C'est une journée ordinaire à Jérusalem, un attentat moyen : un kamikaze dans un café, six morts, deux jours d'info à la télévision. Oui, depuis trois ans, l'horreur est devenue routine, et la Ville sainte va tout droit en enfer. Tal, elle, ne s'habitue pas. Elle aime trop sa ville et la vie. Elle veut mourir très, très vieille et très, très sage. Un jour, en plein cours de biologie, une ampoule s'allume au-dessus de sa tête, comme dans un dessin animé. Voilà des jours qu'elle écrit ce qu'elle a sur le coeur, ses souvenirs, la fois où elle a vu ses parents pleurer de joie, le jour de la signature des accords de paix entre Israéliens et Palestiniens, et puis la désillusion, la révolte, la terreur, et l'espoir quand même. Ce qu'elle pense, ce qu'elle écrit, quelqu'un doit le lire. Quelqu'un d'en face. Elle l'imagine déjà, cette amie- ennemie inconnue aux cheveux noirs. Eytan, le frère de Tal, fait son service militaire à Gaza. Elle glisse ses feuillets dans une bouteille et la lui confie. A partir de 12 ans.
Jacob est le plus sensible de sa fratrie. Il aime éprouver le vertige sur le pont suspendu de Constantine, la musique, le contact de l'eau. Lorsqu'il quitte l'Algérie pour servir l'armée française en 1944, le foyer souffre de son absence. Sa mère, sans nouvelles depuis des mois, part à sa recherche, prête à tout pour le revoir quelques instants. Elle ignore que son fils vient de débarquer en Provence.
Un romancier et sa traductrice, ou deux amis qui se parlaient sans cesse, y compris dans le silence. D'écriture, de langues, d'amour et d'enfance.
Lorsque Aharon Appelfeld meurt, Valérie Zenatti ne peut se résoudre à perdre cette voix qui résonne si puissamment en elle. Elle explore alors tous les moyens d'approcher le mystère de la rencontre, allant jusqu'à Czernowitz, ville natale de l'écrivain, où la joie de vivre et d'écrire se rejoignent dans une blancheur éclatante.
Voici le journal de bord de la conscription dans l'armée israélienne...d'une fille ! Car là-bas, même les filles doivent faire leur service. Nous sommes en 1988-1990, à l'époque de la première Intifada, et Valérie découvre un monde inconnu, son ambiance particulière, ses codes, ses secrets, ses camaraderies, sa drôle de façon de faire mûrir les bachelières férues de grands auteurs humanistes. Les soldats en Israël, « personne ne les regarde en particulier parce qu'il y en a trop, parce que c'est normal et que tout le monde est habitué, tout le monde a été, est ou sera un jour à l'armée. »
Janvier 1991. Tous les yeux sont tournés vers l'Irak. Saddam Hussein cédera-t-il à l'ultimatum lancé par l'ONU après l'invasion du Koweït ? Mettra-t-il sa menace à exécution en usant d'armes chimiques et bactériologiques ?
Pour la jeunesse de Jérusalem, l'ambiance est aux fêtes de fin du monde. Constance Kahn, étudiante en histoire antique, se pose des questions aussi pragmatiques qu'existentielles : comment faire confiance à du scotch, une serpillière mouillée et un masque à gaz pour se défendre ? Comment peut-on fixer un rendez-vous avec la guerre ?
Mais le plus grand danger n'est peut-être pas celui qui fait la une des journaux. Car dans l'absurdité tragi-comique de ces semaines, et dans le huis clos imposé par un couvre-feu, c'est un autre combat qui se joue.
Camille est une petite louve parfaite.
Une moyenne de 30/20 à l'école, première en tout, première partout, même dans la cour de récré quand elle joue à chat. Mais le jour où le professeur de chasse lui demande de faire le portrait de son grand-père, Camille se révèle incapable d'écrire une seule ligne. Qui est-il ? Où vit-il ? Camille ne sait rien de ce grand-père. Et quand elle interroge ses parents à son sujet, ils évitent soigneusement de lui répondre.
La petite louve flaire un lourd et terrifiant secret.
Il est arrivé une catastrophe à l'école Jean-Moulin. Une, ou plutôt deux. D'abord, la directrice bien-aimée de tous, Madame Mervent, a fait une mauvaise chute dans l'escalier. Les pompiers sont venus pour l'emmener d'urgence à l'hôpital. Elle est dans le coma. Ensuite, son remplaçant est arrivé. Il n'est bien-aimé de personne, car il passe son temps à regarder tout le monde d'un air cruel et à distribuer des punitions et des brimades, à ceux qui parlent, à ceux qui crient, à ceux qui courent et même à ceux qui ont juste l'air heureux. Bref, c'est un tyran. Barbara, Arthur, Paul, Victor et Louise le surnomment très vite l'Ogre des écoles. Mais un surnom, même bien trouvé, ne suffit pas. Changer la vie, se débarrasser d'un tyran, ça s'appelle faire la révolution. Il faut donc commencer par se documenter sur les révolutions du passé pour bien préparer celle de l'avenir et la réussir. Le problème, c'est que quand on tape « Révolution » sur Internet, le moteur de recherche annonce 523 684 réponses correspondantes. Laquelle choisir ???
Ce matin, Emmanuelle a tout envoyé valser : enfants, mari, travail, tâches ménagères. Car aujourd'hui, elle prend sa journée. Pour échapper à un quotidien terne et minuté, elle se plonge alors dans le livre d'une photographe de guerre qui pleure son amant disparu. Au fil de la lecture, un trouble la saisit : les mots qu'elle lit sont comme le miroir de ses émotions. Un livre, comme une rencontre entre deux âmes soeurs.
