Oublier le passé, c'est se condamner à le répéter. Depuis la fin des années 1990, cette idée a inspiré le développement massif de politiques de mémoire partout dans le monde : musées mémoriaux, monuments, éducation civique et institutions sont chargés d'écrire l'histoire, d'honorer des victimes, de dire le bien et le mal, de permettre aux citoyens et aux gouvernants de
construire des sociétés pacifiées.
Mais ces politiques n'ont pas rempli leurs objectifs. Elles n'ont pas su endiguer la montée des populismes ni empêcher les actions politiques violentes. Pour comprendre les raisons de cet échec et éclairer le débat public, les auteures remontent aux sources mêmes des politiques de mémoire et s'interrogent, sans concession ni posture partisane : d'où viennentelles
? Que font-elles effectivement ? À quoi servent-elles ? Comment les rendre efficaces ?
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Sciences Po a réussi en quelques années son intégration internationale et la diversification de son recrutement. Tout le propos de Richard Descoings est de montrer concrètement qu'il est possible de concilier mondialisation et démocratisation. Après une première partie consacrée à l'histoire de Sciences Po avec ses permanences, ses moments d'inflexion et ses ruptures stratégiques, Richard Descoings explique les logiques de mise en oeuvre d'un projet éducatif, d'une politique scientifique en sciences humaines et sociales, le développement d'une grande bibliothèque de recherche et de presses universitaires tournées vers la Cité. Convaincu que la globalisation est une chance pour les universités françaises, l'auteur s'interroge, au-delà du cas très particulier de Sciences Po, sur les voies et les moyens qui permettront à la France de renforcer son insertion dans la compétition internationale en matière d'enseignement supérieur et de recherche. Il met en évidence les atouts dont disposent les universités, les grandes écoles et les organismes de recherche, et suggère des pistes d'évolution sur quatre grands sujets : l'autonomie et le gouvernement des universités ; la démocratisation effective de l'enseignement supérieur ; le financement des universités et de la recherche. L'éducation est aujourd'hui l'un des premiers sujets de préoccupation des Français. Richard Descoings, homme d'action et de conviction, l'aborde par des questions souvent jugées taboues sous l'angle du « que faire ? comment faire ? » et propose une feuille de route pour les années à venir.
Blog de l'auteur : http://richard-descoings.net/
L'agriculture et la sécurité alimentaire constituent des enjeux majeurs pour la planète. Situées au coeur des nouveaux objectifs de développement durable (ODD), elles posent de nombreuses questions stratégiques pour les pays et la coopération internationale. Produire plus et mieux, telle est l'équation à résoudre face aux défis de la croissance démographique, de l'évolution des modes de consommation et de la rareté des ressources de production naturelles et financières. Dans ce contexte, la réduction des pertes agricoles et du gaspillage alimentaire est devenue prioritaire.
L'espace méditerranéen est particulièrement concerné par ces dynamiques qui conditionnent la sécurité humaine, le développement économique et social inclusif et l'adaptation aux changements climatiques. La problématique du gaspillage doit y être appréhendée sous l'angle de la gestion responsable des ressources naturelles, de la production et de la consommation des aliments mais aussi de la valorisation des connaissances et des savoirs.
Mediterra 2016 propose une approche intégrée, innovante et prospective sur les enjeux de la réduction de ce triple gaspillage (des ressources naturelles, de l'alimentation et des connaissances). Recueil d'expertises mutualisées et d'expériences locales dans la région méditerranéenne, cette nouvelle édition fournit des clés de lecture et des solutions pour l'action aux décideurs politiques, aux opérateurs du développement, aux professionnels et aux chercheurs.
Cet ouvrage est placé sous la codirection du Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM) et de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), deux organisations internationales engagées dans un partenariat stratégique pour un développement durable en Méditerranée.
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Capitale du Gabon et port de l'okoumé, Libreville retient l'attention par son cachet « vieux colonial ». Dans la jeune AEF, elle fait figure d'ancienne ville. L'imbrication des quartiers africains dans la ville européenne, le plan désordonné des « villages » noirs, les bâtiments en robuste maçonnerie et les cases démodées, disent l'ancienneté de la ville. Le contraste est saisissant entre la capitale du Gabon et les autres villes d'AEF qui se placent résolument sous le signe du modernisme. Le problème de l'insertion d'une cité européenne en milieu africain a été au coeur des préoccupations de l'auteur. Comment une ville-comptoir, née des besoins de la civilisation occidentale, s'est-elle intégrée à un milieu économique et social qui n'avait que faire d'un organisme urbain ? Quels bouleversements a-t-elle introduits, et quelle est l'exacte valeur de cette influence novatrice ? Inversement, quelles limitations le milieu géographique gabonais a-t-il imposées à l'essor et aux activités de la ville ? De quelle empreinte a-t-il marqué la physionomie de l'agglomération actuelle ? C'est avec une attention particulière que M. Guy Lasserre a étudié les actions réciproques entre la ville et sa région : d'où le sous-titre de son ouvrage. Une telle attitude en face du sujet justifie l'élargissement des investigations géographiques à la région de l'estuaire, voire à l'ensemble du territoire gabonais. Cette étude de géographie urbaine pose des problèmes qui dépassent largement le cadre de cette agglomération, puisqu'ils se posent en termes presque identiques dans toutes les villes d'Afrique noire nées de la colonisation.
