Une jeune femme de vingt-cinq ans perd la voix à la suite d'un chagrin d'amour, revient malgré elle chez sa mère, figure fantasque vivant avec un cochon apprivoisé, et découvre ses dons insoupçonnés dans l'art de rendre les gens heureux en cuisinant pour eux des plats médités et préparés comme une prière.
Rinco cueille des grenades juchée sur un arbre, visite un champ de navets enfouis sous la neige, et invente pour ses convives des plats uniques qui se préparent et se dégustent dans la lenteur en réveillant leurs émotions enfouies.
Un livre lumineux sur le partage et le don, à savourer comme la cuisine de la jeune Rinco, dont l'épice secrète est l'amour.
Hatoko a vingt-cinq ans et la voici de retour à Kamakura, dans la petite papeterie que lui a léguée sa grand-mère. Le moment est venu pour elle de faire ses premiers pas comme écrivain public, car cette grand-mère, une femme exigeante et sévère, lui a enseigné l'art difficile d'écrire pour les autres. Le choix des mots, mais aussi la calligraphie, le papier, l'encre, l'enveloppe, le timbre, tout est important dans une lettre. Hatoko répond aux souhaits même les plus surprenants de ceux qui viennent la voir : elle calligraphie des cartes de voeux, rédige un mot de condoléances pour le décès d'un singe, des lettres d'adieu aussi bien que d'amour. A toutes les exigences elle se plie avec bonheur, pour résoudre un conflit, apaiser un chagrin. Et c'est ainsi que, grâce à son talent, la papeterie Tsubaki devient bientôt un lieu de partage avec les autres et le théâtre des réconciliations inattendues.
Née en 1973, Ogawa Ito a écrit des livres pour enfants, des chansons pour le groupe de musique Fairlife, des textes pour des magazines de cuisine et de voyage, et des romans tous devenus immédiatement des bestsellers au Japon et en passe de le devenir en France.
A découvrir également aux Editions Philippe Picquier Le Restaurant de L'Amour Retrouvé, Le Ruban et Le Jardin Arc-en-Ciel.
Dans un paysage de mer et de falaises d'une beauté paisible, bien loin de Tôkyô, une femme en désaccord avec le monde entreprend la redécouverte d'elle-même et passe des jours heureux d'une grande douceur.
En compagnie de son chat, elle fera durant douze mois l'apprentissage des vingt-quatre saisons d'une année japonaise. A la manière d'un jardinier observant scrupuleusement son almanach, elle se laisse purifier par le vent, prépare des confitures de fraises des bois, compose des haïkus dans l'attente des lucioles de l'été, sillonne la forêt, attentive aux présences invisibles, et regarde la neige danser.
Dans ce hameau au bord du monde, l'entraide entre voisins prend toute sa valeur, les brassées de pousses de bambou déposées devant sa porte au moment de la récolte, et les visites chaleureuses à l'atelier du miel de son amie Kayoko.
Vingt-quatre saisons, c'est le temps qu'il faut pour une renaissance, pour laisser se déployer un sensuel amour de la vie.
Izumi, jeune mère célibataire, rencontre Chiyoko, lycéenne en classe de terminale, au moment où celle-ci s'apprête à se jeter sous un train. Quelques jours plus tard, elles feront l'amour sur la terrasse d'Izumi et ne se quitteront plus. Avec le petit Sosûke, le fils d'Izumi, elles trouvent refuge dans un village de montagne, sous le plus beau ciel étoilé du Japon, où Chiyoko donne naissance à la bien nommée Takara-le-miracle ; ils forment désormais la famille Takashima et dressent le pavillon arc-en-ciel sur le toit d'une maison d'hôtes, nouvelle en son genre.Il y a quelque chose de communicatif dans la bienveillance et la sollicitude avec lesquelles la famille accueille tous ceux qui se présentent : des couples homosexuels, des étudiants, des gens seuls, des gens qui souffrent, mais rien de tel qu'un copieux nabe ou des tempuras d'angélique pour faire parler les visiteurs ! Tous repartiront apaisés. Et heureux.Pas à pas, Ogawa Ito dessine le chemin parfois difficile, face à l'intolérance et aux préjugés, d'une famille pas comme les autres, et ne cesse jamais de nous prouver que l'amour est l'émotion dont les bienfaits sont les plus puissants.On réserverait bien une chambre à la Maison d'hôtes de l'Arc-en-ciel !
