Une jeune femme de vingt-cinq ans perd la voix à la suite d'un chagrin d'amour, revient malgré elle chez sa mère, figure fantasque vivant avec un cochon apprivoisé, et découvre ses dons insoupçonnés dans l'art de rendre les gens heureux en cuisinant pour eux des plats médités et préparés comme une prière.
Rinco cueille des grenades juchée sur un arbre, visite un champ de navets enfouis sous la neige, et invente pour ses convives des plats uniques qui se préparent et se dégustent dans la lenteur en réveillant leurs émotions enfouies.
Un livre lumineux sur le partage et le don, à savourer comme la cuisine de la jeune Rinco, dont l'épice secrète est l'amour.
Hatoko a vingt-cinq ans et la voici de retour à Kamakura, dans la petite papeterie que lui a léguée sa grand-mère. Le moment est venu pour elle de faire ses premiers pas comme écrivain public, car cette grand-mère, une femme exigeante et sévère, lui a enseigné l'art difficile d'écrire pour les autres. Le choix des mots, mais aussi la calligraphie, le papier, l'encre, l'enveloppe, le timbre, tout est important dans une lettre. Hatoko répond aux souhaits même les plus surprenants de ceux qui viennent la voir : elle calligraphie des cartes de voeux, rédige un mot de condoléances pour le décès d'un singe, des lettres d'adieu aussi bien que d'amour. A toutes les exigences elle se plie avec bonheur, pour résoudre un conflit, apaiser un chagrin. Et c'est ainsi que, grâce à son talent, la papeterie Tsubaki devient bientôt un lieu de partage avec les autres et le théâtre des réconciliations inattendues.
Née en 1973, Ogawa Ito a écrit des livres pour enfants, des chansons pour le groupe de musique Fairlife, des textes pour des magazines de cuisine et de voyage, et des romans tous devenus immédiatement des bestsellers au Japon et en passe de le devenir en France.
A découvrir également aux Editions Philippe Picquier Le Restaurant de L'Amour Retrouvé, Le Ruban et Le Jardin Arc-en-Ciel.
Izumi, jeune mère célibataire, rencontre Chiyoko, lycéenne en classe de terminale, au moment où celle-ci s'apprête à se jeter sous un train. Quelques jours plus tard, elles feront l'amour sur la terrasse d'Izumi et ne se quitteront plus. Avec le petit Sosûke, le fils d'Izumi, elles trouvent refuge dans un village de montagne, sous le plus beau ciel étoilé du Japon, où Chiyoko donne naissance à la bien nommée Takara-le-miracle ; ils forment désormais la famille Takashima et dressent le pavillon arc-en-ciel sur le toit d'une maison d'hôtes, nouvelle en son genre.Il y a quelque chose de communicatif dans la bienveillance et la sollicitude avec lesquelles la famille accueille tous ceux qui se présentent : des couples homosexuels, des étudiants, des gens seuls, des gens qui souffrent, mais rien de tel qu'un copieux nabe ou des tempuras d'angélique pour faire parler les visiteurs ! Tous repartiront apaisés. Et heureux.Pas à pas, Ogawa Ito dessine le chemin parfois difficile, face à l'intolérance et aux préjugés, d'une famille pas comme les autres, et ne cesse jamais de nous prouver que l'amour est l'émotion dont les bienfaits sont les plus puissants.On réserverait bien une chambre à la Maison d'hôtes de l'Arc-en-ciel !
Dans un paysage de mer et de falaises d'une beauté paisible, bien loin de Tôkyô, une femme en désaccord avec le monde entreprend la redécouverte d'elle-même et passe des jours heureux d'une grande douceur.
En compagnie de son chat, elle fera durant douze mois l'apprentissage des vingt-quatre saisons d'une année japonaise. A la manière d'un jardinier observant scrupuleusement son almanach, elle se laisse purifier par le vent, prépare des confitures de fraises des bois, compose des haïkus dans l'attente des lucioles de l'été, sillonne la forêt, attentive aux présences invisibles, et regarde la neige danser.
Dans ce hameau au bord du monde, l'entraide entre voisins prend toute sa valeur, les brassées de pousses de bambou déposées devant sa porte au moment de la récolte, et les visites chaleureuses à l'atelier du miel de son amie Kayoko.
