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jean paul bled
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La république de Weimar était-elle condamnée à livrer l'Allemagne aux mains d'Hitler ?
En Allemagne, l'État impérial s'effondre sous l'effet d'une défaite militaire terrible et d'une révolution, avant que ne soit proclamée la République de Weimar le 9 novembre 1918. À cela s'ajoute, quelques mois plus tard, la signature à Versailles d'un traité de paix aux conditions draconiennes. Autant d'avanies qui font peser sur la jeune république une tache dont elle ne se libérera jamais. Ses ennemis ne vont cesser de l'accuser de porter la responsabilité de la défaite, brandissant sans relâche contre elle la thèse du " coup de poignard dans le dos ". La République de Weimar était-elle fatalement vouée à préparer l'avènement du nazisme ? Si on devait le croire, cela signifierait que l'accession d'Hitler à la Chancellerie était inéluctable. Or Jean-Paul Bled démontre qu'il n'en fut rien.
Malgré ces faiblesses, la République de Weimar surmonte des crises graves qui auraient pu la renverser. C'est notamment le cas en 1923, année qui voit tout ensemble une inflation galopante et des tentatives de putsch d'extrême gauche et d'extrême droite. Jusqu'à 1930, la République bénéficie du soutien de la majorité des Allemands. Le tournant intervient cette année-là dans le sillage de la grande crise venue des États-Unis. Les partis extrémistes progressent alors fortement, les communistes du KPD, mais surtout le NSDAP. Pourtant le président de la République, le vieux maréchal Hindenburg, refuse de céder le pouvoir.
Au début de l'année 1933, Franz von Papen, chancelier du Reich de juin à décembre 1932 et membre de la droite catholique allemande, engage des négociations avec Hitler en vue de la formation d'un gouvernement commun. Convaincu d'avoir manipulé Hitler, ce dernier ignore qu'il a, en réalité, signé l'arrêt de mort de la République de Weimar. -
Peu de figures se prêtent davantage à la légende et au roman que celle du malheureux Louis II de Bavière (1845-1886).
Louis II a 18 ans en 1864, lorsqu'il succède à son père Maximilien II sur le trône de Bavière. Il admire Wagner qu'il attire à Munich et pour lequel sa générosité n'a pas de limites. Ayant envoyé ses troupes combattre au côté des soldats prussiens contre la France en juillet 1870, Louis II permet aussi l'ouverture d'une nouvelle page dans la relation prusso-bavaroise : la fondation politique de l'unité allemande.
Enfermé dans ses châteaux de Neuschwanstein et Herrenchiemsee, le roi se livre à la fascination de la mythologie wagnérienne pour échapper à la médiocrité du temps présent et remet à son gouvernement la gestion du quotidien, jusqu'à son incarcération et à sa fin tragique.
Dans un style enlevé, Jacques Bainville dresse le portrait d'une figure complexe, dont l'image a marqué les imaginations. -
Bismarck domine par sa stature et ses succès l'histoire européenne du XIXe siècle. Après avoir vaincu l'Autriche-Hongrie en 1866, il défait la France du Second Empire en 1870, ce qui lui permet de proclamer l'Empire allemand, sous la prééminence de la Prusse, dont il est le chancelier. Pour mieux dominer le continent, ce pragmatique oriente les puissances adverses vers la colonisation au congrès de Berlin, tandis qu'il pose en Allemagne les jalons d'une politique sociale d'envergure pour contrer la montée du socialisme. Afin de contenir la volonté de revanche de la France amputée de l'Alsace et de la Lorraine, il inaugure l'entente des trois empereurs, qui ne survivra pas à sa chute. En reniant son héritage, Guillaume II précipitera l'Allemagne à sa perte.
