Cet ouvrage concis et crucial extrait la pensée systémique du domaine informatique et mathématique pour la rendre tangible et concrète. Car certains des plus grands problèmes actuels sont essentiellement dus à des défaillances de systèmes. Ils ne peuvent être résolus qu'en prenant en compte l'ensemble des faits d'un système complexe, non pas isolément mais globalement, en tant que parties intégrantes d'un ensemble dont les différents composants sont dans une relation d'interdépendance.
À l'aide d'exemples simples, Donella Meadows rend accessibles les outils de la pensée systémique et nous aide à éviter la confusion et l'impuissance dans un monde de plus en plus complexe et interdépendant, première étape vers la recherche de solutions proactives et efficaces.
Née en 1941 et décédée en 2001, Donella Meadows était une scientifique, une autrice, une enseignante et une agricultrice. Diplômée de Harvard, elle a été professeure d'études environnementales à l'Université de Darmouth (New Hampshire). Spécialiste de la dynamique des systèmes, elle est surtout célèbre pour son rôle d'autrice principale du best-seller international Les Limites à la croissance.
En mars 2020 la santé est devenue notre première et unique priorité. Du jour au lendemain, le « quoi qu'il en coûte » devenait la nouvelle devise républicaine et annonçait des lendemains qui chantent pour les soignant.es et les soigné.es.
Mais alors que l'on nous promettait un monde d'après où le bien-être des populations serait la nouvelle boussole, force est de constater que jamais notre vision politique de la santé publique n'a été aussi faible. À un point tel qu'on en vient à s'interroger sur l'avenir de la discipline que constitue la médecine.
La médecin Alice Desbiolles propose de « réparer la santé » autour de trois axes, la prévention, le bien-être des soignant.es et l'écoute des patient.es, pour relever les nombreux défis sanitaires qui vont s'imposer à nous dans un avenir proche.
Alice Desbiolles est médecin et épidémiologiste, spécialiste de la santé publique. Elle est l'une des premières professionnelles de santé à avoir popularisé et porté médiatiquement l'éco-anxiété et les conséquences sanitaires du réchauffement climatique.
Elle est déjà l'autrice du remarqué L'Éco-anxiété, publié chez Fayard en septembre 2020.
Le point de départ et l'objectif de Céline Piques avec ce manifeste : construire une société où la révolution féministe aurait lieu sans concession, pour qu'émerge un monde sans patriarcat. Selon elle, deux combats sont à mener en priorité : la lutte contre les violences masculines- en 2020, 102 femmes ont encore été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon - et la réappropriation par les femmes de leurs corps, de leur travail et de leurs vies.
Pour appuyer sa réflexion, l'autrice convoque plusieurs textes féministes, classiques ou plus récents : Andrea Dworkin, Gisèle Halimi, Adrienne Rich, Christine Delphy ou Émilie Hache. C'est un véritable matrimoine qu'elle nous invite ainsi à explorer et à utiliser comme boussole pour faire advenir un monde féministe, équitable et soutenable.
Céline Piques est présidente de l'association d'Osez le Féminisme. Demain sera féministe est le premier essai qu'elle signe en son nom propre.
Les livres dits de « développement personnel » inondent les librairies et s'ajoutent aux magazines, aux conférences qui nous invitent à acquérir un « surplus d'être » pour devenir un meilleur individu. Mais derrière ces discours sucrés et inoffensifs, se cache une idéologie politique : la forme de bien-être promise constitue trop souvent une exploitation de soi par soi...En nous donnant une fausse image du travail - considéré comme un lieu sans conflits ni violence intrinsèque - et de nous-mêmes - notre volonté serait sans limites et notre bonheur ne dépendrait que de nous -, le développement personnel conduit à un modèle de société fondé sur la performance permanente et sur un délitement des liens. C'est cette vaste supercherie que dénonce ici Thierry Jobard, preuves à l'appui...
