Nous avons modifié de façon durable les conditions d'habitabilité de la Terre pour l'ensemble du vivant et ainsi grandement fragilisé la vie en société. Les auteurs décryptent les récits politiques du temps présent qui font chacun le lit possible de l'échec démocratique et/ou de l'échec écologique : le récit mensonger, selon lequel nous ne serions pas sûrs que le changement climatique soit d'origine humaine ; le récit bisounours, qui fait reposer un changement global sur la conversion à l'écologie de chaque citoyen ; le récit californien, qui fait miroiter un salut technoscientifique ; le récit chinois, selon lequel la fin justifierait les moyens ; le récit pervers, qui veut tout faire tenir en même temps. Mais l'histoire n'est pas terminée. Un récit alternatif trace son sillon...
Depuis quelques années, des groupuscules transhumanistes fantasment une mutation humaine. En nous "augmentant" , nous pourrions vaincre la mort, et véritablement être "comme des dieux" . Mais opportunément, les mêmes, refusant tout déterminisme biologique, minimisent la véritable mutation en cours : celle de la planète. Or, si une mutation humaine est l'enjeu du siècle, elle doit nécessairement prendre acte des limites de la Terre.
Elle procédera non d'une amélioration ou d'une augmentation de l'individu, mais d'un changement radical de la façon dont nous coexistons, entre humains, et entre humains et non-humains. Elle portera sur cet espace qui est "entre" . Elle sera politique. Dans cet essai, Nathanaël Wallenhorst poursuit son travail d'analyse critique de l'Anthropocène en dénonçant cette soif qui nous pousse à la possession illimitée et à la domination.
La mutation qu'il appelle de ses voeux ? Repenser l'humanité comme une aventure en conciliant biologie et politique, jaillissement de la vie et organisation de la pensée. Et cela ne va pas sans soulèvement ni résistance...
Alors qu'il existe plusieurs petits ouvrages centrés sur l'urgence environnementale, qui appellent à changer rapidement nos modes de vie sans apporter de « preuve » ou d'« information » au lecteur ; qui, bien que scientifiquement correctes, se contentent de dire « l'heure est grave », Nathanaël Wallenhorst se propose d'en fournir le pendant scientifique.
Dans ce petit guide, il donne accès au grand public français aux faits de l'Anthropocène tels que relatés dans les grands articles scientifiques anglo-saxons (parus dans Nature, Science...). Dans un souci de neutralité et de pédagogie, il met le lecteur au contact avec une sélection d'articles scientifiques marquants - sur le climat, les vagues de chaleur croissantes à venir, le développement des zones de non-habitabilité humaine de la terre, la sixième extinction de masse, etc. -, en lui présentant simplement et synthétiquement les résultats exposés.
Car nous sommes convaincus que c'est informées que se forgent les prises de conscience les plus vivaces, et que se génèrent les mobilisations.
Nous sommes entrés dans une nouvelle ère géologique : l'anthropocène. C'est un fait historique : d'abord, parce que cette nouvelle ère géologique est directement façonnée par les activités humaines - hélas pas forcément pour le meilleur -, mais aussi parce que c'est la première fois, de mémoire humaine, que nous pouvons penser une ère géologique au moment où elle se déroule ! Et du coup, y agir en connaissance de cause, pour tenter d'infléchir le chemin pris.
Ce petit ouvrage souhaite donc aider les humains à comprendre l'anthropocène, cette période hors normes qu'ils sont en train de vivre. Ce n'est qu'à cette condition que nous pourrons agir, à l'échelle de la société elle-même, en faveur des générations futures.
Les jeunes français, qui disent vivre leur quotidien «sous pression», sont les plus pessimistes de tous les Européens (Galland, 1997). L'école occupe la majeure partie du temps des lycéens, elle est au centre de leurs préoccupations et sa place est déterminante dans la réussite de leur vie. Il va de soi qu'il faut travailler à l'école pour réussir dans la vie; il va de soi qu'on ne peut pas réussir sans avoir été «sanctifié» par l'école. Pourquoi l'école est-elle si importante et centrale dans la vie d'un lycéen en France?