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La personnalité d'Hitler et le caractère absolu de son pouvoir conduisent le plus souvent à occulter le rôle et le poids des hommes qui ont favorisé son ascension au pouvoir et/ou ont été ses principaux lieutenants - civils ou militaires - dans son entreprise démoniaque. Connu et reconnu comme l'un des meilleurs spécialistes actuels de l'Allemagne, le professeur Jean-Paul Bled dresse les biographies de vingt-trois principaux d'entre eux. D'où viennent-ils ? Qui étaient-ils ? Quel a été leur rôle précis ? Quelle était la nature exacte de leur rapport avec Hitler et comment celui-ci a-t-il évolué avec le temps ? Autant de questions, parmi beaucoup d'autres, auxquelles il répond dans cet ouvrage novateur, puisant aux meilleures sources, notamment allemandes.
En voici le sommaire :
- Les Idiots utiles (Papen, Blomberg, Schacht) ;
- Le Premier Cercle (Göring, Hess, Goebbels, Himmler, Bormann, Speer) ;
- Les Civils (Rosenberg, Frick, Ribbentrop, Frank, Heydrich, Schirach) ;
- Les Militaires (Keitel, Guderian, Rommel, Dönitz) ;
- Les Artistes (Hoffmann, Riefenstahl) ;
- Les Victimes (Roehm, Strasser) ;
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Souvenirs d'une ambassade à Berlin ; 1931-1938
Andre Francois-Poncet
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 1 February 2018
- 9782262074470
Un témoin incomparable.
De septembre 1931 à octobre 1938, André François-Poncet a représenté la France à Berlin. Chroniqueur exceptionnel conjuguant portraits d'une grande acuité, souvent féroces et ironiques, avec analyses fouillées des événements, il offre un " grand récit " de l'histoire des années noires. D'une plume trempée dans l'encre de Saint-Simon, l'ambassadeur décrypte parfaitement les fondements et l'idéologie du régime tout comme la psychologie de ses dirigeants. L'ouvrage s'achève par le récit de son dernier entretien avec le Führer dans son " nid d'aigle ", prélude à un portrait d'Hitler qui fait autorité par sa finesse et sa lucidité.
Originellement publié en 1946, ce monument était introuvable depuis un demi-siècle. Jean-Paul Bled en rappelle l'importance dans sa présentation tout en le rendant accessible au grand public par l'établissement de notes.
" Ce récit brillant se lit d'une traite. " L'Express " Une chronique (géo)politique sans équivalence à ce jour. " Le Point -
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Les grands ministres des Habsbourg : du XVIIe siècle à la chute de l'Empire
Jean-Paul Bled
- Perrin
- 2 March 2023
- 9782262097271
La grandeur de l'Autriche est d'abord l'oeuvre de ses souverains, les empereurs qui se succédèrent de 1450 à 1918. Mais ceux-ci n'auraient pu accomplir leur mission sans le concours des ministres qui les assistèrent. C'est toute l'originalité de ce livre qui propose neuf portraits de grands serviteurs de l'État habsbourgeois. Il commence à la fin du XVIIe siècle quand l'Autriche accède au statut de grande puissance européenne après les victoires sur les Turcs et la reconquête de la Hongrie qui forme dorénavant un ensemble compacte avec le noyau austro-bohême. Il s'ouvre avec la brillante figure du prince Eugène de Savoie. Puis viennent le prince Wenzel Anton von Kaunitz, le principal collaborateur de Marie-Thérèse et le père de l'alliance avec la France de Louis XV ; le prince Klemens Wenzel von Metternich, le vainqueur de Napoléon ; le prince Félix zu Schwarzenberg, le restaurateur du pouvoir monarchique après la révolution de 1848 ; Alexander von Bach, la figure emblématique de l'ère néoabsolutiste ; le comte Friedrich Ferdinand von Beust, l'artisan du compromis austro-hongrois de 1867 ; le comte Eduard von Taaffe qui pratiqua une politique des compromis permanents, la mieux adaptée à la nature pluraliste de l'Autriche-Hongrie ; le baron Max Wladimir von Beck, le dernier grand ministre de François-Joseph, qui fit voter l'adoption du suffrage universel. Cette galerie s'achève avec le Premier ministre hongrois, le comte Istvan Tisza, partisan résolu du dualisme dont la mort en octobre 1918 coïncide avec l'effondrement de la double monarchie.
