Un essai essentiel et foisonnant qui, remettant en perspective l'histoire de la dette depuis 5000 ans, renverse magistralement les théories admises. Il démontre en particulier que l'endettement a toujours été une construction sociale fondatrice du pouvoir. Aujourd'hui encore, les économistes entretiennent une vieille illusion : celle que l'opprobre est forcément à jeter sur les débiteurs, jamais sur les créanciers. Et si l'unique moyen d'éviter l'explosion sociale était justement. d'effacer les dettes ?
Approfondissant la réflexion entamée avec son best-seller No logo, Naomi Klein dénonce la tentative de prise de contrôle de la planète par un ultralibéralisme mettant à contribution crises et désastres pour substituer la seule loi du marché aux valeurs politiques et culturelles des civilisations. Une histoire secrète du libre-échange remarquablement conduite et documentée.
Quatrième de couverture Aujourd'hui, le village est "planétaire", l'adolescent "mondial" et la société de consommation dominée par les marques. Les espaces publicitaires traditionnels qu'elles se sont de tout temps montré promptes à coloniser - panneaux d'affichage, télévision, cinéma, presse écrite - sont désormais devenus trop restreints pour des logos frappés d'expansionnisme galopant.
En plantant leurs drapeaux sur des territoires jusqu'à présent vierges de toute publicité, en substituant au simple objet de consommation une image capable de le faire accé der à la dimension du mythe, les multinationales ne se sont pas contentées de boulever ser les mentalités et le monde du travail, elles ont modifié l'économie de nombreux pays.
Dans cette course au profit, beaucoup sont en effet passés maîtres dans l'art de bafouer les droits de l'homme : l'esclavage moderne existe dans les zones franches industrielles ou dans certains Etats du Tiers-Monde, véritables paradis fiscaux pour sociétés capitalistes. Pendant ce temps, en Occident, les usines ferment les unes après les autres et migrent sous des cieux plus complaisants, les mises à pied massives se succèdent à un rythme effréné, les contrats à temps partiel ou intérimaires remplacent les emplois permanents, les acquis sociaux sont laminés, voire disparaissent. Mais le nombre augmente de ceux qui prônent l'urgence d'une mobilisation vigilante, et qui dénoncent les abus commis par les grandes sociétés. Venant de partout, ils se rencontrent, se regroupent et s'organisent sur l'Internet : ils veulent récupérer l'espace, la rue, la forêt dont on les a privés, ils réclament des emplois et des conditions de travail décents, un partage plus équitable des énormes bénéfices des multinationales, ils refusent d'acheter des produits pour lesquels d'autres, à des milliers de kilomètres de chez eux, paient le tribut de la sueur et parfois du sang.
Ce nouveau militantisme, reflet de la pluralité sociale et ethnique de bon nombre de pays, a déjà gagné des batailles contre les logos mastodontes. Les événements de Seattle ou de Prague l'ont prouvé : il est encore temps de dire non à la tyrannie des marques.
Emblème de l'accumulation de richesses et géant de l'informatique, Bill Gates est devenu en quelques années une icône de la philanthropie. Mais en réalité, ses oeuvres caritatives s'apparentent à un outil au service des multinationales les plus nocives pour l'environnement, la santé et la justice sociale - parfois même au service des intérêts économiques de Bill Gates lui-même. Première publication sur ce sujet en France, ce livre en apporte la preuve en suivant, depuis leur source, les flux financiers qui alimentent les actions de la fondation Bill et Melinda Gates.
UN CAS D'ÉCOLE DU «PHILANTRO-CAPITALISME» QUI MENACE LA DÉMOCRATIE, accélérant l'avènement d'un monde où les milliardaires prennent la place des États et concentrent toujours plus de pouvoir sur les politiques publiques. Un ouvrage à contre-courant de la "success story" de Bill Gates ; une enquête de Lionel Astruc, figure importante de la transition écologique.
Après le succès de Dette : 5000 ans d'histoire - vendu à près de 25 000 exemplaires - David Graeber revient avec un texte passionnant sur l'invasion de la bureaucratie dans notre quotidien qu'il voit comme un efficace bras armé du capitalisme financier.
