"La guerre d'Ukraine a rappelé en moi les terribles souvenirs de la Seconde guerre mondiale. Les destructions massives, les villes ravagée et détruites, les carcasses d'immeubles éventrés, les innombrables morts militaires et civiles, les afflux de réfugiés... J'ai revécu les crimes de guerre, le manichéisme absolu, les propagandes mensongères. Et me sont revenus en mémoire les traits communs à toutes les guerres que j'ai connues, guerre d'Algérie, guerre de Yougoslavie, guerres d'Irak. J'ai écrit ce texte pour que ces leçons de quatre-vingt années d'histoire puissent nous servir à affronter le présent en toute lucidité, comprendre l'urgence de travailler à la paix, et éviter la pire tragédie d'une nouvelle guerre mondiale.""
Edgar Morin, sociologue, philosophe, est l'un des plus grands penseurs de notre époque. Âgé de 101 ans, il décide d'écrire ce texte en réaction à la guerre en Ukraine.
Ghjulia - Diou - Boccanera se lance dans cette nouvelle affaire sur les traces d'un ouvrier de chantier disparu à Nice. Son enquête l'amènera au-delà de nos frontières, au sein d'une Italie confrontée à son passé et surtout à sa mémoire : mouvements révolutionnaires, bandes organisées aux idéaux fascistes, crimes qui ne trouvent pas leurs coupables...
Le voyage de Diou lui permettra à elle aussi de se confronter à ses propres souvenirs et à ce qu'elle a emporté et gardé de chacune de ses enquêtes. Que ce soit un dilemme impossible sur l'île de Beauté, la jeunesse d'un SDF allemand et muet mise à jour ou encore les liens entre elle et son colocataire si unique...
Michèle Pedinielli, née à Nice d'un mélange corse et italien, est «montée à la capitale» pour devenir journaliste pendant une quinzaine d'années. Aujourd'hui de retour dans sa ville natale, elle a décidé de se consacrer à l'écriture. Elle a déjà publié, chez le même éditeur et dans la même série, Boccanera, Après les chiens et La patience de l'immortelle.
"Diou" Boccanera, la détective privée aux éternelles Docs, va devoir quitter Nice pendant quelque temps. Son ex, Jo Santucci, a besoin d'elle. C'est donc pour la Corse du sud que Boccanera s'envole, afin d'enquêter sur l'assassinat tragique de la belle Letizia, nièce de Jo, que Diou a vu grandir avant que son couple vole en éclats. Depuis, elle n'avait plus posé un orteil sur l'île. Et voilà qu'il lui faut tout affronter : les retrouvailles avec ceux qui ont été un jour les siens, le deuil, et le besoin de comprendre ce qui s'est passé. Qui tue froidement une jeune journaliste avant de mettre le feu à sa voiture ? Pourquoi ? Letizia avait-elle découvert quelque chose que d'autres ont voulu faire taire à jamais ? Ou faut-il plutôt creuser du côté de la vie privée de la jeune femme ?
Michèle Pedinielli, née à Nice d'un mélange corse et italien, est «montée à la capitale» pour devenir journaliste pendant une quinzaine d'années. Aujourd'hui de retour dans sa ville natale, elle a décidé de se consacrer à l'écriture. Elle a déjà publié, chez le même éditeur et dans la même série, Boccanera et Après les chiens.
Nìkos, un adolescent, et Gioconda, une jeune fille juive, s'aiment d'un amour absolu jusqu'à la déportation de celle-ci à Auschwitz, en 1943. Un récit lumineux d'une initiation amoureuse, vibrant de naturel et de sensualité malgré la haine et la mort.
À quatre reprises, Claire Marin et Nicolas Truong ont échangé dans les pages du Monde. Ces rendez-vous ont donné lieu à une réflexion passionnante sur le sujet de prédilection de la philosophe - les ruptures, comme blessures qui modifient en profondeur notre identité. Dans quelle mesure vivons-nous une "époque de la rupture" ? Quel regard porte la philosophe sur les discours relatifs aux "vertus de l'échec" ? Pourquoi la rupture amoureuse apparaît-elle comme le paradigme de toutes les ruptures ? Être séparé, n'est-ce pas en définitive un résumé de la condition humaine ? La rupture reste-t-elle parfois une manière d'assumer son identité ? En quel sens est-ce que le confinement a été une rupture ? Comment remédier à la rupture de certains liens, du fait de la crise sanitaire ? Passionnant.