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L'agonie d'une monarchie : Autriche-Hongrie, 1914-1920
Jean-Paul Bled
- Tallandier
- Texto
- 1 December 2022
- 9791021055483
Bâti sur les décombres de l'Europe napoléonienne, l'Empire austro-hongrois semblait, en 1914, l'une des puissances les plus solides du continent. Six ans plus tard, la monarchie habsbourgeoise agonise :
L'Autriche-Hongrie ne survit pas à la Première Guerre mondiale.
C'est à la suite de l'assassinat de son prince héritier François-Ferdinand que le vieil empereur François- Joseph s'est laissé entraîner dans la guerre, aux côtés de l'Allemagne. Déchiré entre des nationalités différentes, des religions antagonistes, véritable tour de Babel linguistique, l'empire n'a pas supporté le choc. Cinq ans après Sarajevo, ce sont cinq pays nouveaux, fondés sur le principe des nationalités, qui remplacèrent la Double Monarchie. Jean-Paul Bled, qui est le meilleur spécialiste français de l'Autriche- Hongrie, retrace avec minutie l'agonie d'une monarchie qui n'a pas su s'adapter aux temps nouveaux en dépit des atouts non négligeables qu'elle détenait. Cette page capitale de l'histoire de l'Europe n'a jamais été racontée dans son ensemble. -
Hitler, les années obscures : mémoires
Jean-Paul Bled, Ernst Hanfstaengl
- Perrin
- 24 February 2022
- 9782262099305
D'origine americano-allemande, Enrst dit « Putzi » Hanfstaengl a pénétré dès 1922 l'entourage du démagogue munichois dont il est devenu le conseiller, puis le responsable pour la presse étrangère avant de connaître une disgrâce progressive après son accession au pouvoir. Surnommé « le bouffon d'Hitler », en raison de son humour et de sa capacité à le délasser en jouant du piano, Hanfstaengl livre un témoignage de premier plan à la fois sur l'individu et les rivalités autour de sa personne ainsi que sur les événements marquants qui ont ponctué la décennie de sa marche au pouvoir absolu : putsch manqué de 1923, rédaction de « Mein Kampf », campagnes électorales, accession à la chancellerie, nuit des longs couteaux...
Son sens du portrait, les multiples anecdotes et dialogues incisifs qui rythment l'ouvrage lui donnent un caractère particulièrement vivant qui n'ôte rien à son exactitude historique. On lira avec un intérêt particulier les pages qu'il consacre aux rapports d'Hitler avec les femmes et à sa sexualité, sujet bien souvent débattu par l'historiographie.
La dernière partie de l'ouvrage est toute aussi passionnante. Révulsé par les abominations du régime, l'auteur s'éloigne de son mentor qui le marginalise progressivement avant de tenter de le faire disparaître en 1937 à l'occasion d'une mission (épique) en Espagne. Il s'enfuit en Grande-Bretagne puis parvient au Canada et enfin en Amérique où il deviendra le conseiller occulte du président Roosevelt. Un destin exceptionnel digne des meilleurs romans d'espionnage et justifiant la belle sentence attribuée à François Mauriac : « Aux belles histoires imaginées, il faut préférer l'inimaginable histoire ».
Publié en 1967 chez un éditeur disparu, ce récit était tombé dans l'oubli. 50 ans après, Jean-Paul Bled le remet en lumière en l'augmentant d'une présentation élogieuse et d'un appareil critique.
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Hindenburg ; l'homme qui a conduit Hitler au pouvoir
Jean-Paul Bled
- Tallandier
- 17 September 2020
- 9791021035522
Hindenburg (1847-1934), président de la République de Weimar pendant dix ans, porte la responsabilité d'avoir appelé Hitler au pouvoir. Mais loin d'être une erreur de vieillesse, cette décision est dans le droit-fil de toutes ses positions antérieures. Élevé dans le culte de la grandeur et de la toute-puissance de l'Allemagne, il n'a jamais répugné à tomber dans l'excès voire l'extrémisme.
