La fabuleuse histoire du gant de Grenoble.
« Il n'est bon gant que de Grenoble » disait-on jadis. Et pour cause, pendant environ un siècle, la capitale des Alpes fut également la capitale mondiale du gant.
Le gant de Grenoble a acquis sa notoriété à partir de 1606, lorsque Mathieu Robert, un gantier grenoblois, reçut le titre de gantier-parfumeur du roi de France. Au 19e siècle, l'industrie de la ganterie prend son essor grâce à l'invention de Xavier Jouvin qui introduit un système de taille et une main de fer, ce qui décuple la productivité et la qualité des gants. L'apogée du « gant de Grenoble » dure de 1850 à 1950 environ - une famille sur deux vit de cette activité. Grenoble est alors spécialisée dans le gant long en chevreau qui est exporté en Angleterre, aux États-Unis, en Russie, en Australie, et dans bien d'autres pays. La ville est le premier centre de production du monde en qualité et en quantité, d'où son surnom. L'histoire du gant et ses attraits artistiques en font un bien culturel tandis que le savoir-faire traditionnel, les inventions améliorées au fil du temps et les savoirs relatifs à cette industrie constituent un patrimoine intellectuel réinvesti par les artisans d'aujourd'hui.
À la faveur d'une exposition qui durera de juin 2021 à octobre 2022, Olivier Cogne, directeur du Musée dauphinois, a demandé à deux autrices spécialistes du sujet de relater cette formidable aventure. Des origines à la patrimonialisation en passant par l'âge d'or de cette industrie, c'est là une passionnante et singulière histoire qui vous est contée.
Du sphinx à la chimère, Billebaude explore les représentations animales dans nos cultures.
L'animal imaginaire est celui que l'on invente, dans les contes et les mythes. Quelles sont les formes contemporaines de ce bestiaire fantastique ? En remontant le fil de notre histoire commune avec les animaux, nous explorerons la façon dont notre imaginaire, depuis la nuit des temps, est peuplé de leurs silhouettes, de leurs mouvements et de leurs chants.
Cet imaginaire évolue dans le temps. Il est relatif à ce qui est réel, à la façon dont nous connaissons et dont nous vivons avec les animaux. Licorne, pieuvre, mammouth, chouette seront racontés par des chercheurs en histoire, anthropologie, littérature, comme ces animaux dont les territoires se situent à la frontière étroite entre le réel et l'imaginaire.
Sous quelles formes existent-ils, quels mythes invente-t-on sur eux ?
Les figures animales que nous imaginons se transforment, comme chez l'artiste Julien Salaud, dont nous exposons une galerie accompagnée d'un entretien dans ce numéro.
Sous la plume des écrivains, dans un contexte de disparition de la biodiversité, un autre bestiaire imaginaire émerge, avec des écrivains contemporains qui le réinterprètent à l'ère du réchauffement climatique.
Enfin, un autre axe est celui de la place qu'occupe l'animal dans notre imaginaire. En suivant l'intuition du philosophe Paul Shepard, qui parle de « ménagerie mentale », nous aimerions envisager la façon dont l'animal, d'un point de vue éco-évolutionnaire, a structuré notre imaginaire.
Le retour du sauvage dans nos assiettes : plantes, champignons et « bonnes herbes » Pratique ancestrale, redécouverte aujourd'hui comme une façon d'imaginer un autre rapport à l'alimentation, la cueillette engage aussi d'autres relations à la nature sauvage. Elle questionne en creux les classifications et les pratiques issues de notre civilisation agricole et, au-delà, les modalités de nos relations avec les vivants qui nous nourrissent. Car refaire nôtres l'attention du cueilleur et le savoir oublié des « bonnes herbes?», c'est se souvenir que les espaces sauvages sont également des territoires nourriciers, dont nous partageons l'usage et la connaissance avec d'autres espèces.
