Vingt ans d'expérience dans la lutte contre la faim permettent à l'auteur de dresser une typologie des famines contemporaines : à côté de famines "niées", dont il s'agit de taire l'existence le plus longtemps possible, se sont généralisées les famines "créées" et les famines "exposées", orchestrées comme outils de propagande dans le contexte de l'humanitarisation de l'aide. Face à ces famines, la question n'est plus aujourd'hui de savoir si le monde peut nourrir le monde, mais s'il veut nourrir le monde !
La mondialisation provoque tourbillons de croissance et intensification de flux de toutes natures - scientifiques, technologiques, démographiques, économiques, culturelles. La dynamique des réseaux tend à l'emporter sur le contrôle des territoires. Mais le monde, qui est aussi un lieu, est présent dans chaque endroit de la planète. Loin d'uniformiser celle-ci, la mondialisation n'est nullement une menace pour les positions acquises mais elle multiplie au contraire les opportunités.
Référence sur la mondialisation, cet ouvrage d'Olivier Dollfus, inventeur dès 1984 du «système-monde », constitue, comme le souligne Jacques Lévy dans une passionnante préface à cette troisième édition, l'introduction à un mode de pensée qui rend possible une intelligence à la fois concrète et conceptuelle de la mondialisation.
Professeur de géographie à l'Université Paris-VII-Diderot, Olivier Dollfus (1931-2005) a analysé, en Amérique andine comme en Asie, les significations locales de la mondialisation et symétriquement, la force de projection des sociétés à l'échelle planétaire. Grand spécialiste de la haute montagne, il a également présidé le comité scientifique du parc national des Écrins.
« Le fait qu'aujourd'hui le niveau mondial puisse être un objet géographique légitime et presque banal doit sans doute beaucoup à Olivier Dollfus » Christian Grataloup
Faillite annoncée du multiculturalisme en Allemagne et en Grande-Bretagne, chasse aux Roms en France et en Italie, criminalisation des Latinos aux États-Unis, conflits interethniques et racisme anti-Blancs en Afrique, racisme anti-Noirs en Europe, émeutes antichrétiennes en Asie et au Moyen-Orient, antisémitisme croissant et islamophobie mondialisée...Comment expliquer la permanence des préjugés racistes en dépit d'une mobilisation antiraciste sans précédent ? Quelles sont les pratiques dominantes de rejet de l'autre ? Assistons-nous à l'émergence de nouvelles frontières ethno-raciales ?Selon une approche à la fois théorique, historique et comparée, cet ouvrage évalue la nature et les contours du racisme contemporain. Il analyse comment l'obsession sécuritaire se combine dans de nombreux pays à un repli identitaire de plus en plus exclusif, pour légitimer un renforcement du contrôle social des minorités et un durcissement du contrôle aux frontières.Donner les bases théoriques et historiques pour aider à lutter contre le racisme, le repli et le rejet de l'autre, telle est l'ambition de cet essai.
Le commerce électronique détient aujourd'hui 20 % du marché français du livre imprimé. Il exerce une concurrence croissante sur les librairies indépendantes et sur les grandes surfaces culturelles, que ce soit par la taille de l'offre ou par le biais d'avantages divers.
Quelles innovations ces opérateurs apportent-ils à la vente au détail ? Qui sont leurs consommateurs et de quelle manière s'approprient-ils les nouveaux services en ligne tels que les commentaires de lecteurs ou les recommandations automatiques ? Amazon et les autres détaillants numériques ont-ils une influence sur les pratiques d'achat ou sur le modus operandi des maisons d'édition ? Et, plus largement, quels modes de consommation contribuent-ils à façonner ?
À travers une enquête menée auprès de sites marchands, d'éditeurs et de lecteurs-consommateurs, Vincent Chabault analyse - avant le prochain essor du livre numérique - les répercussions de la révolution du commerce en ligne sur l'organisation des marchés culturels.