Née en 1974, Claire Marin est philosophe et enseigne dans les classes préparatoires aux grandes écoles à Paris. Membre associée de l'Ecole normale supérieure, elle dirige le Séminaire international d'études sur le soin. Elle a notamment publié Rupture(s) (L'Observatoire, 2019). Nicolas Truong est journaliste,
Claude Martin, né en 1944, s'intéresse très jeune à l'Allemagne, malgré la haine contre ce pays et ses habitants qui demeure au sein des esprits de ceux qui les ont combattus. Cela ne l'empêche pas de partir à la découverte de la langue, de la culture et de l'intelligence de ce pays encore maudit.
Les années passent et l'auteur gravit peu à peu les échelons jusqu'à devenir ambassadeur de France à Pékin, expérience qu'il raconte dans son livre La Diplomatie n'est pas un dîner de gala. À son retour de Chine, il ne peut que constater les désaccords entre la France et l'Allemagne. Une situation qu'il refuse de voir perdurer, et qui le pousse à poursuivre son rôle d'ambassadeur au sein de cette Allemagne qui l'a toujours passionné... C'est cette grande aventure qu'il nous raconte aujourd'hui.
Claude Martin, né en 1944, ancien ambassadeur de France en Chine et en Allemagne, est l'un des meilleurs connaisseurs français de la diplomatie internationale. Il a publié, chez le même éditeur, La diplomatie n'est pas un dîner de gala.
"La force est là. Cachée derrière les années tragiques de la Grande Pandémie. Quand, à cinq milliards, pour la première fois dans l'histoire humaine, c'est l'un à côté de l'autre que nous avons combattu, en Asie comme en Amérique, en Europe comme en Afrique. Jamais l'humanité n'avait vécu, et en conscience, une semblable aventure. Jamais. Dans chacun de nos cerveaux, une trace demeure. Douloureuse souvent. La mémoire trie. Ce moment inouï créa angoisses, incertitudes, peurs, tristesses mais aussi réflexions, plantations, innovations. L'enjeu de ce livre est de revenir sur les réflexions et débats qui ont accompagné cette aventure tragique, puis d'analyser les bases qui furent celles de ce combat pour prolonger cette lutte dans une autre lutte : celle contre le réchauffement climatique."
Jean Viard est sociologue, directeur de recherche associé au Cevipof-CNRS. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont, aux éditions de l'Aube, La page blanche (2020) et La révolution que l'on attendait est arrivée (2021).
12 août 2022, État de New York : Salman Rushdie est grièvement blessé alors qu'il s'apprête à donner une conférence sur scène, 33 ans après qu'une fatwa a été émise à son encontre. Son hypothétique crime ? S'être rendu coupable, tout à la fois, de « blasphème » et d'« apostasie », sanctionnées par la peine de mort selon l'interprétation la plus extrémiste de la foi musulmane, l'obscurantiste charia, pour avoir écrit et publié, à travers le monde, ses « Versets Sataniques » : livre très vite devenu une des oeuvres de fiction - un roman et non un essai à thèses - les plus universellement célèbres.
C'est donc pour défendre Salman Rushdie, son oeuvre tout autant que sa pensée, mais aussi, plus généralement et par-delà son cas spécifique, nos valeurs démocratiques, que cet ouvrage voit le jour.