Trois jeunes soeurs ayant fui l'Iran au moment de la révolution trouvent refuge dans une petite ville d'Irlande. Elles y ouvrent le Babylon Café et bientôt les effluves ensorcelants de la cardamome, des amandes grillées et du miel chaud bouleversent la tranquillité de Ballinacroagh. Car la cuisine persane des trois soeurs fait germer d'étranges graines chez ceux qui la goûtent. Les délicieux rouleaux de dolmas à l'aneth et les bakhavas fondant sous la langue font fleurir leurs rêves et leur donnent envie de changer leur vie.
Marsha Mehran s'est inspirée de sa propre histoire pour écrire ce roman chaleureux et sensuel où la cuisine joue le plus beau rôle. Et pour que chacun puisse expérimenter la magie de la cuisine persane, une recette accompagne chaque chapitre du livre.
Marsha Mehran est née à Téhéran en 1977, à la veille de la révolution iranienne, qu'elle a fuie avec sa famille qui s'installe en Argentine, puis aux Etats-Unis et en Australie. Emigrée en Irlande avec son mari, elle a 27 ans lorsque paraît La Soupe à la grenade, qui connaît un succès immédiat. Le roman est traduit en 15 langues et publié dans 20 pays. Suivront Rosewater and Soda Bread et The Saturday Night School of Beauty, avant qu'elle décède en 2014 dans des circonstances mystérieuses.
Lire Battre les cartes, c'est partir à la découverte du Shanghai des années cinquante à soixante-dix à travers les souvenirs de l'auteur qui y vit depuis toujours. Une collection d'histoires vraies sur la vie des petites gens dans les ruelles, le salon de coiffure, les ouvrières dans les usines, les promendes en barque, et les angoisses aussi de ces temps de grands bouleversements, avec un foisonnement de détails concrets qui nous font toucher du doigt les objets de la vie quotidienne et leurs métamorphoses au fil des ans, meubles, machines, nourriture, vêtements, couettes, valises, outils... et une langue recherchée, subtile et sensuelle, qui nous fait frémir et vibrer en partageant les mésaventures de ces personnages d'une Chine disparue, tour à tour cocasses, tragiques, émouvantes....
Né en 1952 à Shanghai, Jin Yucheng a 16 ans quand il est envoyé travailler dans une ferme, où il restera huit ans. Rentré à Shanghai, il doit travailler à l'usine pour vivre mais réussit à publier une nouvelle en 1985 dans le magazine Mengya, qui obtient un prix. En 1989 il devient rédacteur en chef de la prestigieuse revue Littérature de Shanghai. En 2006 paraît Battre les cartes, qui préfigure son grand roman Blossoms, paru en 2012.
Ils sont tous insomniaques et plutôt farfelus, tous au bonheur de sentir la nuit de Tokyo se propager en eux.
Il y a Mitsuki, la voleuse de nèfles, qui cherche Kô.ichi surnommé « docteur es corbeaux » ; il y a Ryano entichée du marchand de la boutique de bric-à-brac ouverte uniquement la nuit et qui ne se lasse pas de regarder la lune ; et aussi le détective Tashiro à la recherche de Ryano ; et encore Matsui, dans son taxi bleu nuit, qui est amoureux de Kanako...
Un roman polyphonique et saugrenu dans lequel tous les personnages sont à la recherche de quelqu'un et vagabondent de l'un à l'autre, l'espace d'une nuit, de bavardages fantaisistes en retrouvailles extravagantes.
Né en 1962 à Tokyo, YOSHIDA Atsuhiro a commencé à écrire des romans en 2000. Ecrivain prolifique et très aimé au Japon, il a publié plus de 40 livres.
Bonne Nuit Tokyo est son premier livre traduit en français.
A bientôt 80 ans, le chef Hisao Nakahigashi continue chaque matin à cueillir fleurs comestibles et légumes sauvage dans la montagne, il récolte ensuite ceux de son potager, nourrit les poulets qu'il élève lui-même. Et décide du menu qu'il servira ce jour-là dans son restaurant kyotoite étoilé au Michelin.
Qu'est-ce que le bon ? À cette question essentielle, il répond d'emblée : « on sent qu'un aliment est bon lorsque notre corps s'en réjouit. Le bon ne se réduit pas seulement à une sensation gustative, c'est une expérience que l'on vit avec notre corps entier. »
Ce livre est aussi bien le témoignage d'un chef précurseur qu'un manuel de cueillette et un livre de recettes. Mais c'est surtout un essai riche et sincère sur notre rapport à la nature et ce qu'il pourrait être.
