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Magellan & Cie
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?Un récit de voyage écrit en 1896-1897, qui fait le portrait du grand Nord européen, longtemps « sauvage », longtemps ignoré. La force de la nature explose sous les yeux du narrateur.
?Le lecteur se familiarise avec les travaux du spécialiste français de la glaciologie, grâce à des descriptions précises et imagées. Si les Alpes étaient connues, les montagnes et les glaciers de Norvège constituaient encore un mystère.
?Les populations autochtones, encore dans leurs modes de vie ancestraux, servent de guides et de repères aux « aventuriers » qui accompagnent Rabot.
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?Un essai devenu un récit de voyage, écrit en 1854, qui fait le portrait sans concession d'un tout petit endroit du monde qui a contenu le berceau des drames antiques.
?La plume mordante d'un esprit brillant qui a résidé plusieurs années en Grèce, cherchant sous la réalité les racines du mythe fondateur de la civilisation européenne.
?Celui qu'on surnommait le petit-neveu de Voltaire du fait du ton sarcastique de ses railleries, donne au peuple grec ses lettres de noblesse en soulignant sa passion pour la liberté, son sens de l'égalité et son patriotisme.
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1) L'ascension du Fujiyama en 1874, par un jeune homme de vingt ans !
2) Le mont Fuji est l'âme du Japon, objet de vénération pour tous les Japonais. Alfred Houette en fait un portrait vivant avec l'enthousiasme de son jeune âge.
3) Comment se comporter au Japon, pays très fermé et intransigeant sur les règles, quand on est un étranger curieux et ambitieux...
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Nouvelle-Zélande
Ferdinand de Hochstetter
- Magellan & Cie
- Heureux Qui Comme
- 25 March 2019
- 9782350745473
1)?Un? texte? scientifique? très? accessible? sur? la? géographie? de? ces? îles? encore? mystérieuses? à? l'époque?(1863).
2)?Rencontres? et? dialogues? respectueux? avec? les? souverains? et? les? populations? autochtones,? illustrant?des?modes?de?vie?ancestraux.
3)?Un? hommage? plein? d'amour? pour? la? vie? «?naturelle?»?dans?ces?contrées?encore?préservées? des?abus?de?la?civilisation.
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?Après Fès, Le Rajasthan, Angkor, Île de Pâques et Hué, un sixième titre de Pierre Loti, l'un des plus grands écrivains-voyageurs français, vient compléter la collection « Heureux qui comme... » ? Un regard sensible et singulier, sur une ville singulière et menacée, par un auteur qui ne se lasse jamais d'observer et de décrire, du détail d'un objet au regard panoramique. ? Cette escapade coréenne est une parenthèse asiatique dans l'Asie sino-japonaise de Loti ; elle introduit comme « une manière d'ailleurs de l'ailleurs, de lointain au-delà du lointain ; comme une forme d'exotisme au sein de l'exotisme extrême-oriental. » Les journées passées à Séoul sont d'abord publiées sous la forme de deux articles : « À Séoul. I - Dans la rue », paru dans Le Figaro du 10 mai 1903 ; puis, dans Le Figaro du 1er juin 1903, « À Séoul. II - À la Cour ». Le chapeau en tête du premier annonce l'exclusivité des « belles pages qu'on va lire, l'attachante vision, à la fois pittoresque, pleine de couleurs et de vie de ce coin d'Extrême-Orient ». Avec de très rares retouches et titré « À Séoul : dans la rue, à la Cour », ce reportage a formé le chapitre XL du récit-roman hybride La Troisième Jeunesse de Madame Prune, paru deux ans plus tard (Calmann-Lévy, 12 avril 1905). Bref et peu connu, il prend une place méritée aux côtés des témoignages documentés de visiteurs plus savants venus la même année en Corée, entre le classique Pauvre et douce Corée de Georges Ducrocq et les lignes ethnographiques d'un Louis Marin.