Dans ce nouvel opus de Billebaude, revue qui interroge le rapport entre l'homme et la nature, seront évoquées les pratiques anciennes et parfois « magiques » d'herboristerie, détenues par des femmes, considérées comme des « sorcières » et réprouvées par l'émergence des sciences et de la médecine moderne. Nous aborderons également les nouvelles pratiques sur le terrain, la réintroduction de plantes sauvages dans les cuisines des grands chefs tels Marc Veyrat, Michel Bras, ou Jean Sulpice, qui ont décidé il y a quelques années d'ajouter à leurs recettes les fruits de leur cueillette.
La Galerie sera consacrée à un herbier du Museum national d'histoire naturelle accompagné d'une histoire des herbiers en France.
La France en première ligne au niveau mondial.
La Liste rouge de l'UICN constitue l'inventaire mondial le plus complet de l'état de conservation global des espèces végétales et animales. Elle s'appuie sur une série de critères précis pour évaluer le risque d'extinction de milliers d'espèces et de sous-espèces. Fondée sur une solide base scientifique, cette Liste est reconnue comme l'outil de référence le plus fiable pour connaître le niveau des menaces pesant sur la diversité biologique spécifique. Son but essentiel est d'identifier les priorités d'action, de mobiliser l'attention du public et des responsables politiques sur l'urgence et l'étendue des problèmes de conservation, et d'inciter tous les acteurs à agir en vue de limiter le taux d'extinction des espèces.
La Liste rouge permet de répondre à des questions essentielles, telles que :
- Dans quelle mesure telle espèce est-elle menacée ?
- Par quoi telle ou telle espèce est-elle spécialement menacée ?
- Combien y a-t-il d'espèces menacées dans telle région du monde ?
- Combien a-t-on dénombré de disparitions d'espèces ?
Dans ce nouvel opus de Billebaude, revue qui interroge le rapport entre l'homme et la nature, nous chercherons à comprendre la Liste rouge et les enjeux de la conservation. Seront évoquées des cas concrets de conservation en France autour notamment de la réintroduction de l'ours, du vautour-fauve, des papillons azurés, des libellules, ou encore des oiseaux de champs. L'enjeu est important pour l'espèce humaine, qui pourrait à son tour se retrouver sur ces listes sans la vigilance, la volonté et la capacité d'agir des individus et d'entités supranationales, des chercheurs et des ONG internationales. Pour cohabiter au mieux avec le monde environnant, seront proposées des fiches pratiques réalisées d'après les témoignages notamment de Pierre Déom, fondateur du journal La Hulotte ou de Sue Hubbel, apicultrice américaine, d'Edgar O. Wilson, l'inventeur du terme « biodiversité ». Chacun peut devenir, à son échelle, un acteur à part entière de la conservation du vivant. Au fil du numéro, les oeuvres d'artistes contemporains qui travaillent sur la question de la disparition des espèces, permettront d'explorer la façon dont ils prennent en charge la question de la perte.
La Galerie sera consacrée à un herbier naturaliste détourné de l'artiste Brandon Ballengée.
De par leur situation géographique singulière (altitude, températures extrêmes, sites isolés), leur réseau très dense d'universités et leur histoire, les Alpes se sont imposées comme l'un des plus importants laboratoires du monde. Une vigie tournée vers le ciel ou les profondeurs de la Terre. Un observatoire pluridisciplinaire, ouvert sur l'astronomie, la météorologie, la glaciologie, mais aussi la physique des particules ou la médecine.
Une collection d'art exceptionnelle par son ampleur et sa diversité : celle commencée par Josef Mueller dès 1907, continuée par sa fille Monique et son gendre Jean Paul Barbier-Mueller et poursuivie aujourd'hui par leurs enfants et petits-enfants. Ses chefs-d'oeuvre des civilisations du monde entier (art antique et tribal, peinture moderne et contemporaine, bibliophilie, numismatique...) sont exposés au Grand Palais lors de la Biennale Paris du 11 au 17 septembre 2017.
