Le Maroc médiéval invite à un voyage dans l'espace marocain et andalou : de Fès à Séville en passant par Aghmat, Marrakech, Tinmal, Rabat, Cordoue, etc. à travers des chantiers architecturaux majeurs et les oeuvres créées pour ces sites. Chefs-d'oeuvre méconnus et récentes découvertes, ou chefs-d'oeuvre célèbres et spectaculaires, se croisent au sein de cet ouvrage. Éléments d'architecture (portes, lustres de mosquées), objets utilisés lors de la prière (bassins à ablutions, minbars, corans) ou objets usuels (céramiques, dirhams) conservés dans les musées, mosquées et trésors d'église : tous apportent un nouvel éclairage de cette aire du monde islamique jusqu'à présent essentiellement lue depuis la rive andalouse. Ils permettent aussi grâce aux recherches archéologiques et aux sources écrites de rappeler ce que fût historiquement le Maroc, un créateur d'empire.
Au XX/XIXe siècle, tout au moins durant sa première moitié, la peinture d'histoire demeure le « grand genre » car ce siècle celui de Thiers, Michelet, Guizot est tout entier « hanté » par l'Histoire. C'est ainsi qu'en 1837 est inauguré à Versailles le Musée d'histoire de France. Né de la volonté du roi Louis-Philippe, ce musée était dédié « à toutes les gloires de la France ». Riche de quelque 5 000 tableaux, il offrait aux visiteurs un récit d'une histoire de France longue de plus de treize siècles : du baptême de Clovis (v. 496) à la prise de la smalah d'Abd el-Kader (1843) marquant la fin de l'indépendance algérienne pour plus d'un siècle. Les régimes suivants continueront d'enrichir ce fonds. A/À la fois savants et grandiloquents, ces tableaux célébrant les grands faits de la geste nationale ne sont pas dépourvus d'interprétations ou de messages subliminaux dus à l'idéologie ou au « poids de l'Histoire » que le temps écoulé n'a pas rendu entièrement caduques. Très souvent aussi, ils fourmillent d'écarts, d'approximations ou de contre-vérités par rapport à la vérité historique dus à une méconnaissance que les progrès de la discipline historique a/ont comblée depuis. Mais surtout, le plus souvent, ces écarts, parfois confinés dans des détails qui font symboles, ont été provoqués par l'attente du commanditaire : ces tableaux officiels constituaient un relais idéal pour la propagande de Napoléon, pour celle des Bourbons ou les/des Orléans de la Restauration ; celle de Napoléon III puis celle du régime naissant de la IIIe République. Bref, parce que reconstitués comme autant de mises en scène des événements, ces tableaux, qu'il traitent de Bouvines, de Jeanne d'Arc, de Valmy ou d'Austerlitz, débordent de détails qui sont autant de secrets ou de motifs à clef, oubliés de notre histoire, mais qui participent de la grande Histoire. Ils nous racontent aussi la manière dont nos ancêtres ont vu l'Histoire ou ont voulu la voir et la manière dont on l'a leur a racontée, de façon plus ou moins intéressée. C'est donc à plusieurs niveaux que ce livre invite à une relecture par l'image des grands événements qui ont jalonné l'histoire de France.
Quelques trois cents oeuvres permettront au visiteur d'approcher d'aussi près qu'il est possible le personnage de la sublime Shéhérazade, sans laquelle n'existeraient pas les Nuits insignes qui font l'objet de cette exposition et dont certains des plus anciens manuscrits seront montrés pour l'occasion.
Cette importante exposition (près de 300 oeuvres) est organisée par le musée du Louvre et la Fondation nationale des Musées sur le Maroc médiéval. Elle permet d'appréhender la longue et riche histoire des dynasties du XIe au XVe siècle, clef de compréhension du Maroc contemporain et source de sa modernité. L'exposition et l'ouvrage qui l'accompagne incitent à relire cette période d'apogée de l'Occident islamique, tant du point de vue historique qu'artistique. Ils présentent ses plus belles réalisations dans les domaines du décor architectural, du textile, de l'ivoire, de la calligraphie, etc. et replace cette puissante entité au centre des réseaux diplomatiques et commerciaux qui furent les siens, des confins subsahariens jusqu'aux cités commerçantes de l'Italie médiévale, des royaumes chrétiens du nord de l'Espagne jusqu'au sultanat mamelouk d'Égypte.
Les Batak sont connus de longue date.
Marco Polo fait allusion à ces « anthropophages » du nord de Sumatra, une île indonésienne située sur l'équateur. Dès le XVIe ou XVIIe siècle, les Batak se procurent des armes à feu, élèvent des chevaux et commercent avec les navigateurs hollandais et portugais. Constitués de plusieurs groupes ethniques, les Batak vivent toujours au nord de l'île de Sumatra, dans une région montagneuse creusée de vallées escarpées.
