Le roman de l'écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992), Un royaume sous la mer, à plus d'un titre, se présente comme une suite chronologique de Tempête sur Douarnenez : Au large de la Bretagne, du Comté de Cornouailles et de l'Irlande du Sud, et en bordure du grand fossé de l'Atlantique, s'étendent les eaux baptisées de ce nom prestigieux: la mer Celtique. C'est là que Jean Modénou, patron du Gamineur, un palangrier de Douarnenez, vient poser ses treize kilomètres de cordes et ses trois mille hameçons sur un merveilleux lieu de pêche qu'il a découvert et qu'il entend se réserver. Mais saura-t-il défendre son royaume sous la mer mieux qu'il n'a su garder intacte l'affection de Madeleine Modénou, épouse négligée ? Du secret de Modénou Bank naît une tragédie aux résonances chrétiennes, où s'affrontent les passions de la vengeance et de l'amour.
Avec le recul de soixante années (première édition en 1957), Un royaume sous la mer prend des allures de témoignage ethnologique sur le pays d'Armor dans la seconde moitié du XXe siècle. Mais le charme des livres d'Henri Queffélec ne peut fonctionner à vide. Pour le saisir et y être sensible, pour percevoir les demi-mots et les clins d'oeil de l'auteur, pour transformer la lecture en communion et voir s'instaurer une relation de connivence, il faut savoir regarder, connaître et aimer l'océan.
Avant-propos d'Éric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec.
Comment peut-on parler de géographie sans s'ennuyer ? Pour cela, il faut peut-être (re)-lire l'Histoire d'une Montagne d'Elisée Reclus : un texte à la fois scientifique, humain, poétique et romantique dont le but est de faire découvrir, à travers tous ses aspects physiques, humains, religieux ou purement scientifiques ce que peut cacher ce terme générique de montagne. C'est l'occasion d'une balade foisonnante dans ce véritable univers que sait recréer - avec quel talent ! avec quelle langue ! - un des plus grands géographes français.
Elisée Reclus, né à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) en 1830, fils de pasteur protestant, vécut une partie de sa jeunesse à Orthez en Béarn. Il reste l'auteur internationalement reconnu de la monumentale Nouvelle Géographie Universelle (1894-1895) mais son engagement politique (républicain sous le Second Empire, communard en 1871, anarchiste), l'amène à des exils répétés en Suisse et en Belgique où il meurt en 1905.
Qui veut comprendre les îles du Ponant aujourd'hui ne peut faire l'impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. Les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires entre 1850 et 1950 nous sont offerts par l'écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992). Ce grand connaisseur des « travailleurs de la mer » y situa en effet l'action de six de ses romans les plus célèbres.
Henri Queffélec (après Un Recteur de l'île de Sein) s'intéresse à nouveau à l'île de Sein en 1956. Passionné par la construction des phares de mer, il entreprend de raconter celle du phare d'Ar-Men, dans la Chaussée de Sein, entre 1867 et 1881. Il témoigne ainsi de son attachement à la petite île, qui lui a inspiré son roman le plus célèbre, et de ses qualités de narrateur, quand il s'agit de rendre par des mots l'héroïsme des hommes. Un siècle plus tard, il reste admiratif devant les ingénieurs et les ouvriers qui ont réussi à élever un phare de 35 m sur un rocher de 100 m2... L'écrivain se fait historien pour rappeler la précarité de l'existence des Îliens.
Le personnage central de Un feu s'allume sur la mer est le phare d'Ar-Men. Autour de lui s'organisent deux intrigues qui s'entrecroisent : l'une décrit les angoisses des pouvoirs publics quant à l'achèvement du phare, l'autre dépeint la vie quotidienne des Sénans. Entre les deux, le lien est fait par un jeune marin-pêcheur, Alain Le Gonidec, embarqué à bord de la Jeune Adèle commandée par le patron Matthieu Louarn. Quand Alain est sauvé par Pierre Guivarch, un maçon de la pointe du Raz, c'est tout l'antagonisme séculaire entre Sein et le Cap-Sizun qui s'écroule d'un coup.
Comme pour balayer les objections qui lui avaient été faites à propos des « sauvages » de son premier roman, Queffélec réhabilite complètement les Sénans. Ce ne sont pas des naufrageurs, mais tout le contraire, de courageux sauveteurs. Il rappellera dans Le phare l'acharnement dont ils ont fait preuve pour l'érection de la tour de mer (extrait de l'Avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec).
