Dans la prose familière ou le vouvoiement du 'Ab poème, dans l'odeur de l'encens et la lueur des cierges, voix de la rue, du moine, du pèlerin et de l'enfant, de la nuit comme des jours : voici les mots par lesquels l'humanité a signé ses rendez-vous avec Dieu. Ce sont ces messages adressés au Plus-Haut qui sont ici rassemblés, paroles de saint Augustin, Jean de la Croix, Shakespeare, Hugo, Baudelaire, Thérèse de Lisieux, André Gide, Simone Weil, Soljenitsyne et tant d'autres, célèbres ou anonymes. Certaines de ces prières nous sont proches, d'autres peu connues, mais toutes expriment avec force et beauté la rencontre avec l'Absolu, le tragique des jours, le supplice de la peur, la jubilation de la louange, la paix de l'esprit, l'enivrement du bonheur.
La question théologico-politique est aujourd'hui doublement réactivée par l'ampleur inédite de travaux sur le statut de la modernité occidentale et les théorisations qu'ils induisent du rapport entre le pouvoir et le sacré; par l'effet de mondialisation qui retentit sur les identités politiques et religieuses.
Deux points de vue distincts s'imposent à son traitement: le théologico-politique en tant que problème religieux et en tant que problème politique. dans un contexte d'actualité qui fait résonner cette question sur un registre souvent passionnel, le présent ouvrage veut honorer quatre tâches: restituer les grands moments théoriques en vertu desquels le "théologique et le politique" sont entrés en compromis dans l'histoire occidentale (saint augustin, islam médiéval, spinoza, hegel.
); mettre en lumière et en débat plusieurs modèles contemporains d'interprétation de cette histoire (m. weber, c. schmitt, k. lbw'ith, h. blumenberg, j, rawls. ); apprécier les thèmes et les concepts mis en jeu par le phénomène de la nouvelle pluralité religieuse au sein de l'espace politique français et européen (nation, etat, communauté, laïcité, mémoire, religion, témoignage, textualités fondatrices); répondre enfin à la question de savoir si l'idée d'une disjonction entre le théologique et le politique est recevable, examiner alors les conditions théoriques permettant d'en assumer une saine articulation.
La relation entre la philosophie et la théologie est coexistensive au mouvement du penser de Martin Heidegger.
Elle n'a pas seulement fait l'objet d'une Conférence en 1927. Elle ne saurait constituer non plus un simple thème de relecture de son oeuvre. Après la publication, ces deux dernières décennies, de plusieurs textes majeurs de l'auteur, restés longtemps inconnus, à l'heure du renouvellement des recherches sur ses origines sociales et intellectuelles, la question appelait un nouvel examen. Philippe Capelle met en relief les trois topiques fondamentales de cette relation philosophie et théologie scripturaire, philosophie et ontothéologie, pensée de l'être et attente du dieu, ainsi que les différentes étapes de leur thématisation.
Il analyse le rapport de Heidegger à la tradition théologique en faisant valoir un triple point de vue l'enracinement dans la culture catholique ; la dette vis-à-vis des schèmes fondamentaux des théologies catholique et (surtout) protestante, ainsi que de leurs principaux fondateurs : saint Paul, saint Augustin, la scolastique médiévale, Luther, Bultmann ; la provenance qui autorise paradoxalement la sortie jamais achevée de la théologie chrétienne.
Rejetant toute interprétation théologique de la pensée heideggerienne, il interroge enfin le thème du " retrait " comme motif herméneutique central et comme pivot d'une approche renouvelée des rapports entre la philosophie et la théologie.
On la croyait effacée, au mieux marginalisée.
En quelques années cependant, la question philosophique de Dieu a été replacée au centre des débats métaphysiques et politiques. Elle s'est en même temps considérablement renouvelée, donnant lieu à des productions historiques remarquables et à maints essais systématiques refondateurs. Étant admis qu'elle a honorablement survécu à la "mort de Dieu", la "question de Dieu" exige encore de soigneuses délimitations entre les domaines spéculatif, confessionnel et politique.
