«Je montrerai tout. Mon coeur, mes émotions. Vert - rouge - jaune - bleu - violet. Haine -amour - rire - peur - tendresse.»
Niki hait l'arête, la ligne droite, la symétrie. A l'inverse, l'ondulation, la courbe, le rond ont le pouvoir de déliter la moindre de ses tensions. Délayer les amertumes, délier les pliures : un langage architectural qui parlerait la langue des berceuses. Aussi vit-elle sa visite au parc Güell comme une véritable épiphanie. Tout ici la transporte, des vagues pierrées à leur miroitement singulier. Trencadis est le mot qu'elle retient : une mosaïque d'éclats de céramique et de verre. De la vieille vaisselle cassée recyclée pour faire simple.
Si je comprends bien, se dit-elle, le trencadis est un cheminement bref de la dislocation vers la reconstruction. Concasser l'unique pour épanouir le composite. Broyer le figé pour enfanter le mouvement. Briser le quotidien pour inventer le féérique. Elle rit : ce devrait être presque un art de vie, non ?
«J'aime l'imaginaire comme un moine peut aimer Dieu.»
Originaire de Valenciennes, Caroline Deyns a travaillé, durant ses études, pour la librairie universitaire Meura,qui prêtera son décor au calvaire de Monsieur H., premier des personnages à apparaître dans Tour de plume, roman choral publié aux éditions Philippe Rey en 2011. Après l'écriture, c'est au corps dansant d'investir le texte : celui, intensément libre, d'Isadora Duncan dont Perdu, le jour où nous n'avons pas dansé (éditions Philippe Rey, 2015) cherche à retracer les vies multiples.
« J'écris de la prison qu'est mon corps et de la cellule où on l'a enfermé. J'écris d'un pays geôlier et d'une époque à camisole exigeant des femmes qu'elles engendrent et punissant celles qui y faillissent. J'écris pour que nous nous souvenions qu'il n'en a pas toujours été ainsi.»
Dans le monde de la narratrice, la liberté des femmes à disposer de leur corps n'existe plus, l'interruption volontaire de grossesse est considérée comme un homicide aggravé, avortement et fausse couche confondus.
Histoire de femmes en insurrection, de solidarités obstinées, de luttes anciennes à recommencer, MURmur raconte la régression et la répression de ce droit élémentaire, mais aussi le courage d'y résister et la détermination à se révolter.
Caroline Deyns vit et enseigne à Besançon.
D'un style inventif, fait de phrases courtes, percutantes d'où surgit et rugit la poésie d'une langue révoltée, son travail d'écriture a été surtout reconnu depuis la publication et le succès (14500 exemplaires) de Trencadis (Quidam, 2020), un grand roman sur Niki de Saint Phalle, puissant, féministe et iconoclaste, salué par les libraires et la presse, et qui reparaît aujourd'hui dans la collection poche de Quidam, Les Nomades.
Ils commencent par là. Par la suspension. Ils mettent, pour la toute première fois, les deux pieds dans l'océan. Ils glissent dans l'eau. A des milliers de kilomètres de toute plage.
A bord d'un cargo de marchandise qui traverse l'Atlantique, les marins décident un jour, d'un commun accord, de s'offrir une baignade en pleine mer. Seule la Commandante reste sur le bateau. Mais quand ils remontent à bord, tout est transformé.
Ultramarins est le récit d'une perte de repères, d'une perte de contrôle, d'une brèche dans le cours des choses. L'irruption du mystère lors d'un trajet pourtant connu par coeur. Une traversée de la brume.
Mariette Navarro est née en 1980. Elle est dramaturge et intervient dans les écoles supérieures d'art dramatique. Depuis 2016, elle est directrice avec Emmanuel Echivard de la collection Grands Fonds des éditions Cheyne, où elle est l'auteure de Alors Carcasse (2011,prix Robert Walser 2012), Les Chemins contraires (2016). Et chez Quartett de 2011 à 2020, des pièces Nous les vagues suivi des Célébrations, Prodiges, Les Feux de poitrine, Zone à Etendre, Les Hérétiques, Désordres imaginaires.
Baptiste sait l'art subtil de l'imitation. Il contrefait à la perfection certaines voix, en restitue l'âme, ressuscite celles qui se sont tues.