Jacques Cassard est né à Nantes en 1679. Il perd son père alors qu'il est encore jeune. La famille étant sans ressources, il entre dans la marine à l'âge de 14 ans sur l'un des navires marchands appartenant à son oncle, le Dauphin de Cayenne. Devenu adulte, il commandera de nombreux navires de la flotte française, participant à des manoeuvres guerrières en Amérique en Sud, avant que Louis XIV n'ait vent de ses exploits et lui octroie le rang de lieutenant de frégate et la gratification financière qui va de pair. Devenu spécialiste de la guerre de course, Jacques Cassard est connu pour être un redoutable manoeuvrier. Le nombre et l'abondance de ses prises finissent par le rendre célèbre, autant que son respect des lois. Le roi de France l'engage alors pour escorter des convois de marchandises provenant d'Afrique fréquemment harcelés par les Anglais. Jacques Cassard prend ensuite le commandement d'une escadre et multiplie les assauts contre les colonies anglaises, hollandaises et portugaises des Antilles, pillant et rançonnant les navires ennemis pendant de longs mois. Il est promu capitaine de vaisseau en 1712. Mais, sur le butin considérable qu'il a ramené des Antilles, Jacques Cassard n'a pratiquement rien touché. Ses promotions, symboliques, lui permettent à peine de subsister. En 1736, Jacques Cassard va réclamer justice au Cardinal de Fleury, principal ministre du roi Louis XV, ainsi que les sommes qui lui étaient dues. Mais son caractère fier n'arrange en rien sa situation. Hors de lui, il insulte et bouscule le ministre. Déclaré fou, il est interné dans la forteresse de Ham dans la Somme, où il mourra après quatre ans de détention.
Marc Elder (de son vrai nom Marcel Tendron), né à Nantes (1884-1933) ; il fut romancier, historien et, en son temps, conservateur du château des ducs de Bretagne à Nantes.
Qui veut comprendre les îles bretonnes aujourd'hui ne peut faire l'impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. A ce titre, les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires sous l'Ancien Régime et la Révolution nous sont offerts par ce grand connaisseur des « travailleurs de la mer » que fut Henri Queffélec. En 1944, il y a tout juste 70 ans, la publication d'Un recteur de l'île de Sein balisa l'ouverture d'une ère nouvelle dans l'histoire de la littérature française : elle plantait un décor neuf dans le paysage littéraire, en rompant avec le pessimisme des années sombres et en préparant le renouveau de l'après-guerre. Un Recteur de l'Île de Sein, est le premier des quelque neuf romans que le célèbre écrivain Henri Queffélec, né à Brest (1910-1992), consacre aux îles bretonnes.
Un voyage à l'île de Sein à l'hiver 1937 lui sera l'occasion de découvrir l'île, ses habitants et, de la bouche du recteur d'alors, l'histoire de François Guilcher, le sacristain devenu prêtre de l'île au XVIIe siècle, alors que Sein se trouve dépourvue de desservant religieux.
Dans son roman, Henri Queffélec nous offre un tableau vivant de l'île de Sein sous l'Ancien Régime. La communauté chrétienne sénane, depuis le départ de son recteur, se trouve dans le plus grand désarroi et se sent délaissée par l'Eglise de Quimper, voire par le continent tout entier... Dans ce contexte, le sacristain, homme pieux et respecté, est amené presque malgré lui, sous la pression des îliens, à prendre en main les destinées de la paroisse et finira, après bien des péripéties, par être « validé » par la hiérarchie catholique comme authentique recteur de l'île, désormais titulaire en droit de la paroisse qu'il dirige en fait depuis des décennies.
L'ouvrage a également fait l'objet d'une libre adaptation cinématographique dans Dieu a besoin des hommes de Jean Delannoy en 1950, Pierre Fresnay prêtant ses traits au pêcheur devenu curé.
Un Recteur de l'île de Sein s'inscrit parmi les grands romans insulaires français du XXe siècle. Il n'était plus disponible en édition de qualité depuis 30 ans. Nul doute que sa lecture vous transportera dans le temps et dans l'espace, jusque dans cette petite île de Sein, si grande dans sa volonté de ne jamais abdiquer, ni en 1613, ni en 1940, ni aujourd'hui. - Avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec.
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Au cours d'une bagarre dans une de ses usines, un Yankee, self-made man audacieux, Hank Morgan, se retrouve subitement projeté treize cents ans en arrière, à la cour du roi Arthur. « Que peut faire un homme entreprenant, opportuniste et inventif, au milieu d'individus comme sire Galaad, sire Lancelot ou Merlin l'Enchanteur, ce magicien de pacotille ? » Telle est la question qui se pose à lui dès son arrivée. Immédiatement, la réponse lui apparaît : « Devenir le Sire Le Boss ! » Il n'aura de cesse, dès lors, de reconstruire son paradis perdu, et de faire de cette Grande-Bretagne, médiévale et confite en religion, une Amérique laïque des débuts de l'ère industrielle. Roman satirique et humoristique, grand précurseur de la Science-Fiction moderne, et en même temps, à la lisière de l'uchronie et du steampunk. Réédité ici avec les illustrations de la première édition américaine de 1889, voici un livre qu'il faut lire ou relire, jubilatoire et prémonitoire aussi d'un certain antagonisme culturel (voire plus...) entre une certaine vieille Europe et un certain nouveau Monde...