Extrait : « À la splendeur de juin, qui est là-bas rayonnante et limpide plus encore que chez nous, je me souviens de m'être posé pour quelques jours dans une maisonnette, à Séoul, devant le palais de l'empereur de Corée, juste en face de la grande porte. Dès l'aube - naturellement très hâtive à cette saison, - des sonneries de trompettes me réveillaient, et c'était la relève matinale de la garde : une longue parade militaire, où figuraient chaque fois un millier d'hommes. Les autres bruits de Séoul commençaient ensuite, dominés par le hennissement continuel des chevaux, - de ces petits chevaux coréens, ébouriffés et toujours en colère, qui se battent et qui mordent. »
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POINTS FORTS DE L'OUVRAGE -1) Un récit de voyage écrit en 1906, qui fait le portrait d'une île au riche passé, si longtemps au centre de tous les commerces et de toutes les batailles de la mer Méditerranée. -2)?Le lecteur apprend toutes les péripéties et l'incroyable histoire de l'ordre de Malte, ordre hospitalier qui mêle depuis plusieurs siècles religion chrétienne et assistance aux démunis. -3) Quand un peintre, qui prend son temps, passe à l'écriture pour mieux compléter ses observations minutieuses des moeurs des insulaires, à la fois ouverts sur le monde, fiers de leur terre objet de convoitise et prêts à se défendre contre les envahisseurs. INDISPENSABLE À tous les amoureux de la MÉDITERRANÉE Extrait?: « À mesure que nous approchions, la ville se dégageait de ses voiles, pour se montrer monstrueuse et sèche au grand soleil. Son aspect n'a pas changé depuis les jours lointains où elle régnait en souveraine sur la mer. Elle évoque toujours les plus belliqueux et les plus glorieux souvenirs. Son illustre fondateur, le Grand-Maître Jean Parisot de La Valette, avait choisi pour l'édifier le mont Scebarras, rocher énorme et décharné, sorte de presqu'île qui sépare et commande deux vastes échancrures devenues les deux principaux ports?: la Marsa et le port de la Quarantaine appelé encore Marsa-Muscet... »
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Lors d'un séjour à florence à la fin des années 1830, alexandre dumas (1802-1870) illumine les palais et les rues de la ville aux feux des passions dont ils furent le théâtre lors des somptueuses fêtes de la renaissance.
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« Octobre 1890. Ajaccio est endormi. Minuit vient de sonner à tous les clochers, lorsque le vapeur Comte Bacciochi, après avoir lentement tourné sur son axe, a pris la direction de Porto Torres, droit au sud, vers la Sardaigne.
Après cette violente convulsion, la mer s'était mise à sommeiller, et je l'avais longuement contemplée tandis qu'elle frissonnait doucement, à l'heure où le soleil se couchait, gracieuse, murmurante, caressée par des bandes de mouettes folles, tout au long des plages vermeilles.
Maintenant, furtive, alanguie, pleine de chuchotements, de soupirs et comme de baisers confus, elle reflète et berce sur son sein les clartés éparses de la ville, les pâleurs des édifices, les lueurs tremblantes des étoiles du firmament.
Je suis au nombre des passagers qui, sur le pont du navire, rêvent silencieux devant cette mer enchanteresse s'épanouissant, en quelque sorte, dans sa mystérieuse beauté.
La veille, les côtes de la Corse voilées de sombres nuages étaient battues par la mer en furie ; le golfe semblait bouleversé. Le matin même les flots, pris comme d'un subit accès de fureur, avaient envahi les quais.
Le Comte Bacciochi s'en va dans une atmosphère capiteuse, sur des flots qu'on dirait électrisés, pareil à ces navires légendaires qui, guidés par les antiques constellations, ont vogué sur des mers idéales, vers les rivages inconnus que des explorateurs fabuleux ont vus fleurir devant leurs yeux émerveillés. »
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" Je veux commencer, non par le Lisbonne du dehors, mais par celui du dedans, m'introduire dans son intérieur, ou quand je ne le pourrai pas, écouter aux portes, puis raconter ce que j'aurai entendu. ".