Hisao Nakahigashi est chef et patron du restaurant « Sôjiki Nakahigashi », un restaurant de Kyoto, deux étoiles au guide Michelin.
Il décide de devenir cuisinier après le lycée et ouvre son propre établissement en 1997.
Il a depuis reçu plusieurs prix et il contribue activement à la mise en valeur de l'agriculture locale, en étroite collaboration avec ses producteurs. Soucieux d'assurer la transmission, il écrit des articles sur la cuisine nature dans les journaux et les magazines.
Le récit a pour toile de fond l'invasion japonaise dans la province de Sarawak, ses jungles, ses animaux, ses habitants et leurs coutumes.
Dans une langue virtuose, le roman raconte cet épisode historique à travers une galerie de personnages hauts en couleurs : les villageois, chasseurs et fumeurs d'opium, qui résistent à l'envahisseur : Kwan A-hung qui, ayant perdu ses deux bras, finit par se pendre en attachant la corde avec ses pieds, Guan la face rouge, le vieux chasseur tatoué Daddy Chou, Plat-Pif, Emily, une orpheline anglaise, la vieille sorcière Mapopo, Tortue Molle, Tsing le Biscornu, Lolo Brioche et bien d'autres encore.
Le lecteur se trouve plongé dans une atmosphère luxuriante de réalisme magique où la magie opère dans la jungle sous l'oeil des alligators.
Un roman magistral.
Zhang Guixing est né en 1956 à Sarawak, province du nord de l'île de Bornéo. Il suit des études universitaires et devient enseignant d'anglais à Taïwan. Il commene à écrire dans les années 1980 et est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grand écrivains sinophones contemporains.
La Traversée des sangliers est paru à Taïwan en 2019 après plus de vingt années de travail et a été couronné de deux prix les plus prestigieux : le Golden Tripod Award et le Taipei Book Fair Award.
La vie est douce à Kamakura. Amis et clients se pressent dans la petite papeterie où Hatoko exerce ses talents d'écrivain public. Tendres, drôles ou tragiques, les destins se croisent sous son pinceau.
Hatoko s'est mariée et découvre, en compagnie de Mitsurô et de sa petite fille, les joies d'être mère au sein de leur famille recomposée : elle enseigne à l'enfant l'art de la calligraphie comme le faisait sa grand-mère et partage avec elle ses recettes des boulettes à l'armoise ou du thé vert fait maison.
Mais si Hatoko excelle dans l'art difficile d'écrire pour les autres, le moment viendra pour elle d'écrire ce qui brille au fond de son coeur.
Après La Papeterie Tsubaki se dévoile une fois de plus tout le talent d'Ogawa Ito pour nous révéler les sources invisibles du bonheur.
Ogawa Ito est née en 1973. Elle chante, écrit des livres pour enfants, des articles pour des magazines de cuisine et de voyage. Son premier roman, Le Restaurant de l'Amour retrouvé, a été adapté au cinéma au Japon et est devenu un best-seller mondial. Il a reçu en France le prix Eugénie Brazier.
A découvrir également aux Editions Picquier : Le Restaurant de l'Amour retrouvé, Le Ruban, Le Jardin Arc-en-Ciel, La Papeterie Tsubaki.
Ce roman d'Ogawa Ito, il semble qu'une voix nous le murmure à l'oreille, tendre et gourmande. Une voix qui, même aux heures d'ombre, fait le pari de la vie.
Cela commence comme un conte par une grand-mère, une petite fille et un oiseau.
Une grand-mère fantasque et passionnée d'oiseaux trouve un oeuf tombé du nid, le met à couver dans son chignon et donne à l'oiseau qui éclot le nom de Ruban. Car cet oiseau, explique-t-elle solennellement à sa petite-fille, « est le ruban qui nous relie pour l'éternité ».
Un jour, l'oiseau s'envole et pour les personnes qui croisent son chemin, il devient un signe d'espoir, de liberté et de consolation.
Ce roman grave et lumineux, où l'on fait caraméliser des guimauves à la flamme et où l'on meurt aussi, comme les fleurs se fanent, confie donc à un oiseau le soin de tisser le fil de ses histoires. Un messager céleste pour des histoires de profonds chagrins, de belles rencontres, et de bonheurs saisis au vol.
