Le marché est plus que jamais une réalité incontournable, qui pèse sur notre organisation sociale et sur notre vie quotidienne. Est-ce à dire que le marché, à lui seul, fournit les clés de l'avenir ? Pour répondre à cette question qui, le plus souvent, suscite des réactions aussi partielles que partiales, Roger Guesnerie tient la gageure de dresser un panorama objectif et éclairant des économies de marché. Son regard se porte sur leur construction au fil de l'histoire, sur les débats intellectuels et les polémiques politiques que leur fonctionnement a suscités. Il examine ensuite quelques-uns des défis auxquels les économies de marché sont confrontées au XXIe siècle. Ainsi regard rétrospectif et regard prospectif se complètent-ils pour servir le débat public. Une troisième partie commente les grands problèmes contemporains des économies de marché : la mondialisation, le développement durable et le rôle de l'État.
À partir d'une discussion sur le marché européen des droits d'émission de gaz à effet de serre et sur la défunte taxe carbone à la française, cet opuscule examine les questions de politique climatique sous tous leurs aspects.
IL revient longuement sur la question cruciale des instruments : taxe ou marché de droits, exemptions pour faciliter une transition douce, ajustements aux frontières. Ce faisant, il souligne les enseignements tirés du savoir économique comme les contraintes posées par l'économie politique (la lucidité limitée dont témoigne le récent avis du Conseil constitutionnel sur la taxe carbone, le lobbying pour la gratuité des quotas...).
La conception de l'architecture internationale est, elle, dominée par deux questions essentielles : les effets du dispositif sur les prix des combustibles fossiles ; la nécessaire intégration des pays en développement, qui pour être généreuse doit renoncer à l'angélisme. Car l'accumulation d'initiatives locales ne peut être suffisante pour éviter un dépassement rapide du plafond de CO2 défini par les climatologues, alors que l'échec de Copenhague illustre les obstacles politiques à un accord global efficace.
Roger Guesnerie propose des voies pour surmonter ces blocages et concevoir ainsi une Realpolitik climatique globale.
Les scientifiques ont fait passer le message d'alerte : le climat de la planète est susceptible d'être gravement perturbé si la concentration atmosphérique des gaz à effet de serre continue de s'accroître. L'action requise, et que le protocole de Kyoto se propose d'enclencher dès maintenant, devra être vigoureuse : il faudrait, pour stabiliser la concentration de carbone atmosphérique, réduire nos émissions de 50% d'ici quelques décennies, et plus au-delà. Cette action est-elle compatible avec la poursuite de la croissance et l'amé-lioration des niveaux de vie à travers le monde ?
L'ampleur du phénomène du changement climatique a été longtemps sous- estimé et la nécessité d'une lutte ambitieuse contre le réchauffement de la planète est encore contestée par certains pays. Quelle est l'ampleur de l'effort qu'il faut mettre en oeuvre pour le juguler ? Le protocole de Kyoto intègre-t-il tous les paramètres pour y parvenir oe Telles sont les questions que ce rapport aborde, en passant les différents points de vue au crible d'une analyse économique rigoureuse. Dans ce contexte, et faisant appel à une approche multidisciplinaire, cette étude montre aussi comment, dans ce domaine, le calcul économique est primordial pour la prise de décisions.
Et si l'approche économique du réchauffement climatique était la plus efficace pour convaincre les climato-sceptiques de l'urgence d'agir ? Dans ce petit livre limpide, deux grands économistes répondent d'abord à ces questions toutes simples : Combien cela nous coûte et coûtera si nous ne faisons rien ? Combien cela nous coûterait-il d'agir différemment ? Au fil de leur conversation, ils démontrent (et leur démonstration est d'autant plus claire qu'ils ne sont pas toujours d'accord !) que le bon sens comme le calcul économique suggèrent d'agir contre le réchauffement climatique, massivement, dès aujourd'hui.
Ils passent ensuite en revue et confrontent leurs points de vue sur tous les sujets délicats de la politique économique climatique (taxe carbone, ajustement aux frontières...) et sur les conditions de succès de la négociation internationale. Ils soulignent enfin que les politiques climatiques, outre leur effet direct sur les émissions, permettraient de corriger l'insuffisante capacité du marché à produire des innovations majeures, aujourd'hui de toute façon nécessaires. Elles stimuleront une nouvelle révolution industrielle, suscitant créativité et ouvrant la porte à une nouvelle croissance sobre en carbone. C'est là un des arguments en faveur de l'action climatique et non des moindres que le livre développe.