Couvert de gloire (largement usurpée) au début de la Grande Guerre alors même qu'il était déjà à la retraite, Hindenburg a ensuite constamment abusé de son image pour exercer le commandement suprême et surtout s'immiscer dans les affaires politiques, quitte à desservir les institutions et les personnes qu'il révérait pourtant le plus, rompant avec ses amis les plus proches et plaçant l'empereur Guillaume II lui-même dans des impasses. Pur produit de la caste des Junkers, il intrigue pour pousser les chefs militaires et politiques à la démission. Il impose la guerre sous-marine à outrance et refuse toute paix de compromis. Hindenburg a pris une large part aux malheurs de l'Allemagne et a été, après la guerre, le grand champion de la fiction du « coup de poignard dans le dos », l'argument massue des nazis pour fanatiser les foules allemandes. À partir d'une documentation de première main, le grand spécialiste des mondes germaniques qu'est Jean-Paul Bled donne ici la première grande biographie en français de cet homme largement néfaste.
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" La " biographie du dernier grand empereur d'Autriche.
Né en 1830, mort en 1916, François-Joseph, qui se définissait comme le " dernier monarque de la vieille école ", incarne, avec majesté, une certaine idée de la monarchie et du pouvoir. Il aura su maintenir envers et contre tout l'unité d'un empire de onze peuples, travaillés par de violentes forces centrifuges. Racontant soixante-huit années d'un règne d'abord autoritaire puis plus libéral, l'auteur révèle avec talent pourquoi le destin de l'Europe est lié à celui de l'Autriche-Hongrie. -
L'existence tumultueuse et passionnée d'une actrice de légende.
Actrice, chanteuse, musicienne et muse de nombreux cinéastes - en particulier de Josef von Sternberg avec qui elle tourne notamment L'Ange bleu -, Marlène Dietrich (1901-1992) incarne la femme fatale, sensuelle, sophistiquée et libre - une liberté dont témoignent ses multiples expériences artistiques comme ses nombreuses relations avec les hommes et les femmes qui ont traversé sa vie.
L'immense artiste se métamorphose en symbole politique. Née à Berlin, farouche opposante au nazisme, elle devient citoyenne américaine en 1939 et soutient indéfectiblement les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale, donnant notamment près de soixante concerts en Europe pendant la campagne de libération. Son interprétation de Lili Marleen , chanson culte du régime nazi, devient alors un symbole de la résistance à celui-ci.
J'ai encore une valise à Berlin , chante-t-elle, mais c'est en France, à Paris, que cette Vénus intemporelle choisira de finir sa vie, à l'abri des regards - et c'est en français qu'elle exprimera sa joie à l'annonce de la chute du mur de Berlin en novembre 1989.
Une biographie totale, nourrie d'archives inédites, qui éclaire la femme et ausculte le mythe. -
Sur la scène internationale avec Hitler
Paul Schmidt
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 29 March 2018
- 9782262075088
Interprète d'Hitler, Paul-Otto Schmidt raconte en témoin privilégié l'ascension et la chute du IIIe Reich, ainsi que les principales réunions et rencontres au sommet qui émaillèrent son histoire. Excellent observateur, volontiers sarcastique, le mémorialiste abonde en anecdotes et portraits savoureux des principaux contemporains, à commencer par Hitler lui-même et sa cour : Ribbentrop et ses vanités, Goering et ses enfantillages, Goebbels et Himmler. Mais aussi Mussolini, Franco, Daladier (excellent récit de Munich), Pétain, Laval (rencontres de Montoire et Saint-Florentin), Molotov, Pavelic... et les autres.