Depuis un siècle, Le Livre du thé, qui offre une introduction des plus subtiles à la vie et à la pensée asiatiques, s'adresse à toutes les générations. Et ce grand classique, qui a permis naguère de jeter un pont entre l'Orient et l'Occident, n'a rien perdu de sa force et peut encore éclairer notre modernité. Le trait de génie d'Okakura fut de choisir le thé comme symbole de la vie et de la culture en Asie : le thé comme art de vivre, art de penser, art d'être au monde. Il nous parle d'harmonie, de respect, de pureté, de sérénité. Au fond, l'idéal du thé est l'aboutissement même de cette conception zen : la grandeur réside dans les plus menus faits de la vie. Qui cherche la perfection doit découvrir dans sa propre vie le reflet de sa lumière intérieure. Aussi la voie du thé est-elle bien plus qu'une cérémonie : une façon de vivre en creusant aux racines de l'être pour revenir à l'essentiel et découvrir la beauté au cour de la vie.
Il existe une Iliade japonaise. Elle s'appelle le Heike Monogatari et conte la lutte des clans Minamoto et Taira au XIIe siècle, dont le point culminant fut la bataille navale de Dan no Ura.
150 ans plus tard, Tomona, fils de pêcheur-plongeur, naît à Dan no Ura. Un jour, l'enfant et son père remontent l'épée sacrée qui avait été perdue lors de cette bataille. L'éclat divin de la lame tue le père et aveugle le fils.
Tomona part pour la capitale où il devient joueur de biwa. C'est là qu'il croise Inuô, « le Roi Chien », enfant difforme et masqué qui pratique la danse.
Dans cette suite inventée à l'épopée guerrière des Heike, aux violences et à la douleur endurées par les humains sont intimement tressées la puissance de l'art, de la danse, et ce qui en naît : la beauté.
Né en 1966 dans la préfecture de Fukushima, Furukawa Hideo a commencé ses études littéraires à l'Université Waseda avant de travailler dans une maison d'édition. Il a reçu plusieurs grands prix littéraires et, en parallèle à l'écriture, il se produit dans des performances scéniques à mi-chemin entre théâtre, poésie et musique rock.
Du même auteur : Ô chevaux la lumière est pourtant innocente ; Alors Belka, tu n'aboies plus ? ; Soundtrack.
Funérailles célestes est une vraie histoire d'amour et de perte, de loyauté et de fidélité au-delà de la mort. Xinran dresse le portrait exceptionnel d'une femme et d'une terre, le Tibet, toutes les deux à la merci du destin et de la politique.
Pour les familiers qui fréquentent le lieu clos et magique de son épicerie, Tilo est maîtresse dans l'art ancestral des épices. Elle a reçu ce savoir de "Première mère" sur une île secrète de sa terre natale, l'Inde, au prix de l'obéissance à des règles strictes et dans le respect du service et de la dévotion. C'est ainsi que dans ce quartier d'immigrés d'Oakland, en Californie, elle pratique les mélanges et les incantations, cherche pour chacun l'épice-racine, clef intime qui restaure l'équilibre du corps et de l'âme.
Un écrivain est interrompu dans son travail par un ami qui lui propose d'assister à un meurtre. Dans un bas-fond de Tokyo, ils assistent à ce qu'ils croient être un assassinat sordide orchestré par une femme démoniaque, dont son ami va devenir fou amoureux. Enfermé dans sa passion, il se rend compte qu'il est destiné à être sa prochaine proie. Bientôt, il demande à son ami d'être témoin de sa propre mise à mort. Mais le lendemain, de retour chez son ami, l'écrivain découvre celui-ci vivant, qui l'attend... Une intrigue haletante qui fonctionne sur le mystère de messages codés à déchiffrer, un jeu d'apparences trompeuses, une ville labyrinthique... Avec toutes les obsessions de Tanizaki : voyeurisme, jeu de miroirs et mise en abyme... Le roman comme théâtre des illusions.
Du Tatouage, à Bruine de neige, Tanizaki Jun'ichirô (1886-1965) a revisité toutes les pièces de l'immense maison du roman, en véritable possédé de l'écriture. Si on a souvent eu tendance à le suivre dans la chambre des femmes et du désir sexuel, ses textes sont des machines d'observation et de construction, au service de sa passion pour les langues et les cultures, occidentale, chinoise, autant que japonaise. Tanizaki occupe le sommet de la littérature mondiale à la recherche de l'altérité.