Un des groupes de Batak, les Kalasan, étaient lettre morte pour l'ethnologie. Jean Paul Barbier-Muller a fait maints séjours à Sumatra, où il découvre les Kalasan, issus des Batak, qu'il présente aujourd'hui, dans cet ouvrage. Les Kalasan pratiquent l'incinération des ossements des morts et la confection d'effigies ancestrales équestres en pierre. Profondément imprégnés de coutumes ancestrales, les Kalasan Batak ont produit de nombreux objets liés à leurs pratiques rituelles et à leur existence quotidienne scandée par un système complexe d'échanges.
Soucieux du détail dans les oeuvres de petites dimensions, les artistes font preuve d'un sens aiguisé de l'ornement lorsqu'il s'agit de pièces monumentales. Maîtres dans le travail du bois, combinant avec habileté enchevêtrement et superposition, ils sont aussi de grands sculpteurs de pierre. Une étude préalable de la mythologie, de la religion ainsi que de l'organisation sociale et politique est nécessaire pour présenter ce peuple peu connu que sont les Kalasan Batak.
D'Abou Simbel à Vizir, l'ouvrage de référence doublé d'un guide documenté sur la civilisation égyptienne.
Littérature, art et architecture, économie, religion, histoire, moeurs, société : cet ouvrage encyclopédique traite de tous les aspects de la civilisation du Nil. Bien entendu, les entrées consacrées à Pharaon, aux Pyramides, et aux Momies sont de rigueur. Mais on trouve aussi des éclairages précieux sur les comportements et la vie quotidienne, généralement absents des ouvrages sur l'Egypte, comme Anthropophagie, Erotisme, Famine, Grève, Ivresse Pessimisme, Poste, Tourisme, le tout accompagné de nombreuses citations.
Mise à jour pour la transcription, les dernières découvertes archéologiques et la chronologie. Iconographie entièrement renouvelée.
Le face à face de l'egypte des mameluks et de l'expédition de bonaparte : choc des civilisations et ferment de l'art orientaliste qu va s'emparer de l'occident.
Pour la première édition de la chaire du louvre, l'égyptologue, archéologue et historien des religions jan assmann se propose de confronter, au cours de cinq conférences à l'auditorium, les mythes et images traditionnels de l'egypte ancienne avec les données scientifiques apportées par l'égyptologie moderne. une telle démarche fait apparaître qu'il existe entre la culture de l'ancienne égypte et les éléments restés vivants dans la mémoire culturelle de l'occident par l'intermédiaire des grecs surtout, mais aussi de la bible, une continuité bien plus importante que ce que l'on a généralement admis jusqu'ici. l'enjeu est donc de réinvestir une partie de la signification que revêtait l'égypte pour la mémoire européenne dans l'approche scientifique que l'on peut avoir de cette culture. l'auteur retrace cette influence à travers quatre aspects de la culture égyptienne qui ont joué un rôle particulier dans la tradition de l'ancienne europe : la dimension politique, la dimension cultuelle, la dimension grammatologique et la dimension théologique des domaines aussi variés que l'organisation politique, l'écriture, les rites funéraires et la conception du divin seront explorés. un épilogue sera consacré à l'opéra aïda de verdi et à l'égyptologue conservateur au louvre, auguste mariette.
Bâti à partir des fragments d'un carnet d'anthropologue, cet ouvrage associe des notes de terrain réalisées au sein d'une communauté de villages situés dans le nord de la Papouasie Nouvelle Guinée, à proximité du fleuve Sepik, à un choix de magnifiques aquarelles et croquis à travers lesquels le même chercheur a cherché à obtenir des commentaires des habitants, les Chambri, sur les objets du quotidien et les objets votifs fabriqués par eux.
Le texte calligraphié, qui vient en légende appuyer les dessins de ces carnets, complète la représentation visuelle des récits des Chambri, récits historiques ou mythes.
De l'avis des anthropologues et des historiens de l'art, les Chambri possèdent une tradition artistique sans égale. Le travail de bois relève exclusivement des hommes, les vanneries et le macramé (sorte de figurines ou d'objets confectionnés avec des ficelles) sont en revanche considérés comme des activités typiquement féminines. Les enfants sont aussi les auteurs d'oeuvres fragiles souvent confectionnées avec des matériaux périssables.
Plusieurs musées européens à Paris, à Bâle, à Francfort détiennent des objets religieux ou du quotidien de la culture Sepik, collectés depuis le début du siècle. Notre ethnologue, pour compléter ses recherches, s'est astreint à les reproduire également au pinceau ou au crayon pour compléter ses recherches mais aussi pour les replacer sous les yeux des Chambri, exploitant avec bonheur dans sa restitution des hommes comme des objets sa double formation d'anthropologue et de plasticien.
Sous la forme d'un journal vivant et sensible, Carnets de Papouasie retrace ce cheminement oral, graphique et pictural qui l'a entraîné aux côtés des Chambri, avec tout à la fois le charme de la découverte et celui d'une innocence partagée, comme si le temps s'était arrêté.
De la découverte du feu au code secret en passant par l'imprimerie, l'atome, ou les pierres précieuses, ce sont tous les grands secrets du monde qui se trouvent ici rassemblés.