Jean Paul Barbier Mueller est décédé fin 2016, au moment où son musée allait fêter son quarantième anniversaire à Genève et où, à Paris, la Biennale des antiquaires s'apprêtait à célébrer à 110 ans de collections familiales passionnantes.
Dans le livre qui accompagne l'exposition du Grand Palais, on découvrira comment le goût de l'art, des lettres, de l'histoire et des cultures du monde s'est diffusé de génération en génération. Cette passion héréditaire a conduit les Barbier-Mueller à composer ensemble d'oeuvres qui constitue un hommage inestimable à la beauté universelle.
Monique Barbier-Mueller elle-même évoque la formidable aventure artistique qu'elle a vécue auprès de son père puis de son époux et que poursuivent aujourd'hui avec ardeur ses enfants Gabriel, Thierry et Stéphane, sa petite-fille Diane. Au-delà de la valeur des oeuvres, l'histoire de leur acquisition est une véritable exploration de l'univers de l'art et des collectionneurs.
De Ferdinand Hodler à Andy Warhol et Jeff Koons, de monnaies de l'empire russe à des armures de samouraïs, d'une figurine de la Grèce antique à une édition originale de l'Ecole de femmes de Molière, en passant par des pièces incomparables de l'art primitif africain et océanien, le caractère encyclopédique des collections Barbier-Mueller invitent à un voyage extraordinaire à travers le temps, l'espace et l'âme humaine.
Il s'agit d'amour.
Il s'agit ici d'un amour porté au spectacle vivant, aux comédiens, aux danseurs, aux musiciens, aux metteurs en scène, aux chorégraphes, à l'obscurité de la salle, aux lumières de la scène... Il s'agit d'un livre à quatre mains réalisé par deux hommes qui ont tant aimé, aiment et aimeront encore les plus grands artistes de ce temps : Pina Bausch, Maurice Béjart, Peter Brook, Pierre Boulez, John Cage, Patrice Chéreau, la Comédie Française, Merce Cunningham, Dario Fo, William Forsythe, Jean-Claude Gallotta, Tadeusz Kantor, Matthias Langhoff, Georges Lavaudant, Ariane Mnouchkine, Gabriel Monnet, Kazuo Ohno, Roger Planchon, Claude Régy, Raul Ruiz, Giorgio Strehler, Antoine Vitez, Bob Wilson...
Depuis 1968, plusieurs générations de spectateurs, à Grenoble, ont eu accès au meilleur de la culture du monde. Parmi eux, le photographe Guy Delahaye et l'écrivain Claude-Henri Buffard. De cette fabuleuse aventure, il leur reste des images et des mots ; quelques images et quelques mots qui fondent une mémoire.
Particulièrement riche et parfumé, le lait des vaches de montagne est une production incontournable des régions alpines. Un or blanc qui prend une large part dans l'économie montagnarde, tant sous sa forme liquide qu'à travers ses nombreuses transformations, fromages, crèmes, chocolats...Boire un verre de lait frais, crémeux et mousseux, dans un chalet d'alpage participe au mythe de la pureté alpestre. Une image forte, évocatrice de santé, qui constituait un but de randonnée pour les touristes de la Belle Époque et, de nos jours, apporte une valeur ajoutée pour la promotion et la commercialisation du lait de montagne sous toutes ses formes.Car le lait, c'est aussi le fromage et le chocolat en passant par le beurre et le yaourt, sans oublier le petit-lait, destiné jadis aux cochons mais dont on redécouvre aujourd'hui les vertus pour des cures de remise en forme, voire des produits de beauté. Aliment de base pour les Alpins d'autrefois, riche en symboles, il se prête à de nombreuses légendes et inspire les artistes, depuis les décorations des moules à beurre ou des cuillères à crème jusqu'à des installations de bidons ou des sculptures de fromages...Des voies lactées qui fleurent bon l'herbe et le grand air de l'alpe !