Mark Twain (1835-1910) écrivain nord-américain. Après une carrière de militaire, il devient imprimeur puis journaliste. Son roman publié en 1876, Les Aventures de Tom Sawyer, le rend immédiatement célèbre. On lui doit de nombreux romans (Les Aventures de Huckleberry Finn, etc.) et contes ainsi que quelques essais dont un curieux Mémoires de Jeanne d'Arc ainsi que des récits de voyage (La vie sur le Mississippi, etc.).
Qui veut comprendre les îles du Ponant aujourd'hui ne peut faire l'impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. Les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires entre 1850 et 1950 nous sont offerts par l'écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992). Ce grand connaisseur des « travailleurs de la mer » y situa en effet l'action de six de ses romans les plus célèbres. Il désirait faire revivre un des derniers temps forts de la marine à voile mais ce n'est que tardivement qu'il l'a abordé dans Ils étaient six marins de Groix... et la tempête, édité en 1979. Mais l'hommage rendu aux pêcheurs de thon est vibrant. Les « scènes de la vie groisillonne » décrivent la lutte entre la flotte des dundées et la terrible tempête d'équinoxe des 19 et 20 septembre 1930. A Groix, il y eut 6 navires coulés et 40 morts. Le grand centre d'armement pour la pêche au thon, qui fut doté de la première conserverie de France ne s'en remit jamais et les derniers dundées disparurent à la fin des années 1940...
Ils étaient six marins de Groix... et la tempête s'inscrit parmi les grands romans insulaires français du XXe siècle. Il n'était plus disponible en édition simple depuis sa première publication. Nul doute que sa lecture vous transportera dans le temps et dans l'espace, jusque dans cette île de Groix, si grande face aux tragédies marines. - Avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec.
Après le Grand Dictionnaire, Lou Tresor dóu Felibrige de l'illustre Frédéric Mistral, qui s'est montré en cette oeuvre le Littré de la langue provençale, on demandait et de tous côtés on réclamait Lou Pichot Trésor du Félibrige. Eh bien ! le voici. Prenez-le et parcourez-le à loisir. C'est là notre préface. Nous pourrions, sans doute, expliquer combien nous ont été utiles, dans la composition de cet ouvrage, nos fréquentations familières et assidues avec le peuple, et, d'autre part, quel précieux secours nous ont apporté les dictionnaires de Mistral, d'Honorat, de Doujat, d'Avril, de Piat et du niçard Pellegrini, ainsi que les autres lexiques ou vocabulaires de la Langue d'Oc, languedociens, gascons, limousins, dauphinois, etc. Nous pourrions aussi faire ressortir le côté pratique de notre petit dictionnaire : d'abord au point de vue linguistique qui nous a fait grouper ensemble, et par paragraphes distincts, les mots de même famille, autant, bien entendu, que l'ordre alphabétique le comportait - ; ensuite au point de vue historique et ethnographique... (extrait de la Préface, édition originale de 1902).
Constamment « reprinté » (à l'identique de l'édition de 1902) depuis plus d'un siècle, aucun éditeur n'avait osé s'attaquer à la recomposition complète de l'ouvrage en deux tomes (français-provençal et provençal-français). C'est désormais chose faite. Voici le nouveau Pichot Tresor !
Xavier de Fourvières (1853-1912), né à Robion (Vaucluse), chanoine de l'ordre des prémontrés. Il s'exila en Angleterre de 1903 à 1912, après la loi sur les Congrégations et devint supérieur du prieuré de Storrington dans le Sussex. Auteur de nombreux ouvrages en provençal (dont le plus célèbre reste son Pichot Tresor), il fut majoral du Felibrige.
En 1675, une partie importante de la Basse-Bretagne se révolte contre les nouveaux impôts décrétés par le ministre Colbert et le roi Louis XIV pour faire face aux ruineuses guerres que mène le Roi de France. L'administration royale ne s'embarasse pas de faire enregistrer ces nouvelles taxes - en particulier sur le papier timbré, le tabac, la vaisselle d'étain - par le Parlement de Bretagne ce qui amène à une nouvelle Fronde paysanne. Et quelque 100 ans avant la Révolution, les insurgés adoptent le bonnet phrigien rouge d'où leur vient leur surnom de Bonnets Rouges. Charles Le Goffic s'empare du sujet, en 1905, pour en faire un roman historique dans lequel se retrouvent les thèmes Bretagne, Etat français, religion, autonomisme, séparatisme, centralisation... Lesquels font écho à l'actualité de ce début de XXe siècle avec la séparation de l'Eglise et de l'Etat, l'interdiction de l'enseignement du catéchisme en breton ou la récente création de l'Union Régionaliste Bretonne... Voilà en tous les cas, un des épisodes importants de la prise de conscience de l'altérité bretonne mis en scène dans un passionnant roman historique au style toujours incomparable de l'auteur de l'Âme bretonne.
Connu et reconnu pour ces recueils de contes traditionnels et de romans régionalistes, Charles Le Goffic (1863-1932) a su prouver un incomparable talent de « metteur en scène » de la Bretagne éternelle.