Dominique Baqué, Stéphane Barsacq, Patrick Besson, Tahar Ben Jelloun, Véronique Bergen, Sophie Chauveau, Catherine Clément, Gilles Denis, Emmanuel Dupuy, Éric Fottorino, Renée Fregosi, Nathalie Heinich, Isabelle de Mecquenem, Edgar Morin, Véronique Nahoum-Grappe, Chela Noori, Christiane Rancé, Robert Redeker, Daniel Salvatore Schiffer, Guy Sorman, Pierre-André Taguieff, Michel Taube, Valérie Trierweiler, Olivier Weber, Jean-Claude Zylberstein
Explosion des violences conjugales et intrafamiliales, accès à la contraception et droit à l'avortement entravés, professions du care dévalorisées, sous-représentation dans les instances de décision, santé mentale affectée... : les confinements successifs des populations, et plus généralement la crise sanitaire, ont eu et continuent d'avoir des répercussions dramatiques sur les droits des femmes en Europe.
C'est le bilan de cette forte régression, particulièrement au sein des États de l'Union européenne, et surtout les plus conservateurs, qu'Amandine Clavaud dresse dans cet essai. Analysant la portée des réponses des pouvoirs publics - quand ils ont voulu y faire face -, elle appelle à aller plus loin en intégrant, de manière urgente, la dimension du genre dans la gestion des crises.
Amandine Clavaud est directrice de l'Observatoire Égalité femmes-hommes, responsable Europe, à la Fondation Jean-Jaurès.
Dans cet ouvrage sont rassemblées les interventions qu'Adèle Van Reeth a publiées dans l'hebdo Le 1 depuis 2015. La philosophe pose son regard et nous livre ses analyses sur des sujets aussi variés que le pétrole («Les noces de l'or et de la nuit»), les Anglais («Nobody's perfect»), la question noire en Amérique («La parabole Bakta»), Angela Merkel («Aujourd'hui, maman est forte»), la culture («Tromper l'ennui»), le sport («L'homme, animal sportif»), les nouveaux combats des femmes («L'aveuglement de Tirésias»), Facebook («Le profil et sa vérité») ou encore la crise sanitaire («Le confinement est notre démon»).
Absolument passionnant !
Productrice et animatrice des Chemins de la philosophie sur France Culture, Adèle Van Reeth est philosophe. Elle anime également D'Art d'Art sur France 2. Son travail est particulièrement apprécié pour sa capacité à penser le quotidien par le biais de la philosophie.
Cela se passe à Milan, presque dans le centre-ville, et pourtant ça sent la banlieue, dans une sorte de cité qu'on appelle La Caserne. Une densité de population effarante, plus de six mille appartements HLM, si vétustes que la mairie préfère ne pas les rénover. Un de ces lieux dont la presse et les JT ne parlent que lorsqu'il est question de sécurité ou de racisme.
À quelques kilomètres de là, dans une rue d'un quartier cossu, un riche entrepreneur sexagénaire est tué de deux coups de pistolet.
Alors que la presse et l'équipe officielle d'investigation cèdent au racisme ordinaire, Carlo Monterossi finit par trébucher lui aussi sur l'affaire et apprend qu'un homme, mort en prison récemment, en savait long sur la victime...
Alessandro Robecchi a été éditorialiste pour le quotidien Il Manifesto et l'une des plumes de Cuore, l'un des plus importants hebdomadaires satiriques italiens. Il est l'auteur d'une série de romans policiers publiés par Sellerio, l'éditeur de Andrea Camilleri, dont l'Aube a déjà publié Ceci n'est pas une chanson d'amour et De rage et de vent.
Cet ouvrage rassemble pour la première fois les contributions de Lola Lafon à l'hebdomadaire Le 1, offrant l'opportunité au lecteur d'apprécier la plume et l'esprit aiguisé de la romancière sur des sujets aussi variés que la vie confinée ("Le rien et l'immensité"), Facebook ("Le loup, l'épée et les étoiles"), la gauche ("Fini de pleurnicher") ou encore le sexisme ("Le jeu de la marchande"). Avec, en prime, le portrait d'Émilie Lamotte, figure oubliée du combat pour la liberté des femmes.
Romancière et musicienne, Lola Lafon est notamment l'auteure de La Petite Communiste qui ne souriait jamais (Actes Sud, 2014) et, plus récemment, de Chavirer (Actes Sud, 2020).