« Paul Schmidt se révèle l'un des observateurs les plus lucides d'un régime sur lequel il n'existe finalement que peu de témoignages fiables et aucun d'aussi bien écrit », résume Jean-Paul Bled dans sa préface intitulée « Le Saint-Simon du IIIe Reich ».
Cartouche couleur :
« [Paul-Otto Schmidt] trace avec un réel talent le portrait des protagonistes, non sans humour parfois et sans se montrer jamais dupe de ceux qu'il sert. » Le Figaro Histoire.
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D'origine americano-allemande, Enrst dit « Putzi » Hanftaegl a pénétré dès 1922 l'entourage du démagogue munichois dont il est devenu le conseiller, puis le responsable pour la presse étrangère avant de connaître une disgrâce progressive après son accession au pouvoir. Surnommé « le bouffon d'Hitler », en raison de son humour et de sa capacité à le délasser en jouant du piano, Hanfstaegl livre un témoignage de premier plan à la fois sur l'individu et les rivalités autour de sa personne ainsi que sur les événements marquants qui ont ponctué la décennie de sa marche au pouvoir absolu : putsch manqué de 1923, rédaction de « Mein Kampf », campagnes électorales, accession à la chancellerie, nuit des longs couteaux...
Son sens du portrait, les multiples anecdotes et dialogues qui rythment l'ouvrage lui donnent un caractère particulièrement vivant qui n'ôte rien à son exactitude historique. On lira avec un intérêt particulier les pages qu'il consacre aux rapports d'Hitler avec les femmes et à son impuissance sexuelle affirmée par l'auteur.
La dernière partie de l'ouvrage est toute aussi passionnante. Révulsé par les abominations du régime, l'auteur s'éloigne de son mentor qui le marginalise progressivement avant de tenter de le faire disparaître en 1937 à l'occasion d'une mission (épique) en Espagne. Il s'enfuit en Grande-Bretagne puis parvient au Canada et enfin en Amérique où il deviendra conseiller occulte du président Roosevelt. Un destin exceptionnel digne des meilleurs romans d'espionnage et justifiant la belle sentence attribuée à François Mauriac : « Aux belles histoires imaginées, il faut préférer l'inimaginable histoire ».
Publié en 1967 chez un éditeur disparu, ce récit était tombé dans l'oubli. 50 ans après, Jean-Paul Bled le remet en lumière en l'augmentant d'une présentation élogieuse et d'un appareil critique.
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Pour le centenaire de la naissance et le cinquantenaire de la mort du Général, l'historien Jean-Paul Bled a réuni les meilleurs spécialistes de la vie, de la pensée, de l'action et de l'héritage de l'homme qui n'aura cessé d'incarner une certaine idée de la France. Un monument.
Jean-Paul Bled, Jean-Pierre Chevènement, Matthias Fekl, Hervé Gaymard, Jacques Godfrain, Éric Anceau, Jean-Pierre Arrignon, Dominique Barjot, Éric Bédard, David Chanteranne, Michèle Cointet, Philippe Delorme, Jean-François Figeac, Frédéric Fogacci, Olivier Germain-Thomas, Edmond Jouve, Alain Laquièze, Renaud Meltz, Alexandre Najjar, Gaël Nofri, Christophe Réveillard, Philippe de Saint-Robert, Jean-Marc Simon, Arnaud Teyssier.
Tous ont voulu, en ce cinquantenaire de la mort du Général, dire en quoi il reste vivant. Chacun d'entre eux s'est saisi d'une facette de son destin et de sa pensée, de son action et de son oeuvre, de sa vie publique et de son existence personnelle, pour en démontrer l'actualité.