C'est à la suite d'un séjour de quatre mois sur l'île d'Ouessant en 1907, - à la pointe de Pern - dans l'ancien bâtiment de la sirène de brume (la « villa des tempêtes », que l'écrivain allemand Bernhard Kellermann, né à Fürth, (1879-1951) publie, en 1910, ce roman : das Meer. Il sera traduit, après-guerre, en français (1924).
Si Ouessant n'y est jamais explicitement citée, l'atmosphère du livre en est complètement imprégnée ; le roman comme l'île suivent bien la même problématique : ils sont constamment confrontés à la mer, cette mer qui est le véritable héros du roman de Kellermann.
Un livre qui a impressionné des générations de lecteurs et d'écrivains. A (re)découvrir.
Rédigé à Sisteron, en 1868, Jean-des-Figues est certainement le chef-d'oeuvre de jeunesse de Paul Arène, dédié à Alphonse Daudet, et où la vie de l'auteur se confond avec celle du héros.
Jean-des-Figues, ainsi surnommé parce qu'il se promène sur son âne avec des figues sèches en poche, c'est l'histoire d'un jeune Provençal qui abandonne son pays natal où il s'ennuie pour « monter » à Paris. Il va y essayer, deux ans durant, tous les ingrédients de ce qui caractérise la vie de bohème dans la capitale, en ce milieu de XIXe siècle. Mais, au final, il devra bien s'apercevoir que rien ne vaut la vie tranquille de Sisteron et de sa Provence...
Paul Arène (1843-1896), né à Sisteron, licencié en philosophie, maître d'études en lycée, il opte pour Paris, le journalisme et la littérature. Il y fréquente Alphonse Daudet et collaborera fortement à l'écriture des Lettres de mon Moulin. Il participe à la guerre de 1870 au grade de capitaine. Il publie, après 1870, nombre de pièces de théâtre, poésies et contes. On retiendra les oeuvres « provençales » passées quasi seules à la postérité et toujours appréciées depuis lors : La Chèvre d'Or, La Gueuse parfumée, les Contes de Provence, le Midi bouge, etc.
En 1932 paraît une édition de Jean-des-Figues, illustrée par François de Marliave : c'est celle-ci que nous proposons dans une nouvelle version entièrement recomposée et qui fait pendant à celle de La Chèvre d'or, illustrée par René Bénézech ou de Mireille/Mirèio par Jean Droit.
Cette nouvelle, posthume, parue en 1910, tranche dans l'oeuvre de Jules Verne que l'on connaît plutôt optimiste, et où les progrès des sciences et des inventions sont l'avenir de l'humanité.
L'on est ici dans un tout autre registre, bien plus pessimiste : le monde des hommes est confronté à sa brutale et inexorable disparition.
Et l'humanité sauvée, in extremis, ne l'est que pour retomber dans ses pires travers de guerre, d'extermination... Un texte très moderne, très dans l'actualité contemporaine, qui, à un siècle de distance, semble écrit pour ce début de XXIe siècle...
Jules Verne, né en 1828 à Nantes, mort à Amiens, en 1905, est le vulgarisateur par excellence du récit qui deviendra ultérieurement un genre à part entière : la science-fiction.
Jadis « Littérature », voici le Poète gascon véritable « Patrimoine » tant sa place est forte dans « l'inconscient collectif » des Agenais. Pour chaque commémoration, la sempiternelle question se pose à ceux qui l'aiment : « Connaissons-nous le Poète ? », et chaque fois en répondant oui, nous trahissons notre ignorance. Avec le « Jasmin Vrai » publié en 1998, nous avons tenté de combler quelques lacunes ; mais comme toujours en histoire, notre approche de l'Homme et de l'oeuvre s'enrichit en permanence de documents inédits nous le faisant aimer davantage ; mais leur nombre et la nature rendent difficile leur tri, donc leur mise en forme. D'où l'idée d'un dictionnaire qui efface la chronologie et facilite l'approche en faisant passer « du coq à l'âne » sans altérer l'intérêt. Comme une cohabitation conduit inévitablement à une intimité n'interdisant pas la critique qui peut parfois, mais rarement, transparaître, le titre en était trouvé : « Dictionnaire intime de Jasmin ». Et le temps passant, et nous avec, le cent-cinquantième de la mort du « poète de bien », paraissait une des dernières occasions de repartir sur les traces de « notre Jasmin » en le faisant revivre parmi les siens, son peuple de fidèles, ses amis, ses territoires, ses convictions ou leur manque, le monde « grand ou petit » et ses hommes, « petits ou grands », tous à l'écoute d'une voix sincère et d'une poésie doublement riche d'une langue originale et de sentiments profonds. Sans doute nous sommes-nous laissés attendrir par quelques figures peu communes, des lieux, des comportements, et peut-être trop par notre « voisinage » dont le poète tirait fierté, mais dans un Agen recouvrant le territoire de notre « vieille » Province. Mais tout cela valait bien un Dictionnaire !