Mais voilà, cela ne paie guère. Maigrement appointé par un théâtre associatif, Baptiste gâche son talent pour un quarteron de spectateurs distraits.
Jusqu'au jour où l'aborde un homme assoiffé de silence. Pas n'importe quel homme. Jean Chozène. Un romancier, une célébrité discrète mais assiégée par les importuns, les solliciteurs, les mondains, les fâcheux. Chozène a besoin de calme et de temps pour achever son livre. Son plus beau texte, le plus ambitieux, le plus intime.
Il propose à Baptiste de devenir sa voix, au téléphone. De se faire passer pour lui jusqu'à la fin du roman. Il lui confie sa vie, se défausse enfin de ses misérables secrets, se libère du réel pour se perdre à loisir dans l'écriture.
C'est ainsi que Baptiste devient son répondeur.
A leurs risques et périls.
Luc Blanvillain est né en 1967 à Poitiers. Agrégé de lettres, il enseigne à Lannion en Bretagne. Son goût pour la lecture et pour l'écriture se manifeste dès l'enfance. Pas étonnant qu'il écrive sur l'adolescence, terrain de jeu où il fait se rencontrer les grands mythes littéraires et la novlangue de la com', des geeks, des cours de collèges et de lycée.
Il est l'auteur d'un roman adulte qui se déroule à la Défense, au sein d'une grande entreprise d'informatique: Nos âmes seules (Plon, 2015).
Augustin Loeyna écrit pour ceux qui n'ont pas le temps d'écrire ou se rend dans des lieux où d'autres n'ont pas le temps de se rendre. Aux prises avec un monde qui court à toute vitesse vers un futur indistinct, sa vie est bouleversée lorsque quelque chose le met sur la piste du sort aussi funeste qu'incroyable d'une jeune bergère du XVIIe siècle. C'est le début d'un enchaînement de circonstances qui bientôt le dépassent et le conduisent à affronter un ancien braqueur et surtout un passé familial inquiétant.
Né en 1968 dans les Landes, qu'il quitte souvent mais retrouve toujours, Jérôme Lafargue aime se perdre en forêt, dans les vagues, au milieu des livres, et s'entête à croire en l'amour et l'amitié.
Il est l'auteur de L'Ami Butler (2007 - Prix Initiales 2007, Prix ENS Cachan 2008, Prix des lycéens 2008 Fondation Prince Pierre de Monaco), Dans les ombres sylvestres (2009), L'Année de l'hippocampe (2011), En territoire Auriaba (2015), Le Temps est à l'orage (2019), tous parus chez Quidam éditeur. Il publie également des nouvelles, des récits et des poèmes.
Né en 1968 dans les Landes, qu'il quitte souvent mais retrouve toujours, Jérôme Lafargue aime se perdre en forêt, dans les vagues, au milieu des livres, et s'entête à croire en l'amour et l'amitié.
Il est l'auteur de L'Ami Butler (2007 - Prix Initiales 2007, Prix ENS Cachan 2008, Prix des lycéens 2008 Fondation Prince Pierre de Monaco), Dans les ombres sylvestres (2009), L'Année de l'hippocampe (2011), En territoire Auriaba (2015), Le Temps est à l'orage (2019), tous parus chez Quidam éditeur.
Chloé n'a pas de souci. En tout cas, pas vraiment. Même si, bien sûr, elle aborde la trentaine et que la fin du monde approche.
Sauf à endosser des problèmes très généraux, trop génériques - absurdité universelle, incommunicabilité, dérèglements en tout genre -, elle ne s'explique pas son mal de vivre. Alors, quand sa thérapeute lui diagnostique un lourd secret dont elle n'avait pas conscience et qu'elle se persuade que ses parents, des retraités épanouis, lui cachent quelque chose, l'espoir de souffrir pour de bon la galvanise.
Ne reste plus qu'à enclencher la catastrophe
Luc Blanvillain est né en 1967 à Poitiers. Agrégé de lettres, il enseigne à Lannion en Bretagne. Son goût pour la lecture et pour l'écriture se manifeste dès l'enfance. Il n'est donc pas étonnant qu'il écrive sur l'adolescence, terrain de jeu où il fait se rencontrer les grands mythes littéraires et la novlangue de la com', des geeks, des cours de collèges et de lycée.