"Lhomme sest toujours adapté aux changements environnementaux en se déplaçant.Sur une planète de 7 milliards dhabitants aux prises avec des événements climatiques sans précédent réchauffement brutal, montée du niveau des mers, bouleversement des cycles météorologiques, multiplication des catastrophes , le phénomène migratoire prend soudainement une ampleur alarmante.On estime le nombre de « migrants climatiques » à 250 millions dindividus dici à 2050. Comment cet enjeu est-il aujourdhui abordé et débattu ? Quels sont les mécanismes de gouvernance internationale existants et ceux qui doivent être mis au point dans les prochaines années ? Quel rôle le droit international peut-il et doit-il jouer ?Face à cet immense défi pour la communauté internationale, cet ouvrage propose une synthèse des savoirs et des débats actuels, avec un accent particulier sur les questions juridiques et de gouvernance."
Ce que nous avons appelé les transitions démocratiques a suscité bien des espoirs avec la fin de la dictature en Espagne, la disparition des régimes militaires en Amérique latine et l'effondrement imprévu de la domination communiste à l'Est de l'Europe. Mais l'heure de la désillusion a vite sonné face aux déchirements ethniques de l'ex-Yougoslavie et du Caucase, à la dérive autoritaire russe, à l'impasse politique en Afrique et, surtout, au défi que l'islamisme oppose à la démocratie telle que nous la concevons.
Sans succomber au pessimisme mais sans aveuglement complice, ce livre fait le point sur les chances réelles de consolidation des jeunes démocraties et d'extension des régimes de liberté dans le monde. Il rappelle, d'abord, que le phénomène de la démocratisation ne constitue pas une nouveauté puisqu'il a affecté en son temps l'Europe de l'Ouest. Il examine ensuite les obstacles qui se dressent sur son chemin aussi bien que les péripéties de l'exercice difficile du passage de l'autoritarisme à la démocratie. Il pose enfin la question primordiale : comment l'esprit démocratique vient-il aux peuples, c'est-à-dire, comment devient-on citoyen ?
Ancien directeur du CERI (Centre d'études et de recherches internationales de Sciences Po), Guy Hermet est spécialiste de l'histoire de la démocratie et du populisme.
Jamais sans doute la prégnance de l'économie n'a été aussi forte dans la vie politique et sociale, et jamais la pensée de Keynes n'a autant été d'actualité et aussi mal comprise.
Au-delà des trop connues politiques de relance macro-économiques et de lutte contre le chômage, le message de Keynes est une conception totalement originale des rapports de l'économie et de la société.
Aux sources de l'analyse keynésienne se trouve une réflexion singulière sur la psychologie des hommes et leurs rapports à l'argent, une théorie particulière de l'avenir et de l'incertitude, et partant de la justification du profit, une conception révolutionnaire du marché. Keynes peut nous enseigner aujourd'hui comment l'économie, qui semble s'être provisoirement émancipée de la société, peut à nouveau redevenir citoyenne et civilisée.
Le présupposé éthique et politique de la modernité veut que la « nature » soit extérieure aux humains. Les hommes la considèrent comme leur « environnement », comme si les choses de la nature étaient conçues aux seules fins de les servir. Telle est l'origine de la crise écologique de notre temps : le projet politique et technique d'asservissement d'une nature fantasmatique vouée à satisfaire nos besoins.
L'État moderne résulte donc d'un prétendu droit selon lequel nous devons nous organiser en vue de leur lutte contre la nature et non d'une vie en harmonie avec elle. Ainsi pensée, la nature n'est plus qu'un vaste magasin où nous puisons notre nourriture. Quant à sa « valorisation », elle se réduit à la marchandisation capitaliste de ses ressources.