Jacques Clouché, fonctionnaire, poète, sportif, élu, est passionné d'histoire locale. Ainsi, après son incontournable Jasmin vrai, il vient de livrer un ouvrage sur La Franc-maçonnerie en Lot-et-Garonne (1759-1840). Jacques Clouché travaille toujours à l'élaboration d'un Dictionnaire politique et biographique du Lot-et-Garonne et met la dernière main à une Chronique de l'Athlétisme en Lot-et-Garonne-Les étés de l'amitié (1892-1950).
Des origines obscures et modestes de la vicomté, en passant par l'union personnelle avec le comté de Foix, par le rêve (presque réalisé) d'un état pyrénéen avec Gaston Fébus au XlVe siècle jusqu'au rêve réalisé, mais fugace, d'un état navarro-béarnais au siècle suivant, le lent mais sûr cheminement du pays souverain de Béarn, entre Pyrénées, Gascogne et France. Une impressionnante, passionnante et précise monographie historique, en trois volumes (tome I : des origines à Henri III de Navarre ; tome II : d'Henri IV à la Révolution ; tome III : la civilisation béarnaise).
Christian Desplat et Pierre Tucoo-Chala - tous deux furent professeurs à l'Université de Pau - sont, par excellence, les historiens du Béarn. Après le précurseur Pierre de Marca au XVIle siècle, après les érudits du XIXe siècle, ils ont su, brillamment, remettre à jour, compléter et renouveler l'histoire millénaire du Béarn et de ses souverains.
Il n'était pas facile d'écrire l'histoire de la Cité de Liège. Cette grande ville n'a pas d'archives. Cinq catastrophes, marquées par les dates de 1212, de 1408, de 1467, de 1468 et de 1794, ont anéanti la plupart des documents qui auraient pu nous renseigner sur son passé. On se tromperait si l'on croyait trouver un dédommagement dans les sources narratives. Certes,l'historiographie du pays de Liège est, au moyen-âge, d'une richesse extraordinaire mais les chroniqueurs liégeois ne se sont guère intéressés qu'à l'histoire des princes-évêques n'ont parlé de la Cité qu'à l'occasion des conflits qui la mettaient aux prises avec le prince.
Si la ville de Liège a perdu toutes ses archives, cela ne veut pas dire que toutes soient détruites. Les documents relatifs a sa vie intime, à sa comptabilité, aux séances de son Conseil communal, au fonctionnement de ses diverses institutions, sont peut-être irrémédiablement perdus, mais il n'en est pas de même grand nombre d'autres qui, à cause de leur caractère d'utilité quotidienne, ont été conservés ailleurs que dans le coffre de la Cité. Recueillir et classer tous ces documents épars était le premier travail qui s'imposait. Je ne m'y suis pas dérobé, et je crois avoir réuni à peu près tout ce qui existe... (extrait de la Préface, éd. orig. de 1909).
Publiée en 3 tomes (1909-1910), la Cité de Liège au Moyen-Âge couvre la période allant des origines connues au début du XIVe siècle (tome Ier) ; le XIVe siècle (Tome 2) ; le XVe siècle (Tome 3), jusqu'à la destruction de la ville par Charles-le-Téméraire.
Godefroid Kurth (1847-1916) né à Arlon (Belgique), professeur d'histoire médiévale à l'Université de Liège et historien. On lui doit de nombreux ouvrages historiques, notamment un La lèpre en Occident avant les Croisades ; Histoire poétique des Mérovingiens ; Clovis, le fondateur ; Notger de Liège et la civilisation au Xe siècle ; Études franques, etc. Mais la Cité de Liège au Moyen-Âge reste son oeuvre majeure, un classique par excellence pour comprendre et apprécier le passé de la prestigieuse et orgueilleuse capitale de la Principauté de Liège.
« Faire le tour de Belle-Isle avait toujours été mon rêve. Mais pour cette promenade pédestre de 80 kilomètres, je désirais trouver un compagnon qui pût me prêter aide et assistance dans les passages périlleux, et dont l'âme fût en communion d'idées avec la mienne. Aussi, dès que cette bonne fortune m'eût été donnée, je m'empressai de mettre mon projet à exécution.
Et ce voyage nous a laissé une impression de jouissances tellement intense, que je veux le transcrire, afin d'en conserver un souvenir plus vivace encore... » Le 10 août 1907, Eva Jouan commence ainsi son récit du tour de Belle-Île-en-Mer. Il était tentant, à un peu plus d'un siècle d'écart, de rééditer ce texte et de le confronter à la réalité de l'île, en l'illustrant de photographies récentes. Avec, en filigrane, l'idée de pouvoir se mettre, aussi, dans les pas de la poétesse, en suivant ses indications de randonnée. Voilà de quoi marier utilement et agréablement présent et passé !