Avec le projet de loi de « refondation de l'école », l'actualité est marquée par la nécessité de penser autrement l'école en France et d'harmoniser son fonctionnement sur celui d'autres pays européens plus performants, plus respectueux des élèves et empreints de davantage de bon sens éducatif. En effet, la France ne cesse de décliner dans les études internationales comparant les performances acquises des élèves à l'issue de leur scolarisation (jusqu'à être réellement en dessous de la moyenne des pays de l'OCDE).
Alors qu'on ne cesse de comparer l'école en France avec l'école dans d'autres pays européens (et notamment l'Allemagne), cet audiolivre compare les expériences scolaires française et allemande. Cet exposé s'attarde sur la relation pédagogique, la «centralité» de l'école dans le quotidien des Français, l'importance et le sens du travail scolaire, la violence symbolique de l'école.
Ce «petit détour par l'ailleurs» vient mettre en évidence l'archaïsme et le manque d'efficience du système scolaire français. Il est urgent de renouveler le regard sur le système scolaire français. Oui, il est possible de penser autrement l'école et l'éducation.
Entre l'apocalypse que nous promettent les collapsologues et le paradis que nous vendent les transhumanistes, à quoi ressemblera notre futur ? Une chose est sûre : c'est nous qui le façonnerons ! Deux spécialistes d'histoire environnementale se penchent avec humour et positivisme au chevet de l'Anthropocène et échafaudent des scénarios viables pour que le devenir de cet « âge de l'homme » ne soit plus un phénomène subi mais contrôlé. Une approche stimulante et décomplexée des grands défis de demain à la portée du grand public.
Depuis novembre, la Terre compte 8 milliards d'êtres humains. Et forcément, au moment où les Nations unis ont publié ce chiffre, ont ressurgi les débats traditionnels sur les liens entre démographie et ressources naturelles. À ces discussions Frédéric Spinhirny et Nathanaël Wallenhorst prennent part au travers de ce manifeste joyeux, destiné en particulier aux « personnes en âge de procréer », afin de remettre en cause le discours néomalthusien selon lequel notre salut dépendrait d'une réduction drastique des naissances.
À contre-courant du récit pessimiste ambiant, mais loin de tout discours nataliste, ils démontrent que, dans la comptabilité propre aux mesures de réduction de notre empreinte carbone, les enfants prennent une part quasi nulle. Alors oui, quelque chose ne tourne pas rond dans notre monde, mais il serait injuste d'en rendre responsables les générations à venir.
Ne quittons pas le combat en nous retirant du monde ! Ce n'est qu'en relation avec ceux qui feront celui de demain que nous pourrons combattre efficacement le modèle de production dominant et refonder nos relations au vivant.
Maurice Bellet (1923-2018) a été pleinement un homme de son temps. Théologien, philosophe et psychanalyste, il en a saisi la complexité - se faisant même à l'occasion sociologue, anthropologue ou politiste. Mû par l'espérance que nous pouvons devenir autre que ce que nous avons été, et par la conscience du danger qui nous menace - l'inhumanité tapie au coeur de l'humain -, ce précurseur méconnu d'un Hartmut Rosa ou d'un Augustin Berque a proposé de se mettre à l'écoute du monde plutôt que de le manipuler. Cet entretien inédit avec Nathanaël Wallenhorst, un chercheur de quarante-sept ans son cadet, brosse un portrait de l'intellectuel en poète, voire en artiste, qui sut au gré des quelque soixante ouvrages qu'il publia rester sensible aux souffrances humaines comme aux fractures du monde. Passage de témoin d'une génération à l'autre, ce dialogue, qui fait émerger les questionnements anthropologiques de Maurice Bellet, donne à voir la substantifique moelle d'une pensée qui parle au coeur, aussi importante que foisonnante.