Rien n'échappe à l'oeil redoutable de Marie Rattazzi, princesse Bonaparte, sociologue et entomologiste. De la poussière des courses de taureaux à l'obscurité des bals de nuit, des trottoirs bondés de la capitale aux rives splendides du Tage, elle note conversations et tics de langage, décrit les passants et leurs vêtements, entre dans les boutiques et les cafés. Épluchant avec curiosité les petites annonces de rencontre qui paraissent déjà dans les journaux, Marie Rattazzi croque avec humour la parade amoureuse portugaise. Aussi drôle que méchante, cette insatiable curieuse s'attirera les foudres partout où elle passera et essuiera de nombreux procès, un exil et la censure.
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POINTS FORTS DE L'OUVRAGE.
-1) Un récit de voyage écrit à la première personne auquel on s'identifie immédiatement.
-2) Une découverte des nombreuses richesses de l'île, architecturales, naturelles ou humaines, avec un parfum d'aventure.
-3) Le soleil des îles de Méditerranée est la face lumineuse de ce Normand habitué à la pluie, indispensable à son équilibre moral et à la joie et la précision de son écriture.
INDISPENSABLE À tous les amoureux de la SICILE. LA référence.
Quatrième édition revue et complétée Ce texte est le récit du voyage en Sicile qu'accomplit Guy de Maupassant au printemps 1885 ; il fut d'abord édité en 1886, puis intégré en 1890 dans l'édition définitive de La Vie errante.
Au programme : la cathédrale de Monreale et son cloître paradisiaque, l'aventure d'un entomologiste pris pour un brigand, l'ascension du volcano, celle de l'Etna, son histoire, les temples... et la sublime Taormine, qui emporte la préférence de Guy de Maupassant (1850-1893). Cet ennemi de la médiocrité est exalté par les formes majestueuses des temples antiques et par la pure sérénité des cloîtres.
C'est que Maupassant a fui la capitale pour retrouver dans l'aride campagne sicilienne une beauté idéale. Il y parvient si bien qu'il devance ses guides et devient lui-même le meilleur des guides pour un périple très actuel. -
« Qui veut acheter le Palais d'Été ? Qui rêve de démolir vingt mètres de la muraille pour se construire une bicoque avec ces pierres sacrées ? C'est à vendre. » Dans un empire chinois livré aux guerriers, pirates et autres trafiquants, Albert Londres (1884-1932) affiche une humeur désinvolte : l'allure rapide, la réplique amusante, tout laisse entendre qu'une belle comédie se joue à Pékin, pourtant menacée par les seigneurs de la guerre.
Loin du ton mélodramatique qui prédomine aujourd'hui dans le reportage de guerre, cette voix décalée renouvelle notre regard sur le monde. En Chine, Albert Londres n'y va pas par quatre chemins.
Son récit est tonique et vivant.
Texte extrait de La Chine en folie, reportage publié dans l'Excelsior en 1922.
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libre d'esprit, la plume mordante, l'écrivain globe-trotter jules huret (1863-1915) invente le reportage moderne.
alors que le sultan vient de mourir, le jeune homme séjourne à tanger, avant de se lancer dans un nomadisme accéléré en direction de fès et meknès pour assister à l'intronisation d'abd-el-aziz et rencontrer le " machiavel marocain ". son regard multiplie les perspectives sur le drame européen qui se jouait au maroc au mois de juin 1894. reportage extrait du recueil tout yeux, tout oreilles, publié en 1901.
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A son retour de la ruée vers l'or, le jeune aventurier Jack London livre le récit d'un amour impitoyable dans le désert de glace.
Cette Odyssée au Klondike inaugure l'oeuvre d'un auteur prolifique au destin brisé.
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Le Rajasthan (2e édition)
Pierre Loti
- Magellan & Cie
- Heureux Qui Comme
- 13 October 2006
- 9782350740539
pierre loti parcourt le rajasthan en 1900 alors que la famine décime la population.
des palais de contes de fées aux visions bouleversantes du peuple à l'agonie, son récit magnifique confronte la misère et la beauté qui se côtoient dans les villes des brahmanes. récit extrait de l'inde (sans les anglais), publié en 1903.
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« À peine (.) avions-nous achevé de circuler dans Bruxelles,qu'au moment de partir, en plein boulevard anspach, nos quatre pneus éclatèrent à la fois. J'ai tout de même pensé, en dépit de mes remords, que ça avait dû être de rire ».