Pour faire face à la crise, nous devons disqualifier les fondements politiques et moraux de nos façons de penser et d'agir, et substituer au droit naturel un droit biotique permettant une réforme radicale de la relation qu'entretiennent la cité des hommes et la nature. Car en réalité, la crise n'est pas écologique mais politique : c'est celle des fondements essentiels de la cité. Plutôt qu'une politique des hommes sur les choses de la nature, il nous faut concevoir une cosmopolitique de la nature.
En novembre 2013, les révoltés ukrainiens de la place Maïdan revendiquaient la constitution d'un État « normal», débarrassé des ingérences des oligarques et des agissements d'un président contre lequel ne s'exerçait aucun contre-pouvoirs. De semblables appels ont retenti à plusieurs reprises dans des pays situés entre l'Europe et la Russie, comme la Moldavie ou la Géorgie.L'Europe peut-elle répondre à l'attente suscitée par son modèle politique ? Ou, au contraire, faut-il voir dans la force d'inertie et dans les héritages culturels les facteurs de résilience de régimes plus ou moins autoritaires dans la région, soutenus par la Russie ?Entre pessimisme de raison et optimisme de la volonté, Florent Parmentier propose une analyse d'actualité sur les possibilités d'émergence d'un État de droit dans les pays d'Europe de l'Est et du Caucase, condition sine qua non de leur modernisation et d'un éventuel rapprochement profond et durable avec l'Union européenne.
Les assertions gratuites ou contradictoires sur l'importance et l'évolution de la délinquance polluent un débat nourri de statistiques que chacun manie à sa guise et où l'État détient le monopole des sources et du traitement.
Voici un ouvrage qui apporte une perspective scientifique dans la mesure de la délinquance. Après une histoire des méthodes de mesure et de leurs mutations contemporaines, les auteurs font apparaître les grandes évolutions de la délinquance : augmentation du vol de masse avec l'essor de la consommation depuis les années 1960 ; augmentation du vol avec violence et montée d'une petite violence expressive à partir du milieu des années 1980 - années de fracture sociale ; flambée, depuis les années 2000, d'une répression davantage concentrée sur la défense de l'ordre public (trafic de produits prohibés, immigration irrégulière) que sur la sécurité du citoyen.
Il plaide enfin pour trois évolutions majeures : une mesure de la délinquance analysée sur le temps long ; une mesure qui ne soit plus le monopole du pouvoir et qui combine différents types de données ; une relance urgente de la mesure de la délinquance financière et de celle des élites.
Un diagnostic indispensable pour comprendre la situation actuelle de la délinquance.
L'union politique de l'Europe ne pourra s'opérer qu'au rythme du «temps long», au sens où l'entendait Fernand Braudel à propos de la Méditerranée. En témoigne la succession des traités adoptés depuis la Déclaration Schuman du 9 mai 1950.
La fin de la guerre froide et l'élargissement ont donné à l'Union européenne la taille critique et la marge d'autonomie ouvrant la voie à l'union politique. Puissent les innovations introduites dans le traité de Lisbonne rendre désormais possible une mutation que la mondialisation et l'émergence de nouvelles grandes puissances imposent aux États membres.
C'est cette nécessité d'achever l'union politique de l'Europe et de prendre la mesure de la fédération d'États-nations, telle que la propose Jacques Delors, que cet ouvrage entend démontrer.
Qui suis-je ? Qui sommes-nous ? Qui définit ce « nous » ? Qui disons-nous qu'ils sont ? Quels fondements à ce « ils » ? Chacun possède des identités multiples, que ce soit dans son vécu, au sein de la société, d'institutions et d'organisations, ou dans des champs transnationaux. La notion imprécise d'identité européenne constitue à cet égard un bon exemple d'entrecroisement des facteurs d'identification.Le vécu est en partie déterminé par la mémoire individuelle, et plus encore par une prétendue « mémoire collective » dont la transmission s'effectue essentiellement par la famille, par l'école, et par les médias dont les influences modèlent les identités.Le « tout acquis » est aussi absurde qu'un « tout inné » auquel fait croire le développement de la génétique et de ses applications. Pas plus qu'un «tout sexe» n'équivaut à l'identification à la relation à autrui, à commencer par l'amour.Les conceptions de l'identité sont liées aux questionnements ultimes et les réponses pèsent en retour sur la façon dont les groupes humains conçoivent et organisent leur avenir, donc sur la politique.Une réflexion précieuse au moment où les questions identitaires ressurgissent avec tant de force.