Il est l'auteur de Le Répondeur (Quidam éditeur, 2020) et de Nos âmes seules (Plon, 2015).
Seize petits bijoux à la gloire des femmes, seize petites scènes d'une brièveté parfois extrême et d'une densité identique. Elles sont menées avec un art du récit, de la surprise perpétuelle, de la chute savoureuse, changeant subtilement de ton selon le caractère de l'héroïne, traversées d'éclairs d'humour et de tendresse.
Avec l'art de faire tenir dans un espace réduit une matière immense, voilà pourquoi, en Grèce, il y a cinq ans, Quelques femmes a tant charmé ses lecteurs, lectrices et lecteurs.
Mihàlis Ganas est né dans le nord de la Grèce en 1943.
"Une leçon de sobriété." Nikos Dimou, Lifo
"Ganas crée un rapport d'intimité avec son lecteur. Style séduisant, souple, limpide, étincelant. L'art peut être un jeu joyeux, une fête pour la pensée et pour les sens." Thanàssis Markòpoulos, Avyi
Mihàlis Ganas est né dans le nord de la Grèce en 1943. Il est surtout connu là-bas depuis les années 80 comme l'un des poètes majeurs de son temps. L'essentiel de son oeuvre poétique est disponible en français. Quelques femmesest une de ces rares incursions dans la prose.
Annio, une jeune femme atteinte d'une légère déficience mentale, et Argyris, un jeune homme épileptique sont voués à vivoter dans une petite ville de province où le regard des autres fait d'eux des individus « qui ne comptent pas ». Pourtant, ils trouvent à dépasser cette relégation dans laquelle on les a enfermés et à perpétuer leur marginalité en échappant aux canons utilitaristes de la société.
Les Oubliés ? Deux « vies minuscules » qui sont les figures d'une humanité inexplorée que la normalité se refuse à voir.
Thanassis Hatzopoulos est reconnu comme un des poètes contemporains les plus importants de son pays. Ses recueils ont été traduits dans une dizaine de langues. Avec Les Oubliés, Thanassis Hatzopoulos publie en 2014 son premier livre en prose, dont l'originalité a été unanimement saluée par la critique. Il est aussi traducteur en grec de Chateaubriand, Claudel, Pierre-Jean Jouve, René Char, Cioran, Michel Tournier, André du Bouchet, Yves Bonnefoy et chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres.
Je suis romancier.
J'invente des histoires. Des intrigues. Des personnages. Et, je l'espère, une langue. Pour dire et questionner le monde, l'humain.
Il m'est arrivé une mésaventure, qui est une tuile pour le romancier qui partage ma vie : je me suis trouvé un soir parisien de novembre au mauvais endroit au mauvais moment ; donc lui aussi.
Erwan Larher écrit à la main, ce qui lui laisse peu de temps pour faire autre chose de sa vie.
Erwan Larher, après avoir travaillé dans l'industrie musicale, a tout quitté pour se consacrer à l'écriture. Après Qu'avez-vous fait de moi ? et Autogénèse(Michalon, 2010, 2012), il a publié L'Abandon du mâle en milieu hostile et Entre toutes les femmes (Plon, 2013, 2015).
L'Abandon du mâle en milieu hostile a reçu les prix Claude-Chabrol et Louis-Barthou (de l'Académie française). Erwan Larher publie désormais chez Quidam éditeur: Marguerite n'aime pas ses fesses (2016).
Jane a 21 ans. Hyperconnectée, elle vit au présent entre jobs d'hôtesse et menus larcins, dancefloors et soirées branchées, ses amants d'une nuit et ses deux colocataires. Rien n'existe que par sa volonté; ses actes tracent les contours du monde.
Un soir, le hasard la jette malgré elle sur les traces de son père, qu'elle n'a jamais connu. Est-il cette pop star dont on a perdu la trace ? Ce guitariste punk passé à côté de sa vie ? Ou ce solitaire retiré de la compagnie des hommes ?
