Une grande exposition accompagné d'un catalogue revient sur l'histoire de la Champagne viticole. Y sont étudiés les lents progrès de la vinification avant l'ère industrielle et l'essor triomphant du vin pétillant au XIXe siècle, bientôt brisé par une série de crises sans précédent au cours de la « Belle Époque » : crise phylloxérique, crise des ventes, crise sociale, conflits mondiaux. L'ouvrage évoque ensuite le renouveau contemporain, marqué par la réorganisation complète du secteur viticole et couronné par des succès éclatants : la défense des appellations et des délimitations, les progrès techniques, l'organisation de l'interprofession ont abouti à des succès commerciaux qui ont fait du champagne le plus réputé des vins du monde. Avec l'appui de nombreux documents, souvent inédits (pièces originales uniques, traités anciens, affiches commerciales illustrées, photographies.), récemment (re)découverts dans des bibliothèques et des archives publiques et privées, l'ouvrage montre comment les crises du siècle dernier ont engendré un renouveau important dans l'exploitation multiséculaire du vin en Champagne. Coordination : Interbibly, agence de coopération entre services d'archives et bibliothèques de la région Champagne-Ardenne.
Van Gogh a toujours été fasciné par l'espace multicolore des jardins, inséparable de sa quête passionnée du coloris expressif.
Ce thème témoigne de l'évolution de sa manière de peindre tout au long de sa vie depuis la palette sombre des années hollandaises et belges de sa jeunesse, jusqu'à la découverte de l'impressionnisme à Paris, avec ses vues de squares de la capitale mais aussi ses compositions consacrées aux guinguettes ou encore aux jardinets et aux friches de Montmartre. La révélation de la lumière du Sud, à Arles, équivaut pour lui à un jardin japonais ! Même si son démon intérieur, tourmenté par le soleil écrasant, le condamne bientôt à ne plus peindre que le jardin clos de l'asile où il doit se réfugier avant l'ultime refuge d'Auvers-sur-Oise, auprès du docteur Gachet.
Avec une approche identique à celle qui a valu son succès au volume précédent - l'appétit de comprendre le mystère des oeuvres et le goût de la narration - ce nouvel ouvrage traite des énigmes de la beauté. Rien de plus changeant, de plus sujet à polémique et à discrédit, dans les siècles passés, que les canons de la beauté, les idéaux d'harmonie ou de perfection de la forme. Ce qu'a adoré une génération est démodé pour la suivante, puis ressuscité par les petits-enfants des révolutionnaires du goût. La beauté n'a pas toujours rimé avec harmonie. L'énergie, le désordre, la violence des passions, les orages intérieurs, précurseurs de notre connaissance de l'inconscient et de la libido, ont passionné les artistes romantiques épris de beauté convulsive autant sinon plus que celle de l'harmonie héritée des Anciens (grecs ou romains). Raphaël ne règne plus depuis longtemps dans les écoles des Beaux-Arts. L'idée du beau, dans l'art contemporain, paraît problématique sinon provocatrice. Ce livre raconte ces enjeux du temps, leurs querelles, leurs excès, leurs équivoques, sur un ton à la fois savant et badin, humoristique mais toujours attentif à ne pas composer avec le sens ni à céder avec l'ennui.
Quelles ont été les grandes utopies du design projetées au cours du siècle à l'horizon de l'an 2000 ? Oeuvres d'art totale, design pour tous, "table rase", dématérialisation ? Et que sont-elles devenues ? Dream products, réalité virtuelle, moral market ?
objet de fascination, l'automobile devient dès sa naissance, symbole de progrès et de vitesse, donnant un nouvel élan aux libertés individuelles. les artistes se sont rapidement emparés de ce fabuleux et riche sujet en explorant ses différentes facettes. reflet d'une exposition présentée dans le cadre prestigieux du plus grand musée de l'automobile du monde, cet ouvrage réunit une trentaine d'artistes internationaux, de tinguely à arman qui ont fait de la voiture le motif d'oeuvres emblématiques. a travers un parcours jalonné par une cinquantaine d'oeuvres réalisées dans des médiums aussi divers que la peinture, la sculpture, la photographie ou la vidéo, le visiteur découvre les liens multiples qui unissent l'art et l'automobile. selon un étrange parallèle entre la vie de l'automobile et celle de l'être humain, le thème de la naissance est évoqué à travers les oeuvres de stéphane couturier qui réalise des photographies sur un site de production automobile. artistes inventeurs de véhicules utopiques et poétiques, jean tinguely, panamarenko, et alain bublex proposent une vision décalée du processus de la construction automobile. dans un esprit similaire, xavier veilhan réalise une ford t selon un procédé artisanal en complète contradiction avec l'emblème du taylorisme. l'enfance succède à cette phase de conception avec des peintures de voitures en modèle réduit de jeremy dickinson, ou encore avec les oeuvres réalisées en 3d par pierre giner, sven pählsson et davide bertocchi & kolkoz. ces oeuvres empruntent l'esthétique du jeu vidéo mais s'en détachent par leur sujet et leur point de vue critique sur la société. ainsi, aux temps de l'enfance et de l'adolescence se substitue celui de l'âge adulte avec pour toile de fond la thématique de la rencontre amoureuse avec le « baiser » de deux automobiles placées en face à face d'ange leccia. l'érotisme est poussé plus avant avec le drive-in cabaret de karine bonneval, étrange véhicule aux allures de peep-show, ou encore avec les vidéos de sylvie fleury et franck scurti qui présentent respectivement une version féminine et masculine du fantasme de la scène du lavage de la voiture. le passage du temps transforme les corps et les matières. plusieurs oeuvres évoquent ces mutations comme les photographies de cosmin gradinaru ou encore celles d'eric aupol réalisées sur un site de recyclage de pare-brises. véritable ode à la destruction et au chaos, la vidéo de stephen dean montre un championnat de demolition derby. disparition et renaissance sont abordés dans leur travail par valérie belin, per hüttner et jorge satorre. une dernière section est réservée aux créations qui malmènent le mythe automobile. dans les années 60, la voiture, produit phare d'une société de consommation en pleine expansion, devient le centre d'intérêt de nombreux mouvements artistiques comme le pop art aux etats-unis, ou encore le groupe des nouveaux réalistes en france. arman découpe des moteurs de voitures et accumule des éléments mécaniques redessinant un autre visage de l'objet. ant farm, collectif d'artistes américains, s'attaque à la voiture, icône de la société américaine en montrant dans un film la réalisation d'un anti-monument constitué de cadillac. chris gilmour représente, quant à lui, la fameuse aston martin de james bond en carton. tatjana doll, enfin, brosse à grands coups de pinceau, et sans ménagement, la silhouette de l'un des célèbres modèles de la scuderia. etienne bossut produit une oeuvre spécialement pour le musée de l'automobile en installant dans la cour extérieure, une carrosserie moulée de porsche envahie par la végétation.