«Il est plus économique de produire de façon écologique.» Ce credo à contre-courant de l'entrepreneuriat traditionnel guide Emmanuel Druon pour transformer l'usine Pocheco depuis 1997.
Alors qu'aujourd'hui l'économie est construite autour de la rentabilité à tout prix, Emmanuel et ses équipes ont fait le pari de privilégier le soin de la planète et des êtres humains. Autonomie en eau et en chauffage, panneaux photovoltaïques, recyclage, reboisement, toit végétalisé, phytoépuration, isolation, suppression des produits polluants : une stratégie globale est mise en place pour limiter au maximum l'impact de l'activité sur la biosphère. Et les résultats économiques sont au rendez-vous.
Ce livre, actualisé en 2021, est le récit vivant de cette aventure depuis son commencement. Avec conviction, humour et précision, Emmanuel Druon démontre à quel point il est indispensable - et efficace ! - de penser le développement de l'industrie autrement.
Nous sommes à la fin d'une ère, celle d'une économie fondée sur les énergies fossiles, le travail à temps plein, une gestion marchande du monde... et entrons dans ce que Rifkin appelle la troisième révolution industrielle, qui va bouleverser nos manières de vivre, de consommer, de travailler, d'être au monde. Une analyse lumineuse et providentielle de l'avenir de nos sociétés.
Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, s'intéresse dans cet ouvrage aux causes et aux conséquences des inégalités économiques et montre à quel point il est important de les combattre en tant que problème politique et moral dans un XXIe siècle qui a complètement perverti le capitalisme.
Taduit de l'anglais (États-unis) par Françoise, Lise et Paul Chemla.
Après le succès rencontré par Le Triomphe de la cupidité (Babel n° 1042), le célèbre prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz montre combien les inégalités ont prospéré dans nos sociétés, combien elles sont néfastes à nos économies et dangereuses pour la paix sociale.
Depuis une dizaine d'années, les États-Unis mobilisent une arme économique dont les élites européennes sont en train d'évaluer les dégâts et que l'opinion publique ne soupçonne pas : leur droit, leurs lois, qu'ils appliquent au-delà de leurs frontières et qui leur permettent de s'ingérer dans la politique étrangère et commerciale de leurs ennemis comme de leurs alliés. Cibles prioritaires : les entreprises européennes en général, et françaises en particulier. Méthode : sanctionner en infligeant de lourdes amendes, fragiliser, racheter. Washington joue au shérif économique pour préserver et enrichir ses intérêts nationaux.
Dans ce nouveau recueil de chroniques, Thomas Piketty dresse le bilan plus que mitigé des quinquennats successifs de Nicolas Sarkozy et de François Hollande. Mais il y défend surtout la conviction selon laquelle les questions économiques ne sont pas des questions techniques qu'il faudrait abandonner à une petite caste d'experts, et affirme la nécessité pour les citoyens de se faire leur propre opinion, sans se laisser impressionner.
Après le grand succès du dernier livre de Joseph Stiglitz, Le Triomphe de la cupidité, voici le rapport sur la crise commandité par l'onu à l'auteur. Ecrit dans un souci pédagogique, il comporte un état des lieux passionnant et énonce de nombreuses propositions dans les domaines financier mais également social et économique. La longue introduction de Joseph Stiglitz lui permet de revenir sur le désastre annoncé des politiques de rigueur en Europe.
Que faire après la crise ? Voici le rapport Stiglitz initié par l'ONU et qui, sous la présidence du prix Nobel, a réuni quelques-uns des économistes les plus émérites du monde. Selon les auteurs, la crise n'est pas un simple accident, quelque chose qu'on ne pouvait pas prévoir et encore moins éviter. La crise est due, au contraire, à l'action humaine : elle a été le résultat de fautes du secteur privé et de politiques mal orientées, vouées à l'échec des pouvoirs publics. Le Rapport préconise dès lors un audacieux programme de changement stratégique de l'économie mondiale :
Ne pas considérer la crise financière isolément mais en conjonction avec les crises sociale, climatique, alimentaire, énergétique ;
Inciter les Etats à agir ensemble afin d'éviter que les mesures prises par les uns aient des répercussions négatives sur les autres ;
Réformer réellement le système financier et monétaire, plus inspiré par la défense d'intérêts privés que soucieux du bien public ;
Infléchir nettement les politiques macroéconomiques responsables des déséquilibres et des inégalités ;
Réformer les institutions internationales et considérer différemment l'aide apportée aux pays en voie de développement ;
Désintoxiquer les responsables politiques d'une idéologie qui s'est révélée défaillante.