Jane se prend au jeu des vérités parfois contradictoires tandis que son environnement se détraque. La violence du réel, son humanité aussi, s'engouffrent dans les brèches à mesure qu'elle perd le contrôle.
Après le succès du Livre que je ne voulais pas écrire, Erwan Larher revient, avec ce septième roman, à la pure fiction. Un texte up tempo, énergique et moderne, entre intime et sociétal. La voix de Jane est-elle celle d'une génération qui s'éveille ?
Erwan Larher, après avoir travaillé dans l'industrie musicale, a tout quitté pour se consacrer à l'écriture. Il est l'auteur de sept ouvrages: Qu'avez-vous fait de moi ? et Autogénèse(Michalon, 2010, 2012), L'Abandon du mâle en milieu hostile et Entre toutes les femmes (Plon, 2013, 2015).
Erwan Larher publie désormais chez Quidam éditeur: Marguerite n'aime pas ses fesses (2016), Le Livre que je ne voualis pas écrire (2017).
Une station de ski miniature dans les alpes des Grisons suisses. Le décor est minimal : une cabane, un téléski, une pelle et une fraiseuse à neige, quelques outils.
Paul et Georg attendent les skieurs en ce début de saison poussive et tuent le temps en jouant aux cartes, pelletant le peu de neige fraîchement tombée. Cette neige qui pourrait être la dernière, car demain est incertain. Les journées s'égrènent, monotones, rythmées par le ronronnement du téléski tandis que sourd, dans les récits et discours de ces « Vladimir et Estragon en bonnet de laine », une inquiétude face à un monde qui n'est plus le leur.
Drôle, poétique et métaphysique, La Dernière Neige illustre à merveille ce conteur-né qu'est Arno Camenisch.
Arno Camenisch est né en 1978 à Tavanasa, dans les Grisons. Il écrit de la poésie, de la prose et pour la scène, principalement en allemand, parfois dans sa langue maternelle, le romanche (sursilvan). Il vit à Bienne. Publié par l'éditeur Urs Engeler, il est l'auteur de Sez Ner (2009), Derrière la gare (2010), Ustrinkata (2012), soit le cycle dit des Grisons, tous publiés par Quidam.
La Dernière Neige (2018) est inédit en français.
A la veille de son départ au combat, Heller, lieutenant de l'armée prussienne, peintre dans le civil, se confronte, dans une longue lettre testamentaire, à un autre front, intérieur et non moins dévastateur, celui d'un amour impossible avec Else, une jeune Française rencontrée dans le Paris de l'avant-guerre.
«Cendors, ici encore, déroute et enchante avec ce court roman dense et fiévreusement poétique qu'il dédie à la mémoire d'Alain-Fournier.» Véronique Cassarin-Grand, L'Obs
«Cette vibrante mélopée attribue à la poésie un rôle salutaire.»Frédérique Roussel, Libération
Franco-irlandais, Pierre Cendors est né le 17 décembre 1968 en Haute-Savoie. Après des études d'Art, à Lyon, il se consacre à la littérature, résidant entre l'Irlande et l'Ecosse de nombreuses années. Vit dans la Drôme. Il est l'auteur d'une quinzaine de livres, romans nouvelles et poésie : au Tripode Silens Moon (2019), Vie posthume d'Edward Markham (2018), Archives du vent (2015). A la dernière goutte, Les fragments Solander (2012) et chez Finitud,e Adieu à ce qui vient (2011), Engeland (2010) et L'homme caché (2006).
Franco-irlandais, Pierre Cendors est né le 17 décembre 1968 en Haute-Savoie. Après des études d'Art, à Lyon, il se consacre à la littérature, résidant entre l'Irlande et l'Ecosse de nombreuses années. Vit dans la Drôme. Il est l'auteur d'une quinzaine de livres, romans nouvelles et poésie : au Tripode Silens Moon (2019), Vie posthume d'Edward Markham (2018), Archives du vent (2015), et chez Finitude Adieu à ce qui vient (2011), L'homme caché (2006), Engeland (2010).