Vingt-quatre saisons, c'est le temps qu'il faut pour une renaissance, pour laisser se déployer un sensuel amour de la vie.
Trois jeunes soeurs ayant fui l'Iran au moment de la révolution trouvent refuge dans une petite ville d'Irlande. Elles y ouvrent le Babylon Café et bientôt les effluves ensorcelants de la cardamome, des amandes grillées et du miel chaud bouleversent la tranquillité de Ballinacroagh. Car la cuisine persane des trois soeurs fait germer d'étranges graines chez ceux qui la goûtent. Les délicieux rouleaux de dolmas à l'aneth et les bakhavas fondant sous la langue font fleurir leurs rêves et leur donnent envie de changer leur vie.
Marsha Mehran s'est inspirée de sa propre histoire pour écrire ce roman chaleureux et sensuel où la cuisine joue le plus beau rôle. Et pour que chacun puisse expérimenter la magie de la cuisine persane, une recette accompagne chaque chapitre du livre.
Marsha Mehran est née à Téhéran en 1977, à la veille de la révolution iranienne, qu'elle a fuie avec sa famille qui s'installe en Argentine, puis aux Etats-Unis et en Australie. Emigrée en Irlande avec son mari, elle a 27 ans lorsque paraît La Soupe à la grenade, qui connaît un succès immédiat. Le roman est traduit en 15 langues et publié dans 20 pays. Suivront Rosewater and Soda Bread et The Saturday Night School of Beauty, avant qu'elle décède en 2014 dans des circonstances mystérieuses.
Lire Battre les cartes, c'est partir à la découverte du Shanghai des années cinquante à soixante-dix à travers les souvenirs de l'auteur qui y vit depuis toujours. Une collection d'histoires vraies sur la vie des petites gens dans les ruelles, le salon de coiffure, les ouvrières dans les usines, les promendes en barque, et les angoisses aussi de ces temps de grands bouleversements, avec un foisonnement de détails concrets qui nous font toucher du doigt les objets de la vie quotidienne et leurs métamorphoses au fil des ans, meubles, machines, nourriture, vêtements, couettes, valises, outils... et une langue recherchée, subtile et sensuelle, qui nous fait frémir et vibrer en partageant les mésaventures de ces personnages d'une Chine disparue, tour à tour cocasses, tragiques, émouvantes....
Né en 1952 à Shanghai, Jin Yucheng a 16 ans quand il est envoyé travailler dans une ferme, où il restera huit ans. Rentré à Shanghai, il doit travailler à l'usine pour vivre mais réussit à publier une nouvelle en 1985 dans le magazine Mengya, qui obtient un prix. En 1989 il devient rédacteur en chef de la prestigieuse revue Littérature de Shanghai. En 2006 paraît Battre les cartes, qui préfigure son grand roman Blossoms, paru en 2012.
La vie est douce à Kamakura. Amis et clients se pressent dans la petite papeterie où Hatoko exerce ses talents d'écrivain public. Tendres, drôles ou tragiques, les destins se croisent sous son pinceau.
Hatoko s'est mariée et découvre, en compagnie de Mitsurô et de sa petite fille, les joies d'être mère au sein de leur famille recomposée : elle enseigne à l'enfant l'art de la calligraphie comme le faisait sa grand-mère et partage avec elle ses recettes des boulettes à l'armoise ou du thé vert fait maison.
Mais si Hatoko excelle dans l'art difficile d'écrire pour les autres, le moment viendra pour elle d'écrire ce qui brille au fond de son coeur.
Après La Papeterie Tsubaki se dévoile une fois de plus tout le talent d'Ogawa Ito pour nous révéler les sources invisibles du bonheur.
Ogawa Ito est née en 1973. Elle chante, écrit des livres pour enfants, des articles pour des magazines de cuisine et de voyage. Son premier roman, Le Restaurant de l'Amour retrouvé, a été adapté au cinéma au Japon et est devenu un best-seller mondial. Il a reçu en France le prix Eugénie Brazier.
A découvrir également aux Editions Picquier : Le Restaurant de l'Amour retrouvé, Le Ruban, Le Jardin Arc-en-Ciel, La Papeterie Tsubaki.