À l'heure où le monde est en crise et où la France s'interroge, voici un guide indispensable pour comprendre ce que résister a signifié hier, signifie aujourd'hui et signifiera demain. Un livre monumental pour un monument humain. -
Impératrice d'Autriche (1740-1780), reine de Hongrie en 1741 et de Bohême en 1743, Marie-Thérèse a été considérée de son vivant comme "la mère de l'Autriche". D'une part, parce qu'elle donne le jour, entre 1737 et 1756, à seize enfants parmi lesquels deux futurs empereurs - Joseph II et Léopold II - et la future Marie-Antoinette. Mais surtout parce que cette despote éclairée invente un art de gouverner conciliant tradition et modernité, elle procède avec pragmatisme et fait confiance à son intuition. Sa foi catholique va de pair avec une politique inspirée des Lumières. Tout en assouplissant les règles austères qui régissent la cour des Habsbourg, elle pose les fondements de l'Etat moderne et mène à bien de nombreuses réformes pour affirmer l'autorité de l'Etat sur les particularismes locaux : elle institue un Conseil d'Etat qui traite des grandes affaires de l'Empire, unifie la législation et ouvre plusieurs instituts pour former des fonctionnaires civils et militaires.
Dans le même temps, il lui faut se battre à l'extérieur. Dès les débuts de son règne, elle a dû faire face à la coalition des grands Etats européens qui, la France en tête, menacèrent son héritage quand son père mourut (guerre de succession d'Autriche). En fin de compte, Frédéric II lui enlève la Silésie, mais elle consolide la position de l'Autriche par l'acquisition d'autres territoires, tout en nouant de savants mariages pour ses enfants.Jean-Paul Bled, auteur de François Joseph (Fayard, 1987) et d'Histoire de Vienne (Fayard, 1998), est professeur à Paris-IV et directeur du Centre d'études danubiennes à l'université de Strasbourg.
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La Reine Louise de Prusse ; une femme contre Napoléon
Jean-Paul Bled
- Fayard
- 24 September 2008
- 9782213638157
Parmi les reines de prusse, il n'en est aucune qui puisse prétendre au statut de marie-thérèse en autriche ou de catherine ii en russie. en plus de leur fonction génitrice, destinée à assurer la continuité de la dynastie, elles sont tenues à un rôle de représentation auprès de leur époux. puis, ce parcours achevé, le silence s'installe progressivement autour de leur mémoire. seule sophie-charlotte, la première épouse de frédéric ier, qui donna son nom au château de charlottenburg et qui, modèle d'une princesse éclairée, fut à l'origine de la fondation de l'académie des sciences, échappe à cette règle, mais sans jamais rivaliser, dans la mémoire collective, avec la reine louise.
Il s'agit ici d'un autre registre. formé, comme toujours, de la rencontre d'une personnalité et des circonstances, un mythe a rapidement pris corps autour de la reine louise (1776-1810). que la nature l'ait dotée de l'atout de la beauté n'y est pas étranger ; qu'elle ait cultivé les valeurs familiales y a certainement contribué ; mais surtout sa confrontation avec napoléon fit d'elle l'héroïne de la résistance prussienne et l'âme de la renaissance qui conduisit à la « guerre de libération » de 1813 ; sa mort avant ce terme, dans l'éclat de son âge, a encore ajouté à sa légende. ce mythe a traversé tout le xixe siècle et ses effets se sont manifestés jusqu'au tournant de 1933. on aurait pu le croire disparu après la naissance d'une nouvelle allemagne des cendres de la seconde guerre mondiale. pourtant, en parallèle au regain d'intérêt porté à la prusse, une série de travaux en allemand consacrés à la reine louise depuis 1989 en annonce peut-être une nouvelle vie.
Jean-paul bled est le meilleur des historiens français spécialisés dans l'histoire de l'allemagne et de l'autriche des xviiie et xixe siècles. le succès de ses biographies sur françois-joseph, frédéric ii ou marie-thérèse, ou son histoire de vienne et son histoire de la prusse le montrent surabondamment.
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Prisonniers nazis en Amérique
Daniel Costelle, Jean-Paul Bled
- Pocket Documents Et Essais
- 17 October 2013
- 9782266234061
La Seconde Guerre mondiale compte encore nombre de pages méconnues.
