars en 2013.
Et si
La grande bellezza vise juste, c'est parce qu'elle repose avant tout sur un scénario qui a la pertinence, la sensibilité et l'originalité d'un grand texte littéraire. Tant par l'analyse psychologique de chaque personnage que dans les descriptions de Rome, Paolo Sorrentino déploie ici un style à la fois réaliste et poétique, dont la subtilité irrigue chaque scène, chaque dialogue.
Ce scénario donnera un grand film. C'est déjà, à l'origine, un fantastique roman.
Prix Transfuge du meilleur livre de cinéma 2023 -
Les confessions d'un incorrigible amoureux du 7e art.
" Dilettante, dans le dictionnaire, c'est quelqu'un de passionné, qui fait les choses pour son plaisir ", nous souffle Pascal Thomas, évoquant l'héroïne de son film
La Dilettante. Une définition qu'on dirait taillée sur mesure pour le metteur en scène qui partage depuis plus de cinquante ans son amour de la vie et du cinéma. Des
Zozos (1972) au
Voyage en pyjama (2024), en passant par
Confidences pour confidences (1979),
Les Maris, les femmes, les amants (1989) et
Mon petit doigt m'a dit (2005), cet incorrigible hédoniste n'a cessé de proposer un cinéma limpide, humain et provincial, dont légèreté et anticonformisme sont les maîtres mots. Ces
Souvenirs en pagaille, riches d'anecdotes, révèlent un réalisateur pas comme les autres, à la fois populaire, frondeur et fantaisiste. -
Partir ou rester à Tounjaz Miracle ? Comment vit une fillette dans l'espace étroit de liberté que lui laissent les hauts murs d'une maison fermée sur elle-même et l'éducation étouffante de la société qui subit l'assaut de l'intégrisme religieux ? Devenir soi-même, découvrir le monde extérieur et sa propre intimité, résister aux désirs des hommes qui étouffent l'enfant. La narratrice se fraye un chemin solitaire pour devenir femme dans la chaleur éclatante d'un pays où l'enfermement, les odeurs de jasmin et le goût des montécaos se mêlent en une douceur terrifiante. Tounjaz Miracle... le miracle s'accomplira-t-il pour la fillette enfermée dans les hauts murs de la tradition et en quête de son identité et de sa liberté ? Ou lui faudra-t-il partir, comme lalla Noubia qui s'est révoltée contre les coutumes injustes de sa tribu, s'arracher aux douceurs et aux goûts doux de l'enfance pour assumer sa féminité et son indépendance ?
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Le parcours chaotique d'un jeune garçon se rêvant acteur, raconté avec un humour dévastateur et un sens unique du détail et du dialogue. Un premier roman inoubliable.
Bruxelles, 1978. Le jeune Riton Liebman, 14 ans, s'ennuie. Pour tuer le temps, il décide de se présenter à un casting organisé par Bertrand Blier pour son futur film,
Préparez vos mouchoirs. Dès que le gamin se met à parler, le réalisateur sait qu'il tient son personnage. Quelques mois plus tard, Riton partage l'affiche avec Carole Laure, Patrick Dewaere et Gérard Depardieu. Il est devenu la vedette du quartier et, à seize ans, part s'installer seul à Paris. Sa carrière est lancée... du moins, le croit-il.
Car embûches et déceptions ne vont cesser de s'accumuler sur son chemin, dans le Paris des années 1980 où tentations et excès sont rois, où ce garçon livré à lui-même doit apprendre à déjouer tous les pièges. C'est ce parcours chaotique que raconte
La Vedette du quartier, avec un humour dévastateur et un sens unique du détail et du dialogue.
Riton fonce droit dans le mur, collectionne les échecs drôles ou poignants. Mais l'important n'est pas là : entre les impasses et les fausses routes, un jeune homme se démène pour trouver sa voie. Cette énergie du désespoir irrigue ce superbe récit d'apprentissage porté par un style parfaitement maîtrisé, au rythme irrésistible. Et par l'émouvant portrait de sa famille, juive et engagée à gauche, l'auteur signe des pages qui rivalisent avec les plus grandes scènes de Woody Allen. Un premier livre que l'on n'oublie pas.