Vingt ans après sa disparition, Samivel, qui aurait eu 100 ans en 2007, reste le portraitiste de la montagne chéri par le public. Ses admirateurs et les amoureux des cimes apprécieront de retrouver son Opéra de pics.
On reconnaît une montagne dessinée par Samivel au premier coup d'oeil. Poésie, pureté, élégance, intelligence, humour noir ou cocasse l'ont stylisée et rendue à nulle autre comparable.
« Se demander ce que les hommes viennent chercher en montagne [...] Trouver ce que la montagne nous donne lorsque nous sommes dans elle [...] » Cette quête évoquée par Giono dans sa préface à L'Opéra de pics est au coeur de l'oeuvre de Samivel.
Opéra de pics a été pour la première fois publié en 1944 par Arthaud. Cette édition comportait la préface de Jean Giono et le «boniment» de l'auteur. Dans une deuxième édition, fin 1945, la préface de Giono avait fait place au texte de Samivel La réponse des hauteurs. En 1980, Didier-Richard a réédité l'ouvrage en rassemblant tous les textes des éditions précédentes.
Le livre a ensuite été réimprimé en 1985 et 1993. Une nouvelle édition en a été réalisée par Glénat en 2004. La voici de nouveau disponible.
Quand Bosch et Bruegel rencontrent Franquin, Vandersteen, Hausman, Hergé, Hermann et Druillet.
À partir de février prochain, la fondation Glénat organise au couvent Sainte-Cécile une exposition sur le fantastique réunissant plus de trente chefs-d'oeuvre flamands des XVe et XVIe siècles, dont des tableaux de Bosch et Bruegel, et autant d'oeuvres majeures de la bande dessinée, parmi lesquelles des dessins inédits de monstres de Franquin.
Plus souvent du côté de l'Enfer que du Paradis, le monde fantastique apparaît comme un état permanent de notre culture visuelle. Monstres hybrides, lumières du Ciel et de l'Enfer, apparitions, fureur ou fusion des éléments : ces ingrédients constitutifs de l'imaginaire fantastique ont traversé les siècles, suscitant tour à tour terreur, émerveillement, sidération, fascination chez le spectateur ou le lecteur.
À l'occasion de cette exposition paraîtra ce beau livre à l'iconographie très riche qui se veut plus qu'un catalogue d exposition. Il propose des regards croisés sur la peinture flamande et la bande dessinée. Un face-à-face inédit entre deux formes d'art pour tous les amateurs de fantastique !
C'est au XIe siècle, aux abords de la cité parisienne et sur les ruines d'une nécropole mérovingienne, que naît Saint-Martin-des-Champs. Le riche monastère bénédictin, fondé par Henri Ier puis donné à Cluny par son fils Philippe Ier, deviendra sous la Révolution un « Conservatoire pour les arts et métiers ». À travers un texte dense, animé de quelque trois cent cinquante illustrations inédites et parlantes, se déroule progressivement une histoire aux multiples facettes.
Le propos s'ouvre sur l'église mérovingienne et sur les fouilles archéologiques qui en ont récemment confirmé l'existence.Aux sources d'un grand monastère, le lecteur découvrira ensuite les initiatives royales de la fondation martinienne et l'affiliation clunisienne d'une collégiale transformée en prieuré. De splendides cartulaires racontent ces épisodes primitifs.
Au XIIIe siècle, l'élan gothique entraîne la « Deuxième Fille de Cluny » dans une exubérante floraison de colonnettes et d'ogives. Cloître, nef et réfectoire rivalisent alors d'élégance et d'invention. Mais aux XIVe et XVe siècles, réformateurs rigoureux et commendataires laxistes se succèdent au rythme capricieux de l'Histoire. Cette alternance entraîne la communauté monastique dans une spirale de grandeurs et de misères. Grandeur de la spiritualité, respect de la règle bénédictine ; ou au contraire misère des murs et dérive des esprits, excès du népotisme et abus des prieurs seigneurs.