Né en 1973, Thierry Jobard est responsable du rayon Sciences humaines d'une grande librairie à Strasbourg, ce qui le met dans une position particulièrement privilégiée pour observer la croissance vertigineuse des livres consacrés au développement personnel
Dans cet essai, Vandana Shiva se confronte au pouvoir des multinationales et des ultrariches.
Elle dénonce l'impact destructeur du modèle de développement économique linéaire du club des milliardaires - Gates, Buffet, Zuckerberg et autres empereurs modernes - et leur contrôle total sur la finance, l'alimentation, l'énergie, l'information, la santé et même les relations.
Se fondant sur des faits peu connus et explosifs, elle analyse, en particulier, comment la soi-disant « philanthropie » est le moyen pour ces milliardaires de contourner les structures démocratiques, d'empêcher la diversité et d'imposer des idées totalitaires. Elle revendique au contraire droit à vivre, penser, respirer et manger librement, pour que l'humanité ne soit plus au service des 1 % les plus riches.
Vandana Shiva est une militante féministe et écologiste indienne de premier plan, qui a notamment reçu le Prix Nobel alternatif en 1993 pour son engagement. Elle dirige actuellement la Fondation de la recherche pour la science, les technologies et les ressources naturelles.
1 % est le premier essai de sa main traduit et publié en français depuis vingt ans.
Partant d'une réflexion sur les sujets du développement, de l'écologie et du genre, Vandana Shiva démontre que le modèle occidental d'essor technologique et économique, présenté comme un futur souhaitable pour le monde entier, est en réalité un « mal-développement » fondé sur l'asservissement et l'exploitation des femmes et de la nature, et conduisant l'humanité sur la voie de l'autodestruction. Face à un tel système à la fois patriarcal et néocolonial, la seule issue possible de survie et de libération est celle de l'écologie, de l'harmonie, de la soutenabilité et de la diversité.
En s'inspirant des luttes paysannes en Inde et dans le tiers-monde, Vandana Shiva explore le rôle unique des femmes pour créer des alternatives et sauvegarder les ressources vitales de la nature.
Vandana Shiva est une militante féministe et écologiste indienne de premier plan, qui a notamment reçu le prix Nobel alternatif en 1993 « pour avoir placé les femmes et l'écologie au coeur du discours sur le développement moderne ». Elle dirige actuellement la Fondation de la recherche pour la science, les technologies et les ressources naturelles.
Sauriez-vous dire où se trouve la prison la plus proche de chez vous ? Combien de personnes y sont enfermées ? Si ce sont des hommes, des femmes ou des enfants ? Est-ce que leur temps de détention se compte en semaines ou en années ? La prison est un endroit dont on parle peu et que l'on connaît très mal, un espace où la plupart d'entre nous ne pénètreront jamais.Quand on critique l'emprisonnement systématique, on se voit souvent rétorquer : « Que proposez-vous de mieux ? » Sylvain Lhuissier fait avec cet ouvrage la preuve qu'une autre punition est possible.Car l'objectif ici n'est pas de désigner un coupable, mais de comprendre pourquoi rien ne change gouvernement après gouvernement ; d'identifier comment chaque acteur, d'un bout à l'autre de la chaîne, participe à maintenir le système en place ; mais surtout de questionner comment nous tous, citoyens, représentons à la fois une part de la responsabilité et un levier possible du changement.Sylvain Lhuissier propose de vider les prisons au lieu d'en construire de nouvelles, de réaménager les peines plutôt que de repeindre des chambres vétustes. On sait depuis longtemps que la prison est une solution inefficace contre le crime, mais quand elle s'applique en grande partie à des milliers de personnes qui n'entrent pas dans la catégorie des criminels, ne faut-il pas revoir collectivement notre copie ?