Où trouver de l'or, des épices ? De quoi sont constitués la soie, le verre, la porcelaine ? Comment se procurer des cartes ou des armes pour devenir tout-puissant ? Comment est née la monnaie ? Autant de questions, et bien d'autres, auxquelles Edith et François-Bernard Huyghe apportent des réponses historiques, en un récit vivant et documenté où les anecdotes de toutes époques et du monde entier foisonnent.
Voici un livre d'un genre nouveau. Un livre qui plonge le lecteur dans l'histoire de l'Algérie par une approche inédite et passionnante. Un livre qui le met en contact directement avec le document original, le document source, le document trace, de 1830, date de l'installation des français, aux années 1960.
Le Centre des archives d'outre-mer à Aix-en-Provence conserve un fonds important d'archives sur l'Algérie, et l'équipe des conservateurs et des documentalistes qui les classent et les communiquent a souhaité les faire connaître à un large public.
L'ouvrage présente les documents selon un classement par thème, accompagnés des commentaires et des clefs qui permettent de les comprendre et de les replacer dans leur contexte historique.
A côté des documents historiques importants, figurent des pièces émouvantes ou inattendues : témoignages - écrits, imprimés, peints ou photographiés - de la vie quotidienne des premiers colons et des populations autochtones, des attentats comme de l'organisation du renseignement pendant la guerre. Les collections iconographiques du Centre enrichissent l'ouvrage d'illustrations souvent inédites.
Pour ceux qui connaissent l'Algérie, pour ceux qui y ont vécu, pour ceux qui veulent approfondir cette histoire qui traverse l'histoire de France, c'est un livre incontournable qui reflète la passion de ceux qui l'ont réalisé.
Cet ouvrage est publié dans le cadre de l'année de l'Algérie.
Le nouvel ouvrage de Jacques Le Goff, fruit de près de quarante ans de fréquentation des images du Moyen Age, à travers sa collection personnelle de cartes postales, constitue une synthèse inédite dans l'oeuvre de l'historien. Selon lui, ce sont moins les représentations de la violence guerrière, de la mort, qu'expriment les images du Moyen Age, que la confrontation homme/Dieu. A cette époque, le côté imaginaire, symbolique de la réalité, est aussi "vrai" que sont côté matériel, réaliste. L'importance des gestes et des attitudes révèlent aussi les caractères propres aux figures du Moyen Age: travail, bestiaire, scènes de la vie religieuse. Enfin Jacques Le Goff fait largement état de la sensibilité nouvelle qui s'exprime dans les derniers siècles du Moyen Age: évolution de l'oeil, éveil des sens et plus généralement de l'humanisme médiéval.
mucem, le musée d'histoire de marseille organise une exposition intitulée « les arméniens de marseille » du 23 juin au 29 septembre 2007. cette exposition prend place au sein d'une programmation plus vaste développée par le musée, depuis quelques années, autour de la mise en valeur des collections contemporaines. elle s'inscrit également dans l'important travail de valorisation et de présentation de l'histoire de l'immigration à marseille et de l'intégration des nouvelles populations dans la ville. il faut remonter au xve siècle pour voir des marchands arméniens présents dans le port de marseille. toutefois, ce sont essentiellement les immigrations de la fin du xix e siècle et début du xx e siècle, en liaison avec les évènements dramatiques qui se déroulèrent alors en turquie, qui amenèrent à marseille la majorité de sa population actuelle . d'importantes colonies vinrent de toutes les grandes villes de l'arménie anatolienne ; elles sont installées dans des camps de réfugiés au centre ville et vers le port, puis dans des domaines vendus par de grandes familles marseillaises d'où sont issus les quartiers arméniens de beaumont, saint-jérôme, saint-julien, saint-antoine etc. cette population fut une source de main d'oeuvre importante dont bénéficièrent les grandes industries telles les raffineries de sucre, les savonneries et huileries, les tuileries mais aussi la myriade d' entreprises artisanales et des commerces : confection, cordonneries, alimentation. l'exposition s'articule autour de thématiques dont le fil chronologique ( des années 20 aux années 50) suit deux personnages au travers de ces itinéraires: 1) l'arrivée des familles à marseille, illustrée par des photographies et affiches des bateaux transportant les réfugiés, présentée en parallèle avec les registres du camp oddo, documents administratifs et photographies, 2) l'implantation géographique des arméniens à marseille, illustrée par des photographies, plans, films documentaires sur les quartiers : typologie de l'habitat, églises ( saint-jérôme, beaumont etc.), la cathédrale du prado, 3) l'installation et l'intégration des arméniens par le réseau des associations, 4) leur rôle économique au travers de leurs métiers dans le milieu industriel et l'artisanat, 5) les épisodes du départ des arméniens de marseille en arménie soviétique ( 1936 et 1947) et leur retour.
5ème titre de la collection de la fondation culturelle Barbier-Muller consacré aux Garo Songsarek qui vivent dans le Nord-Est de l'Inde. Cette étude, fruit d'une recherche de terrain, vise à une meilleure compréhension des relations et des interactions qui régissent la vie quotidienne du peuple Garo. Ce livre vient combler une lacune. Par ses magnifiques photographies, enchâssées dans un récit très personnel, Timour Claquin Cambugong nous fait pénétrer en profondeur dans l'univers intérieur des Garo.