Un destin aléatoire qui persiste à l'Âge classique. Quand Richelieu veut rétablir, à Saint-Martin-des-Champs, l'étroite observance qu'on y avait oubliée depuis les grandes réformes des années 1500, il se heurte de plein fouet à la résistance des « anciens », habitués à une vie paisible et à une règle très... assouplie ! Il faudra plus d'un demi-siècle pour que la réforme s'installe définitivement dans le prieuré parisien. Mais au XVIIIe siècle encore, prieurs commendataires et moines s'opposeront dans d'interminables conflits, avivés par les ruineux projets d'un ambitieux renouveau architectural.
Avec la Révolution, le prieuré se vide de son inestimable patrimoine. Trois religieux irréductibles y demeurent toujours sous la Terreur. Ils paieront cette obstination de leur vie. Riche de surprises, de révélations, d'anecdotes qui donnent au récit la dynamique d'un roman, cet ouvrage est d'abord le fruit d'une patiente enquête historique : celle menée au coeur de milliers d'archives pour relater au plus vrai la palpitante aventure de Saint-Martin-des-Champs.
En Suisse où il est né en 1967 et où il réside à la Vallée de Joux, dans le canton de Vaud, les dessins de Jaques Vallotton, alias Valott, participent à l'imagerie nationale.Dès 1985, son livre de caricatures Swiss Monsters a été le bestseller de l'année. Sa petite vache Mumu Cow™, née en 1999, a suscité plus de 5 millions d'objets à ce jour. Et pendant quinze ans, ses compatriotes ont pu savourer ses dessins dans Le Matin, le quotidien romand au plus fort tirage.Parallèlement, ce jeune homme productif dessinait la mascotte officielle du Musée olympique de Lausanne, collaborait avec Franquin, pour le dessin animé Les Tifous, mettait en couleurs plusieurs albums de Cosey, et créait, avec Bertand Lehmann, la « corporate identity » de Titeuf à la demande de son ami Zep.Les spermatozoïdes de la marque Born 2B™ qu'il génère avec Bertrand Lehmann depuis 2001, sont reproduits sur d'innombrables articles, au Top 10 des ventes chez Quo Vadis.On retrouve désormais des objets à l'effigie de Mumu Cow et Born 2B dans une vingtaine de pays.En 2011, Born 2B a été publié sous forme de livre par Chifflet&cie.En 2013, Glénat a publié Swiss Touch, nouvelle et impérissable contribution de Jaques Vallotton et Bertrand Lehmann à l'imagerie helvétique.
En plein centre historique de Grenoble, l'ancien couvent des bernardines de Sainte-Cécile, construit au XVIIe siècle, a été réhabilité pour accueillir le siège social des éditions Glénat. Avec la restitution de sa grande chapelle dans son espace initial, la création de vitraux, l'installation d'une grande bibliothèque, la restauration du cloître et des 2500 m2 de bâtiments au plus près de leur caractère d'origine, le couvent est redevenu une richesse du patrimoine dauphinois. Un site remarquable, ouvert au public.
De Raphaël à Gauguin, en passant par Renoir, Toulouse-Lautrec, Turner, Monet, Rubens, Rembrandt, Mondrian, Manet, Velasquez, Dürer, Cézanne, Delacroix, Klimt, de Vinci, Degas, Hopper, Van Gogh, Courbet, Mantegna. les artistes se confient avec nostalgie, humour ou virulence sur leurs parcours, leurs choix esthétiques et leurs états d'âme. Plus fluide qu'une encyclopédie et plus facile d'accès qu'un dictionnaire, ces 60 interviews imaginaires, rigoureuses d'un point de vue historique mais volontiers impertinentes, dressent un panorama exhaustif de l'histoire de l'art du XVe siècle à nos jours.