Orze, un village bombardé en 1916, a été transformé depuis en zone rouge interdite au public. Des fouilles archéologiques y révèlent une activité géomagnétique anormale et les vestiges d'un ancien culte chthonien. Ceux qui s'y rendent en reviennent inexplicablement changés. Trois inconnus - Laszlo Assenzio, surnommé Little Nemo, le premier « spacien », Adna Szor, une musicienne en deuil, et Sylvia Pan, une femme en quête de racines - se confrontent tour à tour aux mystères d'un territoire marqué par les révolutions croisées du règne naturel et de l'homme.
Roman-monde d'un éclat sombre, juxtaposant les époques, L'Enigmaire explore les arcanes du vivant et nous invite à repenser la violence de la création et celle de l'homme. En un hommage à Andreï Tarkovski, il donne voix à l'esprit des lieux. Et couronne un travail de réflexion poétique autour du rapport au terrestre s'articulant autour de deux pensées, celle d'Elisée Reclus : « L'homme, c'est la nature prenant conscience d'elle-même » ; et celle de Gary Snyder : « Les profondeurs de l'esprit, l'inconscient, sont nos propres étendues sauvages ».
Franco-irlandais, Pierre Cendors est né le 17 décembre 1968 en Haute-Savoie. Après des études d'Art, à Lyon, il se consacre à la littérature, résidant entre l'Irlande et l'Ecosse de nombreuses années. Vit en Picardie. Il est l'auteur d'une quinzaine de livres, romans nouvelles et poésie : au Tripode Silens Moon (2019), Vie posthume d'Edward Markham (2018), Minuit en mon silence (2017), Archives du vent (2015), et chez Finitude Adieu à ce qui vient (2011), L'homme caché (2006), Engeland (2010).
Quand Sam Zabriski s'installe à Saint-Airy, dans la maison dite «du Disparu», le destin de ce village rural au riche passé historique bascule.Ici, on se méfie un peu des étrangers. Ici, on décatit très bien entre-soi. Ici, on a des certitudes, dont celle que l'humanité se compose d'hommes et de femmes. Or impossible de deviner à quel genre appartient Sam, par ailleurs énigmatique quant à son passé. L'incertitude et l'inconnu dérangent, les passion s'exaltent, les tensions s'aiguisent. Après quelques escarmouches, la guerre est bientôt déclarée. Personne n'en sortira indemne.Roman noir, roman politique, étude de moeurs, Indésirable déroule cinq années de la vie d'un microcosme perturbé par l'arrivée d'un corps étranger. Et forge une langue pour exprimer le dissemblable.Erwan Larher écrit à la main, lit beaucoup et restaure un monument historique du quinzième siècle. Depuis 2010, il est l'auteur de sept romans, les trois derniers publiés chez Quidam Éditeur - en particulier le remarqué Le Liivre que je ne voulais pas écrire (2017), qui tente d'inventer une forme et une écriture pour dire le drame du Bataclan, et Marguerite n'aime pas ses fesses (2016) et Pourquoi les hommes fuient ? (2019).
Erwan Larher écrit à la main, lit beaucoup et restaure un monument historique du quinzième siècle. Depuis 2010, il est l'auteur de sept romans, les trois derniers publiés chez Quidam Éditeur - en particulier le remarqué Le Liivre que je ne voulais pas écrire (2017), qui tente d'inventer une forme et une écriture pour dire le drame du Bataclan, et Marguerite n'aime pas ses fesses (2016) et Pourquoi les hommes fuient ? (2019).
C'est le dernier soir à L'Helvezia, le bistrot du village racheté par des investisseurs. Tous les habitués sont là: la Tante, hôtesse de tout son monde, la Silvia, l'Otto, le Luis, l'Alexi, et les autres aussi, encore vivants ou déjà morts. L'alcool coule à flots et ça fume à tout-va. On est en janvier et il ne neige pas. Il pleut comme vache qui pisse. C'est quoi cette bizarrerie climatique ? Le déluge ?On cause de ça, de tout, sans discontinuer. Ressurgissent alors les histoires enfouies de ce village qui pourrait bien être le centre du monde. La fin est proche, mais tant qu'il y a quelqu'un pour raconter, on reprend un verre.Ce Prix suisse de littérature 2012 s'avale cul sec !