Ils sont tous insomniaques et plutôt farfelus, tous au bonheur de sentir la nuit de Tokyo se propager en eux.
Il y a Mitsuki, la voleuse de nèfles, qui cherche Kô.ichi surnommé « docteur es corbeaux » ; il y a Ryano entichée du marchand de la boutique de bric-à-brac ouverte uniquement la nuit et qui ne se lasse pas de regarder la lune ; et aussi le détective Tashiro à la recherche de Ryano ; et encore Matsui, dans son taxi bleu nuit, qui est amoureux de Kanako...
Un roman polyphonique et saugrenu dans lequel tous les personnages sont à la recherche de quelqu'un et vagabondent de l'un à l'autre, l'espace d'une nuit, de bavardages fantaisistes en retrouvailles extravagantes.
Né en 1962 à Tokyo, YOSHIDA Atsuhiro a commencé à écrire des romans en 2000. Ecrivain prolifique et très aimé au Japon, il a publié plus de 40 livres.
Bonne Nuit Tokyo est son premier livre traduit en français.
Le récit a pour toile de fond l'invasion japonaise dans la province de Sarawak, ses jungles, ses animaux, ses habitants et leurs coutumes.
Dans une langue virtuose, le roman raconte cet épisode historique à travers une galerie de personnages hauts en couleurs : les villageois, chasseurs et fumeurs d'opium, qui résistent à l'envahisseur : Kwan A-hung qui, ayant perdu ses deux bras, finit par se pendre en attachant la corde avec ses pieds, Guan la face rouge, le vieux chasseur tatoué Daddy Chou, Plat-Pif, Emily, une orpheline anglaise, la vieille sorcière Mapopo, Tortue Molle, Tsing le Biscornu, Lolo Brioche et bien d'autres encore.
Le lecteur se trouve plongé dans une atmosphère luxuriante de réalisme magique où la magie opère dans la jungle sous l'oeil des alligators.
Un roman magistral.
Zhang Guixing est né en 1956 à Sarawak, province du nord de l'île de Bornéo. Il suit des études universitaires et devient enseignant d'anglais à Taïwan. Il commene à écrire dans les années 1980 et est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grand écrivains sinophones contemporains.
La Traversée des sangliers est paru à Taïwan en 2019 après plus de vingt années de travail et a été couronné de deux prix les plus prestigieux : le Golden Tripod Award et le Taipei Book Fair Award.
Ce roman d'Ogawa Ito, il semble qu'une voix nous le murmure à l'oreille, tendre et gourmande. Une voix qui, même aux heures d'ombre, fait le pari de la vie.
Cela commence comme un conte par une grand-mère, une petite fille et un oiseau.
Une grand-mère fantasque et passionnée d'oiseaux trouve un oeuf tombé du nid, le met à couver dans son chignon et donne à l'oiseau qui éclot le nom de Ruban. Car cet oiseau, explique-t-elle solennellement à sa petite-fille, « est le ruban qui nous relie pour l'éternité ».
Un jour, l'oiseau s'envole et pour les personnes qui croisent son chemin, il devient un signe d'espoir, de liberté et de consolation.
Ce roman grave et lumineux, où l'on fait caraméliser des guimauves à la flamme et où l'on meurt aussi, comme les fleurs se fanent, confie donc à un oiseau le soin de tisser le fil de ses histoires. Un messager céleste pour des histoires de profonds chagrins, de belles rencontres, et de bonheurs saisis au vol.
Il existe une Iliade japonaise. Elle s'appelle le Heike Monogatari et conte la lutte des clans Minamoto et Taira au XIIe siècle, dont le point culminant fut la bataille navale de Dan no Ura.
150 ans plus tard, Tomona, fils de pêcheur-plongeur, naît à Dan no Ura. Un jour, l'enfant et son père remontent l'épée sacrée qui avait été perdue lors de cette bataille. L'éclat divin de la lame tue le père et aveugle le fils.
Tomona part pour la capitale où il devient joueur de biwa. C'est là qu'il croise Inuô, « le Roi Chien », enfant difforme et masqué qui pratique la danse.
Dans cette suite inventée à l'épopée guerrière des Heike, aux violences et à la douleur endurées par les humains sont intimement tressées la puissance de l'art, de la danse, et ce qui en naît : la beauté.