On est redevable à Eva Jouan (1857-1910) de ce surnom de « la Bien-Nommée » que l'on rajoute désormais systématiquement au vocable de « Belle-Île-en-Mer ». Femme de lettres, poétesse, native de Belle-Île, Eva Jouan est l'auteure, entre autres, de deux textes de prose relatifs à Belle-Île : Le Tour de Belle-Île, et Trois mois à Belle-Isle-en-Mer.
Il n'était pas facile d'écrire l'histoire de la Cité de Liège. Cette grande ville n'a pas d'archives. Cinq catastrophes, marquées par les dates de 1212, de 1408, de 1467, de 1468 et de 1794, ont anéanti la plupart des documents qui auraient pu nous renseigner sur son passé. On se tromperait si l'on croyait trouver un dédommagement dans les sources narratives. Certes,l'historiographie du pays de Liège est, au moyen-âge, d'une richesse extraordinaire mais les chroniqueurs liégeois ne se sont guère intéressés qu'à l'histoire des princes-évêques n'ont parlé de la Cité qu'à l'occasion des conflits qui la mettaient aux prises avec le prince.
Si la ville de Liège a perdu toutes ses archives, cela ne veut pas dire que toutes soient détruites. Les documents relatifs a sa vie intime, à sa comptabilité, aux séances de son Conseil communal, au fonctionnement de ses diverses institutions, sont peut-être irrémédiablement perdus, mais il n'en est pas de même grand nombre d'autres qui, à cause de leur caractère d'utilité quotidienne, ont été conservés ailleurs que dans le coffre de la Cité. Recueillir et classer tous ces documents épars était le premier travail qui s'imposait. Je ne m'y suis pas dérobé, et je crois avoir réuni à peu près tout ce qui existe... (extrait de la Préface, éd. orig. de 1909).
Publiée en 3 tomes (1909-1910), la Cité de Liège au Moyen-Âge couvre la période allant des origines connues au début du XIVe siècle (tome Ier) ; le XIVe siècle (Tome 2) ; le XVe siècle (Tome 3), jusqu'à la destruction de la ville par Charles-le-Téméraire.
Godefroid Kurth (1847-1916) né à Arlon (Belgique), professeur d'histoire médiévale à l'Université de Liège et historien. On lui doit de nombreux ouvrages historiques, notamment un La lèpre en Occident avant les Croisades ; Histoire poétique des Mérovingiens ; Clovis, le fondateur ; Notger de Liège et la civilisation au Xe siècle ; Études franques, etc. Mais la Cité de Liège au Moyen-Âge reste son oeuvre majeure, un classique par excellence pour comprendre et apprécier le passé de la prestigieuse et orgueilleuse capitale de la Principauté de Liège.
Ainsi que le dit Brantôme : « Je crois qu'il ne fut jamais quatre plus grands ducs les uns après les autres, comme furent ces quatre ducs de Bourgogne ». Le premier, Philippe-le-Hardi, commença à établir la puissance bourguignonne et gouverna la France durant plus de vingt ans. Le second, Jean-sans-Peur, pour conserver sur le royaume le pouvoir qu'avait eu son père, commit un des crimes les plus éclatants de l'histoire moderne; par là il forma de sanglantes factions et alluma une guerre civile, la plus cruelle peut-être qui ait jamais souillé notre sol. Succombant sous un crime semblable, sa mort livra la France aux Anglais. Philippe-le-Bon, son successeur, se vit l'arbitre entre la France et l'Angleterre ; le sort de la monarchie sembla dépendre de lui. Son règne, long et prospère, s'est signalé par le faste et la majesté dont commença à s'investir le pouvoir souverain, et par la perte des libertés de la Flandre, de ce pays jusqu'alors le plus riche et le plus libre de l'Europe. Enfin le règne de Charles-le-Téméraire offre le spectacle continuel de sa lutte avec Louis XI, le triomphe de l'habileté sur la violence, le commencement d'une politique plus éclairée, et l'ambition mieux conseillée des princes, qui, devenus maîtres absolus de leurs sujets, font tourner au profit de leurs desseins les progrès nouveaux de la civilisation et du bon ordre. C'était un avantage que de rattacher de la sorte le récit de chaque époque à un grand personnage ; l'intérêt en devient plus direct et plus vif ; les événements se classent mieux ; c'est comme un fil conducteur qui guide à travers la foule confuse des faits... (extrait de la Préface, éd. de 1860).
La présente réédition se base sur l'édition de 1860.
Amable-Guillaume-Prosper Brugière, baron de Barante né à Riom (1782-1866), préfet sous le Ier Empire, pair de France sous la Restauration ; ses idées libérales le font écarter de la vie politique et l'amène à se consacrer à ses études historiques. Il publie la première édition de l'Histoire des Ducs de Bourgogne (1824-1826) qui lui vaut d'entrer à l'Académie Française. Après la Révolution de 1830, il sera nommé ambassadeur en Piémont-Sardaigne, puis en Russie jusqu'en 1848.