La temporalité linéaire du progrès où demain sera meilleur qu'hier est rompue. Progrès technique et progrès social sont désormais dissociés. Plus encore : l'entrée dans l'Anthropocène, nouvelle époque géologique marquée par une modification durable des conditions d'habitabilité de la Terre, signifie que la pérennité de l'aventure humaine en société telle que nous la connaissons est compromise.
Comment continuer de devenir humains au sein d'une biosphère fragilisée, à l'heure de la révolution numérique et technoscientifique et de la perspective transhumaniste, ainsi que des transformations du tissu social et des radicalisations de tout type? Être humains, et humains ensemble, ne va plus de soi. Comment nous définissons-nous et que voulons-nous faire de nous-mêmes?
Le souci de l'avenir et l'identification de mutations anthropologiques possibles rassemble ici plus de soixante chercheurs de différents horizons disciplinaires qui accordent une vigilance à la qualité scientifique et philosophique de leur propos comme à son accessibilité par un large public intéressé par l'avenir et sa préparation.
À la SNCF, il est possible de parler de première classe et de seconde classe. Lorsqu'on prend l'avion également... on appelle ça «?classe économique?» ou «?business class?»?! Si officiellement, ou du point de vue juridique, il n'est pas possible de parler de citoyenneté de seconde classe, que faire lorsque les acteurs eux-mêmes évoquent ce type de terminologie?? Leur expliquer qu'ils n'ont pas vraiment compris ce qu'était la citoyenneté et que le registre économique est distinct du politique??
La réflexion collective de cet ouvrage accorde du crédit au discours des acteurs sur leur expérience, qui vont jusqu'à éprouver une différence statutaire dans leur capacité à participer au pouvoir. Ce livre présente des études empiriques ainsi que des outils conceptuels pour penser les incidences économiques sur les modalités de participation au pouvoir des citoyens. Il propose la notion de «?citoyenneté de seconde classe?» pour penser l'ampleur des inégalités sociales et politiques contemporaines.
Il faut repenser l'éducation en proposant des renouvellements paradigmatiques ainsi que des préconisations éducatives qui se doivent de dépasser l'éducation à l'environnement ou l'éducation au développement durable).
L'entrée dans l'Anthropocène amène des questions sans précédent, notamment celle de la fin possible de l'espèce humaine. C'est sur l'existence même d'un avenir possible que porte l'incertitude contemporaine.
Ce qui pouvait avoir de la valeur il y a quelques décennies peut devenir obsolète à la lumière de la conscience de l'entrée dans l'Anthropocène. Un chantier de définition de ce qu'est éduquer à l'époque de l'Anthropocène est à entreprendre.
L'éducation est le moyen politique par excellence des changements durables du moyen et du long terme.
Comment le numérique facilite ou au contraire entrave un projet sociétal convivialiste ? Le convivialisme est défini par Les Convivialistes dans un Manifeste publié 2013 comme étant « la recherche d'un art de vivre ensemble (con-vivere) qui valorise la relation et la coopération, et permet de s'opposer sans se massacrer, en prenant soin des autres et de la nature »
Nous pouvons relever un ensemble de caractéristiques de la période contemporaine participant d'un empêchement de l'exercice de la citoyenneté (l'accélération, la modification de façon durable des conditions d'habitabilité de la planète Terre, la révolution numérique et technoscientifique, la montée des radicalisations religieuses et politiques, l'explosion des inégalités sociales...). Par ailleurs, la domination des logiques économiques de maximisation des intérêts individuels vient également entraver les conditions d'exercice de la citoyenneté, qui, elles, sont politiques. Ces caractéristiques confrontent l'exercice de la citoyenneté à un ensemble de difficultés. Pour bon nombre d'individus la citoyenneté apparaît d'abord comme étant empêchée. Peut-on aujourd'hui aller jusqu'à appréhender le temps présent comme caractérisé par une citoyenneté empêchée ? Les difficultés d'exercice de la citoyenneté ne seraient-elles pas un des enjeux fondamentaux du temps présent ?