En 2012, étudiant à l'Ecole Centrale de Paris, Sylvain Lhuissier croise la route du GENEPI, association étudiante où il fait du soutien scolaire à la maison d'arrêt de Fresnes. En 2014, il co-fonde l'association Chantiers-Passerelles pour développer les alternatives à la prison et changer le regard des citoyens sur la justice et la peine. En 2018, il participe à la création, au sein du Ministère de la Justice, de l'Agence du travail d'intérêt général et de l'insertion professionnelle.
« La diversité, c'est bon pour le business »; « Si Lehman Brothers avait été Lehman Sisters,« Si Lehman Brothers avait été Lehman Sisters, il n'y aurait pas eu la crise »... Ces slogans, associant l'inclusion des femmes et des personnes racisées à une plus-value, concourent-ils à faire de l'égalité, principe fondateur du pays des droits de l'H(h)omme, une réalité ? Réjane Sénac montre que cette marchandisation de l'égalité participe de la reproduction d'une société inégalitaire. À travers une lecture critique de la devise républicaine, elle propose de dépasser un héritage fondé sur la complémentarité sexuée ou racisée. S'imaginer comme un.e semblable est, selon elle, la condition pour que chacun.e puisse s'épanouir à égalité dans sa singularité individuelle.
Dans ce pamphlet, Arthur de Grave développe une critique drôle et vive du gouvernement actuel, qui considère le pays telle une entreprise jeune, dynamique et ambitieuse. Il expose les grosses ficelles de ce projet politique qui se prend très au sérieux et cherche à savoir quelle est la réalité de la start-up nation, au-delà des tweets et tribunes enthousiastes dont elle fait l'objet.
Membre du collectif OuiShare, Arthur de Grave a cofondé Stroïka, agence de propagande anti-bullshit. Il anime également la web TV « Turfu Express » et le podcast « Futur Antérieur » sur le monde de demain.
Peut-on parler de « totalitarisme » quand il s'agit de nommer le pouvoir des multinationales tel qu'il s'est construit et imposé depuis le début du xxe siècle ? Alors que la pratique politique moderne voudrait que les sujets d'une collect ivité obéissent aux lois, non aux puissants, on assiste à un renversement pervers . Ce sont les multinationales, aujourd'hui, qui soumettent la délibération des assemblées politiques à d'autres « lois », leurs lois, qu'elles s'assurent de rendre efficaces : la « loi » du marché, la « loi » de la concurrence, la « loi » universelle de l'offre et de la demande. L'entreprise Total est un cas d'école en la matière. Ce livre étudie la façon dont cette pétrolière s'est constituée telle une autorité souveraine de nature privée, imitée en cela par d'autres multinationales. Se présenter comme la « huitième des Sept Soeurs », en référence aux majors du pétrole, et se dire « total » pour bien marquer cette prétention, c'était, au milieu du xxe siècle, chercher à s'imposer à son tour dans un ordre où les sociétés multinationales se développaient indépendamment des États qui les avaient créées, à la manière d'un Frankenstein.
L'urgence écologique interpelle à la fois la société de consommation et la démocratie libérale. Les responsables politiques, y compris les libéraux, expliquent désormais qu'ils doivent « reprendre la main sur l'économie » et « changer de logiciel ». Or ils ne pourront y parvenir que s'ils disposent de leur propre cadre de pensée, affranchi des notions de PIB, de croissance et de pouvoir d'achat.C'est ce cadre conceptuel que Jean Haëntjens nous propose avec « l'économie des satisfactions ». Comment fonctionne cette économie ? Quelles sont ses lois ? Comment pourrait-elle renouveler la réflexion politique et économique ?Au-delà de son apport théorique, cet essai propose aussi une méthode politique pour faire advenir une société compatible avec les limites de la planète.
Économiste et urbaniste, Jean Haëntjens est un spécialiste de la prospective appliquée aux stratégies politiques. Il a publié plusieurs essais sur les politiques locales et notamment : Comment les géants du numérique veulent gouverner nos villes (Rue de l'échiquier, 2018) ou Éco-urbanisme (Écosociété, 2015). Il est collaborateur régulier des revues Urbanisme et Futuribles et conseiller scientifique de Futuribles International.