Constance Kahn, jeune étudiante française, vit à Jérusalem.
Au début de l'année 1991, se profile la menace d'une attaque chimique irakienne sur l'Etat hébreu. Des masques à gaz sont distribués à la population; le pays baigne dans une atmosphère de fin des temps. Obsédée par des blessures passées, perdue dans un cauchemar, Constance se sent partir à la dérive.
Conte fantastique à l'humour vivifiant, ce livre s'adresse à tous les enfants/jeunes adolescents qui souffrent de se sentir différents.
Dialogues d'exilés"Menteuse", Valérie Zenatti l'est dès la première ligne de ce livre puisqu'elle prétend être Aharon Appelfeld jusqu'à ce qu'elle dévoile sa propre identité. Cet "aveu" l'amène à parler de son enfance à Nice, de sa fascination pour les fêtes juives, de la révélation que fut pour elle, enfant, le film Holocauste, de son adolescence en Israël avec sa famille, de sa rencontre avec Aharon Appelfeld, l'écrivain dont elle devient la traductrice et l'amie.Donc le héros favori de Valérie Zenatti est " Aharon Appelfeld ". Pas le vrai Appelfeld, l'écrivain mondialement connu dont les livres nous bouleversent. Mais un personnage qui, même s'il emprunte bien des traits à son modèle, doit beaucoup à l'imagination de Valérie Zenatti. S'autorisant de la complicité qui la lie à Aharon Appelfeld, Valérie Zenatti invente une fiction dans laquelle deux enfants - un garçon et une fille - se retrouvent dans une forêt ukrainienne, pendant la Seconde Guerre mondiale, poursuivis par une meute de loups. Cet épisode presque onirique est le coeur d'un livre où le destin de l'écrivain et celui de sa traductrice ne cessent de se croiser et de se répondre (née en France, Valérie Zenatti a été élevée en Israël).
Découvrez Mariage blanc, le livre de Valérie Zenatti. Antoine est un homme ouvert d'esprit, généreux, pétri de grands idéaux, voilà pourquoi il n'a pas hésité une seule seconde à épouser Tatiana. Grâce à lui, cette fille de l'Est aura enfin ses papiers et cela le réjouit : il a le sentiment d'entrer en résistance ! Et Rachida, sa compagne, que pense-t-elle de tout ça ? Eh bien Rachida est comme Antoine, une femme ouverte d'esprit, généreuse, pétrie de grands idéaux. Ensemble, ils forment un couple merveilleux, et ce n'est pas un petit mariage blanc de rien du tout qui les ébranlera.
Ça grandit vite, un écureuil. À huit mois, Marilou n'est déjà plus tout à fait un enfant. C'est le moment pour elle de quitter sa famille et d'explorer la forêt. Pour la première fois, elle va cueillir des cerises. Pour la première fois, elle va se faire un ami. Il s'appelle Malik et il a du soleil dans les yeux. Quelle aventure... Mais le danger est là : un incendie gigantesque éclate dans la forêt. Vite, Marilou, il faut se sauver ! Dans la fuite, elle ne retrouve plus rien. Son chemin ? Sa maison ? Son ami ? Où sont-ils ? La quête d'un monde nouveau commence.
Un soir, le papa de jessica annonce qu'il a décidé de changer de métier et de devenir clown.
Désormais, il s'appellera sébastien le clown. maman n'a pas l'air de trouver ça drôle. par contre, jessica est ravie, et sa petite soeur alexia aussi. c'est génial d'avoir un papa qui achète ses outils de travail dans un magasin de farces et attrapes, et qui s'entraîne devant vous chaque soir. mais quand il est question qu'il vienne faire le clown pour la fête de l'école, c'est peut-être un peu moins génial.
« La gorge nouée, j'ai le blues de Kipour, et quoi que je fasse, je l'aurai chaque année. Ce blues me dit que si l'enfance vit toujours en moi, la foi et la candeur qui l'habitaient m'ont quittée. Il me dit que je suis née dans un peuple qui a tracé des frontières très nettes entre lui et ''les autres'', le profane et le sacré, le pur et l'impur et que mon ambition est au contraire de traverser les frontières, de me situer aux points de rencontres plutôt qu'aux points de rupture. » En s'interrogeant sur le sentiment singulier que la fête de Kipour éveille chaque année en elle, Valérie Zenatti explore son rapport à la judéité. Élevée dans une famille praticante, puis prenant peu à peu ses distances avec la pratique, elle questionne la valeur du rituel, et la difficulté de l'abandonner tout à fait.
Ainsi, chaque fois que revient Kipour, difficile de ne pas célébrer, d'une façon ou d'une autre, cette fête bien particulière, ce moment de paix et de pardon... Avec les souvenirs d'enfance, bougies qu'on allume, brouhaha de la synagogue, premiers jeûnes..., affluent chaque année les questions, et les contradictions...
Mais cette «imprégnation» de la religion et l'interrogation infinie qui lui est attachée, ce «blues de kipour», c'est peut-être cela qui constitue la partie la plus mystérieuse de son être, celle qui lui échappera toujours...
Cette «part cachée», c'est, selon Valérie Zenatti, «ce qui fait de moi un écrivain, et le blues de Kipour est le chant de cette fragilité que je ne peux et ne veux dominer».