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L'imagerie traditionnelle, suivant laquelle la société péruvienne s'interpréterait en termes dualistes toute-puissance de l'oligarchie, impuissance des masses en attendant qu'une révolution vienne tout bouleverser, ne correspond pas à la réalité. Il est, en effet, douteux que l'oligarchie traditionnelle, qui tire ses revenus de la vente du sucre, du coton ou des minerais, ait les mêmes intérêts que l'oligarchie côtière, qui est prête à accepter une certaine évolution, sans parler du rôle ambigu joué par les militaires. En outre, on assiste, depuis quelque trente ans, à une mobilisation des masses de la "sierra" ou des "barriadas".
François Bourricaud , qui s'intéresse au Pérou depuis une dizaine d'années, a choisi de traiter la période qui va de 1956 à 1964, parce qu'elle lui a paru la plus révélatrice de l'état du pays et de son évolution. Son étude repose sur une observation personnelle et sur des sources écrites, constituées essentiellement par les résultats d'enquêtes sociologiques, la presse et la littérature péruviennes.
Après la nature et les formes du contrôle oligarchique, la situation des classes moyennes et les "olvidados", l'auteur présente, en second lieu, les forces qui donnent à la société politique péruvienne une physionomie complexe et ambivalente. Dans une troisième partie, François Bourricaud recherche la règle du jeu qui semble en train de se dessiner, malgré la multiplicité des styles et des stratégies, à travers des expériences aussi diverses que la présidence de Manuel Prado à partir de 1956 , les élections de 1962, l'intermède militaire ("la dictablanda"), les élections de 1963 et le début de l'administration de Fernando Belaunde.
Avant-propos (H. Mendras et J.-D. Reynaud)
Les facteurs de la formation de la personnalité (C. Kluckhohn et H. Murray)
"Homo sociologicus : positions status et rôles" (R. Dahrendorf)
Cohésion et désagrégation de la Wehrmacht pendant la deuxième guerre mondiale (E. A. Shils et M. Janovitz)
La formation des attitudes en fonction des groupes de référence : enquête de Bennington (T. M. Newcomb)
Les effets des changements de rôles sur les attitudes des titulaires de ce rôle (S. Lieberman)
Comment surmonter la résistance au changement (L. Coch et J. R. P. French Jr.)
Action et fonctionnement des "normes de groupe" (L. Festinger et al.)
Bibliographie sommaire
Le mouvement de résistance d'un grand nombre de Palestiniens pèsera-t-il réellement sur le destin du Proche-Orient et du monde ? Afin d'aider à mieux répondre à pareille interrogation, il est bon de commencer par le commencement, de lire les textes des Palestiniens eux-mêmes. Que pensent-ils des contraintes auxquelles ils sont soumis, depuis exactement un siècle ? Comme se représentent-ils leur riposte, dont le premier grand épisode a marqué les années 1936-1939, et dont l'épisode actuel, depuis 1965 et surtout 1967, semble à beaucoup une faillite ? Quelle idée se font-ils de la marche du monde, du socialisme, de la révolution ? Bref, y a-t-il une idéologie palestinienne de résistance ? Ne faut-il pas aussi interroger, en de?? de l'idéologie, la parole secrétée par l'expérience quotidienne de la perte et de la mort, que tout un peuple redit parce que des poètes l'ont chantée ?Voilà les questions que se pose, et vous pose, Olivier Carré, chercheur au Centre d'étude des relations internationales de la Fondation nationale des sciences politiques, sociologue et arabisant, après avoir travaillé plusieurs années au Caire, à Beyrouth et à Damas, ainsi que récemment à Nazareth (Israël). L'auteur a choisi de présenter un nombre restreint de documents fondamentaux, la plupart ignoré en France, et de les lire en profondeur soit par l'analyse structurale des textes po?tiques, soit par un système danalyse conceptuelle combinatoire quil a déjà appliquée à des corpus de manuels scolaires arabes.
Avant-propos
Préface
Chapitre 1. La science politique, objet et méthode
Chapitre 2. Histoire des idées politiques
Chapitre 3. Théorie politique
Chapitre 4. Opinion publique et élections
Chapitre 5. Partis et groupes de pression
Chapitre 6. Institutions politiques et administratives
Chapitre 7. Institutions comparées
Chapitre 8. Relations internationales
Chapitre 9. "Area studies"Périodiques spécialisés
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Dans cet ouvrage, René Rémond se propose de retracer l'évolution, dans la première moitié du 19e siècle, des relations entre la France et les Etats-Unis, en s'intéressant à la représentation que l'opinion française se fait de ce pays.
A sa parution en 1962, la méthode adoptée pour cette étude fut considérée comme très novatrice. L'ouvrage est désormais une référence dans son domaine.
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