"Tempête Rouge" est le roman de la tragédie tibétaine, ces deux décennies noires de la fin des années 50 au début des années 80. L'auteur campe un anti-héros de lama tibétain arriviste et lâche affublé du nom de "Yak Sauvage Rinpoché". Courtisé par les nouveaux conquérants du Tibet, le voilà promené en Chine lors de tournées politiques - stratégie de séduction pour s'assurer la loyauté des "minorités ethniques". Bientôt pourtant, la révolte gronde au Tibet et le clan prend les armes contre le Parti communiste chinois. La défaite est rapide et cuisante. Il est fait prisonnier. Le voilà la cible des gardiens du camp où il est interné. Yak Sauvage fera partie des rares survivants quand vient la Révolution culturelle et sa violence indescriptible - mais où, au moins, on ne meurt plus de faim.
Né en 1961, fils de pasteurs nomades, Tsering Dondrup écrit depuis les années 1980 et a fondé une des premières revues littéraires indépendantes. Son poste (dont il a depuis été radié) de directeur du Bureau des archives de la préfecture autonome mongole de Malho, au Qinghai, lui donne accès à des informations confidentielles qui ont nourri les faits relatés dans "Tempête rouge". Il dénonce les ravages de la présence chinoise au Tibet, n'épargnant ni les cadres corrompus, ni les lamas vénaux.
A travers la vie prodigieuse de Nguyên Traï, grand lettré du XV° siècle, Yveline Feray nous raconte l'épopée du peuple vietnamien à une période cruciale de son histoire. Fils naturel d'une princesse impériale, stratège visionnaire, diplomate, poète, humaniste, il connaît une destinée éclatante, aussi bien à la cour que dans la guerre de libération contre la Chine des Ming. Une grande passion pour la belle Thi Lô que l'empereur lui ravira et une mort tragique nouée en ce jardin au nom si beau de "Jardin des Letchis" parachèvent cette existence éminemment romanesque.
Pénétrée des traditions et de la mentalité vietnamiennes après huit années de recherches, Yveline Féray, pour la première fois, dévoile au lecteur les mystères de ce XV° siècle vietnamien.
Yveline Féray devient journaliste et enseignante au Cambodge d'où elle rapporte son premier roman, La Fête des eaux, (Albin Michel, 1966).En 1982-83, elle effectue un voyage d'études au Viêt-Nam, pays dont elle deviendra une spécialiste, pour l'élaboration d'un grand roman historique sur le Viet-Nam et la Chine du XVe siècle : Dix Mille Printemps, considéré comme un classique sino-vietnamien, écrit directement en français et ouvrage de référence sur le Viêt-Nam ancien.
Elles ont 7 ou 9 ans à New York. Elles s'appellent Christina, Lucy, Frangie ou Annie... Elles partagent des lits à punaises et des parents chinois qui luttent chaque jour pour les nourrir, leur payer l'école et les faire grandir dans le rêve américain.
C'est leurs voix qui nous parlent, spontanées, crues, bouleversantes, elles racontent une enfance dans les marges, le racisme et la violence quotidienne, et l'amour immense des parents qui les protège et les étouffe.
C'est ainsi qu'elles apprennent à sortir de l'enfance avec une audace et une soif de vivre qui éclatent à chaque page.Des gamines inoubliables qui font valser les clichés de la littérature d'immigration, dans ce premier roman d'une énergie folle qui laisse le lecteur étourdi.« Laissez tomber tout ce que vous êtes en train de lire, il n'y a qu'un seul livre, et c'est celui-ci. » The Times
Jenny Zhang est née à Shanghai en 1983 et a grandi à New York où elle a rejoint ses parents à l'âge de quatre ans. Elle est diplômée de Stanford et a publié deux livres de poèmes et un recueil d'essais.
Apre Coeur est son premier roman.
Web site : Jennybagel.com
Instagram : @Jennybagel
Au quatrième mois de l'année 1819, le poète Issa, natte en paille sur le dos et sac de moine mendiant accroché autour du cou, quitte son ermitage de montagne et part en voyage de temple en temple. Nous suivons avec lui un chemin de poésie à travers les paysages du Japon, les rencontres avec les amis et inconnus de passage, les histoires étranges qu'on lui rapporte...
Cette année-là voit aussi sa petite fille de deux ans, ce rayon de soleil épanoui dans le rire, mourir subitement de la variole. Il m'est difficile de ne pas songer à ce lien d'amour, dévoile Issa. Sur ce monde inconstant où les tristesses sont aussi nombreuses que les noeuds du bambou, le poète garde un regard confiant et émerveillé. Un regard de printemps."