Né en 1966 dans la préfecture de Fukushima, Furukawa Hideo a commencé ses études littéraires à l'Université Waseda avant de travailler dans une maison d'édition. Il a reçu plusieurs grands prix littéraires et, en parallèle à l'écriture, il se produit dans des performances scéniques à mi-chemin entre théâtre, poésie et musique rock.
Du même auteur : Ô chevaux la lumière est pourtant innocente ; Alors Belka, tu n'aboies plus ? ; Soundtrack.
Un écrivain est interrompu dans son travail par un ami qui lui propose d'assister à un meurtre. Dans un bas-fond de Tokyo, ils assistent à ce qu'ils croient être un assassinat sordide orchestré par une femme démoniaque, dont son ami va devenir fou amoureux. Enfermé dans sa passion, il se rend compte qu'il est destiné à être sa prochaine proie. Bientôt, il demande à son ami d'être témoin de sa propre mise à mort. Mais le lendemain, de retour chez son ami, l'écrivain découvre celui-ci vivant, qui l'attend... Une intrigue haletante qui fonctionne sur le mystère de messages codés à déchiffrer, un jeu d'apparences trompeuses, une ville labyrinthique... Avec toutes les obsessions de Tanizaki : voyeurisme, jeu de miroirs et mise en abyme... Le roman comme théâtre des illusions.
Du Tatouage, à Bruine de neige, Tanizaki Jun'ichirô (1886-1965) a revisité toutes les pièces de l'immense maison du roman, en véritable possédé de l'écriture. Si on a souvent eu tendance à le suivre dans la chambre des femmes et du désir sexuel, ses textes sont des machines d'observation et de construction, au service de sa passion pour les langues et les cultures, occidentale, chinoise, autant que japonaise. Tanizaki occupe le sommet de la littérature mondiale à la recherche de l'altérité.
"Tempête Rouge" est le roman de la tragédie tibétaine, ces deux décennies noires de la fin des années 50 au début des années 80. L'auteur campe un anti-héros de lama tibétain arriviste et lâche affublé du nom de "Yak Sauvage Rinpoché". Courtisé par les nouveaux conquérants du Tibet, le voilà promené en Chine lors de tournées politiques - stratégie de séduction pour s'assurer la loyauté des "minorités ethniques". Bientôt pourtant, la révolte gronde au Tibet et le clan prend les armes contre le Parti communiste chinois. La défaite est rapide et cuisante. Il est fait prisonnier. Le voilà la cible des gardiens du camp où il est interné. Yak Sauvage fera partie des rares survivants quand vient la Révolution culturelle et sa violence indescriptible - mais où, au moins, on ne meurt plus de faim.
Né en 1961, fils de pasteurs nomades, Tsering Dondrup écrit depuis les années 1980 et a fondé une des premières revues littéraires indépendantes. Son poste (dont il a depuis été radié) de directeur du Bureau des archives de la préfecture autonome mongole de Malho, au Qinghai, lui donne accès à des informations confidentielles qui ont nourri les faits relatés dans "Tempête rouge". Il dénonce les ravages de la présence chinoise au Tibet, n'épargnant ni les cadres corrompus, ni les lamas vénaux.
Elles ont 7 ou 9 ans à New York. Elles s'appellent Christina, Lucy, Frangie ou Annie... Elles partagent des lits à punaises et des parents chinois qui luttent chaque jour pour les nourrir, leur payer l'école et les faire grandir dans le rêve américain.
C'est leurs voix qui nous parlent, spontanées, crues, bouleversantes, elles racontent une enfance dans les marges, le racisme et la violence quotidienne, et l'amour immense des parents qui les protège et les étouffe.
C'est ainsi qu'elles apprennent à sortir de l'enfance avec une audace et une soif de vivre qui éclatent à chaque page.Des gamines inoubliables qui font valser les clichés de la littérature d'immigration, dans ce premier roman d'une énergie folle qui laisse le lecteur étourdi.« Laissez tomber tout ce que vous êtes en train de lire, il n'y a qu'un seul livre, et c'est celui-ci. » The Times
Jenny Zhang est née à Shanghai en 1983 et a grandi à New York où elle a rejoint ses parents à l'âge de quatre ans. Elle est diplômée de Stanford et a publié deux livres de poèmes et un recueil d'essais.