Avec l'élection de Donald Trump, le monde a découvert avec stupéfaction le phénomène de post-vérité, ou « vérité alternative ». Or les « fake news » ne sont que l'arbre qui cache la forêt. On peut en effet parler de banalisation de la malhonnêteté. Car, ainsi que le prouve Dan Ariely, on ment à tout le monde, à commencer par soi-même. En s'appuyant sur des expériences ayant impliqué 50 000 individus, il nous éclaire sur les mécanismes fondamentaux qui nous conduisent à nous arranger en permanence avec la réalité. Depuis la salle de classe jusqu'à son lieu de travail, dans le monde politique comme dans le champ économique, personne n'est indemne : du pieux mensonge pour s'éviter une discussion houleuse avec son conjoint aux notes de frais gonfl ées... Dan Ariely démontre qu'il est plus facile de mentir sur certains sujets que sur d'autres, que le fait d'être démasqué compte fi nalement assez peu face à la possibilité de tirer le meilleur parti d'une situation, que le fonctionnement des entreprises favorise les comportements déloyaux. Tout cela nous affecte car, quel que soit le degré d'exigence éthique que l'on se fi xe, la malhonnêteté est contagieuse : en devenant insensibles aux petits mensonges et en les multipliant, nous contribuons tous à l'ère de post-vérité dans laquelle nous vivons.
« Je ne monterai pas dans cet avion, j'ai trop peur » ; « J'ai peur de ne pas y arriver » ; « Je lui ai fait tellement peur qu'il ne reviendra pas »... Les situations dans lesquelles on éprouve de la peur se déclinent à l'infini, et il existe aussi d'innombrables façons de dire qu'on a peur : j'ai la frousse, la trouille, les chocottes, je suis vert de peur et j'ai une peur bleue... auxquelles s'ajoutent de multiples nuances : je suis angoissé, je m'inquiète, je m'affole... On a peur tous les jours, de tout et de n'importe quoi : des chiens, de souffrir ou de faire souffrir, de la bombe atomique, des autres... On fait peur aussi. Certaines peurs sont individuelles, d'autres sont universelles ; on a peur tout seul et on a peur en groupe... Bien qu'elle soit inhérente à la condition humaine, l'émotion de la peur est toujours vécue de façon négative, comme quelque chose dont a honte et que l'on voudrait cacher. Pourtant, la peur est avant tout un signal d'alarme et permet souvent de ne pas se jeter tête baissée dans le danger. Alors n'a-t-on pas malgré tout, raison d'avoir peur ? Voire même, dans certaines situations, besoin d'avoir peur ? Tour à tour frein ou moteur à l'action, la peur a peut-être beaucoup plus à dire sur elle-même qu'on ne croit !
Après un cursus universitaire franco-italien, titulaire d'un doctorat en philosophie, Stéphanie Vermot-Petit-Outhenin a enseigné pendant quelque temps l'italien aux étrangers dans le Latium, dans le cadre d'un projet de médiation culturelle. Elle partage son temps entre l'Italie et la France, les traductions et l'écriture.
Nos institutions sont à bout de souffle et nos élites n'inspirent plus que de la défiance. En cause, les modes d'organisation hérités des révolutions industrielles : verticaux, verrouillés et obsédés par le contrôle et la compétition. L'organisation sociale est en décalage profond avec les principes de contribution, de participation et de coopération sur lesquels reposent le numérique et l'économie collaborative. Chaque jour, des initiatives s'en inspirent pourtant et expérimentent de nouveaux modèles. Ensemble, ces démarches contribuent à l'émergence d'une société collaborative, propice à la distribution de la valeur créée et du pouvoir. Ce manifeste esquisse ce que pourrait être cette société pour cinq de ses principaux piliers : le travail, l'éducation, les organisations, l'engagement social et environnemental et la production distribuée.