S'il faut parler de "Dieu" comme tel en effet, de quoi parle-t-on ? Et qui en parle ? Le présent ouvrage affronte le défi de cette interrogation radicale : en relisant à nouveaux frais les plus grands moments de la thématisation philosophique de Dieu, de sa réappropriation critique et ses "preuves" à sa "démonstration" ; en déployant les logiques critériologiques induites par la séquence "en tant que Dieu".
Léon Bloy écrivait : " Ce que Dieu fait sans la participation de l'homme est toujours bien fait" ! Il considérait cependant que le christianisme a voulu "laisser les mots rendre hommage à la transcendance divine". Il n'est pas sûr en effet que l'homme soit, quant à "Dieu", condamné au mutisme. Ni, surtout, incapable d'en bien parler.
Symétriquement l'inverse. Il ne se dresse pas, mais s'abaisse. Il ne montre pas du doigt, mais avec le doigt dessine sur le sol. Face au prestige de la Loi et ses docteurs, Dieu en personne répond par la contingence de quelques traits sur le sable. A l'Ecriture des prescriptions, il donne une Parole nouvelle, comme chuchotée. Sa seule et unique écriture ne laissera aucune trace : elle est vouée à faire passer une parole qui ne passera pas. Parole troublante, parole du silence : lui-même. Oppose-t-il la faiblesse à la force ? Non, le contraire : il fait basculer l'univers des codifications dans la lucidité des consciences, repousse la péremption du verdict dans les marges du délai, soumet l'arrêt de mort au temps de vie. Divine ironie.
Mille fois dans l'Histoire, l'Eglise a oublié ce geste unique de Jésus.
"Phénoménologie" et " christianisme" : tels sont les deux axes de questionnement que Michel Henry a réunis dans une tension inédite pendant la dernière et féconde période de sa vie.
À deux reprises - le 23 mai 1997 et le 19 janvier 2001-, il vint débattre à l'Institut catholique de Paris des thèses exposées dans ses deux ouvrages: C'est moi la vérité. Pour une philosophie du christianisme (1996) et Incarnation (2000). Ce sont les interventions produites en ces deux circonstances exceptionnelles que le présent volume rassemble enfin. Plus encore, après sa disparition survenue le 3 juillet 2002, c'est à l'auteur d'une stupéfiante trilogie dont Paroles du Christ (2002) constitue le dernier volet, que, dans sa conception même, il veut rendre hommage.
Le lecteur qui en sillonnera les pages se trouvera du même coup en présence de l'ensemble des données d'un débat philosophique fondamental qui concerne aussi bien l'ambition contemporaine de la phénoménologie que la posture philosophique du christianisme.
Un athée, un croyant. Deux philosophes.
Une leçon d'humanité.
Renouant avec les disputes médiévales, le penseur André Comte-Sponville et le philosophe-théologien Philippe Capelle-Dumont entrent en dialogue. Au fil de leurs argumentations rigoureuses et vivantes, exigeantes et claires, ils nous montrent la voie du débat intellectuel où se fondent ensemble le respect à l'égard de l'autre et la loyauté commune envers la vérité.
Au cours d'un voyage apostolique à Lourdes (2008), Benoît XVI affirmait avoir eu « un contact très profond, très personnel et enrichissant avec la grande culture théologique et philosophique de la France ». Il prolongeait ainsi le mot de Paul VI paraphrasant le cardinal Eude de Châteauroux (la France « cuit le pain intellectuel de la chrétienté »). La même année, lors de son discours au Collège des Bernardins, il évoquait, dans le sillage de l'historien Jean Leclercq, la France des « fils de saint Bernard de Clairvaux » aux « origines de la théologie occidentale » et aux « racines de la culture européenne ».
Le présent ouvrage, issu d'un colloque tenu à l'université de Strasbourg, explore les raisons pour lesquelles J. Ratzinger-Benoît XVI a ainsi tenu pour « décisive » la mémoire de la créativité intellectuelle française, tant pour son parcours personnel de vie et d'études que pour l'élaboration de la pensée - théologique philosophique, scientifique et littéraire - en Occident.