Apre Coeur est son premier roman.
Web site : Jennybagel.com
Instagram : @Jennybagel
Le couteau, c'est le sabre ; celui du général Yamada Otôzo qui commande au Mandchoukouo l'armée d'occupation japonaise en 1944, face à l'armée russe.
La langue, c'est le goût de la cuisine porté à son paroxysme comme une oeuvre d'art par Chen, cuisnier chinois génial dont le champ de bataille est un simple billot de bois sur lequel il est né.
Chen risque sa vie en cuisine et les multiples recettes qu'il invente sont autant de recettes de survie.
Un hymne à cet univers mystérieux du cuisinier-artiste et du général-gourmet, un moyen de prouver qu'il y a d'autres manières de faire la guerre qu'avec des fusils et des sabres. Éloge de la langue aussi, "le plus parfait des organes", celle que l'on cherche à se couper mutuellement, sous la torture ou dans des jeux érotiques.
"Le Couteau et la langue" a reçu en 2017 le prix Honbul. Il est le premier titre de l'auteur publié en français.
On passe lentement un col et au bout de la route, dans la forêt, c'est là. La maison de la grand-mère de Mai, une vieille dame d'origine anglaise menant une vie solide et calme au milieu des érables et des bambous. Mai qui ne veut plus retourner en classe, oppressée par l'angoisse, a été envoyée auprès d'elle pour se reposer. Cette grand-mère un peu sorcière va lui transmettre les secrets des plantes qui guérissent et les gestes bien ordonnés qui permettent de conjurer les émotions qui nous étreignent. Cueillir des fraises des bois et en faire une confiture d'un rouge cramoisi, presque noir. Prendre soin des plantes du potager et aussi des fleurs sauvages simplement parce que leur existence resplendit. Ecouter sa voix intérieure.Ce n'est pas le paradis, même si la lumière y est si limpide, car la mort habite la vie et, en nous, se débattent les ombres de la colère, du dégoût, de la tristesse. Mais auprès de sa grand-mère, Mai apprendra à faire confiance aux forces de la vie, et aussi aux petits miracles tout simples qui nous guident vers la lumière.Ce livre qui prend sa source dans les souvenirs d'enfance de l'écrivaine coule en nous comme une eau claire."
Nashiki Kaho, née en 1959 à Kagoshima sur l'île de Kyûshû, écrit pour les adultes, mais également pour la jeunesse. En 1994, alors qu'elle travaille pour le célèbre psychologue japonais Hayao Kawai, elle lui donne à lire un texte qu'elle s'essaie à écrire depuis deux ans. Il est tellement enthousiaste qu'il l'envoie à un éditeur. Ce premier livre, L'Eté de la sorcière, aura un magifique succès et sera couronné de trois prix, avant d'être adapté au cinéma en 2008.
Ce roman, fortement autobiographique, raconte l'enfance puis l'entrée dans l'âge adulte de quatre amis inséparables au nord-est du Tibet. C'est une succession de scènes situées à des moments différents de l'itinéraire de chaque enfant, parfois drôles et souvent touchantes, où tous finissent par s'entrecroiser, même après des années de séparation.
Roman d'initiation, donc, mais aussi de la désillusion avec, en toile de fond, cette question essentielle : que signifie être Tibétain aujourd'hui ? Et, plus largement, qu'est-ce qu'être adulte et quel lien maintient-on avec son enfance ? La fraîcheur de l'enfance est remarquablement restituée, et les désenchantements de l'âge adulte rendus avec fidélité par l'auteur qui a connu un parcours comparable à celui du narrateur.
Parmi les écrivains tibétains actuels, Lhasham Gyal est un des plus captivants. Né en 1978 en Amdo (Qinghai), il vit à Pékin depuis la fin des années 1990. Il est vice-directeur de l'Institut de recherche sur les religions au Centre de recherches sur les études tibétaines de Pékin. Il est l'auteur de nombreux essais et récits, d'inspiration souvent autobiographique et tournés vers son pays natal, le Tibet. En attendant la neige est son premier roman.
Le paradis dont il est question est une clinique illégale pour mères porteuses gérée selon un système quasi militaire, qui tient autant du centre de détenues, voire de la maison close.