Il est vraisemblable que Jeanne d'Albret aurait paru plus grande si son fils avait été moins grand. Cependant, elle ne fut pas seulement la mère d'Henri IV : Jeanne incarna chez nous la Réforme, cette immense révolution, une des plus importantes dans ses prolongements que le monde ait connues et qui n'aurait pu avoir en France son puissant déroulement sans sa présence. Elle incarna aussi la survivance de nos libertés provinciales et particulièrement l'indépendance des régions gasconnes qui n'avaient pas eu de défenseur plus farouche depuis son ancêtre Gaston Fébus. Cette princesse de la Renaissance, amie des lettres et des arts comme sa mère, la Marguerite des Marguerites, écrivant et versifiant avec esprit, sévèrement honnête dans son comportement public, parfaitement pure dans sa vie privée, fut accusée de sectarisme et de sécheresse de coeur. Ce dénigrement systématique devait être très sensible à tous les Béarnais. La renaissance de nos vallées délaissées depuis des siècles date de son règne. Le Béarn lui doit une multitude de petits châteaux, qui portent tous l'empreinte de son caractère. Elle est considérée comme la patronne de ce pays. Les villages tirés de leur torpeur, repeuplés, réconfortés par une bonne législation, de nouvelles industries créées, le lit des rivières approfondi, nous lui devons tout cela. Elle avait le sang ardent des seigneurs à la race desquels elle appartenait, ces Gascons turbulents et audacieux qui avaient remué la France pendant deux siècles. Elle les continua, ne craignant pas la bataille, sachant parler au peuple aussi bien qu'au soldat, toujours prête à risquer sa vie pour la religion, ses intérêts pour ceux de sa race. Plus tard, cette femme dont la vie fut un long drame fut peu défendue. Les biographies d'elle sont fragmentaires, incomplètes ou périmées. J'essayerai surtout, en utilisant des documents épars, édités ou inédits, de faire revivre la figure de celle que dépeignait ainsi d'Aubigné, qui l'avait connue : « Cette princesse n'avait de femme que le sexe, l'âme entière aux choses viriles, l'esprit puissant aux grandes affaires, le coeur invincible aux adversités ».
Bernard Nabonne, né à Madiran (1897-1951), écrivain, historien, auteur de romans et de biographies historiques. Il obtint le prix Renaudot, en 1927, pour son roman Maïtena. Voici une nouvelle édition, entièrement recomposée de cette biographie, publiée initialement en 1945.
N'hésitez pas à vous laisser entraîner dans ces légendes et récits historiques qui, d'une façon ou d'une autre, vous amènerons dans une meilleure connaissance du passé du Dauphiné, proche ou lointain. Du clin d'oeil à Victor Hugo avec le manuscrit « perdu » du mariage de Mandrin, en passant par la légendes des trois pucelles, la mystérieuse et horrible disparition de Lucie de Précomtal, l'idylle avortée d'un certain sous-lieutenant Bonaparte avec Mlle du Colombier ou encore l'histoire de l'ensevelie de la Tour de Brandes... Une galerie de portraits et d'évènements qui vous laisseront tour à tour songeur, étonné, compatissant, triste ou joyeux !
S'il fut un spécialiste de l'oeuvre de Victor Hugo, Paul Berret (1861-1943) n'en oublia pas pour autant son pays natal dauphinois. Il publia, en 1937, cette suite de Au pays des brûleurs de loups, recueil qui connut, tout au long de la première moitié du XXe siècle, un succès constant.
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Marcel Aubert, qui est l'auteur de cette notice, n'a pas prétendu édifier la monographie complète et définitive de la cathédrale, mais bien présenter au public curieux un travail aussi clair et précis que possible, tout en restant accessible à tous. On se contente en effet de moins en moins facilement aujourd'hui des traditions vagues, des descriptions approximatives des guides d'autrefois. On a renoncé à y raconter l'histoire anecdotique de Notre-Dame de Paris, à décrire même les cérémonies et les événements dont elle a été le théâtre ; on s'est seulement efforcé d'y présenter une histoire suivie et complète de l'édifice pris en lui-même, de ses origines lointaines qui se confondent avec celles mêmes de la capitale et de la monarchie française, de son élévation triomphante au plus beau moment du développement de notre architecture nationale, de ses transformations et de ses altérations au cours des siècles qui suivirent, de sa restauration enfin, intelligente et raisonnée, au siècle dernier... » (extrait de l'Introduction, édition originale de 1909)
Marcel Aubert (1884-1962), né à Paris, historien, archiviste-paléographe à la Bibliothèque Nationale, doyen des conservateurs des musées nationaux. On lui doit nombre de monographies historiques, notamment La Cathédrale de Senlis, La Cathédrale Notre-Dame de Paris, Notre-Dame de Paris. Architecture et sculpture, L'Art français à l'époque romane. Architecture et sculpture (4 vol.), La Sculpture française au début de l'époque gothique, L'Abbaye des Vaux-de-Cernay, Le Mont-Saint-Michel. L'abbaye, Vitraux des cathédrales de France aux xiie et xiiie siècles, L'Église de Conques, etc.