Très peu savent que, pendant le conflit, plus de 380 000 Allemands ont été envoyés dans des camps d'internement aux États-Unis. Des camps où se sont passées des choses inimaginables aujourd'hui, où l'idéologie nazie proliférait, et où les plus fanatiques exécutaient sommairement ceux qui se comportaient en vaincus.
Dans cet ouvrage édifiant, Daniel Costelle tire de l'oubli ces événements trop longtemps laissés dans l'ombre.
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Les conséquences de la Grande Guerre ; 1919-1923
Jean-Paul Bled, Jean-pierre Deschodt
- Spm Lettrage
- 5 November 2020
- 9782379990588
Au moment où l'Allemagne capitula le 11 novembre 1918, la solidarité des Alliés était déjà compromise. Les privations, les souffrances, les nombreuses pertes humaines, les destructions matérielles avaient épuisé l'Europe. Reconstruire devenait la priorité, ce qui portait au premier plan les solutions politiques, parfois idéologiques. Voulant dépasser l'affrontement fratricide des peuples, le pacte de la Société des Nations posa, sous l'influence de Wilson, les principes d'un ordre international nouveau. La paix comme but de guerre ! Cette paix retrouvée à Versailles s'avérait-elle avantageuse ? Devait-elle prôner la simple coexistence entre les nations ? La paix révolutionnaire constituait-elle une solution possible ? Comment célébrer ce moment tant attendu par tous les belligérants ?
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L'archiduchesse Sophie de Habsbourg ou la belle-mère de Sissi.
Épouse de l'archiduc François-Charles, deuxième dans l'ordre de la succession, Sophie de Habsbourg occupe une position centrale à la cour de Vienne dès son arrivée en Autriche, en 1824. Son mari étant incapable de régner, elle reporte ses ambitions sur son fils aîné, le jeune François-Joseph qui, grâce à son soutien, monte sur le trône en 1848. Figure centrale de la décennie néoabsolutiste - François-Joseph ne prend pas de décisions majeures sans en avoir discuté avec sa mère -, Sophie est étroitement associée à la restauration du pouvoir monarchique. Cependant, dans les années 1860, son influence politique décroît. Elle assiste en spectatrice affligée à l'entrée de l'Autriche dans l'ère constitutionnelle et au compromis austro-hongrois. Sur le plan personnel, cette impératrice de l'ombre entre en conflit avec l'impératrice officielle, Élisabeth - la célèbre Sissi -, les deux femmes incarnant une conception antinomique de leur rôle. Foudroyée par la mort tragique de son fils cadet Maximilien, fusillé en 1867, en tant qu'empereur du Mexique, minée par le chagrin, elle meurt en 1872. Une biographie magistrale appuyée sur des sources inédites. -
Dictionnaire historique et juridique de l'Europe
Jean-Paul Bled, Edmond Jouve, Christophe Réveillard
- Belin éducation
- Major
- 22 June 2013
- 9782130608356
Sous la forme de dictionnaire, l'ouvrage multiplie les entrées de diverses thématiques et disciplines sur l'Europe, laquelle apparaît au total étudiée dans tous ses aspects et tous ses pays. Les notices portent tant sur le droit de l'Union européenne, ses politiques, ses institutions, l'histoire communautaire, que sur les questions d'actualité, la crise de la zone euro ou la problématique des élargissements et de ses frontières. Dans leurs développements, les auteurs privilégient précision, mise à jour et référencement des notions étudiées ainsi que le recul nécessaire à l'analyse. Une grande partie de l'ouvrage est également constituée d'entrées plus historiques élargissant le champ géographique à la grande Europe continentale et ses problématiques propres. Elles couvrent la période du grand XXe siècle (1870 à nos jours) permettant aux lecteurs de disposer d'une base de connaissances historiques suffisantes pour embrasser les racines et les causes des questions les plus contemporaines. Dans cette perspective, une place privilégiée est réservée aux conflits mondiaux et régionaux, la guerre froide, l'évolution des traités européens de sécurité. Enfin, une ouverture a été réservée aux notices entrant dans le champ de la culture générale nécessaire à l'appréhension de la question européenne telle que l'évolution de la pensée européenne contemporaine par ses courants philosophiques mais aussi littéraires grâce au choix de grands auteurs du XXe siècle à nos jours.