Koksoak ! Koksoak ! On dirait le cri du corbeau. Ainsi se nomme le fleuve qui traverse Kuujjuaq. C'est là que Guillaume a décroché son premier emploi de professeur. D'abord, il a survolé un pays qu'il croyait aimer mais dont il ignorait tout. Puis il y a eu ces douze adolescents inuits, capuchons sur la tête, qui le fixaient en silence. Ce n'est qu'après que sont venus les expéditions de chasse, là où le caribou se fait de plus en plus rare, et, au beau milieu de la nuit, le match de hockey le plus âprement disputé qu'il ait jamais joué... Guillaume comprend que, un jour pas si lointain, ses enfants reviendront en pleurs de la forêt, parce que les bulldozers seront juste derrière la tente. Il ne saura quoi leur dire. Il n'aura que le silence du Nord à leur offrir.
Jean-François Létourneau, enseignant, vit en Estrie, au Québec. Le territoire de l'âme est son premier roman.
Carlo Monterossi, détective à ses heures perdues, est ravagé par la culpabilité : après avoir pris un verre avec Anna, une escort girl avec laquelle il a partagé un moment de surprenante sincérité, il est parti de chez elle sans fermer derrière lui, laissant le champ libre à un meurtrier tortionnaire. Les pistes suivies par la police semblent annoncer une intrigue d'une complexité effarante, mais Alessandro Robecchi la détricote avec habilité et malice pour le plus grand bonheur de son lecteur. Son regard aiguisé sur la société milanaise et ses innombrables milieux nous offre une histoire où la pègre et les gens comme il faut s'avèrent aussi féroces les uns que les autres...
Alessandro Robecchi a été éditorialiste pour le quotidien Il Manifesto et l'une des plumes de Cuore, l'un des plus importants hebdomadaires satiriques italiens. Il est l'auteur d'une série de romans policiers publiés par Sellerio, l'éditeur de Andrea Camilleri, dont l'Aube a déjà publié Ceci n'est pas une chanson d'amour.
La profusion des canaux d'information a bouleversé la manière de s'informer. Les réseaux sociaux constamment nourris par les internautes côtoient le JT du soir. Chaque évènement est bousculé par un autre dans les minutes qui suivent, ne laissant ainsi plus le temps de s'en imprégner. L'attention des personnes en permanence stimulée par cette masse de nouvelles les expose à des réactions de rejet et de déprime grandissantes. Des stratégies d'évitement sont mises en place et conduisent parfois à une mise en retrait du champ informationnel, stratégie évidemment dangereuse pour la vie démocratique. Comment se prémunir de ce nouveau syndrome de fatigue informationnelle ? Au-delà de l'analyse précise du syndrome et de son ampleur, les auteurs esquissent des solutions.
Guénaëlle Gault est directrice générale de L'ObSoCo, spécialiste des mutations de la société et de la consommation, enseignante à Sciences Po Paris et à l'Université de Paris.
David Medioni est journaliste et essayiste, spécialiste de l'analyse des médias et directeur de l'Observatoire des Médias de la Fondation Jean Jaurès.
Ghjulia Boccanera est détectivée privée. D'origine corse, elle vit et travaille à Nice. Viscéralement indépendante, elle a choisi cette voie pour n'avoir de comptes à rendre à personne - ou presque. Elle est engagée pour enquêter sur une série de meurtres, peut-être homophobes, particulièrement violents. Entre la directrice d'un grand groupe, un réfugié syrien, un travesti et un inspecteur du travail, ses interlocuteurs sont pour le moins variés, les mobiles restent flous.
Avec Boccanera, le lecteur arpente les ruelles du Vieux Nice, longe la Promenade, se balade sur le port. Elle n'a pas froid aux yeux et est entourée d'une multitude de personnages atypiques et forts en gueule. Point de départ d'une série qui s'annonce prometteuse...
Michèle Pedinielli, née à Nice d'un mélange corse et italien, est « montée à la capitale » pour devenir journaliste en presse écrite pendant une quinzaine d'années. Aujourd'hui de retour à Nice, elle a décidé de se mettre à l'écriture suite à la sélection de sa première nouvelle par le festival Toulouse Polars du Sud.
Boccanera est son premier roman, point de départ d'une série noire se situant à Nice.