Un ouvrage clair, précis, abondamment illustré, qui permet, à 100 ans d'intervalle, de retrouver toute l'histoire ancienne et récente de la cathédrale de Paris et d'en connaître et comprendre tous les tenants et aboutissants au moment où ce monument est entré si dramatiquement au coeur de l'actualité mondialisée.
S'il fut un spécialiste de l'oeuvre de Victor Hugo, Paul Berret (1861- 1943) n'en oublia pas pour autant son pays natal dauphinois. Il publia ce Au pays des brûleurs de loups en 1904, lequel connut, tout au long de la première moitié du XXe siècle, un succès constant.
Alors laissez vous entraîner dans ces contes et légendes qui, d'une façon ou d'une autre, vous amènerons dans le passé du Dauphiné, proche ou lointain :
De l'affaire tragi-gastronomique du fameux repas de Saint-Marcellin lors des guerres de Religion à l'évocation légendaire de la première Dauphine, ou de la fameuse graille, cet oiseau maléfique qui fit, même mort, tant d'ombrage à la notoriété de M. de Saint-André, intendant du Dauphiné, aux amours impossibles de Djem, frère du Sultan, et de Philippine de Sassenage : entrez dans la ronde des contes et des légendes !...
Il n'était pas facile d'écrire l'histoire de la Cité de Liège. Cette grande ville n'a pas d'archives. Cinq catastrophes, marquées par les dates de 1212, de 1408, de 1467, de 1468 et de 1794, ont anéanti la plupart des documents qui auraient pu nous renseigner sur son passé. On se tromperait si l'on croyait trouver un dédommagement dans les sources narratives. Certes,l'historiographie du pays de Liège est, au moyen-âge, d'une richesse extraordinaire mais les chroniqueurs liégeois ne se sont guère intéressés qu'à l'histoire des princes-évêques n'ont parlé de la Cité qu'à l'occasion des conflits qui la mettaient aux prises avec le prince.
Si la ville de Liège a perdu toutes ses archives, cela ne veut pas dire que toutes soient détruites. Les documents relatifs a sa vie intime, à sa comptabilité, aux séances de son Conseil communal, au fonctionnement de ses diverses institutions, sont peut-être irrémédiablement perdus, mais il n'en est pas de même grand nombre d'autres qui, à cause de leur caractère d'utilité quotidienne, ont été conservés ailleurs que dans le coffre de la Cité. Recueillir et classer tous ces documents épars était le premier travail qui s'imposait. Je ne m'y suis pas dérobé, et je crois avoir réuni à peu près tout ce qui existe... (extrait de la Préface, éd. orig. de 1909).
Publiée en 3 tomes (1909-1910), la Cité de Liège au Moyen-Âge couvre la période allant des origines connues au début du XIVe siècle (tome Ier) ; le XIVe siècle (Tome 2) ; le XVe siècle (Tome 3), jusqu'à la destruction de la ville par Charles-le-Téméraire.
Godefroid Kurth (1847-1916) né à Arlon (Belgique), professeur d'histoire médiévale à l'Université de Liège et historien. On lui doit de nombreux ouvrages historiques, notamment un La lèpre en Occident avant les Croisades ; Histoire poétique des Mérovingiens ; Clovis, le fondateur ; Notger de Liège et la civilisation au Xe siècle ; Études franques, etc. Mais la Cité de Liège au Moyen-Âge reste son oeuvre majeure, un classique par excellence pour comprendre et apprécier le passé de la prestigieuse et orgueilleuse capitale de la Principauté de Liège.
Jusqu'ici, cette partie de l'ancienne Gascogne qu'on nomme maintenant les Landes n'a pas eu encore son histoire. Touché de l'oubli où on a laissé si longtemps les peuples des Landes, de l'Adour et de la Garonne, comme s'ils étaient, en quelque sorte, étrangers à la France, nous avons résolu d'écrire son Histoire ». Ainsi s'exprimait l'auteur dans l'introduction à la première édition, parue l'année de sa mort.
Depuis lors, peu nombreux sont ceux qui se sont attaqué à ce redoutable et vaste chantier d'écrire une histoire des Landes, car elle se doit d'être plurielle, à l'instar de la mosaïque de pays qui en ont constitué le département.
Aussi, même incomplet et ancien, l'ouvrage de l'abbé Dorgan reste un outil indispensable et passionnant pour qui veut comprendre et apprécier l'histoire de cette « terre des Landes si hospitalière pour tous », histoire d'avant que ne change profondément sa physionomie avec la plantation systématique du pin maritime sur une grande partie de son territoire.
Pierre-Hyacinthe Dorgan (1811-1846), abbé, professeur, membre de la Sté française pour la description et la conservation des monuments historiques faisait paraître cet ouvrage, en 1846. Il reste à ce jour un ouvrage irremplaçable de référence sur l'histoire régionale de la Gascogne et particulièrement du pays des "Lannes".