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henri bergeron
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L'organocène : Du changement dans les sociétés surorganisées
Henri Bergeron, Patrick Castel
- Presses de Sciences Po
- Essai
- 8 November 2024
- 9782724643305
La société contemporaine est surorganisée. Qu'il s'agisse de nos loisirs, des entreprises ou de l'administration, la mise en place de dispositifs de « coordination consciente » - les organisations - est devenue la façon principale de réaliser des activités qui dépassent les possibilités d'un seul individu. De plus, au sein de ces institutions, se déploie une approche gestionnaire qui, de pilotages en reportings, complexifie leur fonctionnement.
Les concepts établis de bureaucratie, d'orientation vers un objectif ou de hiérarchie, comme les représentations psychologisantes du leadership, perdent leur capacité à saisir la réalité empirique. En décryptant cet « organocène », ce livre propose une grille de lecture renouvelée de l'action collective et de la conduite du changement.
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Le biais comportementaliste
Henri Bergeron, Patrick Castel, Sophie Dubuisson-Quellier, Jeanne Lazarus, Etienne Nouguez, Olivier Pilmis
- Presses de Sciences Po
- Essai
- 25 October 2018
- 9782724622409
Toute une série de biais cognitifs nous empêchent de prendre des décisions rationnelles : conformisme, aversion pour la perte, surestime de soi, préférence pour le court terme, etc. Ce crédo des économistes et des psychologues comportementalistes a été repris à leur compte par les pouvoirs publics de nombreux pays, afin d'orienter les choix de leurs concitoyens. Nous sommes ainsi considérés comme des donneurs d'organes par défaut, nos enfants sont tenus à distance des frites dans les cantines, les détecteurs de vitesse nous font la grimace ou nous sourient, on nous informe que nous recyclons moins que le voisin... Faciles à mettre en oeuvre, peu onéreux, ces nudges (de l'anglais « pousser du coude »), qui nous font modifier nos comportements sans que nous ayons à y réfléchir, sont devenus l'alpha et l'omega de la résolution des problèmes de société. Mais peut-on réduire l'action publique à une affaire de comportements individuels ?
Une analyse critique des savoirs comportementaux et de leur application s'impose, afin d'en comprendre le succès et d'en montrer les limites. Henri Bergeron, Patrick Castel, Sophie Dubuisson-Quellier, Jeanne Lazarus, Étienne Nouguez et Olivier Pilmis sont chercheurs au Centre de sociologie des organisations (CSO/Sciences Po).
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Covid-19 : une crise organisationnelle
Henri Bergeron, Olivier Borraz, Patrick Castel, François Dedieur
- Presses de Sciences Po
- 8 October 2020
- 9782724626650
De mars à mai 2020, les Français ont dû rester confinés chez eux. Comment cette mesure aux effets considérables a-t-elle pu être présentée comme la seule solution face à la pandémie de Covid-19?Les auteurs, qui ont mené l'enquête «à chaud» auprès d'acteurs de la crise, formulent quelques hypothèses originales. Plutôt que des défaillances individuelles ou des dysfonctionnements techniques, ils mettent en avant des facteurs organisationnels: mauvaises leçons tirées du passé, faux sentiment de sécurité, confiance aveugle dans les outils de planification.Leur analyse des relations de pouvoir dans la gestion de la crise révèle d'autres phénomènes surprenants, tels que la création de nouvelles instances dans un paysage déjà saturé d'organisations et le niveau inédit de coopération au sein des hôpitaux.
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Les drogues face au droit
Henri Bergeron, Renaud Colson
- PUF
- Laviedesidées.Fr
- 15 April 2015
- 9782130650690
Le régime d'interdiction établi par la communauté internationale au cours du XXe siècle pour limiter l'accès à un certain nombre de substances psychoactives peine à remplir ses promesses. Au-delà de son incapacité à enrayer le développement de la consommation et des trafics de stupéfiants, ce sont les effets pervers de la prohibition en termes de santé et de sécurité publiques qui suscitent aujourd'hui le plus d'inquiétudes. Mais les doutes formulés par les experts sur la pertinence des politiques répressives demeurent souvent inaudibles dans l'espace public. C'est notamment le cas en France, où l'intention louable de protéger les citoyens du fléau des drogues conduit, par un artifice rhétorique discutable, à clore la discussion sur le bien-fondé de l'interdit avant même que puissent être évoquées les données acquises de la science. La libéralisation de l'usage et du commerce de stupéfiants jusqu'alors rigoureusement contrôlées dans un nombre croissant de pays, et la fragilisation du dogme prohibitionniste dans les instances internationales, attestent pourtant de l'actualité de la réforme. À l'aune de contributions d'horizons disciplinaires variés, ce livre illustre l'urgence et éclaire la voie d'une autre politique des drogues.
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Sociologie politique de la santé
Henri Bergeron, Patrick Castel
- PUF
- Quadrige ; Manuels
- 26 September 2018
- 9782130810971
Comment les différents systèmes de santé ont-ils évolué depuis leur création ?
Comment expliquer le statut et les protections de la profession médicale ?
Dans quelle mesure l'individualisation et la responsabilisation des individus constituentelles l'un des traits caractéristiques majeurs des politiques de santé contemporaines ?