Au moment où le XXe siècle basculait dans le passé, René Rémond jetait un regard en arrière et tentait d'apprécier ce que celui-ci avait apporté à l'humanité.Voici un siècle de fer où l'horreur a atteint par moments des proportions inouïes : deux conflits mondiaux, le génocide du peuple juif, l'univers du goulag, le discrédit des idéologies qui avaient la prétention de révéler le sens de l'histoire, la prolifération des régimes totalitaires.Mais ce siècle se réduit-il à cette énumération accablante de crimes et d'atrocités ? Il est aussi le siècle où l'homme a conquis l'espace, découvert les secrets de la matière, exploré le génome, allongé la durée de la vie. Il s'est achevé sur le triomphe de la démocratie dont les principes paraissent bénéficier, désormais, d'un consentement presque universel. À l'échelle de la planète, le sentiment de la responsabilité de la communauté mondiale tend à l'emporter sur la souveraineté des États. La conscience morale, devenue plus exigeante, condamne aujourd'hui ce qu'elle tolérait hier et légitimait avant-hier.Les attentats du 11 septembre 2001 et les guerres d'Afghanistan et d'Irak auraient-ils remis en question cette vision optimiste ? Non, affirme René Rémond dans une postface écrite pour cette nouvelle édition.
L'entrée de dix nouveaux adhérents dans l'Union européenne, le 1er mai 2004, est un enjeu politique et institutionnel de taille. Un défi inquiète cependant les populations de l'Union : sa dimension économique et financière. Avec clarté et concision, cet ouvrage analyse la répartition, dans le temps et entre les États membres, des coûts et des avantages, désigne les régions et les secteurs d'activité gagnants ou perdants de l'intégration.
Les sociétés occidentales sont de facto multiculturelles et pluriethniques.
La prise en compte de cette diversité dans les années 1980-1990 a fait place après 2001 à une montée des populismes, à un constat d'échec du multiculturalisme de la part de certains dirigeants européens et au retour à des politiques néo-assimilationnistes.
Comment concilier cette diversité inhérente au monde occidental moderne avec les exigences démocratiques propres à l'État-nation ? Quelles réponses politiques apporter aux revendications identitaires ? Est-ce compromettre la notion de citoyenneté que de s'interroger sur la nécessité de reconnaître la spécificité culturelle et identitaire des groupes minoritaires ? Une citoyenneté multiculturelle est-elle possible ?
Sans céder à un multiculturalisme béat, ce livre plaide en faveur d'une citoyenneté multiculturelle partagée au sein d'un système démocratique capable de combiner unité et diversité.
Un essai qui questionne l'avenir de nos démocraties.
Née jadis d'une approche prioritairement esthétique, la notion de patrimoine connaît depuis quelques décennies un développement international considérable et se voit, dans un environnement marqué par la diversification culturelle des sociétés et par la mondialisation, exposée à de nouveaux défis.Explosion du tourisme de masse, avec pour corollaires l'uniformisation et le mercantilisme, mais aussi affaiblissement du rôle des États et primat de l'économique font peser des risques nouveaux sur l'intégrité des objets patrimoniaux, qu'ils soient matériels ou immatériels. Ils doivent aussi être préservés de la menace conjointe du communautarisme et du repli identitaire, afin de demeurer valeur d'échange et de partage.L'auteur en appelle donc à un nouveau « pacte patrimonial » tant à l'intérieur de chaque société que dans les relations entre pays, avec en balance la délicate question du retour des biens culturels vers leur pays dorigine, qui fait ici lobjet dune approche engagée.La première édition de ce livre est parue sous le titre Le Patrimoine : culture et lien social.
