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Pierre Manenti
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Charles Pasqua : Dans l'ombre de la République
Pierre Manenti
- Passés composés
- 15 January 2025
- 9791040402565
« Corsaire », « flic », « voyou », « mafieux », rien n'a été épargné à celui qui a pourtant été un serviteur loyal du général de Gaulle, de Georges Pompidou avant d'être l'homme-lige de Jacques Chirac. Dix ans après sa mort, c'est grâce à des archives inédites, déposées aux Archives nationales, encore jamais ouvertes, et celles que sa famille a bien voulu lui laisser consulter, que Pierre Manenti lève le voile sur la vie passionnante et sulfureuse de Charles Pasqua. Ce petit-fils de berger corse et fils de policier, résistant dès l'âge de 16 ans puis commercial chez Ricard, s'est fait tout seul, devenant tour à tour député, eurodéputé, sénateur et même deux fois ministre de l'Intérieur, toujours sous l'étendard du gaullisme. Outre sa brillante carrière politique, son nom est bien évidement lié à des dossier pour le moins sensibles, notamment sa participation au SAC, soit la police parallèle du gaullisme, qui n'hésitait pas à donner du coup de poing contre les communistes, ses relations sulfureuses avec des chefs d'Etat africains, ses liens étroits avec les services de renseignement de la République. Pasqua, c'est aussi le nom d'une certaine droite, que certains qualifiaient de « droite Pasqua », d'obédience gaulliste, de tradition bonapartiste, souverainiste, mais aussi sociale et populaire, depuis devenu une marque que nombreux rêvent aujourd'hui d'adopter. Voici, pour la première fois racontée par un historien, une des carrières les plus controversées de la Cinquième République, au croisement de laquelle on retrouve les fractures et les divisions de notre droite contemporaine.
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L'histoire du gaullisme pourrait s'apparenter à celle d'un seul homme, tant le personnage est flamboyant. Seulement voilà, le Général avait ses généraux, à la fois ambassadeurs de sa parole, conseillers de l'ombre, négociateurs, connus sous le nom de « barons du gaullisme ». À l'origine au nombre de cinq (Jacques Chaban-Delmas, Michel Debré, Jacques Foccart, Roger Frey et Olivier Guichard), ils ont animé et dirigé la vie politique de la droite de 1947 à 1995, lui donnant deux Premiers ministres, agissant en faiseurs de roi lors des élections et en gardiens de la mémoire face à Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing puis Jacques Chirac. Leur histoire traverse ainsi le XXe siècle. Ces seigneurs ont parfois élargi leur cercle, ainsi aux anciens Premiers ministres Maurice Couve de Murville et Pierre Messmer, mais aussi à des figures comme André Malraux, Albin Chalandon, Pierre Mazeaud. À travers une série d'archives inédites, mais aussi des entretiens avec les derniers contemporains de la période, cette première histoire des barons du gaullisme brosse le portrait de ces hommes de l'ombre, questionnant à travers eux les méthodes politiques du général de Gaulle, ses combats mais aussi son legs.
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" La gauche se réclamera de moi quand je serai mort. " Charles de Gaulle.
A l'occasion de sa première intervention télévisée, le Premier ministre Jean Castex s'est défini comme un " gaulliste social ". Si cette expression a été remise au goût du jour par le chef du gouvernement le 3 juillet 2020, elle est pourtant loin d'être nouvelle. Apparu il y a un petit moins d'un siècle, le gaullisme social est en quelque sorte le yin et le yang de la politique : il est l'équilibre parfait entre l'héritage historique de la droite du général Charles de Gaulle et l'esprit politique et philosophique de la gauche.
Certes, le gaullisme - devenu une valeur-refuge de la vie politique française - incarne aujourd'hui encore le dépassement des clivages, unifiant la gauche et la droite autour d'une certaine vision du pays. Mais l'histoire et la vie politique de ce mouvement nous encouragent à le positionner à droite sur l'échiquier politique, alors même qu'une part non négligeable de ses thèses sont inspirées par le catholicisme social et l'héritage de la gauche.
A l'origine, le " gaullisme social " rassemblait les Français convaincus que seules les institutions de la Cinquième République permettraient la réalisation des objectifs de la gauche ; il réunissait les défenseurs d'une tendance humaniste, ouvrière et sociale au sein de la droite française. Mais qu'en est-il aujourd'hui ? Quel héritage ce mouvement a-t-il laissé dans les mandats qui ont suivi ceux du Général ? Quelles conséquences a-t-il eues sur le paysage politique français, et les acquis sociaux ?
Loin des clichés et d'une vision manichéenne de la politique française qui veut que la droite et la gauche ne se mêlent en aucun cas, Pierre Manenti - s'appuyant sur une série d'entretiens historiques et d'archives inédites - brosse le portrait d'un courant méconnu de la vie politique française. -
Albin Chalandon : le dernier baron du gaullisme
Pierre Manenti
- Perrin
- Biographie
- 27 April 2023
- 9782262095277
" Avec le décès d'Albin Chalandon, la France perd un de ses combattants de la Libération ; [et] la République un de ses grands serviteurs. "
Éric Dupont-Moretti, juillet 2020.
Soutien de la première heure de Charles de Gaulle et ministre de deux futurs présidents de la République (Georges Pompidou et Jacques Chirac), Albin Chalandon marque durablement la vie politique et économique française.
Issu d'une famille bourgeoise, ce brillant haut fonctionnaire, héros de la Résistance, intègre dès 1952 le milieu bancaire, notamment auprès de l'industriel Marcel Dassault. Converti aux thèses du général de Gaulle, il est l'un des principaux acteurs de son retour au pouvoir en 1958, ce qui lui permet ensuite d'être nommé trois fois ministre : de l'Industrie en 1968, du Logement jusqu'en 1972, et enfin de la Justice de 1986 à 1988. Grand patron d'industrie, il est aussi le président du pétrolier d'État Elf-Aquitaine dans les années 1970, puis le chef d'une entreprise de textile dans les années 1990 - avant de se retirer progressivement de la vie publique au crépuscule de sa vie.
Pour autant, connaît-on vraiment Albin Chalandon ? Quel homme privé était l'époux de la princesse Salomé Murat, puis de la célèbre journaliste Catherine Nay ? Et quelle importance donner aux scandales (" avions renifleurs ", affaire Chaumet, etc.) qui émaillèrent son parcours ?
Fruit de longues recherches, d'échanges riches avec l'entourage de l'ancien ministre, ainsi que de la consultation d'archives publiques et privées (notamment les documents communiqués par Catherine Nay et Fabien Chalandon), cette première biographie brosse le portrait inédit d'une figure emblématique de l'histoire de la Cinquième République.