Avec les contributions de Jean-Luc MARION de l'Académie française, Philippe CAPELLE-DUMONT, Davide DE CAPRIO, Christian GOUYAUD, Dominique MILLET-GERARD, Vincenzo ARBOREA, Santiago Sanz SÀNCHEZ, Gabriel FLYNN, Jean-Robert ARMOGATHE
Refonder la question de l'inscription du religieux dans l'espace politique, d'en éprouver les héritages complexes et de proposer, à l'aube de nouvelles tensions, quelques repères fondamentaux, tel est l'objectif principal de cet ouvrage. Ainsi, d'où provient l'idée de « séparation » entre les deux ordres et comment en faire apparaître les limites tant politiques que religieuses ? Comment penser la crise actuelle de la « souveraineté » politique (État, droit libéral) sinon en relevant à même le concept de modernité le transfert inapproprié de significations et d'opérations liées aux monothéismes ? En réciproque, comment une réflexion renouvelée sur l'idée de la « Loi religieuse » permet-elle d'envisager la vocation de l'État et de la démocratie ? Enfin, quelles relations et quelles fontières dessiner de manière acceptable entre l'autorité politique et l'autorité religieuse ?
Les inquiétudes qui pèsent sur le destin européen et mondial du christianisme ont franchi le seuil de la dramatique : crise mordante de la foi, déficit culturel brutal de sa mémoire bimillénaire, déritualisation globale, dénaturation du sacerdoce, effets-retard d'un anti-intellectualisme exacerbé.
L'auteur les décline lucidement, tout en relevant leur corrélation avec la marche vacillante des sociétés contemporaines : crise anthropologique inédite, emprise numérique, montée en puissance des oligarchies, communautarisation des comportements, hégémonies politico-religieuses. Les signes de l'alerte étaient depuis longtemps nombreux et convergents. Ils se manifestent aujourd'hui selon leur caractère aggravant, irréductible aux préoccupations qui avaient jusque-là traversé la grande histoire de l'Église et des peuples.
En finir avec la rhétorique des consolations autant qu'avec les marchands du pire, dénoncer les effets du Malin en embuscade pour aiguillonner une espérance qui ne diffère pas : l'impératif est proportionné à l'exercice de discernement qu'impose, en plusieurs régions du globe, un contexte de dernière chance. À l'écart des réponses précipitées, alors qu'il est rivé entre périls et résistances, l'avenir du catholicisme se jouera non pas dans l'affichage candide d'une « proposition », mais dans l'énergie évangélique de l'« invitation ». Sur cette voie seule, une renaissance spirituelle est pensable au sein d'une humanité qui attend, au milieu des troubles, une révélation.
La relation entre les deux traditions du judaïsme et du christianisme a fait l'objet, depuis le début du xxe siècle, d'approches philosophiques fondamentales que le présent ouvrage s'efforce de réunir et de ressaisir. De Rosenzweig à Levinas, de Bergson à Maritain, de Péguy à Sartre et de Simone Weil à Ricoeur, c'est une constellation théorique singulièrement contrastée qui s'y manifeste, mettant en lumière une histoire philosophique inspiratrice de notre espace religieux et politique. Il ne s'agit cependant pas ici de rejouer philosophiquement les antagonismes historiques. Les textes rassemblés dans ce volume posent en effet de manière irréductible la question : qui est l'autre ? À quels types d'altérations et de complémentarités la pensée est-elle ici confrontée ? Il ne saurait donc être question d'autre chose que de trouver une orientation et une signification là où les déterminations historiques ont parfois recouvert ce qu'il est permis d'appeler l'exception judéo-chrétienne.