Arno Camenisch est né en 1978 à Tavanasa, dans les Grisons. Il écrit de la poésie, de la prose et pour la scène, principalement en allemand, parfois dans sa langue maternelle, le romanche (sursilvan). Il vit à Bienne. Publié par l'éditeur Urs Engeler, il est l'auteur de Sez Ner (2009), roman bilingue (allemand-romanche), Derrière la gare (Hinter dem Bahnhof, 2010), Ustrinkata (2012), soit le «cycle grison». Et aussi de Fred und Franz (2013), Die Kur (2015) et de Der letzte Schnee (2018).
Athènes dans l'après-guerre. Dans la grisaille, la brume et les fumées de l'usine à gaz, les lumières de la ville apportent l'illusion d'échapper à la misère. Bèba s'occupe d'une verrerie artisanale, affligée d'un mari en dépression et de deux vendeurs inefficaces et improductifs. Bèba, c'est la jeunesse, ses luttes, ses espoirs et ses déceptions, la force et la résistance qu'elle oppose aux contrariétés de la vie, à ses déboires.
Tendre, lyrique et poétique, d'une rare maîtrise du récit et de la langue, La Verrerie donne à cette histoire d'une femme, qui voit s'éteindre un à un ses rêves les plus chers, une profondeur et une vérité qui font de ce roman, classique de la littérature grecque, un texte fascinant à (re)découvrir.
Mènis Koumandarèas est né en 1931 à Athènes. Il travaille comme journaliste, puis dans une compagnie d'assurances, avant de se consacrer à l'écriture et à la traduction (il a traduit Carson McCullers, William Faulkner, Lewis Carroll et Melville). C'est l'un des grands écrivains grecs du vingtième siècle. Il meurt assassiné le 6 décembre 2014 à 83 ans. Il est l'auteur de 7 romans (dont notamment La Verrerie, La Femme du métro, Le Beau Capitaine), 5 recueils de nouvelles, 2 volumes d'essais.
Ils sont quatre : l'armailli (ou maître-fromager), l'aide-armailli, le vacher et le porcher. Avec eux, les vaches, les cochons, la chèvre et le bouc, deux chiens, un chat, des poules et leur coq. Et pour seule femme la bergère du chalet voisin.En quelques trois cents proses brèves, qui sont autant d'images fortes, Arno Camenisch raconte leur quotidien : la routine, les corps à la tâche, les rapports de force, la frustration et les rêves, le temps qu'il fait ou qui passe et l'irruption inattendue d'autrui dans leur monde.Récit documenté et burlesque d'un été sur l'alpage, dans la sursilva des Grisons, Sez Ner donne à entendre une musique malicieuse, déchirante sous son apparente légèreté.Arno Camenisch est né en 1978 à Tavanasa, dans les Grisons. Il écrit de la poésie, de la prose et pour la scène, principalement en allemand, parfois dans sa langue maternelle, le romanche (sursilvan). Il vit à Bienne. Chez Quidam, il est l'auteur de Sez Ner, Derrière la gare et Ustrinkata (2020), soit le «cycle grison».
Arno Camenisch est né en 1978 à Tavanasa, dans les Grisons. Il écrit de la poésie, de la prose et pour la scène, principalement en allemand, parfois dans sa langue maternelle, le romanche (sursilvan). Il vit à Bienne. Publié par l'éditeur Urs Engeler, il est l'auteur de Sez Ner (2009), Derrière la gare (Hinter dem Bahnhof, 2010), Ustrinkata (2012), soit le «cycle grison». Et aussi de Fred und Franz (2013), Die Kur (2015), Der letzte Schnee (2018) et Golden Years (2020).
Fin d'hiver dans l'Athènes des années 70. Une femme mariée de quarante ans et un étudiant de vingt ans se retrouvent tous les soirs dans le même métro. Brève rencontre, amour impossible.Une histoire toute simple en apparence, racontée par l'un des grands romanciers grecs, Mènis Koumandarèas, qui déploie là ses thèmes de toujours : beauté de la jeunesse, hantise du vieillissement, vies gâchées, mélancolie, amertume.Un écrivain au sommet de son art et un portrait de femme inoubliable.Traduit du grec et postfacé par Michel Volkovitch
Mènis Koumandarèas, né en 1931, est considéré comme l'un des meilleurs prosateurs grecs vivants. Il est également l'auteur de sept romans (La Verrerie, Le Beau Capitaine notamment), cinq recueils de nouvelles et deux volumes d'essais. Il a entre autres traduit McCullers et Fitzgerald, et reçu deux fois le Prix d'État pour le roman.
