Evocation d'une Martinique des années 1950-60 encore vibrante de ses traditions ancestrales et originalement écrit en créole, ce roman, magistralement traduit en français par Gerry L'Etang, met en scène un personnage hors du commun : Rosalien Saint-Victor, entrepreneur en bâtiment, joueur de dés professionnel, amateur de combats de coqs et polygame assumé. Saint-Victor est un "major" c'est-à-dire un fier-à-bras de quartier dans la commune de Grand-Anse et donc quelqu'un qui y fait régner la loi et l'ordre, mais il ne se contente pas de son petit domaine réservé, il arpente toute l'île, à dos de mulet, en quête de défis lors des fêtes patronales ou dans les gallodromes, affrontant d'autres personnages de son acabit tout en veillant à entretenir ses multiples relations féminines.
Mi-Don Quichote mi-Sancho Pança, il témoigne des derniers feux de la "société d'habitation", telle qu'on désignait la plantation de canne à sucre, celle qui était marquée par la rigidité des rapports sociaux, l'exploitation des plus humbles, le préjugé de couleur et la domination masculine.
Engagé volontaire dans les Forces Françaises Libres pendant la Seconde guerre mondiale, psychiatre, militant pour l'indépendance algérienne, rédacteur à El Moudjahid, représentant du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne en Afrique noire, auteur d'ouvrages au succès retentissant tels que "Peaux noires, masque blanc" et "Les Damnés de la terre", décédé tragiquement de la leucémie dans un hôpital du Maryland à seulement 36 ans, Frantz Fanon, est avec Aimé Césaire et Edouard Glissant, un Martiniquais mondialement connu et reconnu. Raphaël Confiant tente de pénétrer dans l'intériorité d'un homme fort secret sur sa vie personnelle et presque entièrement voué aux grandes causes qu'il défendait. Derrière le combattant révolutionnaire, il y avait un être humain avec ses doutes, ses espoirs, ses souffrances et ses joies. "L'INSURRECTION DE L'ÂME" fait le pari de les donner à voir et à lire.
Cet ouvrage témoigne avec un respect profond de ces héroïnes dont les parcours sont loin d'être des légendes.
Cette publication nous rappelle leurs talents, leurs compétences et leurs efforts souvent occultés, voire totalement disparus de notre mémoire collective.
Le premier tome d'une série BD sur l'histoire de l'esclavage qui se veut un rappel historique et exhaustif de ce que furent les terribles pratiques des traites orientale, intra-africaine et occidentale à travers les âges.
Paul, 14 ans et originaire de Guyane, est un génie passionné de chimie, mais il cache aussi une blessure et sent en permanence une menace peser sur lui sans pourvoir l'identifier pour autant. A l'occasion d'une mission scientifique menée par ses parents sur les pentes du volcan l'Embrasée, il rencontre Amalia et Jory, deux adolescents qui l'aident autant qu'il leur apporte son soutien.
Le troisième tome d'une série BD sur l'histoire de l'esclavage qui se veut un rappel historique et exhaustif de ce que furent les terribles pratiques des traites orientale, intra-africaine et occidentale à travers les âges.
C'est un pari risqué qu'Ernest Pépin a choisi de relever lorsqu'il a décidé de retracer la vie et les écritures croisées de deux auteurs aussi célèbres que Simone et André Schwarz-Bart. Le lecteur revit leurs émotions, leur parcours et leurs combats dans une écriture qui n'hésite pas à surprendre par sa poésie. Pour relever un pareil défi, Ernest Pépin a recours à une technique narrative qui a largement fait ses preuves.
Il fait appel au conteur créole qui élargit le champ historique et commente le récit. Son rôle apporte une respiration qui enracine le texte dans sa Guadeloupe natale tout en l'ouvrant sur le merveilleux. En même temps que le prosaïque, la tragédie règne. Comme si l'auteur donnait à voir, par différentes fenêtres, la complexité des deux destins emmêlés sur une route commune. Il excelle à évoquer la Shoah et l'esclavage, à faire sentir l'âme profonde de la Guadeloupe et à faire partager la passion qui unissait André et Simone.
Ernest Pépin signe là un grand roman dont la beauté accompagne l'humanisme de Simone et d'André Schwarz-Bart comme un hommage dû. A travers sa plume, la Guadeloupe dit enfin ce qu'elle doit à ce couple d'écrivains mythiques.
