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François Dubet, Marie Duru Bellat
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L'emprise scolaire : quand trop d'ecole tue l'education
François Dubet, Marie Duru-Bellat
- Presses De Sciences Po
- Essai
- 30 August 2024
- 9782724643008
Alors qu'elle n'a jamais occupé une place aussi importante dans nos sociétés où elle est chargée de déterminer la valeur des individus, l'éducation scolaire ne tient pas ses promesses. D'un côté, les jeunes ont le sentiment, non sans raison, de jouer leur destinée à l'école et leurs parents s'épuisent à leur faire obtenir les meilleurs classements, au prix de tensions quotidiennes et de multiples sacrifices. De l'autre, les inégalités scolaires ne sont pas résorbées. L'extension des études n'a pas garanti une élévation proportionnelle des acquis et des compétences, pas plus qu'elle n'a renforcé l'adhésion aux valeurs civiques, alimentant même la rancoeur de ceux qui sortent perdants du système.
Faut-il alors s'entêter dans ce « toujours plus » d'école et de diplômes, en espérant qu'à un horizon indéterminé, les bienfaits de cette course en avant se feront sentir ? -
L'école peut-elle sauver la démocratie ?
François Dubet, Marie Duru-Bellat
- Seuil
- 27 August 2020
- 9782021459708
La massification des systèmes scolaires depuis les années 1960 a été portée par trois promesses. L'école démocratique de masse devait être plus juste et moins inégalitaire que la vieille école républicaine. Cette école devait aussi développer les compétences, favoriser la croissance et être utile à tous les élèves. Enfin, elle devait favoriser la confiance et l'adhésion aux valeurs de la démocratie. Ce livre se propose de tirer les leçons du long processus de massification, et le bilan est pour le moins nuancé.
L'école démocratique de masse a sans doute réduit les inégalités scolaires, mais elle a surtout transformé le mode de production de ces inégalités en accentuant la compétition dégageant les vainqueurs et les vaincus de la massification. La multiplication des diplômes a également creusé les écarts, depuis les plus rentables jusqu'à ceux qui n'apportent plus grand chose. Enfin, avec la massification, les plus diplômés adhèrent aux valeurs démocratiques et libérales, pendant que ceux qui le sont moins perdent confiance, s'abstiennent ou choisissent les forces populistes et autoritaires.
En définitive, la massification scolaire a été très favorable aux vainqueurs, beaucoup moins aux vaincus. Or les inégalités scolaires ne sont pas seulement une injustice ; leurs effets menacent la cohésion sociale et la démocratie elles-mêmes. L'égalité des chances ne peut pas être notre seul idéal de justice.
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Dix propositions pour changer d'école
François Dubet, Marie Duru-Bellat
- Seuil
- 27 August 2015
- 9782021280258
Le constat n'est plus à faire. Des comparaisons internationales aux drames de janvier 2015, il est évident que l'école ne tient pas ses promesses d'efficacité, de justice et d'émancipation de tous. Il est grand temps désormais de proposer des changements profonds et efficaces. Loin d'une énième réforme, détaillée ou cosmétique, touchant au coup par coup programmes, temps scolaire, langues locales ou cantines. François Dubet et Marie Duru-Bellat ont identifié les dix points cruciaux sur lesquels il est possible d'agir vite pour changer l'école. De la formation des enseignants à la définition des contenus fondamentaux - que voulons-nous transmettre, de quoi les jeunes auront-ils besoin - en passant par l'apprentissage à l'égalité, à la citoyenneté, à la laïcité, des définitions claires, des idées fortes aideront à poser un cadre d'action. Le rôle de l'État, tant dans la définition de ces principes que dans le financement de l'éducation (État/collectivités locales) ; celui de l'entreprise qui doit intervenir dans l'apprentissage, dans la formation courte ou longue et l'intégration des jeunes ; celui de la famille enfin, de sa place et de sa responsabilité dans l'éducation. sont discutés, définis, et font l'objet de propositions claires et argumentées.
Un livre court, qui ne mâche pas ses mots, s'attaque au cour du sujet et n'oublie aucun des acteurs concernés : les maîtres, les élèves, chaque citoyen et les élus. Deux de nos meilleurs experts lancent le débat.
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L'hypocrisie scolaire ; pour un collège enfin démocratique
François Dubet, Marie Duru-Bellat
- Seuil
- L'epreuve Des Faits
- 19 August 2000
- 9782020403931
Le collège n'est pas le 'maillon faible' du système scolaire, comme le montrent les résultats des élèves, mais là où le métier d'enseignant est le plus difficile face à l'hétérogénéité des effectifs. C'est là aussi que les problèmes sociaux sont les plus envahissants puisque le collège obligatoire accueille tous les adolescents.
Face à ces difficultés se développe un discours de la plainte, de la chute et, souvent, de la nostalgie d'une école républicaine dont on oublie qu'elle ne s'adressait qu'à une minorité. Sous couvert de 'défendre' la culture, on refuse l'ouverture du collège à tous. D'autres prônent une solution libérale. Dans les deux cas, on renonce à l'ambition d'une école démocratique. Ce livre dresse le bilan des connaissances et propose de choisir véritablement le collège, de rompre avec sa contradiction fondamentale, celle qui en fait à la fois l'héritier de l'ancien lycée de l'excellence et l'école de tout le monde. Choisir le collège, c'est décider d'une vraie scolarité pour tous les enfants de ce pays, c'est affirmer la nécessité d'une culture commune, pour que le collège cesse enfin d'être une gare de triage.
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Les sociétés et leur école ; emprise du diplôme et cohésion sociale
François Dubet, Marie Duru-Bellat, Antoine Vérétout
- Points
- Points Essais
- 27 August 2015
- 9782757854440
Une vision commune voudrait que l'éducation scolaire contribue à créer des sociétés meilleures. Mais comment l'école aurait-elle la capacité quasi miraculeuse de transformer la société ? Plutôt que de croire ou non à ses vertus, les sociologues François Dubet, Marie Duru-Bellat et Antoine Vérétout ont comparé les sociétés et les systèmes éducatifs d'une trentaine de pays pour montrer par quels mécanismes et sous quelles conditions l'école affecte positivement la société. Ni le déterminisme fataliste de la simple reproduction sociale ni le volontarisme héroïque d'une école capable de changer le monde ne résistent aux faits. C'est de choix politiques que dépendent le rôle de l'école dans la société et la possibilité de corriger les inégalités.