Objet de questionnements multiples et hétérogènes, la sociologie politique de la santé est traversée par de nombreux courants et est au coeur de passionnants débats. Du façonnement social des maladies à la politique de gestion des systèmes de santé, en passant par la médicalisation des problèmes sociaux, les inégalités sociales face à la maladie, les dynamiques de l'innovation et de la recherche médicale, le fonctionnement des institutions hospitalières, ou encore l'autonomisation de la profession, la largeur du spectre des dimensions étudiées n'a d'égale que la variété des perspectives théoriques qui se sont penchées sur le sujet.
Reflétant cette diversité et cette richesse, cet ouvrage présente un panorama inédit, complet et raisonné des approches de sociologie politique de la santé, et dresse un état des lieux critique de la recherche contemporaine sur le sujet.
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La sociologie sur les drogues et les toxicomanies aide à répondre à des questions essentielles : quels sont les déterminants du développement si singulier de la consommation de drogues à la fin du XIXe siècle, puis à sa massification dans les années 1960 dans les pays occidentaux ? Comment comprendre le comportement d'un individu s'adonnant à une pratique dont il connaît les effets délétères et dont il voudrait, bien souvent, pouvoir se défaire ? Par quels processus sociaux et politiques certains produits ont-ils été catégorisés comme « drogues » par une société et un droit alors que certains autres, comme l'alcool et le tabac, ne l'ont guère été ?
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Sur les Tumeurs ganglionnaires du cou, par le Dr Henri Bergeron,... http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5473730c. Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu. Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr.
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SOIGNER LA TOXICOMANIE : Les dispositifs de soins entre idéologie et action
Henri Bergeron
- L'HARMATTAN
- 3 May 2000
- 9782738440662
L'intervention sociale ne se fait jamais à la seule lumière des nécessités du terrain : système de financement, jeux politiques locaux et nationaux, dispositifs d'évaluation, etc., sont autant de contraintes qui structurent et déterminent l'action des acteurs de terrain. C'est ce que se propose de montrer ce livre au travers de deux études cliniques portant sur les dispositifs de soins aux toxicomanes de deux départements de la région parisienne.
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La croisade des longues figures ; faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? les raisons d'un silence
Henri Béraud
- Dualpha
- Patrimoine Des Héritages
- 3 May 2019
- 9782353744268
Comment devient-on polémiste ? En fait, tous ses contemporains, tous ses amis, ont répondu à cette question : Henri Béraud n'est pas devenu polémiste?: c'était son tempérament d'origine, il avait la polémique dans le sang.
Quand il publie La croisade des longues figures, le premier de ses pamphlets (1924), Béraud ne se situe nullement sur le terrain politique ou sur celui, plus large, de la confrontation des idées. C'est une polémique interne au monde de l'édition, au monde des écrivains. Béraud oppose les écrivains verbeux et cérébraux, aux auteurs populistes, qui racontent de vraies histoires, et qui sont lus. Cette polémique-là ne doit rien aux grands débats existentiels du moment.
Les deux autres pamphlets du présent recueil ont un caractère plus politique. Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage?? s'en prend à la perfide Albion. Mais ne nous y trompons pas : ce texte date de 1935 et pas de l'Occupation. Quant aux Raisons d'un silence (1944), c'est un ouvrage qui règle ses comptes avec Horace de Carbuccia, le patron de Gringoire auquel Béraud reproche son retournement de veste, alors qu'une victoire anglo-américaine semble devenir possible.
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C'est sur la base de certains des textes reproduits dans ce livre que le commissaire du gouvernement Lindon exigea la mort pour Béraud. Et c'est sur cette même base que les jurés la lui accordèrent. L'écrivain et journaliste Henri Béraud fut en effet condamné à mort pour des éditoriaux publiés dans l'hebdomadaire Gringoire entre le 14 novembre 1940 et le 8 octobre 1943, et en particulier pour ses textes postérieurs à l'invasion de la zone libre.
Même si Béraud échappa finalement au peloton, ces textes n'en ont pas moins une valeur historique considérable, dans la mesure où notre écrivain fit donc l'objet d'un pur procès d'opinion, et que ces opinions-là, étaient celles d'un seul homme, et d'un homme seul, d'un homme qui n'avait pas été payé par l'occupant pour écrire cela, d'un homme qui n'avait pas eu de contacts avec les autorités d'occupation. De Gaulle gracia Béraud avec ces mots : « Il n'y a pas eu d'intelligence avec l'ennemi puisqu'il n'y a eu aucun contact ». Plus tard il expliqua : « Il ne s'agissait pour moi ni de sentiment ni de politique, mais de justice. Intelligence avec l'ennemi ? J'ai étudié le dossier de près (...). Je cherche vainement où il y a eu intelligence, et dans quelles conditions. »
Dans sa conclusion au Noeud au mouchoir de juin 1944, notre écrivain écrit que « le pamphlet conduit rarement à la fortune, encore moins aux honneurs. Son plus clair bénéfice est une longue suite de démêlés avec la justice et l'opinion. De manière invariable, l'écrivain de combat doit subir les reniements, les offenses, les coups de ceux-là même qu'il croit défendre, et qu'en fait il défend. Quel que soit son temps, son parti, qu'il s'appelle Marat, Courier, Carrel, Veuillot, Vallès, Rochefort, Drumont, Bloy, Tailhade, Zola, Cassagnac, Jouvenel, Daudet, Maurras, son sort est réglé, plus ou moins tragiquement, également ingrat. »
On ne pourra pas reprocher à Béraud un manque de lucidité, en tout cas sur ce terrain-là !