Maurice Tréand est connu pour être l'homme qui a convaincu les Allemands qui occupaient Paris de laisser reparaître L'Humanité en juillet 1940.
Issu d'un milieu social modeste, Tréand devient, par son acCon musclée dans les Jeunesses communistes, un cadre régional d'envergure. Ayant accédé au poste de permanent du comité central, il est envoyé à Moscou à l'École léniniste internaConale et obCent à son retour des foncCons au sein de la commission centrale des cadres où il est l'homme des basses besognes du parC. Très rapidement, entre 1934 et 1938, Tréand s'impose comme le patron de ceOe commission, véritable police secrète interne.
La guerre entraîne finalement sa chute, sa mort poliCque puis physique et, pour le ParC communiste, la gesCon de sa mémoire.
«La biographie d'un tel personnage s'impose d'elle-même, et, pour oser une lapalissade : sans Tréand, le ParC communiste eût été certainement un peu différent. Son style, sa manière d'être, la réalité du personnage font de lui un militant à part, hors des normes convenues de la vie poliCque et des processus poliCques tradiConnels. Les raisons de sa sélecCon par l'appareil du mouvement communiste internaConal viennent également prouver que l'InternaConale communiste n'a jamais agi autrement que selon le principe de la fidélité absolue envers le système communiste, les systèmes de rétribuCon symbolique et de reconnaissance permeOant à l'individu de trouver une jusCficaCon à ses choix.»
L'ouvrage retrace l'histoire du mouvement libertaire en France de ses origines au xixe siècle à nos jours. Il explore ses mythes, sa relation aux syndicats, au communisme, à la violence. Une spécificité française se dégage qui explique en partie à la fois Mai 68 et pourquoi le pays n'a jamais connu d'équipées morbides comme celles des Fractions armées rouges allemandes ou les Brigaed rouges italiennes.
Une formidable fresque où l'on croise Proudhon, Bakounine ou Kropotkine, où l'on comprend l'impact de la Commune, de l'affaire Dreyfus, de la révolution russe et de la guerre d'Espagne, où l'illégalisme, la pacifisme, les notions d'individualisme et de communauté sont questionnées.
Mais aussi un livre qui tisse un lien entre végétalisme, amour libre et bohême.
Parce que l'anarchisme a de multiples visages, parce que la culture libertaire s'est transmise à travers les générations, parce que l 'engagement est un mode de vie, cet ouvrage regorge de vie - c'est le roman vrai d'une idée.
Traitant du sujet 2023 d'histoire contemporaine du programme commun d'Histoire et des banques communes d'épreuves du concours des ENS Lyon et Ulm, cet ouvrage propose de nombreux documents inédits.
Ce recueil de documents d'époque, présentés et introduits, est une mine pour le candidat et pour l'enseignant.
Sylvain Boulouque, spécialiste des radicalités politiques, lui aussi invité en direct sur les chaines d'info continue n'a pas échappé à la tourmente des contre-vérités. Avec humour et lucidité, il décrit d'emblée ses propres fake news non préméditées, et leur effet. Surtout, il fait le récit d'un conflit hors normes.
Il explique comment monte une rumeur moderne, s'organise un mouvement en ligne, interfèrent des extrémistes de droite et de gauche, contrecarre l'État sur le même terrain de l'intox. Il nous fait mieux comprendre comment les Gilets-jaunes marquent une rupture dans l'histoire violente de la France manifestante. Quand les nouvelles technologies et les techniques de communication écrivent l'histoire immédiate, l'historien doit et peut aider plus que jamais à démêler le vrai du faux.
Sylvain Boulouque a ici réuni les textes les plus emblématiques que Julien Le Pen, militant syndicaliste et libertaire, a publié dans les années trente dans son journal Le Peuple. L'époque fait sinistrement écho à la nôtre. Les questions que l'auteur pose sont en effet par exemple : "Faut-il défendre ou combattre la rationalisation ?", "L'instauration du fascisme est-elle possible en France ?", "Quels sont donc ceux qui retardent l'unité ?"...
Durant l'été et l'automne 1940, alors que se met en place l'occupation allemande en France, le Parti communiste envoie un émissaire à Paris auprès des autorités de la Wehrmacht pour négocier la reparution du journal l'Humanité. On est alors en plein pacte germano-soviétique... Cette démarche n'aboutira pas, mais cinq ans plus tard, à la fin de la guerre, le PCF, devenu le « parti des fusillés » et voulant effacer les errements de sa ligne avant d'être entré en résistance, fera porter la responsabilité de cette tentative, au seul émissaire, qui aurait agi de son propre chef. Maurice Tréand, jusqu'alors militant exemplaire, est ainsi lâché par son Parti. Trahi, abandonné, il sombre dans la dépression et meurt peu après. Pour la première fois, une biographie est consacrée à celui qui a, comme tant d'autres, sacrifié sa vie entière au communisme depuis sa jeunesse à Besançon jusqu'à sa mort dans le dénuement, en passant par Moscou et son école des cadres....
Le Parti communiste français a publié vingt-huit listes noires de 1933 à 1945. Deux mille trois cents noms, noms de « traîtres » ou supposés tels, noms de militants, stigmatisés pour leur conduite, leurs relations ou leurs choix politiques, sont inscrits sur les listes noires. À un degré plus ou moins fort, tous sont voués aux gémonies. Le Parti communiste leur promet les pires ennuis et les désigne comme des agents potentiels de l'ennemi infiltré dans ses rangs. Avant la guerre, ces militants sont discrédités, alors que pendant l'Occupation, certains sont assassinés et d'autres blessés. Les listes noires ne servent pas seulement à condamner d'anciens militants communistes. Elles servent d'abord à éduquer les militants. Elles énoncent, via les motifs d'exclusion, ce que ces derniers ne doivent surtout pas faire. Elles rappellent des conduites prescrites et des règles intangibles qui régissent le Parti. Car les listes noires sont une des marques du stalinisme à la française. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si ses concepteurs ont été formés à Moscou dans les écoles des cadres soviétiques... À travers l'étude de ces listes noires, les auteurs abordent ainsi divers aspects fondamentaux du communisme, interrogent son identité même, ses structures et ses représentations. Pour cela, des archives nombreuses et variées ont été consultées : archives publiques et fonds privés, archives russes et françaises, nationales et départementales, policières et militantes.
Le récit de l'histoire du PCF, devenu quasi patrimonial, a reposé sur des épisodes qui ont nourri, à juste
Think tank libéral, progressiste et européen, la Fondation pour l'innovation politique adresse ce recueil d'idées aux étudiants, chercheurs et décideurs politiques, ainsi qu'à tous les citoyens désireux de comprendre les enjeux du monde actuel et de prendre une part active à la vie des idées et au débat démocratique.