Un rapport essentiel, donc, qui apporte à la fois des solutions à court et à long termes et dont nos dirigeants devraient largement s'inspirer s'ils veulent que le monde prenne le chemin d'une économie plus juste, plus stable, plus solidaire.
Jeremy Rifkin propose une lecture fascinante de l'histoire de l'humanité dans une perspective sociale et altruiste. Avec un constat : jamais le monde n'a paru si totalement unifié (par les communications, le commerce, la culture) et aussi sauvagement déchiré (par la guerre, la crise financière, le réchauffement de la planète, la diffusion de pandémies) qu'aujourd'hui.
Quels que soient nos efforts intellectuels face aux défis d'une mondialisation accélérée, nous ne sommes pas à la hauteur : l'espèce humaine semble incapable de concentrer vraiment ses ressources mentales collectives pour "penser globalement et agir localement". Ce livre montre que cette déconnexion entre notre vision pour la planète et notre aptitude à la concrétiser s'explique par l'état actuel de la conscience humaine. Nos cerveaux, nos structures mentales, nous prédisposent à une façon de ressentir, de penser et d'agir dans le monde qui n'est plus adaptée aux nouveaux contextes que nous nous sommes créés.
L'humanité, soutient Rifkin, se trouve à l'aube d'une étape cruciale. Tout indique que les anciennes formes de conscience religieuses ou rationalistes, soumises à trop forte pression, deviennent dépassées et même dangereuses dans leurs efforts pour piloter un monde qui leur échappe de plus en plus. L'émergence d'une conscience biosphérique et ses conséquences sur notre manière d'appréhender différemment la société, l'économie ou l'environnement sera probablement un changement d'avenir aussi gigantesque et profond que lorsque les philosophes des Lumières ont renversé la conscience fondée sur la foi par le canon de la raison.
En retraçant la grande fresque des mutations de notre civilisation, dont le moteur principal est la conscience altruiste de l'être humain, Jeremy Rifkin dévoile des fils conducteurs restés ignorés jusqu'ici. Ces "pages blanches" de l'histoire ainsi mises en lumière nous permettront d'élargir notre conscience afin de relever les défis des décennies à venir.
La crise mondiale, Joseph E. Stiglitz, prix Nobel d'économie, l'avait annoncée. Aujourd'hui il démontre qu'elle est au système néolibéral ce que la chute du mur de Berlin, en 1989, fut à l'économie soviétique. Il ne s'agit donc pas d'y répondre dans le cadre exigu de nos références mais de faire un pas de côté et de la considérer globalement, jusqu'à la remise en cause des fondations qui l'ont rendue possible. Un document d'une importance majeure, par l'auteur de La Grande Désillusion et de Quand le capitalisme perd la tête.
L'économie aujourd'hui se réduit à ce qu'elle est capable de rationnaliser et donc d'éclairer. Elle n'est pas apte à prendre en compte ce qui la dépasse ou plus exactement ce qu'elle ne peut mathématiquement mettre en lumière : les approches sociales, humaines, environnementales. Prisonnière du « théorème du lampadaire », concept inventé par l'auteur, elle va de crise en crise. Un essai incisif qui propose des pistes éclairantes pour enfin affronter réellement la crise.