C'est l'été, saison des pluies, aux Antilles..
L'ambiance est électrique entre la chaleur, le Tour cycliste, l'évasion d'un dangereux détenu et des cambriolages qui secouent le quartier où Jo l'Antillais vend ses bokits..
Tout près de là, Domitille et son amie Indya font la connaissance d'un métro récemment arrivé, Anatole, et d'un béké discret mais non moins débrouillard, Roman. Ensemble, ils décident de former un groupe et d'enquêter sur ces mystérieux cambriolages : ils seront les RAID !
Le deuxième tome d'une série BD sur l'histoire de l'esclavage qui se veut un rappel historique et exhaustif de ce que furent les terribles pratiques des traites orientale, intra-africaine et occidentale à travers les âges.
Femme noire d'Afrique, d'Amérique et des Antilles, marche avec fierté et dignité sur ce tapis rouge déroulé pour celles qui t'ont précédée. "N'observe pas de limites à cause de l'imagination limitée des autres. Et ne limite pas les autres à cause de ton imagination limitée" comme peut l'enseigner la devise de Mae Jemison. Marche, marche dans cette lumière qui nous éclaire sur ces voies qu'elles ont tracées, aucune action ne peut éteindre leurs apports.
Comme le disait Maryse Condé : "Pour être en paix avec soi-même, il faut s'accepter comme si l'on était le fondement, et la naissance de tout". Fille, toi qui sera demain femme, garde ce miroir car chaque profil dans cet ouvrage, pour toi, restera une source d'inspiration. Ceci en hommage à toutes les femmes du monde.
Le chemin de l'enfance est celui de la violence. Si Boaz s'enfuit un jour de la maison paternelle, c'est pour ne pas rendre ses coups à son père ivrogne qui le punit en l'attachant à un arbre. Mais où qu'il aille, la violence le suit. Dans un restaurant mal famé où Boaz travaille chaque soir éclatera le drame qui, pendant des années, va le séparer d'Héva, la femme qu'il aime. Jugé pour meurtre, Boaz est condamné à perpétuité. Et derrière les barreaux, les années comptent double. Héva ne lui rend plus visite et ne répond plus à ses lettres. Boaz ne rêve que d'évasion, jusqu'au jour où la rencontre d'un griot lui apprendra à exorciser cette fatalité qu'il porte en lui comme une blessure.
Autobiographie imaginée d'un Martiniquais dont l'oeuvre et la trajectoire marquèrent l'histoire non seulement de l'Algérie et du Tiers-monde, mais aussi du monde entier : Frantz Fanon, le "guerrier-silex" comme le définissait son compatriote Aimé Césaire. Vie brève, assemblée à la manière d'un puzzle dont les pièces s'ajustent et se disjoignent, se recomposent pour mieux s'éloigner, entre l'ile natale perdue-retrouvée, la France découverte dans sa vérité vraie, l'Algérie, sa patrie d'adoption, passionnément aimée et l'Afrique noire, terre longtemps rêvée.
Derrière le militant révolutionnaire, il y avait une personnalité hors du commun qui n'aimait pas se livrer, dévouée qu'elle était à la lutte contre l'oppression coloniale. Raphaël Confiant tente le pari un peu fou de se mouler dans la vie de Fanon pour le donner à voir (et à lire) sous une facette moins hagiographique que celle que l'on présente généralement.
"J'ai souvent la satisfaction de voir des fumeurs de Marijuana, entièrement désintoxiqués, quitter le centre. Des cocaïnomanes également. Le crack, c'est plus douloureux, plus long. Plus aléatoire aussi. Je remplace totalement Juliana, mon cabinet ne sert plus qu'à défendre les paumés de la ville. Tous les week-ends, je viens à la propriété, je m'assieds sur la véranda mais, je n'entends plus le bruissement des feuilles dans les arbres, je n'entends plus le bruit des troncs de bambous malmenés par le vent, je n'entends plus le piaillement des oiseaux, je n'entends plus le bruit de la rivière qui s'écoule en contrebas".
Le quatrième tome d'une série BD sur l'histoire de l'esclavage qui se veut un rappel historique et exhaustif de ce que furent les terribles pratiques des traites orientale, intra-africaine et occidentale à travers les âges.