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Roland Brival
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Dans son île de la Martinique, Théodore Bougainville, vieux chanteur traditionnel, à la veille de sa mort, décide de partir à la recherche de son passé. Une femme aimée, autrefois, et qui l'a quitté alors qu'elle était enceinte pour s'en aller bâtir à la capitale une nouvelle vie. Dans cet univers bétonné qu'il découvre, rien ne ressemble aux souvenirs de la ville d'antan, et sa quête menace de s'achever en impasse.
Mais sa rencontre avec Djana et Augustin, un jeune couple d'amoureux en détresse, va tout changer. Il les aidera à vivre. Ils l'aideront à mourir..
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Né des amours d'un riche aristocrate français et d'une mère noire antillaise, le chevalier de Saint-Georges débarque en France en 1758. Très vite, l'homme séduit par sa grâce physique et son intelligence. Il fait les beaux jours des fêtes du Palais-Royal et de Versailles. Ses talents de bretteur, ses compositions musicales, ses conquêtes féminines défraient la chronique. Mais quand la Révolution arrive, il ne la reconnaît pas. Rejeté par les siens - la société frivole qu'il fréquente n'a jamais vu en lui qu'un jouet exotique -, il sombre dans la misère et la déchéance.
La vie du chevalier serait aujourd'hui oubliée si elle n'avait eu un témoin : l'esclave, venu avec Saint-Georges de la Guadeloupe, qui ne le quittera qu'à la mort. C'est lui qui raconte cette histoire, qui est aussi celle de deux ennemis. Car, si le maître redoute ce double, rappel constant et insupportable de ses origines, l'esclave ne peut accepter que son frère de race se tienne délibérément à l'écart de la lutte en faveur de l'abolition de la traite et de l'esclavage. -
Toby avait l'air d'un Blanc avec son teint délavé, ses cheveux lisses couleur de paille, et ses yeux clairs aux prunelles d'agate. Toby, si beau, disait la tante Gervaise, qu'il ressemblait aux images pieuses des apôtres dans un missel de catéchisme et qu'on l'aurait cru descendu du ciel comme un ange pour venir partager, au sein de la famille, la déchéance des vies humaines.
Jaran, lui, n'avait hérité de leurs parents que l'encre noire de la peau, la tignasse crépue et ce nez aux allures de patate molle qu'il détestait tant, n'y trouvant ni noblesse ni force de caractère s'il le comparait à la saillie effilée de l'appendice nasal de son frère, sans parler de ces lèvres épaisses qu'il mordillait sans cesse à toute heure du jour comme pour les punir de lui faire honte lorsqu'il les voyait dans un miroir".
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