« Même s'il est beaucoup question d'égalité dans cet ouvrage, osons écrire que les pages réunies ici nous offrent une manière de privilège : entendre ces trois voix exceptionnelles que sont les historiennes Mona Ozouf et Michelle Perrot, avec la philosophe et psy-cha-na-lyste Cynthia Fleury. À force de concentrer l'essentiel de nos existences derrière des écrans, notre humanité techno-logique aura mesuré les limites du "distanciel", et les vertus du "présentiel". Lire les entretiens des trois personnalités réunies dans ce recueil procure beaucoup d'apaisement par la profondeur de la réflexion comme par l'huma-nité des réponses, par la combativité aussi que suppose la défense de chaque terme de la devise républicaine. Voilà pourquoi, nous lecteurs, sommes des privilégiés. » Éric Fottorino
Cynthia Fleury est professeure titulaire de la chaire Humanités et santé au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), elle est également psychanalyste et membre du Comité consultatif national d'éthique (CCNE).
Mona Ozouf est spécialiste de la Révolution française et de l'école publique.
Michelle Perrot est professeure émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris-Diderot.
Pascal Lemaître est illustrateur.
Cet ouvrage rassemble les différentes contributions de Christophe André à l'hebdo Le 1, depuis 2018. Qu'il évoque notre incapacité à la patience, notre difficulté à supporter l'incertitude, ce qu'il appelle notre "inertie climatique" ou encore notre rapport au changement, chaque fois, le psychiatre fait mouche et nous aide à prendre un peu de recul sur nos attitudes, individuelles et collectives. Passionnant.
Christophe André est psychiatre et psychothérapeute. Il est l'auteur de nombreux ouvrages à grand succès dont, récemment, Le temps de méditer (L'Iconoclaste).
Jamaïque, petit village de pêcheurs. Une famille : la mère, Dolores, qui vend des pacotilles aux touristes américains. La fille aînée, Margot, qui ne recule devant rien pour avoir le droit à une autre vie. Et Thandi, encore adolescente, à la fois brillante étudiante et jeune fille en plein désarroi. Trois femmes "empêchées", à la fois d'être ce qu'elles veulent, mais aussi de faire preuve de tendresse ou de sincérité, au risque de paraître faibles. Or ce qu'elles ont de commun, c'est leur force. Avec ce premier roman, Nicole Dennis-Benn évoque tout à la fois la dynamique explosive des relations familiales et amoureuses, la sexualité, l'homophobie, la prostitution, le racisme, mais aussi la vie de la classe ouvrière jamaïcaine et l'aspect destructeur du tourisme. Un grand roman social.
Nicole Dennis-Benn est née et a grandi à Kingston, en Jamaïque. Elle vit aujourd'hui à New York et enseigne à Princeton.
Rends-moi fière est son premier roman, déjà disponible aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Brésil et en Corée.
Le héros de cette utopie publiée à Moscou en 1920 se réveille en 1984 dans une Russie où la
dictature du prolétariat a laissé place à une démocratie paysanne. Les villes ont été soumises à
une « désurbanisation » drastique, l'initiative personnelle est encouragée, la culture partout
répandue, les traditions du passé coexistant avec les innovations techniques. Le héros découvre
cette utopie anticollectiviste en compagnie d'une belle utopienne... Suspect, il est arrêté, puis
libéré.
Ivan Kremniov est le pseudonyme choisi par Alexandre Tchayanov (1888 - 1937), économiste agraire soviétique, spécialiste de la sociologie rurale et défenseur de l'agrarisme et des coopératives. En 1930, il sera arrêté, et fusillé en 1938 (réhabilité en 1987).
Ce livre est une enquête inédite sur la vie chinoise sous censure généralisée, écrite par un journaliste français né dans l'Empire du milieu.
L'intérêt essentiel de cette investigation repose sur les nombreux témoignages (sans langue de bois) de Chinois de Chine, continentale comme d'outre-mer.