Marguerite a un mec mais pas de libido, une mère mais plus de père, et rêve d'une vie de famille. Lorsqu'on lui propose d'aider un ancien président de la République à rédiger ses mémoires, elle accepte - elle ne sait pas dire non. Alors, sa réalité et la réalité prennent leurs distances, peu aidées par l'irruption d'un flic qui enquête en secret sur les liens entre une trentaine d'assassinats politiques.
Rythmé et subtilement décousu, Marguerite n'aime pas ses fesses met en récit l'apathie politique d'une génération un brin nombriliste, questionne la puissance dévastatrice des pulsions sexuelles et s'aventure dans les méandres de la sénescence.
Un roman loufoque, caustique et piquant.
« Maîtrise des registres, sensibilité, sens des situations et des dialogues : on est conquis par la richesse de la palette.» Jean-Claude Lebrun, L'Humanité, à propos de L'Abandon du mâle en milieu hostile (Prix Louis-Barthou de l'Académie française et Prix Claude Chabrol 2013).
Né à Clermont-Ferrand, Erwan Larher, après avoir travaillé dans l'industrie musicale, a tout quitté pour se consacrer à sa vocation d'écrivain. Après Qu'avez-vous fait de moi ? et Autogénèse (Michalon, 2010, 2012), il a publié L'Abandon du mâle en milieu hostile et Entre toutes les femmes (Plon, 2013, 2015).
Largement salué par la critique, L'Abandon du mâle en milieu hostile a reçu les prix Claude-Chabrol et Louis-Barthou (de l'Académie française).
« Le piano n'est pas un instrument pour jeunes filles, Massimo, c'est un instrument pour gorilles. Seul un gorille a la force d'attaquer un piano comme il devrait être attaqué, défier le piano comme il devrait être défié. »
Noble, riche et excentrique, Tancredo Pavone est un compositeur d'avant-garde dont la vie est rapportée par Massimo, son ancien majordome. Massimo se souvient de l'ego bien trempé comme des opinions très tranchées de son maître, donnant parfois le sentiment de ne pas avoir tout à fait conscience de ce qu'il dit. Vérité ou imagination ? Au fil de ses propos surgit le portrait complexe et contrastée de Pavone - un homme qui donne voix à la musique en lui -, et le lien très singulier qui lie deux hommes socialement aux antipodes.
Infini - l'histoire d'un moment décortique le processus créatif musical sans rien perdre de l'originalité de son « sujet », hors norme, parfois jusqu'au comique.
« Je suis de ces personnes que l'on catégorise parce qu'on les craint. »
Ex-tireur d'élite qui a renoncé à tuer, Joan n'a plus pour compagnons qu'un chat, un libraire et un vagabond et fait l'apprentissage du métier de jeune père veuf auprès de Laoline, sa toute petite fille. Désormais gardien des Lacs d'Aurinvia, un espace protégé et mystérieux, il apprend à être en symbiose avec une biosphère de plus en plus menacée. Une série d'événements le conduisent à entamer clandestinement un combat inédit où la Nature mène la danse.
Cinquième roman de Jérôme Lafargue, Le temps est à l'orage navigue dans un monde où la violence colle à la peau sans que l'amour et l'amitié soient négligés. Fidèle au pouvoir de l'imaginaire, il prend aussi à bras-le-corps quelques-unes de nos incertitudes, climatiques comme politiques.
Jérôme Lafargue est né en 1968 dans les Landes. Il est l'auteur de L'Ami Butler (2007 - Prix Initiales 2007, Prix ENS Cachan 2008, Prix des lycéens 2008 Fondation Prince Pierre de Monaco), Dans les ombres sylvestres (2009) et L'Année de l'hippocampe (2011), En territoire Auriaba (2015), tous parus chez Quidam éditeur.
Une oeuvre portée par une écriture rêveuse, ardente et sensuelle, qui travaille le thème de la Nature et de la révolte par toutes sortes de biais, souvent les plus inattendus.