L'alliance est la grammaire principale du monde. Phénomène commun, local et universel, le plus pauvre et le plus noble. Elle se trouve cependant aujourd'hui plus que jamais contrariée. Le monde est en dés-alliance sur le plan social, politique, anthropologique, écologique, techno-scientifique, métaphysique. Les demandes répétées de « recréer du lien » en corroborent le fait plus qu'elles n'en dessinent une alternative : affranchies de tout « principe », elles échouent à leur tour sur les rives du nihilisme. C'est que le principe est tombé dans l'oubli. Ses titres ont été, dès la fin du xixe siècle et tout au long du xxe siècle, durement contestés et ses droits confisqués. Nombre de succédanés se sont imposés, avec leurs antinomies et leurs tragédies humaines : Raison suffisante, Progrès, Destin, Cause, État. Le principe ainsi reclassé, déclassé, fut biffé derechef au titre de ce qui lui fut imputé : voracité de l'Un, maîtrise formelle de l'universalité, logique de sécurisation historique.Reconsidérer le principe autrement, i.e. comme alliance, tel est l'enjeu phénoménologique du présent ouvrage : loin de tout Deus ex machina, elle est le jeu de la différence initiatrice, de la pluralité unitaire, de la donation herméneutique. Ainsi, au principe, l'alliance fait être et fait temps. Elle est notre première promesse.
Quel est le génie propre du christianisme ? En quoi consiste sa cohérence ? D'où vient son incontestable puissance historique? Les chrétiens, parfois confrontés à de lourds malentendus et soucieux d'une intelligence de la foi dans le monde contemporain, trouveront dans cet ouvrage une argumentation sans précédent. Parce qu'ils en déploient l'architecture intellectuelle et spirituelle, ces entretiens font immanquablement penser au Génie du christianisme de Chateaubriand. Philosophe spécialiste internationalement reconnu de métaphysique, de phénoménologie et de théologie, Philippe Capelle-Dumont s'est laissé ici interroger sur les axes centraux de sa pensée, sans céder à la facilité. Ceux qui connaissent l'ancien doyen de la Faculté de philosophie de l'Institut catholique de Paris, actuellement professeur des universités à Strasbourg, ne seront guère surpris par sa prodigieuse culture. Ils rencontreront ici bon nombre d'informations susceptibles de mieux faire comprendre le sens de son oeuvre. Ils seront peut-être davantage étonnés en constatant que le propos n'est pas exempt de prises de position fortes sur des sujets discutés concernant l'état de la France ou de l'Église. Avec enthousiasme, Philippe Capelle-Dumont démontre ici non seulement que « croire » est de nouveau permis mais qu'on y trouve une porte d'entrée heureuse permettant d'embrasser l'ensemble du patrimoine chrétien et d'ouvrir plus largement notre horizon.
Expression historique de la volonté divine d'aller auprès des nations et d'y faire retentir les paroles du salut, l'Église a parcouru, dans une entreprise singulièrement féconde, au prix de nombreuses conversions spirituelles, un chemin de réalisations sans précédent.
« Donner la priorité à l'espace, écrit le pape François, conduit à devenir fou pour tout résoudre dans le moment présent, pour tenter de prendre possession de tous les espaces de pouvoir et d'auto-affirmation. C'est cristalliser les processus et prétendre les détenir. Donner la priorité au temps, c'est s'occuper d'initier des processus plutôt que de posséder des espaces. Le temps ordonne les espaces, les éclaire et les transforme en maillons d'une chaîne en constante croissance, sans chemin de retour. » (La Joie de l'Évangile.) Inviter les pasteurs à initier des processus visant à remettre l'homme actuel dans une vision chrétienne du temps, tel est l'enjeu porté par le présent ouvrage. De sorte que le temps du sens, cette quête assoiffée du sens de la vie et du monde, qui traverse aujourd'hui à nouveau les générations « post-modernes », soit assumé par le sens du temps, celui du salut et de l'enfantement, dans l'attente de la fin des temps et de l'éternel commencement.
Avec ce nouveau tome de Finitude et mystère, Philippe Capelle-Dumont achève sa trilogie consacrée au statut de la relation entre la « philosophie » et la « théologie », et publiée parallèlement à l'anthologie Philosophie et théologie (5 vol., Éd. du Cerf, 2009-2011) dont il est le maître d'oeuvre.