.
.
Définis, organisés, financés dans le cadre de la construction séculaire de chacun des États-nations, les services publics sont l'objet depuis vingt-cinq ans d'un profond changement de leur univers de référence, qui a commencé par les services de réseaux (communications, transports, énergie) pour s'élargir et s'approfondir au fur et à mesure des avancées de la construction de l'Union européenne.
De façon inédite, cet ouvrage retrace le long processus d'intégration européenne des services publics, en même temps qu'il analyse les logiques qui l'ont structurée. Il contribue à dissiper nombre d'idées reçues, telles celle qui fait de la France le pays de l'exception du service public, ou celle qui fait de la construction européenne le fossoyeur du service public. Il montre que les mutations que vivent les services publics s'inscrivent dans les stratégies dominantes, en même temps qu'elles sont marquées d'un côté par le poids des histoires et logiques nationales, de l'autre par les caractéristiques propres de chaque secteur.
Bien loin de n'être qu'un « grand marché », l'Union européenne élabore les racines d'une conception commune et rénovée des services publics, comme composante du modèle européen de société, associant efficacité et solidarité, subsidiarité et cohésion.
Réduire la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans, quoi de plus simple ? Un nouveau chiffre, un seul mot changé dans la Constitution. Grâce à quoi les Français s'expriment plus souvent, le président règne moins longtemps. L'affaire est entendue.Sauf que l'on objecte : le quinquennat change la nature de nos institutions. La plupart des tenants de cette thèse soulignent qu'il présidentialise la Cinquième République. D'autres fondent leur refus sur une analyse exactement inverse : il renforce le poids des partis et nous menace d'un régime d'assemblée. L'affaire se complique.Troisième argumentation : le quinquennat nous entraîne obligatoirement vers un régime présidentiel à l'américaine. Un tel enchaînement est redouté par les conservateurs, mais souhaité par les réformateurs. Le brouillard s'épaissit.Que faut-il penser de ces différentes positions ? Le quinquennat est-il une bonne ou une mauvaise chose ? Que change-t-il vraiment ? Telles sont les questions que se posent les citoyens. Cette nouvelle édition y répond, à la fois par une confrontation de la Cinquiàme République aux grandes démocraties qui l'entourent et au regard des débats les plus actuels.Olivier Duhamel, professeur des Universités à Sciences Po, directeur de la revue Pouvoirs, chroniqueur ? France-Culture et à LCI, a participé aux comités Vedel (1993) et Balladur (2007) sur la révision de la Constitution.
L'opinion est le coeur battant des démocraties modernes dont les sondages mesurent le pouls en permanence. Leur publication, on le sait, agit puissamment sur les acteurs politiques et les médias, de là les nombreuses polémiques les concernant... surtout en périodes électorales !
Les sondages servent-ils donc à manipuler l'opinion ? Font-ils l'élection ? Comment et à quelles conditions peuvent-ils être utiles aux citoyens, aux politiques et aux chercheurs ? Telles sont les questions auxquelles Roland Cayrol s'attache à répondre, montrant - après une brève histoire des sondages, de leurs évolutions et des techniques du métier de sondeur - en quoi ils sont devenus un instrument essentiel de connaissance, voire de liberté dans certains pays.
Clair et incisif, cet ouvrage permettra à chacun de mieux comprendre l'utilisation des sondages dans nos sociétés, et les règles éthiques rigoureuses qui doivent accompagner leur usage.
« L'auteur est un politologue averti et un excellent pédagogue. C'est clair, agréable et utile. » (La Vie).
« Une illustration du métier de sondeur qui, par la richesse de ses informations et la netteté de ses démonstrations, rendra les plus grands services à ceux qui s'intéressent à l'histoire, à la technique et aux usages des enquêtes d'opinion. » (Le Monde).