Kobayashi Issa (1763 - 1827) est un poète majeur de la fin de l'époque d'Edo. Né dans une famille de fermiers, il souffre du remariage de son père et quitte à 14 ans la maison familiale pour Edo. Il y suit l'enseignement d'un poète de l'école Katsushika.
Il vit de la poésie dans une extrême pauvreté. En 1813, il se marie. Ses enfants et sa femme mourront peu après. Deux remariages n'apportent guère plus de bonheur. Sa maison brûle. A moitié paralysé, vivant dans une remise, il meurt à 65 ans.
Tout a commencé avec la rencontre d'un chaton égaré. Une boule de poils vaporeuse accrochée de toutes ses griffes au grillage d'un collège près de Tôkyô.
Une chatte friande de sardines et de bonite aigre-douce, qui va s'introduire dans la vie de l'auteur pour très longtemps.
Mî va partager avec elle quatre-vingts saisons, la rendre sensible à l'odeur du vent, aux signes de la nature, à la température de la lumière, et accompagner chacune des transformations de sa vie. Car ce roman étoilé de poèmes est aussi celui d'une femme habitée par le désir d'écrire, qui tous les soirs égrenait sur le papier des choses qui apparaissaient, ou disparaissaient, les yeux posés sur Mî blottie à ses côtés. La naïve et craintive chatte va se transformer, avec la vieillesse, en une belle endormie, et sa maîtresse, presque sans s'en apercevoir, va devenir écrivain.
Le couteau, c'est le sabre ; celui du général Yamada Otôzo qui commande au Mandchoukouo l'armée d'occupation japonaise en 1944, face à l'armée russe.
La langue, c'est le goût de la cuisine porté à son paroxysme comme une oeuvre d'art par Chen, cuisnier chinois génial dont le champ de bataille est un simple billot de bois sur lequel il est né.
Chen risque sa vie en cuisine et les multiples recettes qu'il invente sont autant de recettes de survie.
Un hymne à cet univers mystérieux du cuisinier-artiste et du général-gourmet, un moyen de prouver qu'il y a d'autres manières de faire la guerre qu'avec des fusils et des sabres. Éloge de la langue aussi, "le plus parfait des organes", celle que l'on cherche à se couper mutuellement, sous la torture ou dans des jeux érotiques.
"Le Couteau et la langue" a reçu en 2017 le prix Honbul. Il est le premier titre de l'auteur publié en français.
Si Sôseki le romancier est de longue date traduit et commenté chez nous, une part plus secrète et à la fois plus familière de son oeuvre nous est encore inconnue, Sôseki a écrit plus de 2500 haikus, de sa jeunesse aux dernières années de sa vie : moments de grâce, libérés de l'étouffante pression de la vie réelle, où l'esprit fait halte au seuil d'un poème, dans une intense plénitude.
« Affranchis de la question de leur qualité littéraire, ils ont à mes yeux une valeur inestimable, puisqu'ils sont pour moi le souvenir de la paix dans coeur... Simplement, je serais heureux si les sentiments qui m'habitaient alors et me faisaient vivre résonnaient, avec le moins de décalage possible, dans le coeur du lecteur. »
Ce livre propose un choix de 135 haïkus, illustrés de peintures et calligraphies de l'auteur, précédés d'une préface par l'éditeur de ses OEuvres complètes au Japon.
Hashi et Kiku, deux bébés abandonnés dans une consigne de gare, passent leur petite enfance dans un orphelinat. La recherche de leur identité les entraînera dans les bas-fonds de Tôkyô, où Hashi se prostitue avant de devenir un chanteur de rock adulé, tandis que Kiku, champion de saut à la perche, se retrouve en prison pour parricide.
Le roman suit en parallèle les destins des deux frères, décrivant le mécanisme qui les pousse à revivre sans cesse le traumatisme de leur enfance, racontant comment ces enfants purs et attachants passent du statut de victimes à celui de bourreaux.
Dans un style déroutant mêlant l'horreur au comique, la poésie à des images de bande dessinée, avec une imagination foisonnante évoquant les romans de Gabriel Garcia Marquez, Murakami nous offre une vision de cauchemar du Japon de cette fin de siècle, et un reflet à peine déformé de notre monde moderne qui abandonne ses Enfants tristes. Mais les héros de Murakami, descendants de Nimier, Salinger ou Fitzgerald, ne se suicident plus, ils assassinent.