Les femmes y sont désignées par des numéros, mais se donnent entre elles des surnoms de fruits, comme autrefois les courtisanes de Shanghai.
Tout est vu par l'oeil innocent d'une jeune fille un peu simple d'esprit : cet univers calcéral punitif, les histoires de ces femmes marquées par la violence masculine, et la solidarité des jeunes mères face aux gardes et à un directeur obèse tout à son business de prison dorée.
Sans animosité ni colère, ce roman féministe dénonce le pouvoir patriarcal - viols et sélection génétique - dans la Chine contemporaine. Avec des moments de grande tendresse et d'émotion.
L'auteure, née en 1973 dans le Hunan est l'une de ces nouvelles romancières chinoises très en vue qu'un premier roman a soudain portée au pinacle et qui contribuent à renouveler la littérature chinoise contemporaine. C'était en 2004 avec Filles du Nord, traduit en anglais et encensé par la critique, qui traite de la condition féminine comme jamais personne ne l'avait fait auparavant. Elle est l'auteure de nombreuses nouvelles et de six romans. Un Paradis est le premier à paraître en France.
Voici un nouveau festin d'histoires où la nourriture et celles qui la préparent jouent le premier rôle. Des femmes y marient arômes et épices pour nous livrer tour à tour des recettes de vie où s'épanche la brûlante violence des currys, s'attarde le parfum entêtant d'une rivale ou se distillent les ingrédients doux-amers de la vengeance. Autant de secrets, de souvenirs qui nous plongent au coeur de la famille indienne, d'un monde opulent et magique où les vivants parlementent avec les morts qui viennent habiter leurs rêves, en des anecdotes poignantes, drôles, macabres, inoubliables.
j'ai saisi avec force la chance de vivre une foiset cette chance uniqueje la chante, je la dansedit Yu Xiuhua dans un de ses poèmes car elle est toujours comme un oiseau sur un fil, prête à s'envoler, ou à tomber. Chaque jour elle doit décider de vivre, de voir le jour se lever. Pour elle la beauté, la lumière du monde ne sont pas donnés mais à faire naître, jour après jour. Sa vie est si précaire, alors il lui faut faire preuve de volonté, de sauvagerie parfois. Ecoutons sa voix au coeur battant témoigner du bonheur de s'être posée ici, moineau tenant le bleu du ciel dans son bec.
Yu Xiuhua élève des lapins. Elle a arrêté l'école au collège, est lourdement handicapée et elle est aujourd'hui la poétesse chinoise la plus célèbre au monde.Fille unique de deux parents ouvriers agricoles, son destin était tout tracé : émigrer vers la ville pour devenir ouvrière à l'usine de Iphones de Foxconn. Mais elle publie un jour sur son blog un court poème qui fait le buzz et signe avec un prestigieux éditeur. Elle a aujourd'hui publié quatre recueils, tous des best-sellers.
Jin-yi travaille dans un Centre d'étude des primates. Un soir, elle sauve une bonobo des flammes et alors qu'elle la tient sur ses genoux dans la voiture qui les ramène au Centre, un accident la projette à travers le pare-brise et une étrange fusion s'opère : l'esprit de Jin-yi se retrouve coincé dans le cerveau du bonobo, tandis que son corps est emmené à l'hôpital, entre la vie et la mort.Celle qu'on appelle "la reine du crime" coréenne livre un récit captivant qui nous tient en haleine du début à la fin. Mais la vraie originalité de son roman est de déplacer les frontières entre humain et non humain, pour s'interroger sur la relation que nous avons avec les autres êtres vivants qui partagent notre planète, et nous sont à la fois très proches et menacés d'extinction, comme les bonobos.
Jeong You-jeong est née en 1966. D'abord infirmière, elle réalise son rêve d'enfant de devenir romancière et s'impose rapidement pour l'originalité et l'intensité de ses thrillers. Plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma et elle est publiée dans une vingtaine de pays comme la France, l'Allemagne, la Finlande, la Chine, le Japon, le Brésil, etc. Bonobo est son deuxième roman à paraître aux éditions Picquier après Généalogie du mal (2018).