« Que faisons-nous ? Et pourquoi le faisons-nous encore ? »
Antoine est comédien. Sa vie, il la brûle avec les femmes, sur les planches, dans la haute mer des grands textes. Seule l'intensité l'intéresse. Il la recherche partout. Jusqu'au jour de trop : plongé dans le coma, la vague noire menace de l'engloutir.
Combien d'hommes dans un homme ? Comment renaître ? A quoi s'expose-t-on dans le jeu de l'amour et du hasard, et surtout à quoi s'expose-t-on si on ne joue pas, ne joue plus ?
Porté par une écriture bouillonnante, d'une liberté rare, La Nuit recomposée nous plonge dans la vie d'un homme de théâtre devenu tour à tour roi et clochard.
Né en 1970, Jocelyn Lagarrigue vit entre Paris et la Bourgogne. Il est comédien. Formé au Théâtre du Soleil avec Ariane Mnouchkine, il a également suivi les ateliers de Piotr Fomenko au GITIS à Moscou. Il travaille aujourd'hui avec de nombreux auteurs et metteurs en scène, dont Wajdi Mouawad, Mélanie Laurent, ou encore Simon Abkarian. Il est également auteur-interprète de chansons. La Nuit recomposée est son premier roman.
Sculpteur réputé, Virgile est exilé dans un village des Alpes de Haute-Provence. Traductrice, Laura est mariée à un danseur, qu'elle suit dans ses tournées aux Etats-Unis puis au Japon. Ils ne se connaissent pas, pourtant un secret les lie ainsi que deux territoires : la montagne de Lure et la vallée du Verdon avant la mise en eau du lac de Sainte-Croix. Un jour enfin, ils se rencontrent. Mais pour quelle vérité ?
Dans des récits qui s'entrecroisent, la langue charnelle de Maïca Sanconie, en un subtil hommage à Giono, creuse jusqu'à l'intime deux êtres aussi proches que dissemblables.
Le parcours de Maïca Sanconie lie étroitement traduction, écriture, enseignement et recherche universitaires, et un goût pour les langues dans leur dimension littéraire.
Elle s'intéresse à la notion de perte, provoquée par des circonstances extraordinaires (la guerre, ou l'expatriation), et sur l'impossibilité de dire, que ce soit parce qu'une autre langue fait écran, ou qu'une violence a créé un trauma.
Ell est Maître de conférences associée à Avignon Université. Zô est son troisième roman.
« Boum, tombé du ciel ou de son vélomoteur, il lui faudrait un bon gros prince charmant, mais ça n'a pas l'air d'être pour elle. »
C'est l'histoire d'une misère organisée, avec l'art comme alibi. Un couple de l'absurde dans une campagne déserte. Lui, cheminot à la retraite et artiste peintre ; elle, bien plus jeune, prise au piège de ses illusions. Ils occupent une ancienne boucherie. Elle a collé les toiles du vieux contre la vitrine et les vend pour une poignée d'euros. Reste à s'affranchir de cette tragicomédie et faire un pas de côté... pour tenter d'être."
Clotilde Escalle est née en 1958 à Fès, et a vécu longtemps au Maroc. Elle est la journaliste pigiste dans le domaine de l'art pour le Tageblatt, l'un des principaux quotidiens luxembourgeois, depuis une vingtaine d'années. Elle a également travaillé de manière régulière pour les magazines français Pratique des Arts, Azart, Artension.Les thèmes qui se dégagent de ses romans sont la verticalité du temps, la vieillesse, l'exil, la pulsion animale, la difficulté de dire, les temps immémoriaux.
Clotilde Escalle est née en 1958 à Fès, et a vécu longtemps au Maroc. Elle est la journaliste pigiste dans le domaine de l'art pour le Tageblatt, l'un des principaux quotidiens luxembourgeois, depuis une vingtaine d'années. Elle a également travaillé de manière régulière pour les magazines français Pratique des Arts, Azart, Artension.Les thèmes qui se dégagent de ses romans sont la verticalité du temps, la vieillesse, l'exil, la pulsion animale, la difficulté de dire, les temps immémoriaux.