L'auteur laisse ses interlocuteurs raconter leur histoire et exprimer leurs sentiments complexes face à un régime de plus en plus dictatorial, interrogeant les différentes sphères de la société chinoise pour mieux la comprendre : pourquoi Pékin prétend-il que la Chine est le pays le plus sûr du monde ? D'où provient la peur d'un simple citoyen ? Comment le parti communiste chinois, avec ses chercheurs officiels, essaye-t-il d'imposer son langage et ses codes, en Chine comme dans le reste du monde ?
Zhang Zhulin, l'un des rares journalistes français d'origine chinoise, travaille depuis quinze ans à Courrier International où il suit en permanence l'actualité chinoise. Ses sources et ses réseaux sont des atouts pour comprendre cette société difficile à décrypter.
« A'Samar. J'aime la nuit. D'ailleurs c'est la nuit que je suis née. C'était un samedi. Ons'en souvient tous. Le problème avec la Nuit. C'est que la Nuit y a personne pour emmener maman à l'hôpital. Parce que papa est à la mine, au travail de nuit. »
Le soir tombe sur les corons du nord de la France, et une fratrie se presse devant l'écran de télévision. Soudain apparaît le visage attendu: celui du père. Qu'y raconte-¬t-il? À l'époque, personne ne s'en soucie vraiment. Ce n'est qu'une fois adulte qu'Hannah, devenue enseignante et aux prises avec les règles imposées, découvrira l'histoire incroyable de son père et d'un groupe d'hommes venus du sud du Maroc pour travailler dans les mines de charbon. À travers ce roman d'une force inouïe, Samira El Ayachi lève le voile sur un pan méconnu de notre histoire collective, celui de la course à l'énergie au tournant des années 1970, du combat de trois mille hommes pour faire valoir leurs droits, et nous pose cette question: «Que reste-t-il du pouvoir de transgression que nous lègue l'enfance?» Tout simplement sublime.
Samira El Ayachi est née à Lens en 1979. Elle se consacre à l'écriture et collabore avec le spectacle vivant. Elle a notamment publié, chez le même éditeur, Les femmes sont occupées.
Samira El Ayachi est née à Lens en 1979. Elle se consacre à l'écriture quand elle ne parcourt pas la France et le Maroc, à la rencontre de ses lecteurs. Elle a déjà publié, chez le même éditeur, Quarante jours après ma mort et Les femmes sont occupées.
Comment analyser la séquence électorale qui vient de s'achever ? Certes, Emmanuel Macron a été réélu président de la République, mais dans un contexte particulier, marqué par un rejet non négligeable des deux candidats arrivés au second tour. Plus encore, les élections législatives ont fait apparaître un paysage politique fortement morcelé et marqué par une abstention massive. Dans ces conditions, les élections
ne sont plus que des indicateurs faibles des mouvements de fond qui traversent notre société. Pour la comprendre, il est donc nécessaire de prendre un peu de recul. C'est alors un état des lieux des fractures qui s'observent sur ces quatres dimensions que ce livre propose... ainsi que plusieurs pistes de solutions pour créer une société plus unifiée.
Antoine Bristielle est professeur agrégé de sciences sociales, chercheur en science politique au Laboratoire PACTE, Sciences Po Grenoble et expert associé à la Fondation Jean Jaurès. Il est également chroniqueur régulier à l'émission Quotidien (TMC).
L'animal à l'égal de l'Homme, le primat du vivant, le partage et l'entraide, oasis et
communautés, slow, revenu universel et bien-être... : les utopies refleuriraient-elles en temps
de pandémie ? Faut-il y voir un lien avec le retour de la radicalité sous bien des formes, et
notamment au travers de solutions véritablement en rupture avec les modèles actuels ? Veut-
on finalement de cet après qui changerait le monde ?
Ce livre est dirigé par Thierry Germain, membre de l'Observatoire de l'expérimentation et de l'innovation locale de la Fondation Jean-Jaurès. Il rassemblera les textes de quatre contributeurs : Alexis Jenni, écrivain, prix Goncourt 2011 ; Barbara Glowczewski, anthropologue et ethnologue ; Timothée Duverger, maître de conférences associé à Sciences Po Bordeaux ; Frédérique Barchelard et Flavien Menu, architectes.