Alors âgée de 26 ans, Shiori Ito est journaliste. Un soir, elle rejoint Noriyuki Yamaguchi - biographe du premier ministre Shinzo Abe - au restaurant pour un dîner d'affaires. Quelques heures plus tard, elle se réveille dans une chambre d'hôtel, en train de se faire violer. Commence alors un véritable parcours du combattant. Son obstination finit pourtant par payer, et la justice inculpe le violeur. Mais un coup de théâtre vient tout remettre en cause : l'arrestation est annulée après un appel téléphonique du chef de la brigade criminelle, proche du premier ministre. La justice prononce finalement un non-lieu. #MeToo est devenu #WeToo dans un Japon où la prise de parole individuelle, à visage découvert, est synonyme pour les femmes de véritable suicide social.
Shiori Ito est journaliste et réalisatrice de documentaires. "La Boîte Noire", son livre témoignage dénonçant les violences sexuelles au Japon en enquêtant sur son propre viol, reçoit en 2018 le Best Journalism Award. La presse internationale lui a consacré de nombreux articles et interviews, en particulier le documentaire de la BBC "Japan Secret Shame" diffusé au printemps 2018. Shiori Ito sera présente en France pour la promotion de "La Boîte Noire" la semaine du 13 au 17 mai 2019.
Deux spécialistes du Douanier Rousseau sont conviés par un énigmatique collectionneur dans sa demeure de Bâle pour authentifier une oeuvre du peintre.
Commence alors un véritable jeu de piste avec pour seul point de départ un récit anonyme en sept chapitres relatant les dernières années de la vie de l'artiste.
Coupés du monde et partageant leur amour pour la peinture, Orie, jeune historienne de l'art japonaise, et Tom, assistant-conservateur au MoMA de New York, découvrent le mystère stupéfiant de la genèse d'un tableau célèbre - et les perturbantes zones d'ombre du monde de l'art.
En connaisseuse passionnée de la peinture de Rousseau, l'auteur compose une enquête-puzzle autour de la figure émouvante d'un artiste totalement dévoué au rêve et à la vision qui l'habitent. Un roman qui ne s'adresse pas uniquement aux amateurs de peinture mais tout simplement aux amateurs de beauté, et de mystère.
Historienne de l'art, conservatrice et romancière, Harada Maha est née en 1962 à Tôkyô.
Son premier roman, Dans l'attente de bonnes nouvelles, s'est vu décerner le Japan Love Story Award, vendu à plus de 370 000 exemplaires, il est aussi adapté au cinéma. Elle reçoit en 2012 et le 25ème prix Yamamoto Shugorô pour La Toile du Paradis.
Ces Cendrillons viennent d'Asie. On dénombre 500 versions de l'histoire de Cendrillon dans le monde ; en voici douze, issues de Chine, Birmanie, Tibet, Thaïlande, Indonésie, Corée, Vietnam, Cambodge et Japon.
Les parcours de ces Cendrillons d'Asie ont l'odeur du sang, du mensonge, de la convoitise mais aussi un parfum céleste. Elles ont perdu leur mère dont elles sont les seules à conserver le souvenir vivant. Dans le foyer paternel, où le père est absent - mort ou remarié - elles sont maltraitées, avilies, humiliées. Les épreuves s'enchaînent comme autant de métamorphoses pour accéder à la pleine conscience de ses forces et de la liberté, dans un désir fragile mais vibrant de devenir femme.
Dans leur parcours, les Cendrillons sont guidées par cette fée bienveillante qu'est la Mère Nature, et leur libération est symbolisée par le mariage avec un homme puissant, qui n'est autre que la manifestation de la propre force de la jeune femme.
Les Cendrillons sont les harmoniques d'un récit universel et de fascinants emblèmes de la condition féminine. Chacune d'elles nous ouvre les portes sur une part secrète de nous-mêmes.
Après des études théâtrales et une initiation au conte par le griot Sotigui Kouyaté, Isabelle Genlis se spécialise dans la littérature orale asiatique et rassemble un répertoire dense de contes, épopées, légendes.
Elle a créé une dizaine de spectacles, en solo ou musicalisés, accueillis dans des festivals internationaux, des théâtres, des musées, en France et à l'étranger.
Pour les éditions Picquier, elle a redonné vie à un mythe vietnamien, Corbeau noir, Cygne blanc, paru en album jeunesse.