Mieux qu'une femme, l'automobile avec laquelle Octave Mirbeau parcourt la Belgique, possède «une beauté véritable», de belles lignes courbes et un épiderme exact ! A la fois aquatique et aérienne, sa 628-e8 lui offre le spectacle impressionniste d'un monde qui glisse, fuit, et tournoie. Lancé dans sa course folle, l'écrivain écorche Bruxelles de son humour. très méchant.Entre kaléidoscope et cinématographe, un des premiers road-trips.
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Frémissant devant les châteaux solitaires et les rugissantes cascades, Charles Nodier se lance dans une écosse fantastique peuplée de forêts errantes et de guerriers farouches. Surnaturelle et féerique, cette terre est aussi sauvage que ses habitants. Lacs où flotte la cime des montagnes comme un vaisseau noir, sang persistant dans les pièces hantées où Marie Stuart semble avoir été décapitée la veille, ailes nocturnes battant airs et feuillages. Lecteurs, tremblez !
Texte extrait de Promenade de Dieppe aux montagnes d'Ecosse, publié en 1821
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? Un portrait sans concessions de l'Irlande et des Irlandais. ? Texte extrait de Voyages en Angleterre et en Irlande, paru en 1836, suite à un voyage réalisé l'année précédente. C'est précisément en 1835, année majeure pour Tocqueville, qu'est publié De la démocratie en Amérique (premier volume). ? On retrouve ici les qualités d'enquêteur social et politique, reconnues aujourd'hui encore, de l'auteur. deuxième édition revue et corrigée, préface de Marc Wiltz.
En 1835, Tocqueville et son ami Beaumont partent en Angleterre à la recherche d'une meilleure compréhension de l'état politique du pays mais, pour Tocqueville, il s'agit aussi de venir rencontrer la famille de sa future épouse, Marie Mottley. Ce texte exceptionnel sur l'Irlande est en réalité constitué de notes développées, prises à la manière d'un enquêteur, souvent rédigées sous forme de questions-réponses, plus qu'un véritable ouvrage de réflexion. Mais la précision de sa plume, la perspicacité des questions posées et la transcription fidèle des réponses des interlocuteurs constituent un véritable document. On comprend à sa lecture comment fonctionne (ou ne fonctionne pas...) la société irlandaise, et comment s'imbriquent dans les rapports sociaux les préceptes de deux religions chrétiennes farouchement opposées. Et ce que Tocqueville décrivait en 1835 s'est retrouvé encore férocement présent tout au long de l'histoire de l'Irlande au xxe siècle. Grâce à lui, le lecteur plaonge dans les ressorts profonds de la « civilisation » irlandaise.
Extrait : « À quoi attribuez-vous principalement la misère de l'Irlande ? Au système des propriétaires qui profitent de l'extrême concurrence des travailleurs pour exiger des fermiers un fermage excessif. Du moment où le fermier commence à faire ses affaires, le propriétaire élève le prix du bail. D'où il résulte que le fermier craint d'améliorer, de peur d'être taxé par son maître pour une somme plus élevée que ne lui vaudrait son amélioration et se borne strictement à vivre. »
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Albert thomas, jeune étudiant, gagne en 1898 un prix d'excellence peu banal offert par la compagnie des wagons-lits : un billet pour le transsibérien.
Ses impressions de voyage forment un témoignage exceptionnel sur cette ligne mythique encore inachevée à l'époque, mais transportant déjà des milliers de moujiks partis à la conquête du grand est sibérien.
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"Dans vingt ans, Berlin aura quatre millions d'habitants :
Et ce sera Chicago." "Dans vingt ans ", c'est-à-dire en plein krach de 1929 et entre deux Guerres mondiales. Pour l'heure, Berlin est encore une ville nouvelle colossale, ultra moderne, traversée d'infatigables tramways électriques et de larges voies à l'ombre de parcs. Architecture spacieuse, urbanisme avant-gardiste, revendications féministes et syndicales : il souffle un vent révolutionnaire sur la capitale prussienne. Jules Huret, un des premiers reporters modernes, saisit l'instantané de Berlin à la Belle Époque ; une Metropolis avant la chute.