"Un chaos généralisé est, hélas !, l'hypothèse la plus probable. Mais le chaos ne saurait durer éternellement. Tôt ou tard, les sociétés se recomposeront sur de nouvelles bases. De plus, une alternative demeure possible. Si elle ne peut être espérée d'une transformation du système, à l'initiative des forces sociales organisées telles qu'elles le sont aujourd'hui (en partis ou en syndicats) et dans le cadre où elles le sont (celui de l'Etatnation), elle peut naître de sa décomposition, à la condition que la fraction de la population mondiale marginalisée par l'évolution technico-économique, fraction au demeurant largement majoritaire et, de surcroît, en constante augmentation, parvienne à s'organiser pour la mettre en forme. C'est cette éventualité qui sera étudiée ici. Elle peut paraître utopique. Et elle l'est, en effet. Pourtant, des réactions convergentes permettent un espoir, ténu sans doute, mais un espoir quand même. Il faut s'y accrocher, car c'est en définitive le seul."
Observateurs vigilants du débat actuel autour de la mondialisation, les auteurs de cet ouvrage ont décidé d'aller sur le terrain, là où se prennent les décisions, là où on en subit les effets. Ils ont rencontré les hommes politiques, les responsables de grandes institutions financières, les patrons et les syndicalistes, les chô-meurs et les laissés-pour-compte.
De cette enquête exigeante, menée à l'échelle planétaire, les conclusions, accablantes, s'imposent : c'est une véritable guerre que les partisans du libéralisme ont déclarée à tous les travailleurs, cassant les systèmes de protection sociale et favorisant par là même la montée des extrémismes de tous bords.
Les pièges de la mondialisation sont assurément ceux d'une logique de développement prédatrice tant des êtres humains que de la biosphère ; cependant, les auteurs concluent cet état des lieux en ima-ginant quelques mesures urgentes à mettre en oeuvre pour tenter d'y échapper.
Comment, malgré les rodomontades du G20 et la crise économique, les multinationales continuent-elles de ne pas payer d'impôts ? Fraude fiscale, trusts, holdings, délocalisations, l'auteur met à nu les systèmes qui permettent aux grosses entreprises de transférer leurs bénéfices et aux plus riches de voir l'impôt peser sur les classes moyennes et les PME. Un livre plein de révélations et une enquête au coeur des paradis fiscaux qui fait froid dans le dos.
Nicolas Sarkozy le répète comme pour s'en convaincre : "Les paradis fiscaux, le secret bancaire, c'est terminé." Alertés par plusieurs scandales retentissants, au Liechtenstein et en Suisse, les pays membres du G20 ont lancé une offensive sans précédent contre ces territoires secrets. Mais rien n'a vraiment changé sous le soleil clément de ces oasis fiscaux.
Ce livre est une plongée au coeur d'un système tout entier au service de l'évasion fiscale. Plus de 12 000 milliards de dollars continuent de dormir dans quelques soixante-dix "paradis" protégés par d'ingénieux banquiers jamais à court d'imagination pour dissimuler l'argent de leurs clients. Le secret bancaire est attaqué ? Qu'importe ! Les trusts anglo-saxons offrent les mêmes garanties d'anonymat.
Cette immersion en eau trouble révèle surtout que les plus gros consommateurs des paradis fiscaux ne sont pas les particuliers mais les entreprises. En logeant leurs bénéfices dans ces territoires, les multinationales réalisent des économies d'impôt colossales tout en continuant de bénéficier des infrastructures (éducation, santé, routes.) payées par le reste de la collectivité. En France, les entreprises du CAC 40 sont deux à trois fois moins imposées sur leurs bénéfices que les petites et moyennes entreprises. Au Royaume-Uni, un tiers des sept cents premières sociétés du pays ne payent tout simplement pas d'impôt.
Ces pratiques, souvent légales, sont à l'origine d'une profonde iniquité. Il ne faut jamais perdre de vue que ce qui n'est pas payé par Jacques l'est forcément par Paul.
Si les paradis fiscaux sont une calamité pour les pays riches, la situation vire au cauchemar pour les pays en développement. Chaque année, 800 à 1 000 milliards de dollars quittent illicitement le Sud pour trouver refuge au Nord. Pour chaque euro d'aide qui rentre, c'est donc dix euros qui sortent. !