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Dimanche 28 juin 1914 : l'archiduc François-Ferdinand, en visite officielle à Saravejo, est abattu d'un coup de feu. L'assassinat de l'héritier du trône d'Autriche-Hongrie par un nationaliste serbe, prêt à tout pour déstabiliser la région, ne tarde pas à embraser le monde ; 34 jours plus tard, l'Europe entre en guerre.
François-Ferdinand est devenu l'héritier de François-Joseph, sans y avoir été préparé, en quelque sorte par accident ou plus exactement dans des circonstances dramatiques : la mort de son cousin Rodolphe à Mayerling en 1889, puis celle de son père en 1896.
Mort sans avoir eu l'occasion de donner sa mesure et de régner, François-Ferdinand se révèle une personnalité plus complexe qu'il n'y paraît. Connu pour ses coups de sang, l'homme est doté d'une incroyable énergie, affectionnant la vie familiale - il s'est en outre mis au ban de la dynastie en épousant une jeune femme bien au-dessous de sa condition. Catholique conservateur, méfiant à l'égard des Hongrois et des Italiens, il s'est souvent prononcé en faveur de la paix, a tâché de moderniser l'armée et a suivi avec sympathie le renouveau artistique de l'époque. Enfin, il est convaincu de la nécessité de réformer la monarchie : François-Ferdinand, « l'homme qui aurait pu sauver l'Autriche » ?
De multiples sources inédites ou mal connues du public français nourrissent ce portrait nuancé et équilibré dressé par Jean-Paul Bled, spécialiste incontesté des Habsbourg et de l'Autriche-Hongrie.
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De Tannenberg à Verdun, la guerre totale
Jean-Paul Bled, Jean-pierre Deschodt
- Spm Lettrage
- 16 March 2017
- 9782917232644
Quand la guerre éclate, chacun des belligérants est convaincu que le conflit sera court. Mais après la bataille de la Marne, la guerre s'enfonce. En quelques mois, de nouveaux belligérants entrent dans le conflit et les fronts s'étendent : la guerre n'est plus seulement européenne mais mondiale et même totale, nécessitant un véritable effort de guerre pour tous les pays.
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Une étrange défaite, le piège de Maastricht : lettre ouverte d'un gaulliste à Jacques Chirac
Jean-Paul Bled
- Francois-Xavier De Guibert
- Combats Pour La Liberte De L'esprit
- 16 June 1998
- 9782868395245
Après la perplexité provoquée par la dissolution de l'Assemblée nationale, la défaite subie par le Président et sa majorité a plongé de nombreux Français dans l'étonnement. Mais tout comme la dissolution, cette défaite n'est étrange que dans les apparences. Elle est, en réalité, un effet du piège de Maastricht dans lequel Jacques Chirac s'est laissé enfermer. Après le sursaut illusoire de la campagne présidentielle, Jacques Chirac s'est soumis à l'ordre de Maastricht en rupture avec le principe d'indépendance nationale qui fut toujours le ressort de l'action du général de Gaulle. Après avoir ruiné l'espérance née durant le temps de la campagne, l'obsession du respect des contraintes imposées par Maastricht a, tout à la fois, dicté la décision de dissoudre et créé les conditions de la défaite. De petits en grands reniements, la France est aujourd'hui tombée au point où elle est menacée de ne plus exister comme nation souveraine à l'aube du prochain millénaire. La décomposition de l'actuel système des partis souligne l'ampleur de la crise. Presque tout s'écroule, il faut donc rebâtir. Devant la faillite des illusions, il est temps que les citoyens préparent Ies conditions du recours. Celui-ci prendra la forme d'une force centrée sur la restauration de l'idée de nation et l'exigence de la souveraineté nationale.