Allers et venues d'ascenseurs, téléphones tonitruants, nuit éclairée comme en plein jour, la ville n'en est pas moins hantée par le spectre d'une guerre entre la France et l'allemagne - un "cauchemar" qu'on veut à tout prix éviter. - et par l'antisémitisme, dont Jules Huret dresse ici l'état des lieux.
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1) Récit d'une des premières ascensions (1894) du Kilimandjaro, montagne au coeur de rivalités entre les empires britannique et allemand.
2) Descriptions précises et « humanistes » des populations locales qui vivent au pied de ce volcan, les Massaï en particulier.
3) Description de la vie des missionnaires qui ont entrepris de « civiliser » les autochtones, mais qui ont eux-mêmes bien du mal à s'adapter. La grande époque de la colonisation à l'anglaise n'est pas de tout repos...
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avec le récit de son épopée dans le sud de la russie, alexandre dumas (1802-1870) n'est plus seulement l'auteur, mais le héros, de récits palpitants : rencontres fugaces avec de belles princesses russes, chevauchées sublimes dans la steppe, chasse à courre, fête somptueuse et exotique chez le chef des nomades kalmouks, oú les danses succèdent aux concours de lutte.
l'auteur des trois mousquetaires offre ici une magnifique déclaration d'amour à la volga.
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« Le 20 mai 1902, l'île de Cuba a pris sa place dans ce qu'il est convenu d'appeler le « concert des nations ». Cette entrée dans le monde s'est accomplie avec le cérémonial qu'on pouvait attendre d'un peuple qui, par hérédité, aime les belles manières, et au milieu de manifestations de joie et d'enthousiasme dont la violence ne saurait pas non plus surprendre chez des hommes qui vivent sous le vingtième degré de latitude.
À midi précis, dans le somptueux palais de La Havane qui abrita plusieurs générations de capitaines généraux, et qui vit, il y a quatre ans, le départ du dernier représentant de la couronne d'Espagne, eut lieu la cérémonie de la transmission des pouvoirs. Au milieu d'une salle bondée de monde, le général Wood, représentant du président des États- Unis, remit à M. Estrada Palma, le président de la nouvelle République, les pouvoirs qu'il avait exercés pendant environ trois années.
Le petit discours officiel qu'il lut, la réponse de M. Estrada Palma, furent presque couverts par les voix qui s'élevaient de la rue et qui, déjà, acclamaient Cuba libre. Puis le drapeau américain, qui flottait sur le palais du Gouvernement, fut abaissé en grande pompe par des soldats des États-Unis, et, à sa place, apparut le pavillon de la nouvelle nation. Et pendant que partout, sur les édifices publics de la ville et, là-bas, sur la vieille forteresse du château Morro, s'opérait également cette petite transformation, symbole du changement de souveraineté, les canons du fort de Cabanas lançaient leurs salves, les fanfares éclataient à tous les coins de la ville, les navires du port sifflaient ou mugissaient à tout rompre, et la foule répandue dans les rues, dans les parcs et sur les quais, grisée de soleil, de bruit et de patriotisme, hurlait à tue-tête :
Viva Cuba libre, Viva Estrada Palma, Viva los Estados Unido ! »
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" L'oeil cherche les limites du fleuve ; il va, s'enfonce à l'horizon, et ne trouve pas. Le Tage est un bras de mer puissant qui a ses tempêtes, ses eaux profondes et, comme la mer, sa masse sans bornes.
(.) Ses spectacles ont d'innombrables magies. ".
Dans le sillage des grands explorateurs, la républicaine et féministe très engagée Juliette Adam (1836-1936) s'embarque sur le Tage. Le mythe de Vasco de Gama, les Indes lointaines et les caravelles intrépides : au gré des miroitements de l'eau, la splendeur passée du Portugal ressurgit nourri de cette mélancolie rêvée d'un souffle enfui.
L'épopée résolument contemporaine de cette femme politique, éditrice d'Octave Mirbeau et de Pierre Loti, s'interroge également sur la condition féminine, les moeurs, l'architecture, l'économie. Reflets d'un fleuve. Réflexion d'une société.