La bataille des paradis fiscaux est loin d'être gagnée. Encore faut-il la livrer.
depuis la publication de no logo, best-seller traduit en une vingtaine de langues, naomi klein contribue sans relâche au débat contemporain sur la mondialisation, son impact, son avenir.
ce journal d'une combattante réunit deux années de chroniques publiées dans le globe and mail et le new york times à l'occasion de manifestations ou de sommets tenus aux quatre coins du monde. radioscopie de la société actuelle, entreprise de dénonciation des grandes sociétés et des institutions internationales, ces textes rendent également compte de la nature même de la résistance, avec ses manifestations populaires, les allures de carnaval qui ont marqué cette nouvelle forme de subversion jusqu'à l'apparente désorganisation du mouvement - en réalité sa plus grande force.
provocant, intelligent et passionné, ce journal de bord constitue tout à la fois un manuel de survie face à la prédation de l'économie mondiale, un bilan de la mondialisation et de ses conséquences et un témoignage unique sur un moment marquant de notre histoire.
Depuis 2012, la récession menace de s'installer à nouveau. Tirant prétexte de la pression exercée par les marchés financiers, les gouvernements européens veulent imposer aux peuples des politiques d'austérité et de régression sociale. De surcroît, l'Europe est menacée d'un recul sans précédent de la démocratie. Si l'on veut échapper à la catastrophe sociale qui se prépare dans les laboratoires de l'idéologie néolibérale, c'est dans des voies inédites qu'il faut résolument s'engager.
Dans ce contexte, les Économistes atterrés s'invitent dans le débat et attaquent sur tous les fronts : désarmement des marchés financiers, réorientation du système bancaire, réforme fiscale, renouveau des services publics, refonte des traités européens, transition écologique, gestions des entreprises : dans tous ces domaines, et par le biais de chapitres concis et accessibles, le but est de formuler des propositions afin d'ouvrir de nouvelles perspectives.
Aujourd'hui, le réalisme a changé de camp. Après trente ans d'aveuglement, les politiques néolibérales ont perdu toute crédibilité. Il est urgent de changer d'économie !
Partant de l'analyse des conséquences humaines d'un système économique axé sur le profit et le culte des "richesses mortes", ce livre propose une nouvelle lecture du monde et la perception de son devenir, à travers le concept de "puissance".
Dans son précédent ouvrage, Quand la misère chasse la pauvreté, Majid Rahnema entendait montrer que l'économie moderne, en éradiquant la pauvreté conviviale - un mode de vie millénaire -, a eu une part prépondérante dans la multiplication de nouvelles formes de misère.
Dans cet essai, Majid Rahnema et Jean Robert, tous les deux proches d'Ivan Illich, s'emploient, tantôt à travers un échange de dialogues, tantôt par une réflexion commune, à dresser un état des lieux et à rechercher les causes profondes des malaises qui rongent toutes les sociétés de marché. Pour eux, si la pauvreté continue d'être codifiée en termes d'aide ou de calculs économiques abstraits - le pauvre extrême est défini par un revenu de un dollar par jour -, des formes toujours plus pernicieuses de misère élargiront sans cesse l'abîme entre nantis et miséreux. Aussi bien, les voies de l'espérance passent par la redécouverte par chacun de sa propre puissance d'agir.
Constatant l'échec des certitudes établies et des fausses solutions qu'elles engendrent, les auteurs en appellent à divers intercesseurs, à la recherche d'outils nécessaires à une autre lecture du monde et de ses devenirs révolutionnaires. Ils dialoguent tour à tour avec ces grands morts que sont Spinoza, Gandhi, Foucault et Deleuze, mais aussi avec des vivants multiples tels que les zapatistes du Mexique, les Sans-Terre du Brésil, les Indiens du mouvement Janadesh, et d'autres encore, moins connus, multitudes en train d'ouvrir de nouveaux possibles.
Après leur fameux Manifeste - vendu à plus de 100 000 exemplaires -, les Économistes atterrés récidivent dans un opus traitant d'une Europe à la dérive. Ils s'attachent à proposer des solutions novatrices et constructives sur des questions aussi diverses que l'euro, la réforme des institutions financières, la convergence fiscale, la transition écologique, les nouvelles politiques industrielles, les institutions publiques ou la question du fédéralisme.
Du même auteur : Changer d'économie !.