Après le premier tome élaboré sous les auspices du concept de « reconnaissance », et le second, du concept d'« alliance », le présent ouvrage se rattache explicitement aux déterminations et aux effets historiques de la « philosophia christiana ». Il examine sur les deux versants « théorique » de la vérité (métaphysique, science, herméneutique, théologie) et « pratique » de la sagesse (laïcité, Europe, pédagogie, économie, transhumanisme), les modalités principales selon lesquelles le christianisme permet de renouveler l'articulation entre ces deux déterminations fondatrices de la pensée que sont la philosophie et la théologie.
Pour Claudel, Montherlant, Aragon et Colette, Marie Noël est le plus grand poète français de leur époque.
Pour la critique littéraire contemporaine, elle est une poétesse au lyrisme très convenu et naïf, que les poètes de la seconde partie du XXe siècle auraient balayée.
Pour les lecteurs, elle reste « la Fauvette d'Auxerre », dont la poésie fait penser à des comptines et des chansons médiévales, « la Bonne Dame d'Auxerre ».
Pour elle-même, Marie Noël conçut son travail poétique comme une possibilité de guérison et de salut qui peu à peu pourrait la conduire au plus près de Dieu, au risque de la voie étroite de la mystique.
Aujourd'hui, une relecture attentive de son oeuvre révèle, au-delà des chansons, des abîmes de solitude et des élans spirituels que Jean de la Croix n'aurait pas reniés.
C'est ainsi, au coeur de sa propre nuit, qu'elle apparaît, rayonnante dans sa simplicité, veilleuse tenace, toujours en quête du Royaume.
La constitution Sacrosanctum Concilium. sur la Sainte Liturgie fut la première votée par les pères du concile Vatican II, le 4 décembre 1963. Au 25e anniversaire, le saint pape Jean-Paul II affirmait: « Ce fut un événement mémorable à plus d'un titre. Il était, en effet, le premier fruit du Concile voulu par Jean XXIII pour l'aggiornamento de l'Église ; il avait été préparé par un large mouvement liturgique et pastoral, il était porteur d'espérance de vie et de renouveau pour l'Église. » Et cinquante ans après, qu'en est-il de ce renouveau, de cette espérance ? Il semblait venu le temps non pas d'effectuer un bilan ou un retour en arrière mais bien plutôt d'envisager avec quelle profondeur et quelle maturité, la liturgie pouvait servir la vocation de l'homme, interroger le chercheur, s'adresser au monde d'aujourd'hui, s'ouvrir à de nombreux domaines de la vie, dialoguer avec les différentes voies spirituelles, ou encore combler le mystique.
Nous présentons la première Anthologie des relations entre la philosophie et la théologie.
Réalisée selon l'intention de la collection qui la recueille, elle s'est donnée pour objet de rassembler la mémoire ample et riche mais oubliée, parfois dissimulée, d'une détermination plurielle et fondatrice de l'histoire des idées et des pratiques occidentales. Réunissant de façon quasi exhaustive et critique les grands textes témoins, de la naissance de la philosophie à nos jours, d'une corrélation ainsi diversifiée mais continuée, elle voudrait contribuer à la tâche de clarification des thèmes et des concepts qui structurent notre épistèmê, inspirent notre travail de connaissance et informent nos logiques d'action.
Les quatre tomes qui la constituent ont été élaborés selon les quatre grandes périodes historiques dont nous avons voulu assumer précisément les limites et les seuils. Ce premier tome, consacré à la période antique, débute ainsi avec le moment Platon (IVe siècle avant J.-C.) et s'achève avec " Jean Damascène " (VIIe-VIIIe siècle après J.-C.). Formé de vingt-neuf notices (Aristote, stoïciens, épicuriens, Justin, Irénée de Lyon, Tertullien, Clément d'Alexandrie, Origène, Plotin, Porphyre, Lactance, Grégoire de Nysse, Ambroise, Augustin, Proclus, Denys, Boèce..
.), il restitue, selon un ordonnancement chronologique et par une présentation critique des corpus fondamentaux, les premières théorisations, mais aussi les premières grandes métamorphoses d'une relation dont les traits paradigmatiques n'ont pas seulement orienté les âges scolastique et moderne, mais aussi nous délivrent une inspiration aujourd'hui encore inouïe.