Admiré, adulé, le lac Léman nous dévoile aujourd'hui ses secrets, détails insolites et ses symboles.
Lemanmaniac présente les éléments naturels et culturels qui sont devenus les symboles du Léman et son utilisés comme emblèmes par différents groupes passés et présents.
Gildas Flahault avait contracté le virus à bord du navire Antarctica du docteur Jean-Louis Etienne.
Chroniqueur naturaliste, il avait été cueilli par les rafales glacées et avait offert son âme aux îles désolées...
Lorsque les responsables des Terres Australes et Antarctiques Françaises lui ont proposé de repartir, son sac était déjà prêt à embarquer à bord du Marion-Dufresne pour faire route, depuis La Réunion, vers l'extrême sud de l'océan Indien, vers Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam.
Il a rapporté des carnets de croquis dont les feuilles folles de vent, les taches arrachées au pinceau par la bourrasque racontent magnifiquement les lumières, les couleurs, les éléments, les extravagances de la vie sur ces terres du bout du monde où les scientifiques des bases ont remplacé les chasseurs de phoques.
Peintre, Gildas Flahault est aussi un poète dont les textes expriment en quelques touches impressionnistes aussi bien l'histoire, l'atmosphère des lieux que le ballet des colonies de manchots, la curée des pétrels ou la grâce des otaries.
En livrant ses émotions et ses observations de terrain à travers ces chroniques illustrées des îles Kerguelen, il a composé une véritable ode à la Nature.
Préface d'Isabelle Autissier
Chantre de l'hyperréalisme, Vicente Segrelles nous offre des photographies de son univers imaginaire. Le succès de sa série Le Mercenaire, publiée dans plus de quatorze pays, s'explique en partie par le rendu exceptionnel des matières et des lumières. Chez Segrelles le métal est froid et la chair palpite, le coucher de soleil se reflète sur les dômes des palais et l'écume des océans semble crépiter.
L'hyperréalisme n'est pas le summum d'un talent artistique, mais une technique de peinture très particulière jouant sur les perspectives et les lumières. Dans cet ouvrage exceptionnel de plus de 100 pages, le maître espagnol nous dévoile tous ses secrets... Comment faire briller le métal, où placer les points de fuite, à quelles occasions utiliser les techniques du lavis, de l'acrylique et, plus modernes, des retouches par ordinateur. Toutes les facettes de la peinture sont analysées dans cet ouvrage illustré par des dizaines de dessins inédits.
L'art de Segrelles constitue à la fois un ouvrage technique de haut niveau et un recueil des illustrations les plus spectaculaires d'un auteur d'exception.
Tout ce qui constitue la réserve réclame une lumière, espère un jour.
Les bibliothèques et les musées possèdent bien plus de trésors qu'ils ne peuvent en montrer. L'homme y conserve les traces de son passé, de sa science, de son industrie et de ses arts. Il scrute cet amoncellement de nids et de tombeaux, de plumes et de pierres, de balais et de parures, d'in-folios et de tableaux, de molécules et de poisons, de têtes coupées et de bustes glorieux. Cette accumulation de choses et d'indices, entreposés dans des environnements immenses et discrets, est en expansion et fascine comme l'univers dont les étoiles brillent mais n'éclairent pas l'espace.
Alan Humerose a fouillé ce monde caché, cet univers étrange et secret en attente d'exposition, en convoitise de lumière. Son parcours au sein du patrimoine scientifique et artistique n'est pas un documentaire sur l'état de telle ou telle collection. C'est une traversée poétique et capricieuse, sous les lumières tamisées et quelque peu chaotiques, des dépôts mystérieux de la découverte, des coulisses de la mémoire et des promesses de savoir.
C'est la visite d'une caverne d'Ali Baba faite à la lampe de poche comme nous irions découvrir le grenier de nos propres histoires.